Le groupe PLR au Grand Conseil vaudois, par la voix du président du parti Marc-Olivier Buffat, s'inquiète toujours d'un éventuel risque de blackout cet hiver en raison de la crise ukrainienne. Dans une interpellation déposée mardi, il questionne à nouveau le gouvernement sur sa stratégie en cas de rationnement possible d'électricité, voire de coupures sectorielles ou temporelles.
"Avec la guerre en Ukraine notamment et la ferme volonté de nos voisins européens de se libérer du pétrole, du charbon et du gaz (politique qui va de pair avec la décarbonisation de la société), le risque de pénurie énergétique, mais surtout d'électricité, s'est encore démultiplié ces derniers mois", écrivent une vingtaine de députés PLR.
Inquiets, les signataires posent la question d'un plan B car "l'impact en sera considérable pour notre économie, notre population et notre vie quotidienne". L'interpellation formule six questions urgentes. Le texte demande en premier lieu quelle est la stratégie et le dispositif prévu par le Conseil d'Etat en cas de pénurie et de coupures d'électricité.
Le PLR veut aussi savoir quelles sont les mesures d'anticipation envisagées afin d'éviter ces coupures ou un rationnement. Si une situation catastrophique devait se matérialiser, comment et par quels moyens le rationnement pourrait-il être mis en ½uvre et selon quels critères, et quels seraient les personnes ou les secteurs économiques ou géographiques qui seraient potentiellement touchés, s'interrogent encore les signataires.
Document présenté d'ici la fin de l'année?
En réponse à deux précédentes interpellations déposées l'une par le PLR déjà et l'autre par l'UDC, le gouvernement indique avoir demandé début 2022 à différences services administratifs d'élaborer une stratégie de réduction du risque d'une rupture de la fourniture d'électricité et de son impact. Ce document doit lui être présenté pour approbation d'ici la fin de l'année, précise-t-il.
Le Conseil d'Etat rappelle en outre que la situation de pénurie est gérée uniquement au niveau de la Confédération par l'intermédiaire de l'Organisation pour l'approvisionnement en électricité en cas decrise (OSTRAL). Elle décrète si nécessaire des mesures pour limiter la consommation, en incitant dans un premier temps à économiser l'électricité, puis à interdire certains usages (éclairage de vitrines, jacuzzis, etc).
Si cela ne suffit pas, Berne peut obliger le rationnement de la consommation pour les clients consommant plus de 100'000 kWh/an d'électricité. En dernier recours, la Confédération peut décider la mise en place des plans de délestage, qui impliquent de couper à intervalles réguliers l'électricité de quartiers entiers. Dans le cadre du plan OSTRAL, elle interdit également le commerce de l'électricité et prend le contrôle des moyens de production.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats