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International

Arme nucléaire: Macron sous le feu des critiques

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Emmanuel Macron plaide en faveur d'une défense européenne "crédible". (© KEYSTONE/EPA/LUDOVIC MARIN / POOL)

En proposant d'inclure les armes nucléaires dans le débat sur une Europe de la défense en construction, le président français Emmanuel Macron a déclenché une pluie de critiques parmi les oppositions. Elles lui reprochent de "brader" la souveraineté nationale.

Dans le sillage de son discours sur l'Europe de La Sorbonne, le chef de l'Etat rencontrait vendredi à Strasbourg une douzaine de jeunes, un entretien organisé par les journaux régionaux du groupe Ebra (Est-Bourgogne-Rhône-Alpes) qui l'ont publié samedi soir.

"La France est-elle donc prête à européaniser sa capacité de dissuasion nucléaire ?", lui demande un de ses interlocuteurs, Linus.

Emmanuel Macron reprend l'argumentaire développé jeudi dans son discours, celui en faveur d'une défense européenne "crédible". Il évoque ensuite le déploiement de boucliers antimissiles -"mais il faut être sûr qu'ils bloquent tous les missiles" -, les armes à longue portée, puis l'arme nucléaire.

"La doctrine française est qu'on peut l'utiliser quand nos intérêts vitaux sont menacés. J'ai déjà dit qu'il y a une dimension européenne dans ces intérêts vitaux", a-t-il poursuivi.

"Je suis pour ouvrir ce débat qui doit donc inclure la défense antimissile, les tirs d'armes de longue portée, l'arme nucléaire pour ceux qui l'ont ou qui disposent sur leur sol de l'arme nucléaire américaine. Mettons tout sur la table et regardons ce qui nous protège véritablement de manière crédible", a-t-il encore déclaré.

"Gravité exceptionnelle"

François-Xavier Bellamy, tête de liste Les Républicains (LR) aux élections européennes du 9 juin a dénoncé une déclaration d'une "gravité exceptionnelle parce que là nous touchons au nerf même de la souveraineté française"

"Un chef de l'État français ne devrait pas dire ça", s'est-il emporté au "Grand Rendez-Vous Europe1/CNews/Les Echos".

Depuis le Brexit et la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, la France est le seul de ses Etats membres à disposer de la dissuasion nucléaire. Le dialogue sur les questions de sécurité se poursuit cependant avec Londres, notamment au sein de la Communauté politique européenne (CPE), un forum nouvellement créé à l'initiative du président français.

"Nous ne croyons pas au parapluie"

Dans son intervention à la Sorbonne, M. Macron avait déjà abordé cette question de l'arme nucléaire française.

"La dissuasion nucléaire est en effet au coeur de la stratégie de défense française. Elle est donc par essence un élément incontournable de la défense du continent européen", avait-il dit, reprenant des aspects d'un discours-clé sur la dissuasion prononcé en février 2020.

Comme la droite, La France insoumise (LFI) a estimé dimanche, dans un communiqué de son groupe parlementaire, que M. Macron "vient de porter un nouveau coup à la crédibilité de la dissuasion nucléaire française".

"La doctrine nucléaire française, c'est que nous ne croyons pas au parapluie. On ne va pas déclencher un feu nucléaire pour un autre pays", a déclaré la cheffe du groupe Mathilde Panot sur RTL/Le Figaro/M6.

Le président du MoDem François Bayrou, allié d'Emmanuel Macron, a répondu que les intérêts vitaux de la France et de l'Europe pouvaient parfois se confondre.

"Imaginez une menace mortelle contre l'Allemagne. Vous croyez que nous serions à l'abri? Vous croyez que nos intérêts vitaux ne seraient pas engagés par une menace de cet ordre?", s'est-il interrogé sur LCI.

"Un danger national"

A l'extrême droite, l'eurodéputé RN Thierry Mariani a affirmé sur X que "Macron est en train de devenir un danger national". "Après l'arme nucléaire, suivra le siège permanent de la France au conseil de sécurité de l'ONU qui sera lui aussi bradé à l'Union Européenne", s'est-il insurgé.

Aux antipodes, la tête de liste des Ecologistes aux européennes Marie Toussaint, favorable à un "saut fédéral européen", a considéré sur France 3 que cela signifiait le "partage de cette force qu'est l'arme française, donc le nucléaire aussi".

La construction d'une Europe de la défense est depuis très longtemps un objectif de la France, mais elle s'est souvent heurtée aux réticences de ses partenaires qui jugeaient plus sûr le parapluie de l'Otan.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie, en février 2022, et le possible retour à la Maison-Blanche de Donald Trump ont cependant relancé la pertinence du débat sur une autonomie européenne en matière de défense.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Zelensky juge la délégation russe envoyée en Turquie "factice"

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Le président Volodymyr Zelenskyy à son arrivée à Ankara, juge la délégation russe "factive". (© KEYSTONE/AP/EVGENIY MALOLETKA)

Volodymyr Zelensky s'est interrogé jeudi sur la capacité de la délégation russe "à prendre des décisions" lors des pourparlers de paix entre Kiev et Moscou attendus en Turquie, la qualifiant de "factice".

"Nous devons comprendre quel est le niveau de la délégation russe, quel est son mandat, si elle est capable de prendre des décisions elle-même, car nous savons tous qui prend les décisions en Russie", a déclaré le président ukrainien, en ajoutant qu'il "réfléchira" à son plan d'action après sa rencontre à Ankara avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogdan.

Au contraire, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé jeudi avoir emmené avec lui une délégation "du plus haut niveau" possible en Turquie, avant une rencontre avec son homologue turc Erdogan et des pourparlers qui doivent également avoir lieu à Istanbul avec la Russie.

"Notre délégation est du plus haut niveau", a-t-il déclaré à son arrivée sur le tarmac à Ankara, de façon à "prendre toutes les décisions susceptibles de mener à la paix", citant notamment des représentants du ministère des Affaires étrangères, de l'armée et des services de renseignement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le bracelet électronique de Nicolas Sarkozy a été retiré

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L'ancien président français Nicolas Sarkozy s'est fait retirer son bracelet électronique, mercredi. (Image d'archives) (© KEYSTONE/AP/THIBAULT CAMUS)

Nicolas Sarkozy a été admis au régime de la libération conditionnelle. Il s'est vu retirer mercredi le bracelet électronique qu'il portait depuis le 7 février, a indiqué jeudi à l'AFP le parquet de Paris, confirmant une information du média Off investigation.

L'ancien président de la République (2007-2012) a été définitivement condamné en décembre à un an d'emprisonnement ferme sous bracelet dans l'affaire des écoutes.

Etant âgé de 70 ans, il a pu demander une libération conditionnelle avant la moitié de sa peine, ce qui a mené au retrait de son bracelet après un peu plus de trois mois.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La prochaine Coupe de l'America se déroulera en 2027 à Naples

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Emirates Team New Zealand (à dr.) est le "defender" de la prestigieuse compétition. (© KEYSTONE/EPA EFE/QUIQUE GARCIA)

La prochaine édition de la Coupe de l'America, la compétition la plus prestigieuse de la voile, se déroulera en 2027 à Naples.

"Je suis fière d'annoncer que la Coupe de l'America sera disputée pour la première fois de l'histoire en Italie", a déclaré la 1re ministre italienne Giorgia Meloni dans un communiqué.

L'organisation de la prochaine reine des régates traversait depuis plusieurs semaines une zone de turbulences, les challengers potentiels et le tenant du titre, le Team New Zealand (TNZ), ne réussissant pas à se mettre d'accord sur cette 38e édition du plus vieux trophée sportif du monde.

"Sans la mer, nous ne serions pas ce que nous sommes. La mer est histoire, identité, culture mais aussi un élément indispensable de notre système productif et économique", a ajouté Mme Meloni.

Elle a précisé que l'organisation de cet événement sportif permettrait d'accélérer la transformation de la zone portuaire de Bagnoli, où se déroulera la compétition, "en un centre touristique, balnéaire et commercial moderne".

La régate "se déroulera sous l'ombre vigilante du mont Vésuve", rappellent les organisateurs sur leur site.

"Les Italiens sont le public le plus passionné et engagé de la Coupe de l'America et, évidemment, c'est la maison de Luna Rossa", le défi italien, "qui est une équipe incroyable et un concurrent de taille", a commenté Grant Dalton, le patron de TNZ.

Il a ajouté qu'organiser cette compétition à Naples revenait pour TNZ à "entrer dans la tanière du lion" sur le plan de la compétition mais du point de vue de la publicité pour la régate "c'est l'endroit idéal pour organiser la 38e Coupe de l'America".

Contrairement à 2024, les Suisses d'Alinghi Red Bull Racing, vainqueurs en 2003 et 2007, ne seront pas de la partie, comme déjà annoncé. En cause, un désaccord avec le "Defender" néo-zélandais. Les Britanniques ont aussi renoncé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Royaume-Uni: le PIB progresse de 0,7% au premier trimestre

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L'économie britannique a connu une croissance insoupçonnée sur les premiers mois de l'année. (archive) (© KEYSTONE/EPA/ADAM VAUGHAN)

Le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a progressé de 0,7% au premier trimestre, a annoncé jeudi l'Office national des statistiques (ONS).

La croissance, enregistrée juste avant des hausses d'impôts sur les entreprises et l'entrée en vigueur des droits de douane de Donald Trump, s'est révélée supérieure aux attentes.

La progression du PIB s'explique "en grande partie grâce aux services, bien que la production ait également progressé de manière significative, après une période de ralentissement", a commenté la directrice des statistiques économiques de l'ONS, Liz McKeown. Le consensus des analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablait sur une croissance plus modeste de 0,6%.

Cette hausse est une bonne nouvelle pour le gouvernement travailliste, arrivé au pouvoir en juillet dernier et qui a fait de la croissance économique sa priorité, mais s'est heurté pendant des mois à une économie en stagnation. "Au cours des trois premiers mois de l'année, l'économie britannique a connu une croissance plus rapide que celle des États-Unis, du Canada, de la France, de l'Italie et de l'Allemagne", s'est félicitée la ministre britannique des Finances Rachel Reeves dans un communiqué.

"Dans un contexte d'incertitude mondiale, nous faisons aujourd'hui les bons choix dans l'intérêt national", a-t-elle affirmé, évoquant notamment l'arrangement commercial signé avec les Etats-Unis pour échapper partiellement aux droits de douane de Donald Trump ou l'accord de libre-change tout juste conclu avec l'Inde.

L'embellie économique du Royaume-Uni devrait cependant n'être que limitée: les entreprises sont déjà confrontées, sur le deuxième trimestre, aux fortes hausses de cotisations patronales décidées par le gouvernement, mais aussi à l'entrée en vigueur des droits de douane de Donald Trump sur les produits du monde entier.

"Malgré l'accord commercial conclu la semaine dernière avec les États-Unis", les taxes américaines sur les produits britanniques "restent nettement plus élevées qu'avant le mois d'avril", relève Yael Selfin, analyste chez KPMG. La dynamique économique devrait selon lui "ralentir de manière significative au cours des prochains trimestres, augmentant la probabilité que le gouvernement n'atteigne pas ses objectifs budgétaires" et soit contraint d'annoncer de nouvelles coupes.

Estimant que les surtaxes douanières américaines étaient susceptibles de faire ralentir l'inflation britannique et de freiner l'activité économique dans le pays, la Banque d'Angleterre a d'ores et déjà abaissé la semaine passée son principal taux directeur d'un quart de point de pourcentage, à 4,25%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Economie

Allianz dégage un bénéfice d'exploitation record au 1T

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Le premier assureur européen a légèrement dépassé les attentes en terme de résultat opérationnel, tandis qu'il a fait moins bien que prévu côté bénéfice attribuable aux actionnaires, qui a atteint 2,4 milliards, en baisse annuelle de 2%. (© KEYSTONE/AP/THOMAS PADILLA)

Allianz a annoncé jeudi un résultat opérationnel (Ebit) record au premier trimestre, en hausse annuelle de 6% à 4,24 milliards d'euros (à peine moins en francs), grâce à un impact limité des catastrophes naturelles, alors que le bénéfice net a reculé.

Le premier assureur européen a légèrement dépassé les attentes en terme de résultat opérationnel, tandis qu'il a fait moins bien que prévu côté bénéfice attribuable aux actionnaires, qui a atteint 2,4 milliards, en baisse annuelle de 2%.

Ce recul est lié à une provision fiscale exceptionnelle liée à la cession à venir d'une participation dans des co-entreprises en Inde, a expliqué le groupe.

Ses performances au plan opérationnel ont en revanche de quoi réjouir : les ventes ont bondi de 11,6% sur un an, à 54 milliards, tirées par l'ensemble des branches du groupe - assurance dommages, gestion d'actifs et vie-santé - , qui ont également affiché une croissance de leur résultat d'exploitation.

"Nous avons maintenu notre dynamique de croissance et des marges attractives dans l'ensemble de nos secteurs d'activité", a commenté la directrice financière du groupe Claire-Marie Coste-Lepoutre.

Dans la branche dommages, les sinistres liés aux catastrophes naturelles se sont élevés à 398 millions, soit 2,1 % du chiffre d'affaires, un niveau supérieur à celui, très faible, enregistré l'an dernier (65 millions), mais restant inférieur aux prévisions budgétaires.

Cette hausse s'explique principalement par une série d'événements naturels en Australie, ainsi que par des pertes de plusieurs dizaines de millions d'euros causées par la tempête Eowyn en Irlande et au Royaume-Uni, et seulement pour une part mineure par les incendies de forêt records de janvier en Californie, selon une présentation aux analystes.

Le groupe munichois s'est dit en bonne voie" pour atteindre son objectif annuel d'un résultat d'exploitation de 16,0 milliards, plus ou moins 1 milliard, selon le communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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