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Entre les journalistes et leur public, la confiance s’est brisée

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Toi qui m’écoutes dans ta cuisine, dans ta douche ou dans ta voiture, je suis sûre que tu as déjà, une fois, pesté contre un ou une journaliste.

Parce que décrier les médias, c’est devenu branché. De toutes façons Demorand sur France Inter, il se la pète. Et puis Le Temps c’est le journal des banquiers. Sans compter qu’à la RTS, ils glandent toute la journée avec les sous de notre redevance.

Si c’est juste ça, ce n’est encore pas trop trop grave. Dans notre pays, ou dans les pays voisins, les journalistes ne sont pas mis en prison pour faire leur métier. Ils ne sont pas tués par l’armée, pas découpés puis mis dans des coffres de voiture. Vous allez me dire, Philippe, c’est déjà pas mal.

Oui, mais ce n’est pas non plus un long fleuve tranquille. En plus de subir une forte pression économique – car les médias vont mal, c’est bien connu – ils sont confrontés à une défiance de plus en plus grande de la part des gens dont ils sont censés parler, c’est à dire les citoyens.

C’est en tout cas ce qui est arrivé à Cécile Durchon il y a quelques jours. Cette jeune journaliste allait pour BFM TV filmer une manifestation de gilets jaunes à Montpellier, et écoutez ce qui lui est arrivé_

Cécile Durchon s’est fait cracher dessus et bousculer pendant qu’elle faisait son travail. Cette femme est pigiste : c’est-à-dire qu’elle est indépendante, et payée uniquement quand elle exerce. Les pigistes sont très nombreux, de plus en plus même, et travaillent très souvent dans des conditions précaires.

Choquée par son agression, Cécile Durchon a créé un collectif et ouvert une page Facebook, qui s’appelle « Paye-toi un journaliste », où s’épanchent les reporters maltraités en plein boulot. Si vous allez y jeter un œil, attention à ne pas confondre avec une autre page qui porte le même nom, et qui abrite des insultes contre les « merdias » justement.

Et les gens de BFM ne sont pas les seuls. Les journalistes sont de plus en plus nombreux à confier avoir du mal à faire leur métier face à des gens qui les accusent de mentir, d’être vendus au pouvoir, d’abuser les lecteurs ou les spectateurs. Entre les journalistes et leur public, la confiance s’est brisée.

Cela fait plusieurs années que je le ressens. Quand j’étais enfant, le journaliste était auréolé de gloire et de mystère. C’est en tout cas l’image que j’en avais. Mais aujourd’hui, lorsque je dis que je suis journaliste, plus personne ne dit que c’est un beau métier. On m’accuse, moi et ma corporation, de vouloir faire du sensationnel, d’être déconnectés du monde réel, d’avoir fait telle ou telle erreur dans un article…

Curieusement, tout cela est à mille lieux de l’image du journaliste véhiculée dans le cinéma ou la littérature, par exemple. Dans « les hommes du président », ou même plus récemment dans « Spotlight », les journalistes sont ceux qui révèlent les sales affaires, qui jouent leur rôle de contre-pouvoir, qui mettent à jour la vérité. Wow

Alors pourquoi sur le terrain, nous sommes régulièrement attaqués ? Moqués ? Jamais, ça n’a été aussi facile que de ridiculiser un journaliste, Il n’y a qu’à voir, Donald Trump le fait à chaque conférence de presse. L’autre jour, il a traité un journaliste du New York Times de « mauvaise personne ».

Alors voilà. C’est compliqué, de réfléchir là dessus. Parce que l’esprit critique, en soi, je trouve que c’est fondamental. Devenir adulte, c’est d’abord parvenir à prendre de la distance avec ce qu’on nous raconte. Donc taper sur un journaliste, je veux dire taper symboliquement, c’est plutôt sain. Moi aussi, je suis en désaccord avec un certain nombre de médias, sur le traitement de tel ou tel fait d’info. Mais faut-il, pour autant, attaquer le porteur du message ? Qui doit-on vilipender, quand les médias ne sont pas à la hauteur ?

Ce sont des vraies questions que je me pose, en tant que journaliste, mais aussi en tant que citoyenne. Si certains auditeurs veulent en débattre, cela me ferait plaisir ! Sans rancune.

Marie MaurisseSans rancune

International

La première semaine de débats s'achève au procès Trump

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L'ancien président américain Donald Trump est apparu vendredi avec des traits tirés et le visage grave. (© KEYSTONE/AP/Jeenah Moon)

Le procès pénal de Donald Trump a conclu vendredi à New York une première semaine de débats. Ceux-ci étaient consacrés au rôle d'un tabloïd à scandales dans sa conquête de la Maison Blanche en 2016, un prélude au coeur de l'affaire.

Dans cette affaire, l'une des quatre où il est inculpé, Donald Trump est poursuivi pour 34 chefs de falsification de documents comptables, pour dissimuler un paiement ayant permis d'étouffer un potentiel scandale sexuel dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle de 2016.

L'argent, 130'000 dollars, avait été versé à l'ancienne star de films X Stormy Daniels, pour acheter son silence sur une relation sexuelle qu'elle affirmait avoir eue avec lui en 2006, alors qu'il était déjà marié à son épouse Melania. Une relation que le candidat des républicains à la présidentielle de novembre dément.

Vendredi, le 45e président des Etats-Unis, traits tirés et visage grave, a de nouveau vu les 12 jurés et six suppléants qui décideront de son sort judiciaire marcher devant lui jusqu'à leurs bancs, sans lui adresser un regard.

Juste avant d'entrer dans le prétoire, il a souhaité devant les caméras un joyeux anniversaire à son épouse et encore brocardé un procès "horrible et inconstitutionnel" qui l'oblige à passer ses journées dans une salle d'audience "gelée" plutôt que de faire campagne. Puis, en quittant l'audience, il a relevé le challenge d'un débat télévisé avec son adversaire Joe Biden, "quand il veut".

Scandales

Entre les deux, celui qui risque une condamnation au pénal avant l'élection a assisté pendant des heures, souvent attentif, parfois affaissé dans son fauteuil l'air assoupi, à l'interrogatoire fleuve du premier témoin de l'accusation, l'ancien patron de tabloïds David Pecker. Car pour l'instant, les débats se sont surtout penchés sur des paiements antérieurs à celui de Stormy Daniels.

Depuis lundi, David Pecker, qui possédait le titre "The National Enquirer", a détaillé comment, après une rencontre à la Trump Tower en août 2015 à New York avec son "ami Donald" et son avocat de l'époque Michael Cohen, il s'était mis à leur service lors de la campagne présidentielle de 2016 pour chasser les scandales en achetant l'exclusivité des droits sur des histoires racoleuses.

Une opération menée à deux reprises: 30'000 dollars pour étouffer les allégations - fausses - d'un portier de la Trump Tower sur l'existence d'un enfant caché de Donald Trump, puis 150'000 dollars pour acquérir l'histoire de Karen McDougal, mannequin du magazine Playboy, qui disait avoir eu une aventure avec le milliardaire.

"On a acheté cette histoire pour qu'elle ne soit pas publiée ailleurs. On ne voulait pas qu'elle gêne M. Trump ou qu'elle affecte sa campagne", a expliqué David Pecker. Cet homme fluet de 72 ans, front dégarni et cheveux blancs coiffés en arrière, a raconté comment Donald Trump s'était inquiété plusieurs fois du silence de Karen McDougal. "Comment va notre fille?", lui aurait-il demandé en le recevant à la Trump Tower après sa victoire.

Outrage

Durant le contre-interrogatoire de la défense vendredi, David Pecker a dû préciser que lors d'une conversation sur Karen McDougal, Donald Trump lui avait dit "je n'achète pas les histoires", ajoutant "vois avec Michael (Cohen)". L'un des avocats de Donald Trump, Emil Bove, s'est aussi employé à démontrer que ces opérations appelées "catch and kill" aux Etats-Unis étaient banales, faisant égrainer à David Pecker les noms d'Arnold Schwarzenegger ou de Tiger Woods.

Mais ce témoignage a permis à l'accusation de planter le décor de l'affaire. Vendredi, deux autres témoins se sont succédé à la barre, une ancienne assistante directe de Donald Trump à la Trump Organization, Rhona Graff, et un banquier, Gary Farro, qui gérait les affaires de l'avocat Michael Cohen.

La première a indiqué que les contacts de Karen McDougal et de Stormy Daniels étaient enregistrés dans un carnet d'adresses électroniques qu'elle gérait à la Trump Organization. Elle s'est aussi souvenue, sans donner de date précise, avoir vu Stormy Daniels à la Trump Tower, mais selon elle pour une place dans l'émission de télé-réalité qui avait décuplé la célébrité de Donald Trump, "The Apprentice".

De son côté, Donald Trump voit déjà planer la menace d'une condamnation pour outrage au tribunal, à la demande des procureurs, pour ses attaques, via internet et les réseaux sociaux, contre témoins et jurés. Le juge Juan Merchan doit encore statuer sur ce point. Les débats reprendront mardi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le corps d'un Canadien décédé à Cuba enterré par erreur en Russie

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Une fois rentrée au Canada, la famille a reçu un autre corps, celui d'un citoyen russe. (image d'illustration) (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Les autorités canadiennes se démenaient vendredi pour rapatrier le corps d'un ressortissant décédé en mars lors d'un séjour à Cuba et qui a été enterré par erreur en Russie.

Une source gouvernementale, qui n'est pas autorisée à parler publiquement à ce sujet, a révélé à l'AFP qu'il avait été difficile de déterminer ce qui était arrivé au corps de Faraj Allah Jarjour.

M. Jarjour séjournait en famille à Varadero, à 150 km à l'est de La Havane. Le père de famille se baignait au moment où il a fait une crise cardiaque, selon les médias canadiens.

Une fois rentrée au Canada, la famille, qui habite la banlieue de Montréal, a reçu un autre corps, celui d'un citoyen russe.

Aucune ressemblance

Des employés des pompes funèbres ont découvert que l'homme qui se trouvait dans le cercueil n'avait aucune ressemblance avec celui se trouvant sur la photo que la famille avait fournie.

L'homme, tel que rapporté par le média canadien CBC, était chevelu, tatoué et paraissait 20 ans plus jeune que le Québécois.

M. Jarjour, arrivé au Canada en 2016 après avoir fui la guerre en Syrie, était chauve et âgé de 68 ans.

Le ministre des Affaires étrangères cubain, Bruno Rodriguez, qui s'est entretenu à ce sujet avec son homologue canadienne Mélanie Joly, a précisé que les autorités cubaines menaient une enquête pour éclaircir ce qu'il s'est passé.

Le ministre Rodriguez s'est excusé auprès de la famille pour cette erreur, déplorant "l'incident regrettable" sur X (anciennement Twitter).

"Nous sommes extrêmement préoccupés par la situation inimaginable dans laquelle se trouve sa famille", a déclaré la ministre canadienne Mélanie Joly.

Exhumation

"Ils vont l'exhumer et l'envoyer au Canada", a expliqué à CBC Miriam Jarjour, la fille du défunt. "Ce n'est pas une bonne situation, mais nous n'avons pas le choix. Cela ne dépend pas de nous, nous ne pouvons qu'être patients."

Les autorités cubaines sont également impliquées dans le rapatriement du corps.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Suisse

Alerte au nuage toxique près de Bâle, odeur nauséabonde dans l'air

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Une alerte à une pollution chimique a été émise vendredi soir à Schweizerhalle (BL). (archives) (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Des substances potentiellement toxiques ont pollué l'environnement vendredi soir à Schweizerhalle, près de Bâle, a annoncé le canton de Bâle-Campagne. La fuite a provoqué une forte odeur nauséabonde et la population est invitée à fermer portes et fenêtres.

Le type de substance qui s'est échappé n'est pour l'heure pas connu, indique la police cantonale de Bâle-Campagne dans un communiqué publié dans la nuit de vendredi à samedi. La quantité exacte n'est également pas claire. Les forces d'intervention étaient encore sur place au moment de la communication.

La propagation de substances toxiques est attendue, a indiqué le site Alertswiss de l'Office fédéral de la protection de la population, qui a donné l'alerte à 22h00. Il a appelé la population à fermer portes et fenêtres et à arrêter les systèmes de ventilation et de climatisation. L'alerte s'applique aussi à la ville de Bâle et ses environs.

La fuite s'est produite vers 21h00 dans un bâtiment de production de la société Cabb, indique cette dernière dans un communiqué. Les forces d'intervention se sont immédiatement rendues sur place et ont réussi à maîtriser la situation, précise l'entreprise.

Plusieurs fuites

Contactée dans la soirée par l'agence de presse Keystone-ATS, la police a indiqué qu'un nuage avait été détecté, mais qu'il n'y avait pas d'incendie. L'alerte a été donnée à titre préventif et il n'y a pas de blessés, a-t-elle précisé.

Des fuites de produits chimiques ont à plusieurs reprises été constatées dans des bâtiments de la région ces dernières années. La plus grande catastrophe chimique s'est produite en 1986, lorsqu'un incendie s'est propagé dans un entrepôt de l'entreprise chimique Sandoz.

Plus de 1000 tonnes de produits chimiques divers avaient alors brûlé, dont 20 tonnes se sont écoulées avec l'eau d'extinction dans le Rhin, qui a pris une couleur rouge. Le lendemain, seuls des poissons morts ont pu être repêchés dans le fleuve.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

La Suisse déroule devant la Lettonie

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Samuel Kreis (à gauche) affole la défense lettone. (© Keystone/AP/Martial Trezzini)

La Suisse a enfin réussi un match digne de son rang. A Lausanne, les hommes de Patrick Fischer se sont imposés 5-1 contre la Lettonie.

Il était temps, serait-on tenté d'écrire. Après avoir peiné contre la Slovaquie et battu difficilement la France à deux reprises, les Suisses ont cette fois réussi un match presque complet. Sans un but tardif de Krastenbergs, les hommes de Patrick Fischer auraient pu offrir un blanchissage à Leonatrdo Genoni.

La première période a duré bien trop longtemps en raison des nombreuses pénalités et de la nervosité des deux équipes. Marc Marchon a même dû rejoindre les vestiaires plus tôt que ses coéquipiers. A la 14e, le futur joueur de Berne a scotché un Letton à la bande et les arbitres, après visionnage des images, ont choisi de renvoyer l'attaquant de l'équipe de Suisse. On pourrait attribuer ce genre de fautes à l'envie des joueurs de bien se faire voir aux yeux du sélectionneur à l'heure où ce dernier doit effectuer des coupes dans son alignement.

Un deuxième tiers de feu

Mais ce coup du sort n'a pas porté à conséquence. Elle a juste retardé le premier but de l'équipe de Suisse. A la 18e, Tanner Richard a pu entrer dans la zone de défense lettone et battre Ivars Punnenovs alors que les Helvètes évoluaient avec un homme de moins sur la glace. La sélection de Patrick Fischer a pu doubler la mise à la 22e en avantage numérique, même si la réussite de Christoph Bertschy doit plus à sa vitesse et à la vision de jeu de Dominik Egli qu'à une action placée.

La Suisse a enfoncé le clou à la 29e sur un nouveau power-play. Après que le puck a heurté la transversale, les joueurs à croix blanche ont maintenu le puck autour du filet de Punnenovs et c'est finalement Marco Lehmann qui a pu le glisser au fond. Totalement dominateurs, les Suisses ont ajouté une quatrième réussite à la 32e par Senteler d'un très joli tir. Puis à la 37e, c'est Loeffel qui a salé l'addition lors d'une pénalité différée.

Les deux équipes se retrouvent samedi en fin d'après-midi à Kloten pour une revanche. Mais la Suisse devra faire attention de ne pas trop prendre en compte cette rencontre face à une Lettonie curieusement faible. Seulement dans le contexte actuel, toute victoire large est très bonne à prendre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Personne ne devine la bonne combinaison de l’Euro Millions

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Lors du prochain tirage mardi, 163 millions de francs seront en jeu. (photo symbolique) (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante à l'Euro Millions vendredi soir. Pour gagner, il fallait jouer les numéros 2, 20, 39, 40 et 47 et les étoiles 4 et 8.

Lors du prochain tirage mardi, 163 millions de francs seront en jeu, indique la Loterie Romande. Cette loterie transnationale est proposée dans douze pays européens, dont la Suisse et le Liechtenstein.

https://jeux.loro.ch/games/euromillions

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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