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Politique

Déchets: les députés veulent réduire et valoriser les mâchefers

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Le projet de décharge de la Vernette à Daillens-Oulens, destiné à accueillir des mâchefers, concerne 44 hectares de terres agricoles. (Archives) (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le canton de Vaud va se pencher sur les alternatives possibles à la mise en décharge des mâchefers, tout en s'attelant à faire diminuer le volume de ces résidus de déchets ménagers résistant à l'incinération. Les députés du Grand Conseil ont accepté mardi un postulat en ce sens du Vert Alberto Mocchi.

"Le territoire n'est pas extensible. Il faut l'utiliser parcimonieusement pour garder des surfaces d'assolement, des terrains à bâtir et préserver la qualité de vie. Si on peut éviter de construire une nouvelle décharge et valoriser ces déchets, il faut le faire", a plaidé Alberto Mocchi, également syndic de Daillens, où une nouvelle décharge est prévue.

Pourtant, comme l'écrit le député dans son postulat, "l’enfouissement de quantités importantes de mâchefers n’est (...) pas une fatalité!" Leur volume peut en effet être réduit grâce à un meilleur tri des déchets, tandis qu'une grande partie des mâchefers enfouis pourrait être valorisée "sous forme de sable largement épuré", utilisable notamment dans la construction.

Décharges pleines

Les mâchefers représentent environ 20% des déchets incinérés et sont composés de minéraux (céramique, vaisselle, litière pour chats), de métaux ou encore de verre fondu, précise le postulat. A l'heure actuelle, les déchets des ménages vaudois génèrent quelque 60 à 70'000 tonnes de mâchefers chaque année.

Sur le territoire cantonal, deux décharges reçoivent actuellement ces résidus de déchets, - à Ollon et à Valeyres-sous-Montagny -, mais celles-ci seront pleines à l'horizon 2024. Deux projets de décharge sont donc en cours pour les remplacer, dans les communes de Daillens et Oulens-sous-Echallens d’une part, et de Grandson d’autre part.

Problématique fédérale

Les alternatives à l'enfouissement se jouent toutefois en bonne partie à Berne, car pour l'heure, les possibilités de valoriser les mâchefers sont limitées en raison de l'Ordonnance sur la limitation et l'élimination des déchets (OLED). Celle-ci "interdit toute autre utilisation des mâchefers que via un stockage définitif en décharge", regrette le postulant.

Le Conseiller d'Etat Vassilis Venizelos a répondu que le canton de Vaud ambitionnait de devenir "un pionnier de l'économie circulaire" et que, dans cette optique, des démarches intercantonales étaient en cours à Berne afin d'adapter cette ordonnance, notamment le point concernant "la valorisation des déchets dans la fabrication de ciment et de béton".

Pollution redoutée

La députée PLR Carole Schelker s'est toutefois inquiétée de "ne pas laisser le fardeau de la pollution aux générations futures" au moment de démonter des constructions contenant d'éventuels mâchefers pollués. M. Venizelos a assuré que des demandes d'analyses toxicologiques sur ces matériaux avaient été faites à Berne afin de prévenir de tels cas de figure.

Au moment du vote, les députés ont accepté à l'unanimité et quelques abstentions de renvoyer le postulat au Conseil d'Etat.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Plusieurs partis s'engagent à limiter l'IA dans leurs campagnes

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Affiche réalisée avec l'intelligence artificielle (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Cinq partis du centre et de gauche ont signé un code de conduite sur l'intelligence artificielle (IA) à un mois des élections fédérales. Le PS, le Centre, les Vert-e-s, les Vert'-libéraux et les évangéliques s'engagent à limiter le recours à l'IA dans leurs campagnes.

Dans un communiqué diffusé lundi, les partis signataires demandent à leurs sections cantonales de se ranger derrière le code de conduite. Il prévoit que tout usage de l'IA lors de campagnes (spots enregistrés, affiches, annonces notamment) soit explicitement déclaré. En outre, ils bannissent le recours à cette nouvelle technologie dans leurs campagnes dites "négatives", dans lesquelles ils attaqueraient leurs adversaires politiques.

L'IA représente une chance en permettant de nouvelles formes de communication, écrivent les formations concernées. Mais elle recèle aussi des dangers, en permettant potentiellement de tronquer des faits ou d'attribuer à certains acteurs (politiques) des choses qu'ils n'auraient pas dites.

PLR et UDC sceptiques

Le PLR n'a pas signé la charte mais s'engage, dans un communiqué, à s'interdire tout usage abusif de l'IA, via par exemple des "deepfakes" (faux), à même de mettre en péril la démocratie.

Le deepfake est une technique de synthèse multimédia pouvant servir à superposer des fichiers vidéo ou audio existants sur d'autres fichiers, de façon par exemple à changer le visage d'une personne ou à reproduire la voix de quelqu'un pour lui faire dire des propos inventés.

Pour le PLR, il est "absurde" de vouloir interdire l'IA dans les "campagnes négatives", alors même que des effets visuels identiques peuvent être obtenus via Photoshop. En outre, la définition d'une "campagne négative" (dans laquelle on attaque ou égratigne l'adversaire) reste sujette à discussion.

L'UDC de son côté renonce, contrairement au PLR, à tout engagement sur la question. Le secrétaire général du parti et conseiller national Peter Keller (NW) a déclaré à SRF que les frontières de ce qu'est une "campagne négative" étaient floues. De toute manière, quiconque utilise de manière grossière l'IA se fait attraper et en paie d'une certaine façon le prix, a-t-il précisé.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Élections fédérales

Les candidats au National sont plus âgés, part féminine stable

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Les sièges à la Chambre du peuple sont très convoités. (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Le nombre de candidats aux élections au Conseil national du 22 octobre atteint un nouveau record cette année. La moyenne d'âge est la plus élevée depuis plus de 30 ans et la part des femmes est stable, selon les chiffres publiés lundi par l'OFS.

Pas moins de 5909 candidates et candidats postulent à l'un des sièges de la Chambres du peuple dans les vingt cantons à scrutin proportionnel, soit 27% de plus qu'en 2019. Parmi eux figurent 40,8% de femmes, contre 40,3% il y a quatre ans (et 32,5% en 1991).

Plus étonnant, même si dix candidats n'ont que 18 ans, la moyenne d'âge des prétendants est la plus élevée depuis 1991 au moins: 43,6 ans, contre 41,75 en 2019 et 40,59 en 2015, selon l'Office fédéral de la statistique (OFS). Dans l'ensemble, les prétendants sont plus jeunes à gauche et chez les Verts, de même que parmi les femmes.

Les candidatures sont les plus nombreuses au Centre et chez les Vert'libéraux, avec respectivement 1099 et 839 postulants. A eux deux, ces partis représentent près d’un tiers de tous les candidats.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Blonay: projet "En Praz Grisoud" refusé massivement dans les urnes

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Les habitants de Blonay ont refusé dimanche le plan d'affectation "En Praz-Grisoud". (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le plan d'affectation (PA) "En Praz Grisoud" a été refusé massivement dimanche à Blonay-Saint-Légier (VD). Plus de 66% des votants ont glissé un nom dans l'urne. La participation a avoisiné les 52%.

Le plan d'affectation (PA) prévoyait la construction de 70 logements dans huit bâtiments sur une parcelle verte de 18'000 m2 appartenant à la multinationale Nestlé. Le projet était soutenu par la Municipalité et le Conseil communal et a été soumis à un référendum spontané.

Dans un communiqué publié dimanche, la Municipalité prend acte de ce refus à 66,3% par les citoyens de la commune. "Après Montreux, Jongny et Pully, il est évident que l'application de la Loi sur l'Aménagement du Territoire (LAT) pose des défis majeurs lors de sa mise en oeuvre au niveau communal", a réagi le syndic Alain Bovay, cité dans le communiqué.

"Désormais, la constructibilité de la parcelle 'En Praz Grisoud' sera gérée dans le cadre du Plan d’affectation communal actuellement en cours d'élaboration. Dans ce contexte, des consultations participatives seront organisées et la population sera conviée à y prendre part, comme cela a été le cas jusqu’à présent", annonce-t-il.

Signal fort

Les opposants réunis dans un comité citoyen et un comité interpartis s'opposaient entre autres à une trop forte densification. "Ce résultat est un signal fort adressé à la Municipalité: en refusant le projet, la population exprime son souhait d'introduire un moratoire dans la frénésie du développement immobilier de la commune", a relevé le groupe des Vert.e.s de Blonay-Saint-Légier dans un communiqué publié à l'issue du scrutin.

Le débat public, politique et la participation de la société civile doivent remplacer la course aux projets immobiliers privés concoctés en milieu fermé et sans coordination, ajoute-t-il. Blonay-Saint-Légier s'inscrit ainsi dans la ligne des votations du 18 juin à Montreux et à Crissier où la population a également refusé de très importants projets de densification, relèvent encore les Verts.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

St-Sulpice (VD): le plan d'affectation "Sus le Jordil" refusé

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Le corps électoral de St-Sulpice (VD) a refusé dimanche le projet de quartier "Sus le Jordil" (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le plan d'affectation (PA) "Sus le Jordil" a été refusé dimanche par la population de St-Sulpice lors d'un référendum. Lancé voici plus de dix ans, il prévoyait la construction de 153 logements pouvant accueillir 310 habitants sur un terrain privé.

Le projet a été refusé par 836 voix contre et 724 pour, a communiqué Michelle Fournier, secrétaire municipale, à Keystone-ATS. Le taux de participation s'est élevé à 57,8%.

"La Municipalité estime que c'est une occasion manquée de profiter d'un quartier bien pensé avec une densification relativement modérée", a déclaré le syndic Etienne Dubuis à Keystone-ATS. "Le jour où la commune devra revoir son plan d'affectation et qu'elle le soumettra au canton, un taux d'occupation du sol plus élevé sera exigé", a-t-il relevé.

Et de rappeler qu'une option serait que le propriétaire attribue le terrain à l'Etablissement vaudois d'accueil des migrants pour y installer des portakabin, ce qui ne nécessite pas l'aval de la commune. "C'est une possibilité qui a déjà été évoquée, cela s'est déjà produit dans plusieurs communes", a expliqué le syndic. Patrimonium, représentant du propriétaire privé, prend pour l'heure acte de la décision, a indiqué la société.

Le projet était en élaboration depuis plusieurs années. Suite aux nombreuses oppositions, il avait été remanié. Les appartements devaient notamment attribués en priorité aux Serpelious. Les espaces verts devaient occuper 85% de la surface du terrain. Le plan d'affectation était soutenu par la Municipalité et le Conseil communal. Il avait fait l'objet d'un référendum.

De leur côté, les opposants s'inquiétaient de la densification que provoquerait ce projet dans la commune de 4900 habitants. Leurs arguments étaient également liés au surplus de trafic et à la pression sur les infrastructures.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Une maire hors parti élue à la présidence de l'ACG, une première

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Pour la première fois, un magistrat hors parti va présider l'Association des communes genevoises. La maire d'Hermance Karine Bruchez succède à cette fonction à Gilbert Vonlanthen, maire de Bernex (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Pour la première fois, un magistrat hors parti va présider l'Association des communes genevoises (ACG) pour deux ans. La maire d'Hermance Karine Bruchez, deuxième femme à accéder à cette fonction, a été élue par près de trois quarts des communes réunies samedi en assemblée générale ordinaire.

La présidence de l'ACG était disputée, une situation inédite dans l'histoire de l'association. Selon le tournus décidé au début de la législature en 2020, elle aurait dû revenir aux Verts. Laurent Jimaja, conseiller administratif au Grand-Saconnex, aurait ainsi dû succéder au PLR Gilbert Vonlanthen, maire de Bernex, qui avait lui-même succédé au centriste Xavier Magnin, de Plan-les-Ouates.

La candidature de Mme Bruchez portait une revendication indirecte: l'intégration des candidats hors parti dans la rotation. Une demande formulée à maintes reprises par le passé et appuyée samedi par 32 des exécutifs sur les 44 communes votantes. Il s'avère que la moitié des 137 maires, conseillers administratifs et adjoints des 45 communes genevoises sont hors parti.

"Apparaître unie"

La candidature de Mme Bruchez, qui est membre du comité de l'ACG, était conforme aux statuts. "Elle crée un certain nombre de problèmes", a toutefois relevé Alfonso Gomez, maire de la Ville de Genève qui dispose d'un siège permanent à la coprésidence. "Il est important de respecter la parole donnée pour maintenir entre nous cette façon collégiale de fonctionner", a-t-il plaidé.

Un avis partagé par d'autres magistrats de gauche. "Pendant des années, la présidence n'a pas été un enjeu entre nous. L'ACG doit apparaître unie face au canton", a avancé la maire de Carouge Stéphanie Lammar. La conseillère administrative d'Onex Maryam Yunus Ebener a, elle aussi, lancé un appel à former "un bloc soudé face au transfert des charges du canton aux communes."

"Un équilibre fragile"

"Les traditions doivent évoluer", a déclaré le maire, hors parti, de Collex-Bossy Ricardo Munoz, regrettant qu'il n'y ait pas plus de candidatures. De plus, les hors parti dirigent 24 communes sur 45: "Est-ce normal d'exclure cette force? Est-ce normal d'exclure une belle candidature?" Pour l'élu, l'équilibre de l'ACG "est fragile, car six communes contribuent à la péréquation financière et 39 reçoivent."

"Je travaillerai dans un esprit de respect, d'écoute et de tolérance", a assuré la nouvelle présidente Karine Bruchez. Jugeant légitime la demande des hors parti d'intégrer le tournus de la présidence, la Ville de Genève avait déposé une résolution dans ce sens, mais à partir de la prochaine législature, en 2025. Cette résolution a été retirée après l'élection.

"Une troisième présidence"

Dans un communiqué, les Verts rappellent qu'un consensus avait été trouvé au début de la législature pour faire entrer pour la première fois l'un des leurs dans le tournus de la présidence. Cette élection est donc "un véritable camouflet". Elle ouvre une période d'instabilité au sein de l'ACG, dont le fonctionnement se voit ébranlé et l'unité, affaiblie, écrit le parti.

Les Verts s'interrogent sur la légitimité d'une présidence hors parti qui représente "moins d'un tiers de la population des communes", alors que la majorité des Genevois vit en milieu urbain. Ils regrettent aussi "l'attitude des élus du Centre et du PLR qui s'offrent une troisième présidence de droite de suite" et qui "ont mis fin à un système qui fonctionnait."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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