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Environnement

La truite marmorata, espèce menacée, élue poisson de l'année 2024

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La marmorata a notamment fait les frais d'une pratique de repeuplement involontairement erronée durant les décennies passées. Des truites du bassin du Rhin ont en effet été introduites dans ses eaux. (© Keystone/Jonas Steiner - SFV)

La truite marmorata a été élue poisson de l'année 2024 par la Fédération Suisse de Pêche (FSP). Cette ambassadrice de la "biodiversité unique" des poissons du sud des Alpes doit aujourd'hui lutter pour sa survie.

Parfaitement camouflée, la truite marmorata (Salmo marmoratus) a dominé les eaux du sud de la Suisse pendant des millénaires, relève mardi la FSP. Mais elle n'est aujourd'hui plus présente que dans le lac Majeur et quelques cours d'eau isolés du Tessin, dans le Val Bregaglia et le Val Poschiavo.

De plus, de nombreuses truites marmorata ne sont plus génétiquement pures, mais hybridées avec la truite de souche atlantique.

Prédateur alpha

La marmorata est un poisson vorace. Les jeunes individus se contentent d'insectes et de crustacés. Mais dès que sa bouche caractéristique est assez grande, la truite ne connaît aucun répit et dévore tout ce qu'elle peut. Même les plus petits de ses congénères ne sont pas à l'abri.

Il n'est donc pas étonnant que ce prédateur alpha, qui peut atteindre plus d'un mètre de long, trône au sommet de la chaîne alimentaire.

Politique de repeuplement erronée

Même cette espèce de poisson adaptable a toutefois été victime de notre civilisation, déplore la FSP. Elle a ainsi fait les frais d'une pratique de repeuplement involontairement erronée durant les décennies passées, explique David Bittner, administrateur de la fédération, cité dans le communiqué. Des truites du bassin du Rhin ont en effet été introduites dans les eaux de la marmorata.

Autres problèmes, les obstacles mis à la migration des poissons. Or la marmorata remonte les cours d’eau sur plusieurs kilomètres pour frayer. "Si la migration piscicole est interrompue par des obstacles, la reproduction est fortement limitée", dit M. Bittner. Sans compter d'autres problèmes fondamentaux de la protection des eaux.

Efforts de conservation

La fédération de pêche du canton du Tessin s'engage, en collaboration avec la FSP, pour le sauvetage et la conservation du poisson, dans le domaine de l'élevage et de la gestion.

En outre, un projet similaire aux efforts actuels dans le cadre du projet "Doubs Vivant" pour la sauvegarde du "Roi du Doubs" est à l'étude. Le projet MarmoGen de la fédération de pêche du Tyrol du Sud doit servir de modèle.

Plusieurs raretés

Le Tessin, région hydrographique relativement isolée de Suisse, dispose d'une biodiversité de poissons particulière, relève la FSP. On y trouve ainsi encore la truite de l'Adriatique, autre espèce unique, à côté de la truite marmorata et des autres espèces de truites de Suisse, la truite atlantique, la truite zébrée et la truite du Danube.

La palette des poissons tessinois comprend encore d'autres raretés, comme le brochet méridional et l'ombre adriatique. Au total, plus de 20 espèces ne se trouvent que sur le versant sud des Alpes. Certaines sont des raretés spécifiques du Tessin, comme une sorte d’alose "Agone", la blennie "Cagnetta" ou les cyprinidés "Pigo", "Triotto" et "Alborella".

Autorités exhortées à agir

Pour sauver la truite marmorata et la biodiversité piscicole sous pression dans tout le pays, la FSP pose plusieurs exigences. Il s'agit d'abord de protéger systématiquement les derniers cours d'eau écologiquement intacts.

Il faut aussi revitaliser les autres en valorisant leurs habitats, garantir la libre migration des poissons avec des débits résiduels suffisants, des ouvrages de montaison et de dévalaison ainsi que l’assainissement du régime d'éclusées et du charriage minéral pour toutes les installations hydroélectriques.

La pollution des eaux par l'agriculture, l'industrie et les agglomérations doit par ailleurs être réduite. Les autorités sont enfin appelées à prévenir la propagation d'espèces invasives.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Gros-de-Vaud: oui au projet de développement régional agricole

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La rénovation complète du centre collecteur d'Echallens doit permettre le traitement rapide et le stockage d'environ 20'000 tonnes de graines par an (image prétexte). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le Grand Conseil vaudois a dit un oui enthousiaste mardi à la demande de crédit de 6,2 millions destinée au projet de développement régional agricole (PDRA) du Gros-de-Vaud. Ce dernier a pour objectif de créer de la valeur ajoutée autour de la filière céréales de la région, considérée comme le grenier du canton.

Initié en 2019, le PDRA Gros-de-Vaud regroupe sept projets partiels et une mesure collective pour un investissement global chiffré à près de 30 millions de francs. Le financement est réparti à hauteur de 6,2 millions de francs pour le canton, 6,2 millions pour la confédération et 16,6 millions pour les porteurs de projets.

Ses éléments-phares consistent notamment en la création à Echallens de L'Espace du Blé au Pain, doté de trois pôles, à savoir muséal, boulangerie et produits locaux. Un autre point fort est la rénovation complète du centre collecteur, toujours à Echallens, qui doit permettre le traitement rapide et le stockage d'environ 20'000 tonnes de graines par an, aussi bien des céréales, que des oléagineux et des légumineuses.

Large soutien

Les députés se sont montrés très favorables au PDRA. La socialiste Cendrine Cachemaille a salué un "projet porté par toute une région fière de son terroir". L'UDC Philippe Jobin a dit qu'il incarnait une "véritable ambition de pérennité et de vitalité du territoire face aux enjeux actuels", tandis que le PLR Jean-Luc Bezençon a souligné que "tous les boulangers de la région" étaient en sa faveur et y voyaient une "vitrine" pour leur métier ainsi qu'un "lieu de sensibilisation" pour les consommateurs en visite.

"Je me réjouis que nos enfants puissent mettre la main dans le pétrin et retrouver le goût du bon pain fait avec de la farine locale", a pour sa part conclu le président du PDRA, député UDC et ex-président du Grand Conseil, Jean-François Thuillard.

Les députés se sont montrés sensibles à ces arguments. Ils ont accepté le projet en vote final par 116 oui et une abstention.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Marchés: oui unanime pour la vente d'alcool distillé à l'emporter

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Le but de la nouvelle loi vaudoise est de permettre aux municipalités d'autoriser les prises de commandes et la vente à l'emporter de tous types de boissons alcoolisées, y compris distillées, dans le cadre des autorisations de manifestations, de foires ou de marchés qu'elles délivrent (archives). (© Keystone/MARTIAL TREZZINI)

Les vignerons et arboriculteurs vaudois pourront prendre des commandes et vendre à l'emporter des boissons alcoolisées distillées sur les marchés et lors de manifestations. Le Grand Conseil a accepté mardi à l'unanimité une modification de la loi sur les auberges et débits de boissons (LADB) proposée par le Conseil d'Etat.

L'objectif est précisément de permettre aux municipalités d'autoriser les prises de commandes et la vente à l'emporter de tous types de boissons alcoolisées - tant fermentées que distillées - dans le cadre des autorisations de manifestations, de foires ou de marchés qu'elles délivrent.

Jusqu'ici, Vaud était l'un des derniers cantons romands qui n'avait pas adapté sa législation à de telles possibilités. La députée libérale-radicale Laurence Cretegny avait déposé une motion pour rectifier le tir, arguant qu'il était par exemple possible de vendre de la damassine ou de l'absinthe sur d'autres marchés romands. Son texte avait été largement accepté en plénum en octobre 2024.

Actuellement, l'autorisation ne peut valoir que pour les boissons alcoolisées fermentées, à savoir la bière, le cidre et le vin, ce qui exclut de cette possibilité les boissons alcoolisées distillées. Ce projet de modification de la loi proposé par le gouvernement vise ainsi à mettre en valeur la production locale et artisanale, à uniformiser la pratique en la matière entre les différents cantons et à éviter une distorsion de concurrence avec les autres commerces.

En plénum, le projet de loi n'a fait l'objet d'aucun débat et a été approuvé à l'unanimité. A noter que le principe de l'interdiction de la vente itinérante de boissons alcoolisées, lui, est maintenu.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Château de Rolle: plus de 50 vigneronnes pour les 5 ans de DiVines!

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Coraline de Wurstemberger, l'une des deux organisatrices du salon DiVines! promet une belle fête au Château de Rolle pour la 5e édition de la manifestation (archives): (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Salon suisse des vigneronnes DiVines! accueillera plus de 50 exposantes des six régions viticoles de Suisse les 7 et 8 novembre au Château de Rolle (VD). Quatre diplômées de l'Ecole de Changins établies dans des domaines à l'étranger seront à l'honneur.

"Depuis cinq ans, nous sommes deux à organiser ce salon qui accueille quelque 1000 visiteurs. Alors cette cinquième édition se veut une fête!", souligne Coaline de Würstemberg, citée dans un communiqué.

L'Ecole de Changins et ses élèves proposeront des exercices ludiques de dégustation. Quatre de ses diplômées parties exploiter des domaines viticoles en France et en Arménie seront mises en lumière.

L'équipe du Trotteur, composée de sommeliers également diplômés de Changins, animeront un atelier de dégustation. Il permettra de découvrir le travail d'artisans locaux avec la truite, la féra, l'omble et les écrevisses du lac Léman. Chaque mets sera accompagné de deux vins de vigneronnes.

www.divines.ch

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Améliorations foncières VD: le gouvernement propose 58,5 millions

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Les améliorations foncières constituent depuis plus d'un siècle un instrument essentiel du développement de l'espace rural via un soutien cantonal (photo symbolique). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Conseil d'Etat vaudois propose un nouveau crédit cadre de 58,5 millions de francs pour soutenir les améliorations foncières durant les années 2026–2029. Avec ce financement, le canton poursuit ainsi l'amélioration des infrastructures agricoles et viticoles, encourage la robustesse des exploitations et intègre davantage les enjeux de durabilité dans les projets menés sur le territoire.

Les améliorations foncières constituent depuis plus d'un siècle un instrument essentiel du développement de l'espace rural via un soutien cantonal, rappelle jeudi le gouvernement dans ses décisions hebdomadaires. Elles offrent un cadre organisationnel pour gérer les aspects fonciers et financiers de projets publics ou privés de mise en valeur du sol.

"Ce dispositif est mobilisé dans des contextes variés: pôles de développement économique, constructions de logements, ouvrages d'intérêt public, entretiens de chemins ruraux, protection contre les dangers naturels, ou encore aménagements communaux, ruraux et agricoles", écrit le canton. Depuis le précédent crédit cadre (2023-2025), il inclut aussi les viticulteurs.

L'instruction des dossiers relatifs aux bâtiments ruraux, chalets d'alpage, murs de vigne ou installations agricoles est déléguée à l'Office de crédit agricole (Prométerre), tandis que la Direction générale de l'agriculture et de la viticulture (DGAV) conserve la décision finale et la gestion du crédit à fonds perdu, précise encore le Conseil d'Etat.

Au Grand Conseil de valider

"Afin d'anticiper l'augmentation des besoins en infrastructures - notamment l'entretien des chemins agricoles, la gestion de l'eau ou les modernisations nécessaires à la réduction des impacts environnementaux -, ce crédit est planifié sur trois ans, conformément au souhait de rallonger sa durée, exprimé lors de discussions préalables au Grand Conseil. Il permettra également de développer une nouvelle application informatique", poursuit le communiqué.

"Grâce à ce crédit d'investissement, le Canton de Vaud se dote d'un outil nécessaire et indispensable pour l'avenir de son agriculture", affirme Valérie Dittli, cheffe du Département de l'agriculture, de la durabilité et du climat et du numérique (DADN), citée dans le communiqué.

Ce nouveau crédit cadre devra encore passer devant le Grand Conseil. A noter que ces dernières années, il n'a cessé de croître, passant de 22 à 24, puis de 30 à 40, et désormais à près de 60 millions de francs.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Une formation agricole profondément remaniée dès 2026 en Suisse

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Les apprentis apprendront à manier aussi bien une faucheuse ou un tracteur que les outils de gestion de données (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Suisse s'apprête à moderniser l'un de ses plus anciens métiers. Dès 2026, les apprentis agricoles suivront une formation largement remaniée, "plus souple et davantage ancrée dans les réalités du terrain".

Le nouveau cursus menant au CFC d'agriculteur, validé au printemps dernier par le Secrétariat d’État à la formation, la recherche et l’innovation (SEFRI), comprendra deux années communes et une troisième consacrée à une orientation, indique mercredi l'agence d'information agricole romande (AGIR) dans un communiqué. Pour ceux qui le souhaitent, il sera possible de suivre une seconde orientation dans le cadre d’une quatrième année optionnelle.

L'objectif est de mieux coller à la diversité du pays et à l'évolution rapide du monde agricole. "Le nouveau système permet davantage de choix et d’adaptation, tout en préservant une base de compétences générales commune à tous les agriculteurs. La spécialisation permet ensuite d’affiner son parcours", explique Loïc Bardet, président d'AgriAliForm, l’organisation faîtière du champ professionnel agricole.

Economie alpestre

La réforme proposera six orientations: grandes cultures, production bovine, production porcine, aviculture, production végétale biologique et économie alpestre.

La nouvelle orientation "économie alpestre et agriculture de montagne" s'adressera d’abord aux jeunes issus des régions d’altitude, mais restera ouverte à tous. Toutes les écoles ne pourront toutefois pas proposer cette possibilité, faute d'effectifs et de moyens. En Suisse romande, cela ne devrait être le cas que d'une ou deux écoles.

Au-delà de la structure, le contenu de la formation évoluera aussi profondément. Un accent renforcé sera mis sur la durabilité, la gestion économique, la communication et les technologies numériques. Les apprentis apprendront à manier aussi bien la faucheuse que les outils de gestion de données.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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