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6 minutes avec Jean-Marc Rickli, directeur des risques globaux et de la résilience au Centre de Politique de Sécurité de Genève…

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Quasiment un mois et demi de guerre en Ukraine, avec un conflit qui s'enlise, y compris dans l'horreur. Les corps de 400 civils auraient été découverts à Boutcha, au nord de Kiev ; la ville de Marioupol est quasiment entièrement détruite: "si ces faits sont confirmés, ce serait des crimes de guerre et c'est une des constantes dans les conflits modernes et urbains. Une des stratégie est de raser" a expliqué, sur Radio Lac, Jean-Marc Rickli, directeur des risques globaux et de la résilience au Centre de Politique de Sécurité de Genève.

Pourquoi une telle stratégie? "Combattre dans une ville c'est très compliqué. Vous devez prendre quasiment chaque bâtiment avec de l'infanterie et donc ça égalise le rapport entre celui qui attaque et celui qui défend. Pour l'éviter, l'autre stratégie c'est de raser et c'est une constante russe, à Grozny ou à Alep".

Parallèlement à ces combats, la Russie mène des pourpalers et s'est repositionnée dans le sud: "probablement, cette opération militaire russe a été commencée sur des postulats complètement faux: que le pouvoir à Kiev tomberait rapidement et qu'il n'avait pas de soutien parmi la population. Les troupes russes ont essayé, pendant environ un mois, de combattre sur quatre à cinq fronts puis ont réorienté leurs objectifs militaires (...) Selon la rhétorique russe, ce n'est pas un échec car le but a toujours été de prendre le Donbass. Quand vous regardez ce qu'il s'est passé, les pertes russes sont à la moitié de ce qu'elles ont été en dix ans de guerre en Afghanistan".

Ce repositionnement sur le Donbasse pourrait entraîné une intensification des combats: "c'est très probable car cela libère aussi des forces ukrainiennes et donc on va se retrouver sur une guerre de position si aucune des parties ne sort vainqueur"

La guerre en Ukraine pourrait donc durer: "il est très difficile de dire combien de temps, ce conflit va durer. Mais pour arriver à une solution, il faudrait un vainqueur clair. Actuellement, c'est assez difficile car les forces s'équilibrent".

Jean-Marc Rickli, le directeur des risques globaux et de la résilience au Centre de Politique de Sécurité de Genève, était invité de Béatrice Rul, à 7h35, dans Radio Lac Matin.

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