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Economie

Beaulieu: argent du canton utilisé correctement mais gouvernance floue, selon la COGES

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Aujourd'hui, le site de Beaulieu a été repris en main de la Ville de Lausanne exclusivement, avec la création d'une société anonyme (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Commission de gestion du Grand Conseil vaudois a rendu vendredi son rapport sur la débâcle de la Fondation de Beaulieu. Elle conclut que l'argent du canton, près de 70 millions de francs, a été correctement utilisé. Elle souligne en revanche une gouvernance floue.

"A notre connaissance, il n'y a eu ni scandale ni malversations sur l'argent cantonal", explique à Keystone-ATS Monique Ryf, présidente de la Commission de gestion (COGES). Les deux crédits de 30 millions (1999) et de 36,8 millions (2009) de francs ont été "utilisés à ce pour quoi ils étaient destinés" s'agissant de Beaulieu, site historique de foires et congrès de Lausanne, affirme-t-elle.

Ces deux sommes avaient été approuvées par le Grand Conseil. Les 30 millions de dotation de capital en 1999 ont été utilisés pour le remboursement des dettes de la Société coopérative de Beaulieu, mais la Fondation de Beaulieu (FdB) n'a ensuite pas trouvé la capacité de financer les nouveaux investissements nécessaires. Les 36,8 millions de 2009 ont, eux, servi à la reconstruction des Halles sud, certifie la COGES.

CEP refusée en 2020

Le travail d'investigation de la COGES fait suite au refus par les députés vaudois de mettre sur pied une Commission d'enquête parlementaire (CEP) en septembre 2020. Le mandat de la COGES ne concerne que l'utilisation des crédits cantonaux dans cette affaire.

Après le remboursement des dettes, la FdB n'a pas trouvé ensuite "la capacité de financer les nouveaux investissements nécessaires", note cependant le rapport de la COGES. Quant aux 36,8 millions, ils "s'inscrivaient dans une stratégie d'investissements de 100 millions, non concrétisée, qui prévoyait aussi la rénovation des Halles nord et des travaux d’entretien lourds du bâtiment principal", ajoute-t-il.

La vétusté du site et l'ampleur des travaux ont en outre aussi été sous-évaluées, poursuit le rapport. La COGES s'étonne d'ailleurs de l'absence d'état des lieux des bâtiments au moment du rachat à la Société coopérative de Beaulieu par la FdB qui lui a succédé.

"Gouvernance complexe et mélangée"

Au final, le rapport pointe du doigt une "gouvernance floue" et clairement "perfectible". La vision stratégique pour Beaulieu reposait sur un modèle d'affaires "très positif et trop optimiste" s'agissant de la tenue de foires, de congrès, de manifestations et d'expositions, "alors tous les signes conjoncturels montraient un déclin de la fréquentation", relève Mme Ryf.

La remise en question du Conseil de fondation (CdF) a été trop tardive, celui-ci peinant à repenser le modèle économique, écrit la COGES.

L'échec du projet de la haute tour Taoua en 2014 a aussi forcé à une réorientation stratégique vers davantage de diversification des activités et des acteurs, "mais la structure et la gouvernance du CdF n'ont pas été adaptées aux nouvelles missions que s'appropriait la FdB qui passait d'exploitante d'un parc immobilier à opérateur en charge d'accueillir les événements".

Ici, la COGES dénonce une gouvernance "complexe et mélangée" entre des autorités de la Ville de Lausanne et du Canton de Vaud qui a montré toutes ses limites, paralysant la prise de décision et expliquant un management flou, résume le rapport.

Personne n'a osé tirer la prise du Comptoir suisse

Chaque partie s'est renvoyé la responsabilité de l'avenir du site, vitrine tant pour la Ville que le Canton. "Aucune autorité n'a osé porter la responsabilité de la mesure la plus drastique, à savoir 'tirer la prise de Beaulieu', sous-entendu du Comptoir suisse", écrit la COGES.

Celle-ci revient aussi sur "la complexification et l'opacité de la comptabilité ainsi que l'organisation développée par le secrétaire général de l'époque, limitant le suivi par les représentants du CdF". Elle estime toutefois qu'ils auraient pu "se montrer plus insistants et persévérants dans leurs demandes", relavant au passage qu'"un certain flou" régnait aussi concernant les interactions entre l'Etat et ses représentants au CdF.

Un manque de curiosité qui pourrait également être imputable à l'organe de révision, le même de 1999 à 2017, qui malgré la situation, n'a relevé aucun manquement, interpelle le rapport.

Pour rappel, une enquête pénale contre l'ancien secrétaire général de la FdB (2001-2017), blanchi dans un premier temps, a été rouverte au printemps 2020 à la demande du Tribunal cantonal pour déterminer un éventuel cas d'escroquerie. Il fait face à de nombreux soupçons: surfacturation, opacité dans les comptes ou mandats attribués à des proches sans appels d'offres.

Aujourd'hui, le site de Beaulieu a été repris en main de la Ville de Lausanne exclusivement, avec la création d'une société anonyme, et la FdB donc dissoute.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le groupe TMTG de Trump accuse des fonds de manipuler son action

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Trump Media and Technology Group a comme principal actif le réseau social Truth Social (archives). (© KEYSTONE/AP/Frank Franklin II)

Trump Media and Technology Group (TMTG) de l'ex-président américain Donald Trump a alerté vendredi la bourse électronique Nasdaq, accusant des fonds spéculatifs de manipuler le marché pour faire baisser le cours de son action moyennant un mécanisme illégal.

Entre son introduction en bourse, le 26 mars et mardi, le cours de TMTG s'est effondré de plus de 70%, avant de rebondir de plus de 60% lors les trois dernières séances de la semaine.

Mardi, TMTG a publié un document pédagogique répondant à une série de questions que peuvent se poser les actionnaires du groupe de médias de Donald Trump, dont le principal actif est le réseau social Truth Social. Il leur a notamment donné des conseils pour éviter que leurs titres ne soient prêtés à des spéculateurs qui souhaiteraient parier sur la baisse du cours.

Ce mécanisme appelé vente à découvert consiste à emprunter une action, puis à la vendre. Dans un second temps, le spéculateur rachète un titre de la même entreprise, puis le donne à la personne ou la société à laquelle il l'a emprunté.

Ventes à découvert "à nu"

Si le cours de l'action a baissé dans l'intervalle, le spéculateur a racheté le titre moins cher que le prix auquel il l'avait vendu, ce qui lui permet de réaliser un bénéfice.

Le directeur général de TMTG, Devin Nunes, membre républicain de la chambre des représentants de 2003 à 2022, a envoyé au Nasdaq un courrier s'inquiétant de possibles pratiques dites de ventes à découvert "à nu" (short selling).

Cette technique, contre laquelle le régulateur américain des marchés (SEC) a pris des mesures en 2005 et 2008, consiste à promettre de vendre un titre sans l'avoir emprunté auparavant. Elle permet de démultiplier les ventes à découvert, qui ne sont plus limitées au nombre d'actions disponibles.

Devin Nunes évoque une "possible manipulation de marché" sur cette base et relève que parmi les sociétés les plus actives dans les échanges d'actions de TMTG figurent deux sociétés d'investissements alternatifs ou "hedge funds", à savoir Citadel Securities et Jane Street Capital.

"Devin Nunes est un 'loser' patenté qui essaye de mettre la chute du titre sur le compte des ventes à découvert à nu", a réagi Ken Griffin, l'influent patron de Citadel, dans une déclaration à plusieurs médias.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Groupama cale au 2e semestre, plombé par la charge climatique

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L'assureur revendique 12 millions de sociétaires et clients ainsi que 31'000 collaborateurs à travers le monde. KEYSTONE/Jean-Christophe Bott) (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Groupama a annoncé vendredi un bénéfice net de 510 millions d'euros en 2023, en vive hausse par rapport à 2022. La performance de l'assureur français a toutefois été freinée par la charge importante des sinistres climatiques en France au deuxième semestre.

"Les résultats de cette année apparaissent comme très satisfaisants", a commenté lors d'une conférence de presse le directeur général Thierry Martel, faisant cependant état d'un "énorme contraste" entre la première et la seconde moitié d'année. Le résultat net de l'assureur en France s'est élevé à 26 millions d'euros entre juillet et décembre contre 546 millions d'euros entre janvier et juin.

A l'échelle du groupe, le bénéfice net reste en forte progression par rapport à 2022, (13 millions d'euros à normes comptables comparables et à la suite de la prise en compte d'importantes provisions en réponse à l'inflation), pour un chiffre d'affaires de 17 milliards d'euros (+6,9%).

La charge des sinistres climatiques s'est révélée beaucoup plus forte fin 2023 du fait des inondations dans le nord de la France et surtout de la tempête Ciaran qui a touché la Bretagne où Groupama est très implanté, a précisé l'assureur. Net de réassurance, la charge des sinistres climatiques approche le milliard d'euros pour le groupe l'an dernier, contre 770 millions d'euros en 2022.

Bons résultats en Roumanie et en Hongrie

L'assureur a pu néanmoins s'appuyer sur ses filiales à l'international, notamment en Roumanie et en Hongrie. Il enregistre par ailleurs hors de France une perte de 110 millions d'euros liée à la cession de sa filiale en Turquie. Interrogé sur l'assurance des collectivités locales, marché sur lequel Groupama est présent, le dirigeant a souligné les points communs entre les deux rapports lancés récemment sur le sujet, l'un présenté le 28 mars par le Sénat et l'autre porté par le gouvernement, toujours en cours.

"Le seul point sur lequel il y aura probablement divergence (...) c'est la question de la couverture du risque des émeutes", a estimé M. Martel. "Les réassureurs (assureurs des assureurs, NDLR) se sont de facto complètement retirés" de ce risque, a-t-il poursuivi, la "seule solution" étant aujourd'hui "de renvoyer une grande partie du risque sur les collectivités elles-mêmes, s'il n'y a pas eu de mutualisation du risque organisée par la puissance publique".

La facture des émeutes de l'été dernier, déclenchées par la mort de Nahel, tué en juin par un policier, s'élève à près de 400 millions d'euros pour Groupama. Groupama a par ailleurs annoncé jeudi en fin de journée le départ du président de Groupama Assurance Mutuelles François Schmitt, moins d'un an après son élection par le conseil d'administration, remplacé par Laurent Poupart.

L'assureur revendique 12 millions de sociétaires et clients ainsi que 31'000 collaborateurs à travers le monde.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Séance noire à la Bourse de Tokyo après les explosions en Iran

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Le Nikkei, qui a perdu jusqu'à 3,5% en séance, a chuté de 2,66% à la fin des échanges à 37.068,35 points, son plus bas niveau de clôture depuis le 9 février (archives). (© KEYSTONE/AP/Eugene Hoshiko)

L'indice vedette Nikkei de la Bourse de Tokyo a lâché vendredi 1.011,35 points, sa pire chute en points depuis plus de trois ans, après les explosions qui ont retenti en Iran, sur fond de possibles frappes de représailles israéliennes.

Le Nikkei, qui a perdu jusqu'à 3,5% en séance, a chuté de 2,66% à la fin des échanges à 37.068,35 points, son plus bas niveau de clôture depuis le 9 février. Et il a dévissé de 6,2% sur l'ensemble de la semaine écoulée.

L'indice élargi Topix a dérapé de 1,91% à 2.626,32 points vendredi. Les pertes étaient moindres à la Bourse de Hong Kong (-0,88% vers 06H50 GMT) et encore plus modérées à Shanghai (-0,26%).

L'Iran a fait état de trois fortes explosions près d'une base militaire dans le centre du pays vendredi à l'aube et a activé sa défense aérienne dans plusieurs régions.

Cependant "aucun dégât majeur" n'a été signalé, selon l'agence officielle iranienne Irna et les sites nucléaires du pays sont indemnes, a confirmé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

La cause de ces explosions n'était pas encore clairement établie, mais des médias américains citant de hauts responsables des Etats-Unis ont évoqué une attaque israélienne, en riposte aux tirs de drones et de missiles par l'Iran contre l'Etat hébreu le week-end dernier.

"Les événements sont encore très obscurs. Et l'incertitude est ce que les marchés détestent le plus", a commenté dans une note Chihiro Ota de SMBC Nikko Securities. Dans un tel contexte, "la première réaction" des investisseurs est de "réduire leurs positions", a ajouté cet analyste.

Avant même ces événements, la Bourse de Tokyo avait démarré la séance en net repli, face à de nouveaux signes de report probable des baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de vives inquiétudes sur les perspectives pour l'industrie mondiale des semi-conducteurs après que TSMC, le géant mondial du secteur, a abaissé jeudi ses prévisions.

L'action TSMC a plongé de 6,72% vendredi à la Bourse de Taïwan, entraînant dans sa chute d'autres valeurs technologiques en Asie, comme Tokyo Electron (-8,73%).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Le patron de Swiss Life gagne un peu moins que l'année dernière

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Démissionnaire, Patrick Frost va céder sa place à l'actuel directeur financier Matthias Aellig lors de l'assemblée générale du 15 mai (archives). (© KEYSTONE/WALTER BIERI)

Le patron sortant de Swiss Life, Patrick Frost, a gagné un peu moins en 2023 que l'année précédente. Au total, il a perçu une rémunération de 4,04 millions de francs, selon le rapport annuel publié vendredi.

En 2022, Patrick Frost avait gagné 4,28 millions. Malgré cette légère baisse, sa rémunération reste la plus élevée des membres de la direction de l'assureur-vie zurichois, qui a reçu une enveloppe totale de 16,72 millions de francs l'année, dernière contre 17,15 millions en 2022.

En outre, le président du conseil d'administration Rolf Dörig a perçu l'année dernière 1,20 million de francs pour ses services, un montant identique à celui de l'année précédente. L'ensemble du conseil d'administration, composé de douze membres, a reçu 3,52 millions de francs, contre 3,16 millions l'année précédente.

Démissionnaire, Patrick Frost va céder sa place à l'actuel directeur financier Matthias Aellig lors de l'assemblée générale du 15 mai. Le sortant devrait quant à lui intégrer le conseil d'administration en 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Swiss4 veut obtenir une licence bancaire

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L'établissement financier genevois Swiss4 compte effectuer d'ici deux ans les démarches auprès de la Finma, le régulateur financier helvétique, pour obtenir une licence bancaire qui lui permettra d'offrir de nouveaux services à ses clients (illustration). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

L'établissement financier genevois Swiss4 compte effectuer d'ici deux ans les démarches auprès du régulateur financier helvétique pour obtenir une licence bancaire. Cette dernière permettra à la société d'offrir de nouveaux services à ses clients.

Swiss4 prévoit de faire une demande de licence bancaire "dès que nous aurons atteint certains seuils, notamment en termes de dépôts et de volume d'activités", a indiqué mercredi Zhina Asmaei, directrice générale et cofondatrice de Swiss4. L'entreprise souhaite d'abord atteindre "une taille et une stabilité suffisantes avant de franchir cette étape importante", a-t-elle souligné.

L'établissement, qui détient déjà une licence fintech de l'Autorité de surveillance des marchés financiers, devra notamment réunir au moins 10 millions de francs en fonds propres avant de franchir cette étape supplémentaire. Fondé en 2020 dans la Cité de Calvin, il pourra ensuite accepter plus de dépôts de la clientèle et étendre ses services. Il a récemment lancé une application de services financiers.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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