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6 minutes avec Anne Emery Torracinta, conseillère d'Etat chargée du DIP

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Anne Emery Torracinta quitte le Département de l'Instruction Publique, après dix ans à sa tête. Un bilan marqué par le scandale du foyer de Mancy mais aussi davantage de jeunes diplômés à Genève. Anne Emery Torracinta était invitée de Béatrice Rul, à 7h35, dans Radio Lac Matin.

Après dix ans à la tête du DIP, Anne Emery Torracinta tire sa révérence dans deux mois. Forcément de l'émotion?

"C'est un tournant, c'est à la fois l'impression d'avoir accompli pas mal de choses (...) dix ans, ça suffit. Il faut un tournus, il faut passer la main".

Du côté du bilan, la réforme du cycle a échoué ; la troisième heure de sport au cycle arrive enfin la rentrée prochaine et concernant l’inclusion en milieu scolaire, «Genève en est toujours au stade du saupoudrage, du bricolage» selon la présidente de la Fédération genevoise d’associations de personnes handicapées et de leurs proches.

"On avait trois objectifs pour cette législature: il y avait le cycle d'orientation, qui a certes échoué dans les urnes, mais ce qui est une première victoire, c'est que l'on a dépassé le débat gauche / droite sur l'hétérogénéité et c'est un premier pas important. Le deuxième objectif était la réforme de la protection des mineurs et l'on a fait le travail. Quant au troisième objectif, l'éducation numérique à l'école, le Grand Conseil vient de voter des projets de loi. L'école est en changement permanent, et c'est vrai que l'on souhaterait aller plus loin. Ce qui est un frein à l'inclusion scolaire, aujourd'hui, c'est la structure même de l'OMP qui est sorti de l'enseignement régulier".

Le bilan d'Anne Emery Torracinta reste marqué par le scandale du foyer de Mancy:

"Quand on est à la tête du département, on en porte la responsabilité. L'OMP, en tant que tel, sorti de l'école régulière est une erreur. J'ai hérité de cet état de fait. Dès 2014, j'ai essayé d'organiser différemment l'OMP, mais je n'y suis pas arrivée. Peut-être que ce qui s'est tristement passé à Mancy aura fait prendre conscience des difficultés pour prendre en charge ce type de jeunes, des moyens qu'il faut mettre. Mais aussi qu'il faut réformer cet office. Mais quand on se heurte à une telle résistance, d'une partie du personnel de l'OMP, le plus simple est dire que l'on est autoritaire"

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