Rejoignez-nous

Environnement

Le gel d'avril a grillé la vigne dans le Chablais et à Genève

Publié

,

le

Feuilles de vigne brûlées par le gel le 24 avril, à Dardagny, près de Genève (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'épisode de gel qui a frappé vignes, vergers et cultures maraîchères durant la semaine du 22 avril a causé des dégâts moins graves que redoutés. En Suisse romande, ce sont surtout les vignobles du Chablais et de Genève qui ont été touchés.

Le brusque retour du froid à partir de la seconde quinzaine d'avril a inquiété bon nombre de vignerons et agriculteurs, compte tenu d'une floraison qui avait deux à trois semaines d'avance. Deux semaines après ces températures glaciales, les dégâts se révèlent très localisés, selon un premier bilan de professionnels du terroir interrogés par Keystone-ATS.

Dans le canton de Vaud, l'épisode de gel d'il y a deux semaines a majoritairement touché les vignes du Chablais où certaines parcelles ont été touchées à 100%. "Peut-être un tiers du Chablais a été touché à 100%", selon François Montet, président de la Fédération vigneronne vaudois.

Récolte assurée sur Vaud

Il y aura cependant une récolte, rassure-t-il. Les branches débourrées ont gelé, mais la vigne va repartir sur les bourgeons secondaires ou latents, en général peu ou pas porteurs de fruits", explique-t-il. Sur les deux tiers du vignoble restant, quelque deux tiers n'ont subi aucun dégât, tandis qu'un tiers a subi des dégâts partiels, précise-t-il.

Yvorne, Aigle, Ollon et Bex comptent parmi les lieux de production touchés, tandis que Villeneuve a été épargné. Dans le reste du canton, quelques parcelles ont été "bien touchées", tandis que quelques autres ont subi des "dégâts partiels".

"Avec le recul, cela ne va pas impacter le volume de la récolte", estime-t-il. L'épisode de gel "ne prétéritera en rien sa qualité". Certains vignerons ont cependant eu la malchance d'avoir quasiment l'entier de leurs vignes dans des zones gelées.

Gros dégâts à Genève

A Genève, le gel a touché quasiment toutes les parcelles de vignes du canton. La localisation des parcelles et la topographie ont joué un rôle sur l'importance des dégâts, qui reste à ce stade difficile à évaluer, selon Ellinor Sekund, conseillère viticole à AgriGenève. Les zones en bas de coteau ont ainsi été particulièrement touchées.

La spécialiste s'attend à des conséquences sur la récolte et sur le millésime 2024. Genève est le troisième canton viticole de Suisse avec 1355 hectares de vignes. Près de 85% des exploitations assurées ont déclaré un sinistre à l'assurance proposée par Suisse Grêle. L'Interpofession du vignoble et des vins de Genève a aussi sollicité l'aide du canton.

L'exception de St-Blaise (NE)

Dans le canton de Neuchâtel, seuls les vignerons de St-Blaise ont été touchés. Un encaveur a perdu 97% de sa récolte sur cette commune, mais heureusement il possède des vignes ailleurs. "Environ une dizaine d'hectares de vignes, sur 600 dans le canton, ont été concernés par le gel", a déclaré Yann Huguelit, directeur de la Chambre neuchâteloise d'agriculture et de viticulture.

Au niveau agricole, seulement quelques hectares ont été touchés par le gel. Un cultivateur de fraises en auto-cueillette à Wavre en a été victime. "Nos fraises avaient deux à trois semaines d'avance mais le gel est venu gâcher la fête. Nous avons subi des pertes de fraises et de temps", a-t-il annoncé sur Facebook.

Dans le canton du Jura, la Fondation rurale interjurassienne (FRI) à Courtemelon ne disposait pas encore d'une vue d'ensemble pour mesurer les dégâts dus au gel sur les arbres fruitiers. "Certains vergers ont souffert et d'autres pas du tout", souligne Victor Egger. Ce spécialiste du domaine production végétale de la FRI constate que les températures sous zéro ont été très localisées.

Les vignerons du lac de Bienne ont été globalement épargnés par le gel même si des dégâts ont été constatés sur certains coteaux. Le climat tempéré du lac et la couverture nuageuse lors des nuits a protégé les vignes, explique Hannes Louis, vigneron à Chavannes (Schafis).

Marginal en Valais

En Valais, le gel d'avril "devrait avoir un impact marginal sur le volume de la vendange 2024", a indiqué la semaine dernière le canton. Mais certaines parcelles ont localement subi des dégâts importants notamment dans les zones connues pour être sensibles au gel. La lutte par aspersion ou à l’aide de bougies a permis de limiter la casse. Du côté des fruits et légumes, "aucun dégât significatif n'est signalé".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Environnement

La déforestation dans le Cerrado et dépasse celle de l'Amazonie

Publié

le

LE Cerrado est une savane réputée pour la richesse de sa biodiversité (archives). (© KEYSTONE/AP/ERALDO PERES)

La déforestation au Brésil de la région du Cerrado, une savane réputée pour la richesse de sa biodiversité, a fortement progressé en 2023. Elle a même été, pour la première fois, supérieure à celle de l'Amazonie, selon le rapport annuel de MapBiomas publié mardi.

Dans le Cerrado, situé au sud-est de l'Amazonie, plus de 1,11 million d'hectares ont été détruits en 2023, soit 68% de plus que l'an passé, selon MapBiomas, un collectif d'ONG et d'universités brésiliennes.

Ces pertes représentent près des deux tiers de la déforestation subie par l'ensemble du Brésil et environ 2,4 fois la destruction enregistrée en Amazonie, pointe le rapport. L'année dernière, 454'300 hectares ont été déboisés en Amazonie, soit 62,2% de moins qu'en 2022.

C'est la première fois que la déforestation dans le Cerrado, qui s'étend sur 11 Etats du centre et du nord-est du Brésil, est supérieure à celle de l'Amazonie depuis que la plateforme collaborative Mapbiomas a commencé à compiler en 2019 des données provenant de divers systèmes de cartographie par satellite.

Expansion agricole

"Le visage de la déforestation change au Brésil, se concentrant dans les biomes dominés par les savanes et les prairies, et diminuant dans les zones de jungle", a déclaré Tasso Azevedo, coordinateur de MapBiomas. Mais dans tous les cas, "presque toute la déforestation dans le pays (97%) a pour vecteur l'expansion agricole", a souligné MapBiomas.

Plus de 93% des destructions "présentaient au moins un indice d'illégalité" ou d'irrégularité, selon des données de l'institut de recherche environnementale de l'Amazonie (IPAM).

Plus généralement, la déforestation au Brésil a diminué en 2023 pour la première fois en quatre ans, soit une baisse de 11,6% par rapport à l'année précédente.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Environnement

Les eaux européennes contaminées aux PFAS

Publié

le

L'équipement utilisé pour tester les substances connues sous le nom de PFAS, dans l'eau potable (Photo d'illustration). (© KEYSTONE/AP The Grand Rapids Press/CORY MORSE)

Les eaux européennes sont massivement contaminées par un produit chimique très persistant, l'acide trifluoroacétique, selon des associations qui dénoncent la plus grande contamination connue de l'eau à l'échelle européenne par un produit chimique fabriqué par l'homme.

 

Le Réseau européen d'action sur les pesticides (PAN Europe) et ses membres, dont Générations Futures en France, ont analysé 23 échantillons d'eau de surface et six échantillons d'eau souterraine provenant de dix pays de l'UE à la recherche de ce produit. Il est issu de la dégradation de PFAS, surnommés "polluants éternels", mais sert aussi de produit de départ pour la production de certains d'entre eux.

Résultat: "l'ampleur de la contamination est alarmante et appelle une action décisive", écrivent les associations dans un rapport publié lundi.

Ces TFA peuvent être issus de la dégradation de pesticides PFAS, utilisés en agriculture pour leur stabilité, mais aussi de certains gaz réfrigérants ou de rejets de l'industrie de fabrication des PFAS, largement utilisées, par exemple pour le revêtement anti-adhésif des poêles, des mousses anti-incendie ou des cosmétiques.

Avec Keystone-ATS

Continuer la lecture

Environnement

3,5 tonnes de déchets ramassés dans le lac grâce à Net'Léman 2024

Publié

le

De nombreuses puffs ont été repêchées dans le Léman durant le week-end, un déchet très polluant. (© ASL)

Net’Léman, le grand nettoyage de printemps du lac, a permis de ramasser 3525 kilos de déchets ce week-end. Un millier de bénévoles, dont 300 en plongée et apnée, ont participé à cette 12e édition.

 

L'événement bisannuel a eu lieu simultanément sur treize sites tout autour du Léman, de Cologny (GE) au Bouveret (VS) en passant par Nyon, Morges, Vevey (VD) ou encore Evian (F). Berges, enrochements, ports, débarcadères, quais, plages, embouchures de rivières ont ainsi été passés au peigne fin.

Malgré une baisse de poids de déchets récoltés (3867 kilos en 2022), le nombre et la diversité des déchets plastiques laissent songeur, écrit l'Association pour la Sauvegarde du Léman (ASL), organisatrice de la manifestation environnementale.

Petits plastiques

De nouveaux déchets tels que les confettis en plastique et puffs jetables ont été retrouvés en quantité alarmante. Par contre, on constate moins de mégots que les années précédentes: 19'650 ont été ramassés ce weekend, contre près de 60'000 en 2022. Pour rappel, un mégot pollue jusqu’à 1000 litres d’eau.

Cette année, les petits plastiques ont fait l’objet d’une attention particulière et ont été retrouvés en grande quantité: près de 400 coton-tiges trop souvent jetés dans les WC; plus de 500 pellets qui servent à la fabrication des objets plastiques; plus de 40’000 petits morceaux de moins de 2,5 cm issus de la fragmentation de morceaux plus gros.

En douze éditions depuis 2005, Net'Léman a permis de repêcher plus de 130'000 kilos de déchets sauvages. L'ASL est une association franco-suisse, à but non lucratif, apolitique, de référence scientifique et reconnue d'utilité publique.

Avec Keystone-ATS

Continuer la lecture

Environnement

Zambie: une sécheresse "alarmante" et "déchirante", selon la directrice du PAM

Publié

le

La Zambie, dont 70% de la population dépend de l'agriculture pour se nourrir, a déclaré l'état de catastrophe nationale en avril. Le président Hakainde Hichilema a lancé un appel à l'aide, déclarant que son pays a besoin d'une assistance "vitale" de plus de 900 millions de dollars (© KEYSTONE/EPA/CHONA MWEMBA)

Une grave sécheresse liée au phénomène El Niño frappe la Zambie. Elle plonge le pays dans un état "alarmant" et "déchirant", s'est indignée après une visite la directrice du Programme alimentaire mondial (PAM), citée mercredi dans un communiqué de l'agence onusienne.

"Ce que j'ai vu en Zambie n'est pas seulement alarmant, c'est déchirant", a alerté Cindy McCain après avoir rencontré des agriculteurs dans la campagne zambienne.

"Ils n'ont rien récolté. Imaginez un scénario similaire pour des millions de personnes dans toute l'Afrique australe, nous serions face à une catastrophe humanitaire", a-t-elle poursuivi, réclamant une intervention immédiate de la communauté internationale.

La Zambie, dont 70% de la population dépend de l'agriculture pour se nourrir, a déclaré l'état de catastrophe nationale en avril et le président Hakainde Hichilema a lancé un appel à l'aide, déclarant que son pays a besoin d'une assistance "vitale" de plus de 900 millions de dollars pour faire face à la pire sécheresse de son histoire.

Malawi et Zimbabwe aussi

Le Malawi et le Zimbabwe voisins ont également déclaré l'état de catastrophe. Les trois pays sont confrontés à des pertes de récoltes considérables, entre 40 et 80% de leurs récoltes de maïs ayant été décimées, selon le PAM.

L'organisation estime que plus de 400 millions de dollars seraient nécessaires pour venir en aide pendant six mois à 4,8 millions de personnes menacées par la faim au Malawi, en Zambie et au Zimbabwe.

Le phénomène climatique récurrent El Niño est revenu à la mi-2023, entraînant une augmentation des températures mondiales, et pourrait durer jusqu'au mois de mai.

Selon une récente étude du réseau international de scientifiques World Weather Attribution, qui évalue le lien entre événements météorologiques extrêmes et dérèglement climatique, la sécheresse en Afrique australe est principalement due à El Niño, plutôt qu'aux effets du changement climatique.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Environnement

Syngenta débouté dans son différend avec Berne sur les fongicides

Publié

le

La concentration en produits de dégradation du chlorothalonil dans l’eau potable ne doit pas dépasser 0,1 microgramme par litre (image d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

La Confédération peut publier une directive mise à jour à l'intention des cantons sur les produits de dégradation du pesticide chlorothalonil. Le Tribunal administratif fédéral (TAF) a rejeté en grande partie un recours du groupe agrochimique bâlois Syngenta.

Avec cette décision, la sécurité du droit est rétablie en ce qui concerne la valeur maximale définie pour les produits de dégradation du chlorothalonil dans l'eau potable, se félicite mercredi l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV).

Selon lui, la consigne est désormais "claire" pour les distributeurs d'eau potable: la concentration en produits de dégradation du chlorothalonil dans l'eau potable ne doit pas dépasser 0,1 microgramme par litre. L'OSAV a adapté en conséquence sa directive à l'intention des cantons.

Syngenta avait déposé un recours en 2020. Cette démarche empêchait la Confédération de désigner quatre métabolites du chlorothalonil comme étant "pertinents" sur le plan toxicologique. Elle avait dû enlever cette mention de son site internet.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture