Rejoignez-nous

Environnement

Les vignes ensauvagées propagent la flavescence dorée

Publié

,

le

Les milieux viticoles tessinois sont de plus en plus préoccupés par la flavescence dorée, une maladie bactérienne dont les voies de propagation sont complexes, comme le montre cette étude (archives). (© KEYSTONE/KARL MATHIS)

La flavescence dorée, une maladie de la vigne redoutée, ne progresse pas seulement dans les vignobles. Une étude conjointe de l'Institut fédéral de recherches WSL et d'Agroscope montre que les vignes ensauvagées et certains insectes la propagent.

Son agent pathogène est un phytoplasme, c'est-à-dire une bactérie sans paroi cellulaire, transmis aux vignes par Scaphoideus titanus, une espèce américaine de cicadelle inféodée à la vigne. Les plantes infectées finissent par mourir, a indiqué mardi l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) dans un communiqué.

La maladie et sa gestion ont longtemps été considérées comme relevant exclusivement de l'agriculture et ont été étudiées par Agroscope, le centre de compétences de la Confédération pour la recherche agricole. Les scientifiques ont alors remarqué que la forêt voisine jouait également un rôle.

En effet, des lianes de vigne s'échappent régulièrement de vignobles mal entretenus, par exemple par manque de relève. Avec le temps, ces vignobles en friche peuvent se transformer en forêt: les lianes s'enroulent autour des arbres et sont un réservoir potentiel de la maladie, phénomène dont on connaissait peu de choses jusqu'à récemment.

Schémas similaires

Le WSL et Agroscope ont lancé un projet de recherche commun en 2016. Les équipes ont collecté des feuilles de vigne et des insectes sur treize parcelles de forêt où poussaient des vignes ensauvagées. Elles ont ensuite testé en laboratoire la présence du phytoplasme et comparé les propriétés génétiques des agents pathogènes des vignes ensauvagées avec celles des vignes cultivées.

Il s'est avéré que les vignes ensauvagées présentent des schémas d'infection similaires à ceux des vignobles. De plus, les agents pathogènes étaient génétiquement identiques sur les vignes ensauvagées et cultivées.

"Cela renforce notre crainte que la forêt soit également un réservoir d'infection, puisque les cicadelles transportent l'agent pathogène entre les vignobles et la forêt", explique Marco Conedera, chef de projet au WSL, cité dans le communiqué.

Propagation complexe

Selon les scientifiques, cela explique pourquoi la lutte menée jusqu'à présent avec des insecticides, l'élimination des pieds infectés et l'utilisation de pieds de vigne certifiés exempts d'agents pathogènes n'ont pas suffi à stopper la propagation dans les vignobles à proximité immédiate des forêts.

Les recherches ont par ailleurs montré qu'en plus de la cicadelle américaine, d'autres insectes, dont Orientus ishidae, originaire d'Asie, sont porteurs de phytoplasmes. Ce constat rend les voies de propagation de la maladie encore plus complexes, selon ces travaux publiés dans le Journal of Plant Pathology.

Pour Marco Conedera, "il est urgent de prendre des mesures de prévention et de détection précoce dans les autres régions viticoles de Suisse". Cela n'implique pas nécessairement l'utilisation d'insecticides. Certaines formes d'entretien du paysage, par exemple l'élimination des vignes ensauvagées, pourraient également être très efficaces à titre préventif.

L'agent pathogène de la flavescence dorée est classé comme organisme de quarantaine en Suisse et dans l'Union européenne. L'annonce de cas suspects aux autorités compétentes et la lutte contre la maladie sont obligatoires.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Environnement

La forêt suisse a beaucoup souffert ces dix dernières années

Publié

le

La multiplication des sécheresses, des tempêtes et des incendies, associée aux organismes nuisibles et à des dépôts d’azote élevés, a fortement affecté la forêt suisse ces dix dernières années, selon le rapport forestier 2025 (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Ces dix dernières années, la forêt suisse a beaucoup souffert d’événements extrêmes tels que chaleur, sécheresse, tempêtes et ravageurs. Elle est sous pression, voire dans un état critique à certains endroits, indique le rapport forestier 2025 publié mardi.

Selon ce document présenté devant la presse à Jentes, près de Morat (FR), par l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), les événements météorologiques extrêmes ont été plus nombreux au cours des dix dernières années, notamment sous l’effet des changements climatiques.

Dans certaines régions, notamment le Jura, l'état de la forêt est jugé "critique", ont indiqué les auteurs de ce rapport, établi tous les dix ans. Pour continuer de remplir ses fonctions en faveur des êtres humains et de l’environnement, elle doit être adaptée aux changements climatiques.

Point positif, la biodiversité en forêt s’est légèrement améliorée, avec notamment une augmentation du nombre d’oiseaux forestiers, de mollusques et de mousse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Environnement

Genève a réduit ses émissions de CO2 de 27% depuis 1990

Publié

le

A Genève, l'empreinte carbone a baissé de 27% en 2022 par rapport à 1990, pour se situer à 12,7 tonnes par habitant, selon le dernier bilan des émissionsde gaz à effet de serre du canton (illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

A Genève, l'empreinte carbone a baissé de 27% en 2022 par rapport à 1990, pour se situer à 12,7 tonnes par habitant, malgré une augmentation de 35% de la population. Les émissions directes de CO2, soit celles qui sont produites dans le canton, ont elles diminué de 39% par habitant.

"C'est remarquable! C'est le signe que les politiques publiques fonctionnent malgré la hausse de la population. Nous pouvons décarbonner la société tout en préservant sa prospérité", a relevé mardi devant les médias Antonio Hodgers. Le conseiller d'Etat en charge du Département du territoire (DT) s'exprimait à l'occasion de la présentation du bilan des émissions de gaz à effet de serre du canton en 2022.

Chaque Genevois produit 12,7 tonnes d'équivalent CO2, dont 73% de manière indirecte avec l'importation de biens, de matières premières, de services et d'énergie. "Par honnêteté intellectuelle, il faut parler de la totalité de nos émissions. Mais le Conseil d'Etat n'en maîtrise que le quart, les émissions directes", a commenté le magistrat.

"Encore du chemin"

Alors le canton a accueilli 130'000 habitants de plus en 30 ans, les émissions directes issues de la chaleur des bâtiments ont diminué de 28%. Avec une baisse de 3% par rapport à 2012, les émissions directes liées à la mobilité se sont stabilisées pour la première fois depuis l'avènement de l'automobile, selon le magistrat. Les émissions dues au traitement des déchets et eaux usées ont, elles, augmenté de 9%.

Antonio HodgersConseiller d'Etat en charge du Département du territoire

Le canton "n'est pas encore au bout du chemin", selon Antonio Hodgers. Pour mémoire, le plan climat cantonal fixe pour objectifs une réduction d'au moins 60% des émissions directes d'ici 2030 par rapport à 1990, avec un palier de 75% en 2040 et la neutralité carbone en 2050. Quelles pistes d'améliorations pour y parvenir?

Antonio HodgersConseiller d'Etat en charge du Département du territoire

Adoptée en 2024, la loi sur l'énergie va permettre de réduire fortement les émissions liées au chauffage des bâtiments, qui représentent la moitié des émissions directes. Le Grand Conseil doit à présent voter la loi climat, qui donnera une assise légale au plan climat cantonal. Cette loi est bloquée en commission malgré l'accord des milieux économiques, des associations environnementales et des syndicats, a indiqué M. Hodgers.

Continuer la lecture

Environnement

Vaud et Neuchâtel s'engagent à "cuisiner leur région"

Publié

le

Dans le canton de Vaud, près de quatre millions de repas sont servis chaque année dans les bâtiments administratifs cantonaux, établissements de l’enseignement post-obligatoires, prisons ou encore hôpitaux, comme ici au CHUV (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Les cantons de Vaud et de Neuchâtel ont rejoint l'ensemble des cantons latins dans la démarche "Cuisinons notre région" qui vise à encourager une alimentation durable, équilibrée et basée sur davantage de produits régionaux dans la restauration. Ils ont signé une déclaration d'intention à cet effet.

"La démarche latine volontaire va permettre de favoriser les synergies entre les cantons et d'encourager les acteurs de la restauration collective à signer la charte des bonnes pratiques dans leur canton respectif", précise le canton de Neuchâtel lundi dans un communiqué."

De son côté, le canton de Vaud a ajouté "la promotion d'une alimentation décarbonée" aux objectifs de la démarche, a-t-il fait savoir lundi, lui aussi par voie de communiqué.

Dans sa "Charte de la restauration collective", Vaud s'est notamment fixé comme objectif "100% de viande d’origine vaudoise ou suisse, au moins 80% de fruits et légumes produits sans serre chauffée, ainsi qu'une alternative végétarienne quotidienne". La charte s'appliquera progressivement dans toute l’administration cantonale et sera proposée aux communes et aux organismes prestataires qui souhaiteront y adhérer.

L’alimentation représente environ 17% des émissions de gaz à effet de serre sur sol vaudois, poursuit le document. Chaque année, près de quatre millions de repas sont servis dans les bâtiments administratifs cantonaux, établissements de l’enseignement post-obligatoires, hôpitaux, prisons, etc.

Nouvelles techniques de cuisine

Côté neuchâtelois, le projet d'alimentation durable et de circuits courts du canton a démarré début 2025. Il repose lui aussi sur une charte que les établissements de restauration collective peuvent signer et s'engager à suivre. Ceux-ci bénéficient alors "d'un encadrement sur mesure et de formations aux nouvelles techniques de cuisine à faible consommation d'énergie, bonnes pour la santé et la planète".

La démarche "Cuisinons notre région" a été lancée en 2016 à l'initiative du canton du Valais. Elle a été reprise par Fribourg en 2021 et par le Tessin et le Jura en 2024. Le canton de Genève l'a également adoptée.

Un logo "Cuisinons notre région" a été créé par le canton du Valais. Il est mis à disposition de tous les établissements signataires de la charte des bonnes pratiques de leur canton respectif.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Environnement

Le Sri Lanka recense les animaux sauvages nuisibles aux récoltes

Publié

le

Les éléphants figurent au Sri Lanka parmi les animaux sauvages les plus nuisibles aux récoltes (image symbolique). (© KEYSTONE/AP)

Près de 40'000 agents publics et volontaires sont mobilisés samedi dans tout le Sri Lanka pour mener un recensement inédit des animaux sauvages, éléphants, singes ou paons, accusés de nuire à l'activité agricole et de faire monter les prix des denrées alimentaires.

Dans le district d'Anuradhapura (centre), l'inventaire a été rondement mené à l'aube en quelques minutes par des volontaires du village, sous l'oeil vigilant d'une poignée d'officiels, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Nous avons recensé 227 macaques à toque et 65 langurs sauvages (singes)", a énuméré un agent du ministère de l'Agriculture, Chaminda Dissanayake.

"Ça s'est très bien passé, avec des participants enthousiastes", a-t-il ajouté. "La plupart sont des agriculteurs dont les récoltes sont continuellement endommagées par les animaux".

"Nous effectuons ce recensement en un temps le plus court possible pour éviter de compter deux fois les mêmes animaux", a expliqué à la presse un responsable du ministère de l'Agriculture, Ajith Pushpakumara.

Résultats fiables à 80%

"Nous espérons des résultats fiables à environ 80%. Une fois ces chiffres en main, nous pourrons travailler sur les mesures à prendre", a-t-il ajouté.

Selon les estimations officielles, près d'un tiers des récoltes du pays sont mangées ou détruites par la faune sauvage, dont les éléphants, protégés par la loi et considérés comme sacrés au Sri Lanka, les sangliers, les loris, les singes ou même les paons.

"Le prix élevé des fruits et légumes peut être attribué à ces nuisibles", a estimé le ministère de l'Agriculture.

Un député d'opposition a raillé l'opération lancée par le gouvernement. "C'est un gâchis complet, de l'argent jeté par les fenêtres", a déploré Nalin Bandara. "Qu'en est-il des nuisibles nocturnes? Ils ne sont même pas comptés".

En 2023, le ministre de l'Agriculture de l'époque avait proposé d'expulser quelque 100'000 macaques vers les zoos chinois, avant d'y renoncer après les protestations des ONG de défense de la vie sauvage.

Le Sri Lanka a retiré la même année de sa liste des espèces protégées trois types de singes, les paons et les sangliers, et autorisé les agriculteurs à les tuer.

Les éléphants font partie du peloton de tête des espèces animales destructrices et sont à l'origine de nombreux conflits avec les humains.

De 2015 à 2024, un total de 1195 personnes et 3484 éléphants ont été tués dans tout le pays lors de ces incidents, selon des statistiques publiées en février.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Environnement

675 millions de plus au budget 2025, surtout pour la recherche

Publié

le

Depuis le 1er janvier, la Suisse peut participer de manière provisoire aux programmes de l'UE pour la recherche et l'innovation (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le Conseil fédéral sollicite vendredi un premier supplément de quelque 675 millions de francs au budget 2025. Presque tous ces fonds, soit 666 millions, sont destinés aux programmes de l'UE pour la recherche et l'innovation.

La participation de la Suisse à ces programmes a été convenue dans le cadre des négociations sur le paquet d'accords avec Bruxelles. Elle est déjà applicable depuis le 1er janvier de manière provisoire. Berne peut ainsi désormais s'associer à Horizon Europe, Euratom et au programme pour une Europe numérique.

Le gouvernement demande en tout sept crédits supplémentaires. Ils sont requis également pour les charges de fonctionnement d’Agroscope (3,25 millions), les aides à la production végétale (2,1 millions) ou encore le Conseil de l’Europe à Strasbourg (1,8 million).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Derniers titres

Publicité

L'info en continu

CultureIl y a 24 minutes

Genève: la réouverture du Muséum reportée en septembre 2026

A Genève, la réouverture du Muséum d’histoire naturelle est reportée en septembre 2026. Des défauts de conformité ont été découverts...

Suisse RomandeIl y a 36 minutes

Le Canton de Vaud s'est trouvé son nouveau "Monsieur Sécurité"

Le Canton de Vaud a trouvé un successeur à Denis Froidevaux, "Monsieur Sécurité" durant 20...

Suisse RomandeIl y a 37 minutes

Vaud: Julien Dupraz désigné médecin cantonal ad interim

Le Conseil d'Etat vaudois a désigné Julien Dupraz comme médecin cantonal ad interim à partir...

Suisse RomandeIl y a 38 minutes

Fusion à la Vallée de Joux: feu vert du Conseil d'Etat

Le Conseil d'Etat vaudois a validé la fusion des trois communes de la Vallée de...

CultureIl y a 53 minutes

Gaza: Lazzarini déplore "un déchaînement sans fin d'épreuves"

Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a déploré...

Il suffit de demanderIl y a 2 heures

Les restos d’Edouard:Bistrot du boeuf rouge

Direction les Pâquis au bistrot du bœuf rouge.Une véritable institution tenue par la famille Farina...

InternationalIl y a 2 heures

Le trafic ferroviaire perturbé au Portugal par la tempête Martinho

Plusieurs liaisons ferroviaires ont été interrompues ou perturbées jeudi matin au Portugal en raison de...

SuisseIl y a 2 heures

Les médias doivent être mieux protégés face à l'IA

Les médias doivent être protégés par la loi contre l'utilisation de leurs contenus par l'intelligence...

GenèveIl y a 2 heures

Genève: les rénovations du parc bâti s'accélèrent

A Genève, l’Office cantonal de l'énergie (OCEN) a traité plus de 2000 demandes de subventions...

Suisse RomandeIl y a 3 heures

Soins infirmiers: aide financière pour les étudiants précaires

Les étudiants en soins infirmiers peuvent désormais solliciter une aide supplémentaire de 800 francs par...