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Politique

Comptes 2022 du Canton validés non sans un long débat gauche-droite

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Les comptes 2022 bouclés par la ministre vaudoise des finances Valerie Dittli ont été largement approuvés par le parlement cantonal, non sans près de deux heures de discussions (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Grand Conseil vaudois a largement validé mardi les comptes 2022 du Canton, qui ont bouclé sur un résultat positif, non sans près de deux heures de discussions. A gauche de l'hémicycle, plusieurs députés ont réclamé davantage d'investissements face au réchauffement climatique et pour les politiques tant sociales que sanitaires.

Les comptes ont été acceptés par 93 oui contre 7 non et 22 abstentions. Ils affichent un léger excédent de revenus d'un million de francs, alors que le budget tablait sur un déficit de 188 millions.

Ce résultat intègre, comme à son habitude, des écritures de bouclement et de préfinancement à hauteur de 493 millions de francs. Celles-ci sont en baisse de 181 millions de francs par rapport aux comptes de 2021. C'est la 18e année consécutive que les comptes vaudois présentent un résultat positif, mais de justesse cette fois.

Préfinancement et fiscalité

Les discussions ont toutefois été longues et nourries, s'écartant peu à peu du seul sujet à débattre, à savoir le bouclement des comptes. La gestion des préfinancements et la question des baisses d'impôts ont alimenté près de deux heures de discussions entre les partis de gauche et de droite.

Deux rapports de minorité issus de la Commission des finances (COFIN) recommandaient symboliquement de ne pas approuver ces comptes 2022. Hadrien Buclin (Ensemble à Gauche & POP) a critiqué "la sous-estimation fiscale et le recours massif aux préfinancements". L'argent amassé par l'Etat d'année en année devrait renforcer le service public, aider à diminuer les émissions de CO2 et soutenir les ménages les plus modestes, selon lui.

Le député vert Didier Lohri a, lui, fustigé le "déficit démocratique" autour des opérations de préfinancement qui faussent la "sincérité budgétaire". "Les compétences du législatif sont diminuées et le Conseil d'Etat thésaurise de l'argent de manière étonnante", a-t-il affirmé.

Les deux rapporteurs de minorité ainsi que d'autres élus à gauche ont cité plusieurs fois le chiffre de plus de 5 milliards de francs de capital propre au budget 2022. "Ce n'est pas le but premier de l'Etat de se faire un petit trésor de guerre", a estimé Rebecca Joly (Verts). "Arrêtons de nous sous-doter de moyens pour l'avenir", a-t-elle insisté.

Ne pas tout confondre

Investir dans la lutte contre le réchauffement climatique, pour la transition énergétique, dans les politiques sociales et sanitaires, tel a été le crédo de la gauche de l'hémicycle. Le vert Pierre Zwahlen a eu des mots durs envers le Conseil d'Etat: "Le Canton thésaurise et couve ses milliards plutôt que d'aider sa population et renforcer sa politique climatique".

A droite, il a été rétorqué qu'il fallait arrêter de confondre budget de trésorerie et budget d'exploitation. Le PLR Alexandre Berthoud a tenu à rappeler que les préfinancements étaient un droit selon la loi vaudoise sur les finances. "Il s'agit d'une mise à disposition d'argent pour des éléments futurs".

L'UDC est également intervenue plusieurs fois dans le débat, jugeant aussi que l'Etat cumulait trop d'argent. Mais pour mieux parler de fiscalité. "L'Etat a trop d'argent, car il en a beaucoup trop ponctionné sur le dos des contribuables. Nous sommes impatients de voir les impôts baisser", a dit Yvan Pahud. "La ponction fiscale dysfonctionne pour la classe moyenne", a ajouté son collègue de parti Fabrice Moscheni.

La conseillère d'Etat en charge des finances Valérie Dittli a promis que le gouvernement "viendra prochainement avec des mesures ciblées sur l'impôt pour les personnes physiques".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Nouvelles mesures pour mettre fin à la crise agricole en France

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Les agriculteurs français avaient protesté notamment en bloquant des autoroutes, comme ici à Jossigny près de Paris (archives). (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

Le gouvernement français a rendu publiques samedi des mesures "complémentaires" en faveur des agriculteurs, dans l'espoir de clore pour de bon la crise du début de l'année qui continue de couver chez les paysans.

Parmi ces mesures figurent la présentation promise "début mai" de la version définitive du plan Ecophyto de réduction des pesticides, mis en pause à la faveur de la crise agricole, de nouvelles aides à la trésorerie des exploitations, l'accélération de 100 projets de stockage d'eau ou d'irrigation et un plan d'aide à trois départements du Sud et du Sud-Ouest frappés par les crises météorologiques (Hérault, Pyrénées-Orientales, Aude).

Le gouvernement confirme en outre que la réforme des retraites agricoles s'appliquera en 2026.

Ces mesures, qui s'ajoutent aux 62 engagements déjà présentés par le gouvernement, visent à mettre fin à la crise agricole historique de cet hiver qui a aussi gagné toute l'Europe. En France, des mobilisations avaient été organisées en janvier-février. Le président Emmanuel Macron avait été copieusement hué fin février au Salon de l'Agriculture où des heurts avaient opposé sécurité et agriculteurs.

La nouvelle version du plan Ecophyto 2030 reprend les engagements du gouvernement de se fonder désormais sur un indicateur européen, au lieu du français utilisé jusqu'à présent. Un changement de méthode dénoncé par plusieurs ONG qui reprochent à l'indicateur européen de moins bien différencier la nocivité des pesticides.

Plan "d'accompagnement"

Pour la trésorerie des agriculteurs, la banque publique d'investissements BPI France apportera au moins 100 millions d'euros sous forme de prêts de trésorerie personnels (jusqu'à 75.000 euros) ou de garanties pour les prêts des banques privées, par exemple, a-t-on précisé de source gouvernementale.

Le gouvernement prévoit aussi d'augmenter en cas de sinistre climatique ou sanitaire le taux de dégrèvement de la taxe foncière sur les propriétés non bâties.

A plus long terme, le gouvernement prévoit de lancer un plan "d'accompagnement" pour les agriculteurs des Pyrénées-Orientales, de l'Aude et de l'Hérault, particulièrement touchés par la sécheresse, le gel ou les inondations, qui sera doté de 50 millions d'euros pour des projets d'adaptation au changement climatique et d'évolution des filières locales.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La première semaine de débats s'achève au procès Trump

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L'ancien président américain Donald Trump est apparu vendredi avec des traits tirés et le visage grave. (© KEYSTONE/AP/Jeenah Moon)

Le procès pénal de Donald Trump a conclu vendredi à New York une première semaine de débats. Ceux-ci étaient consacrés au rôle d'un tabloïd à scandales dans sa conquête de la Maison Blanche en 2016, un prélude au coeur de l'affaire.

Dans cette affaire, l'une des quatre où il est inculpé, Donald Trump est poursuivi pour 34 chefs de falsification de documents comptables, pour dissimuler un paiement ayant permis d'étouffer un potentiel scandale sexuel dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle de 2016.

L'argent, 130'000 dollars, avait été versé à l'ancienne star de films X Stormy Daniels, pour acheter son silence sur une relation sexuelle qu'elle affirmait avoir eue avec lui en 2006, alors qu'il était déjà marié à son épouse Melania. Une relation que le candidat des républicains à la présidentielle de novembre dément.

Vendredi, le 45e président des Etats-Unis, traits tirés et visage grave, a de nouveau vu les 12 jurés et six suppléants qui décideront de son sort judiciaire marcher devant lui jusqu'à leurs bancs, sans lui adresser un regard.

Juste avant d'entrer dans le prétoire, il a souhaité devant les caméras un joyeux anniversaire à son épouse et encore brocardé un procès "horrible et inconstitutionnel" qui l'oblige à passer ses journées dans une salle d'audience "gelée" plutôt que de faire campagne. Puis, en quittant l'audience, il a relevé le challenge d'un débat télévisé avec son adversaire Joe Biden, "quand il veut".

Scandales

Entre les deux, celui qui risque une condamnation au pénal avant l'élection a assisté pendant des heures, souvent attentif, parfois affaissé dans son fauteuil l'air assoupi, à l'interrogatoire fleuve du premier témoin de l'accusation, l'ancien patron de tabloïds David Pecker. Car pour l'instant, les débats se sont surtout penchés sur des paiements antérieurs à celui de Stormy Daniels.

Depuis lundi, David Pecker, qui possédait le titre "The National Enquirer", a détaillé comment, après une rencontre à la Trump Tower en août 2015 à New York avec son "ami Donald" et son avocat de l'époque Michael Cohen, il s'était mis à leur service lors de la campagne présidentielle de 2016 pour chasser les scandales en achetant l'exclusivité des droits sur des histoires racoleuses.

Une opération menée à deux reprises: 30'000 dollars pour étouffer les allégations - fausses - d'un portier de la Trump Tower sur l'existence d'un enfant caché de Donald Trump, puis 150'000 dollars pour acquérir l'histoire de Karen McDougal, mannequin du magazine Playboy, qui disait avoir eu une aventure avec le milliardaire.

"On a acheté cette histoire pour qu'elle ne soit pas publiée ailleurs. On ne voulait pas qu'elle gêne M. Trump ou qu'elle affecte sa campagne", a expliqué David Pecker. Cet homme fluet de 72 ans, front dégarni et cheveux blancs coiffés en arrière, a raconté comment Donald Trump s'était inquiété plusieurs fois du silence de Karen McDougal. "Comment va notre fille?", lui aurait-il demandé en le recevant à la Trump Tower après sa victoire.

Outrage

Durant le contre-interrogatoire de la défense vendredi, David Pecker a dû préciser que lors d'une conversation sur Karen McDougal, Donald Trump lui avait dit "je n'achète pas les histoires", ajoutant "vois avec Michael (Cohen)". L'un des avocats de Donald Trump, Emil Bove, s'est aussi employé à démontrer que ces opérations appelées "catch and kill" aux Etats-Unis étaient banales, faisant égrainer à David Pecker les noms d'Arnold Schwarzenegger ou de Tiger Woods.

Mais ce témoignage a permis à l'accusation de planter le décor de l'affaire. Vendredi, deux autres témoins se sont succédé à la barre, une ancienne assistante directe de Donald Trump à la Trump Organization, Rhona Graff, et un banquier, Gary Farro, qui gérait les affaires de l'avocat Michael Cohen.

La première a indiqué que les contacts de Karen McDougal et de Stormy Daniels étaient enregistrés dans un carnet d'adresses électroniques qu'elle gérait à la Trump Organization. Elle s'est aussi souvenue, sans donner de date précise, avoir vu Stormy Daniels à la Trump Tower, mais selon elle pour une place dans l'émission de télé-réalité qui avait décuplé la célébrité de Donald Trump, "The Apprentice".

De son côté, Donald Trump voit déjà planer la menace d'une condamnation pour outrage au tribunal, à la demande des procureurs, pour ses attaques, via internet et les réseaux sociaux, contre témoins et jurés. Le juge Juan Merchan doit encore statuer sur ce point. Les débats reprendront mardi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Politiques culturelles: les cantons latins unissent leurs forces

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Six ministres de la culture cantonaux de Suisse romande étaient présents vendredi à Lausanne, avec en plus la ministre tessinoise qui est intervenue par vidéoconférence. (© Keystone/MARTIAL TREZZINI)

Les cantons latins veulent unir leurs forces en matière de politique culturelle. Intitulée "Vers un espace culturel romand", leur stratégie commune a été présentée vendredi à Lausanne en présence de huit ministres. Objectif: améliorer les conditions-cadres du secteur.

"La crise du Covid 19 a mis en lumière le caractère essentiel de la culture pour la population, tout en révélant la précarité économique des actrices et acteurs culturels", affirment les sept conseillers et conseillères d'Etat en charge de la culture de leur canton (Vaud, Genève, Valais, Fribourg, Neuchâtel, Jura et Tessin) lors d'une conférence de presse conjointe.

La stratégie pour renforcer le secteur culturel romand s'articule en cinq axes principaux. Il s'agit de clarifier le statut juridique et économique des acteurs culturels, d'améliorer leur rémunération ainsi que leur prévoyance professionnelle, améliorer l'information et la formation, harmoniser les dispositifs de soutiens cantonaux et, enfin, mieux prendre en compte les publics dans les politiques de soutien à la culture.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

En Ville de Genève, Le Centre s'allie aux Vert'libéraux

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La conseillère administrative Marie Barbey-Chappuis briguera un deuxième mandat à la mairie de la Ville de Genève lors des élections du printemps 2025 (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Réuni en assemblée générale, Le Centre-Ville de Genève a accepté de faire alliance avec le Parti vert'libéral. Ce dernier doit se prononcer sur la question la semaine prochaine. Le Centre-Ville de Genève a indiqué vendredi avoir aussi apporté son soutien à la candidature de Marie Barbey-Chappuis à un deuxième mandat à l'exécutif municipal.

En s'alliant avec les Vert'libéraux, avec la mise en place d'un programme commun, Le Centre-Ville de Genève veut offrir une vraie alternative "à la polarisation et au blocage", en permettant l'émergence d'un centre fort à Genève.

La semaine dernière, les formations cantonales du Centre et du Parti vert'libéral avaient annoncé leur décision d'unir leurs forces pour les élections municipales du printemps 2025. La liberté d'adopter cette ligne est toutefois laissée aux représentants des partis dans les communes.

Concernant l'exécutif de la Ville de Genève, Le Centre fait confiance à son actuelle magistrate Marie Barbey-Chappuis, qui se représentera donc pour un deuxième mandat.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Yéniches suisses: Yverdon teste une nouvelle aire de passage

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Cela fait de nombreuses années que la communauté des Yéniches suisses fait halte à Yverdon-les-Bains (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Ville d'Yverdon-les-Bains ouvre à nouveau provisoirement une aire de passage pour la communauté des Yéniches suisses. Une partie d'une parcelle au stand de tir de Floreyres, dont le restaurant a fermé au début du mois de décembre 2023, accueillera dès le mois de mai un groupe de 15 à 20 caravanes au maximum. Il s'agit d'une phase-test qui fera l'objet d'une évaluation.

"Compte tenu des bonnes expériences avec les Yéniches, depuis plusieurs années et notamment l'an dernier, et de nombreux contacts entre les autorités et les représentants de cette communauté, la Ville a décidé de les accueillir à titre temporaire", a indiqué vendredi la Municipalité yverdonnoise dans un communiqué.

Des soirées d'information à destination des riverains, des membres du club de tir et de la communauté yéniche ont eu lieu ces dernières semaines.

"Dans la mesure où cette parcelle du domaine public se situe dans une zone d'activités affectée à des besoins publics, notamment liés au tourisme, une installation provisoire peut y être autorisée. Il faut relever que l'équipement de cette parcelle est parfaitement adapté, notamment en ce qui concerne les eaux usées et la mise à disposition d’eau et d'électricité", expliquent les autorités.

Cette décision est "motivée par le fait que les expériences préalables avec les Yéniches ont été positives à Yverdon-les-Bains, avec des contacts constructifs et un respect strict des conditions posées par la Ville", insistent les autorités.

En 2023 notamment, une aire de passage avait été mise à leur disposition au chemin des Polonais, dans le cadre d'une étude menée en partenariat avec l'EPFL. Celle-ci avait permis de récolter des données concernant les enjeux de société liés à la vie des communautés nomades suisses.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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