Pour la première fois, le canton, la Ville de Genève et les associations féministes s'unissent pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. La vaste campagne commune met l'accent sur la responsabilité collective face à ces violences.
Une mobilisation collective contre les violences sexistes et sexuelles. Pour la première fois, le canton, la Ville de Genève et les associations féministes s'unissent pour lutter contre le phénomène. Via notamment une campagne d'affichage qui se déroulera tout le mois de novembre, les autorités mettent l'accent sur la responsabilité collective. Une campagne qui intervient alors que les chiffres de violences domestiques n'ont jamais été aussi haut. Nathalie Fontanet, conseillère d'Etat et magistrate de tutelle du bureau de promotion de l'égalité et de prévention des violences.
L'an passé, le nombre de réquisitions de la police genevoise s'est élevé à 789, le plus haut niveau depuis 2010, ce qui correspond à 2,2 signalements par jour en moyenne. De plus, 109 mesures d'éloignement administratif des auteurs ont été signifiées. Et depuis le début de l'année, treize féminicides ont été commis en Suisse, contre quinze en 2022
Des remarques déplacées au meurtre, la même logique est à l'oeuvre. Malgré une prise de conscience large, les comportements sexistes restent trop souvent banalisés selon Emilie Flamand, directrice du bureau genevois de promotion de l'égalité et de prévention des violences.
Affiches et événements
Le canton s'est associé à la campagne annuelle de la Ville de Genève qui se décline sous forme d'affiches, d'une série d'événements et d'un site Internet qui propose des ressources thématiques et pratiques. Une performance sera donnée lors de la Journée internationale pour l'élimination des violences sexistes et sexuelles du 25 novembre et une cérémonie du souvenir aura lieu le lendemain. Pour Alfonso Gomez, maire de la Ville de Genève chargé de l'égalité, il faut visibiliser la problématique.
Le canton veut agir dans les écoles, au niveau de la prévention. Il entend aussi former les professionnels à la détection des cas, sur le modèle de ce qui se fait dans les pharmacies, et il envisage de modifier la loi sur les violences domestiques afin d'augmenter la prise en charge des auteurs. A l'instar de la Ville, il soutient financièrement plusieurs associations.
MH avec Keystone-ATS