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6 minutes avec Audrey Leuba, rectrice de l'UNIGE

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La mobilisation des étudiants pro palestiniens est loin de s'essouffler. Avec la crainte, désormais, qu'ils ne perturbent les examens qui débutent, en fin de semaine. La rectrice Audrey Leuba était invitée de Béatrice Rul, à 7h30, sur Radio Lac.

Les étudiants pro palestiniens sont toujours très mobilisés. Ils occupaient la HEAD, hier et  Uni Mail, de nouveau, mardi. L’UNIGE a pourtant officiellement pris position sur le conflit au Proche-Orient, sous la pression de ses étudiants. Est-ce que vous n’avez pas perdu de votre crédibilité?

"Non, je ne pense pas. Nous acons eu une prise de position qui a été très forte, à mon sens unique, en Suisse. C'est une réflexion que nous avions entamée dès le début du mandat et qui a été accélérée par la manifestation des étudiants de la CEP. Cette prise de position fera date et nous avons mis sur pied un comité scientifique qui continue une réflexion à plus long terme".

"Nous avons eu une prise de position qui a été très forte, à mon sens, unique, en Suisse"

6 points dans cette prise de position de l’UNIGE, dont la transparence des accords de collaboration et des partenariats conclus avec les universités étrangères. L’UNIGE a-t-elle de nombreux partenariats avec des universités israéliennes et de quel ordre?

"On a des centaines de partenariats avec des dizaines de pays dans le monde et tous ne partagent pas nos valeurs. Nous souhaitons repenser les outils qui nous permettent de faire une évaluation éthique et déontologique de ces partenariats. Nous avons des partenariats avec des universités israéliennes mais aussi palestiniennes, et cela figure déjà sur notre site. L'engagement supplémentaire que l'on prend, c'est d'avoir un meilleur accès à ces informations".

"La question de la fin d'une collaboration avec les universités israéliennes est ouverte"

Les étudiants pro palestiniens souhaitent une fin de la collaboration avec les universités israéliennes. Est-ce envisageable?

"On a indiqué que les questions du collectif était légitimes et c'est pour cela que nous avons mis sur pied ce comité scientifique. Nous souhaitons mener cette réflexion sur le long terme. La question de la fin d'une collaboration est ouverte. On attend les propositions de ce comité et ensuite le rectorat se déterminera".

Vous avez préféré le dialogue, pour finalement faire appel à la police, qui a évacué les étudiants, certains étant même menottés. Regrettez-vous de ne pas avoir été plus ferme dès le début?

"Le dialogue était très important. Nous ne pouvions pas savoir qu'il n'aboutirait pas. Il a permis cette première déclaration qui est forte. Ce n'est pas un échec complet. On ne s'est pas entendu avec le collectif sur la poursuite du mouvement. Nous souhaitions une manifestation autorisée mais cela n'a pas été acceptée par le collectif".

"Nous continuons les discussions avec le collectif dans l'idée d'une manifestation autorisée qui ne perturbe, ni la préparation, ni les examens"

Craignez-vous que les examens ne soient perturbés par ces étudiants pro palestiniens?

"Nous faisons tout pour que ce ne soit pas le cas. Nous continuons les discussions avec le collectif dans l'idée d'une manifestation autorisée qui ne perturbe, ni la préparation, ni les examens. Nous avons retiré la plainte pénale et il n'y aura pas de sanctions administratives".

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