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Une nouvelle échelle à poissons pour passer du Rhône au Léman

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L'échelle à poissons est prévue pour des poissons de toutes tailles. Une passerelle en bois parallèle permet aux castors de se déplacer d'un lieu à l'autre. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Une toute nouvelle échelle à poissons équipe désormais le barrage du Seujet à Genève. L'ouvrage a coûté 5 millions de francs. Il a été entièrement financé par la Confédération dans le cadre de la loi sur la protection des eaux.

L'échelle est située à proximité des vannes régulant le débit du Rhône, à la sortie du Léman. Elle permettra à des poissons de grande taille de passer du fleuve au lac et vice versa. L'installation précédente avait des bassins plus petits. Il lui arrivait aussi d'être asséchée quand le niveau des eaux était trop bas.

La nouvelle passe n'a plus ce défaut. En outre, elle est dotée de plusieurs caméras qui permettront d'observer les poissons, des plus petits aux plus gros spécimens, comme les truites, les ombles ou les barbeaux, a relevé mercredi devant les médias la directrice générale de l'Office fédéral de l'environnement Katrin Schneeberger.

Les Services industriels de Genève (SIG), qui gèrent le barrage du Seujet, ont piloté le chantier. Ce dernier a été particulièrement complexe. Les travaux ont même nécessité l'intervention de scaphandriers. L'échelle à poissons sera véritablement mise en service cet automne, après une phase de test.

L'échelle à poissons est prévue pour des poissons de toutes tailles. Une passerelle en bois parallèle permet aux castors de se déplacer d'un lieu à l'autre. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Poissons menacés

En Suisse, de nombreux poissons sont sous pression, a rappelé Mme Schneeberger. La canalisation des cours d'eau, les ouvrages hydroélectriques et le réchauffement climatique rendent les conditions de vie particulièrement difficiles pour certaines espèces, qui ont notamment besoin de trouver des refuges pour se reproduire.

Les passes à poissons font partie de ces équipements qui doivent favoriser la biodiversité dans les cours d'eau et améliorer leur équilibre biologique. L'échelle du Seujet est le premier projet de cette envergure en Suisse romande qui bénéficie des subventions fédérales prévues par la loi sur la protection des eaux.

Avec Keystone-ATS

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Cinéma & Séries TV

Avec "Reinas", Klaudia Reynicke nous plonge dans sa réalité d'une famille

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Une plongée familiale émotive dans le Pérou des années 90, c'est la promesse de "Reynas". Ce film, réalisé par Klaudia Reynicke, explore les dynamiques familiales dans un contexte de crise économique. "Reinas", qui signifie "reines" en espagnol, raconte l'histoire d'une mère, de ses deux filles et d'un père où chacun cherche sa place dans une famille en pleine désintégration.

Pour Klaudia Reynicke: "L'idée était de parler de cette famille qui n'est plus une famille et qui va trouver le moyen de redevenir une famille avant de se quitter pour toujours, dans un contexte très compliqué." Ce contexte, Klaudia l'a vécu elle-même, ayant grandi au Pérou avant de partir à l'âge de 10 ans. "C'est mon histoire et ce n'est pas mon histoire," précise-t-elle. "Les événements du film ne sont pas réellement arrivés dans ma vie, mais tous les sentiments sont vrais et je les connais."

"Reinas" a déjà conquis les festivals internationaux, projeté à Sundance, il remporte des prix à Berlin et Locarno. "Pour moi, ça a été étonnant aussi qu'il résonne," admet Klaudia Reynicke. "Un film tourné au Pérou, en espagnol, des années 90... c'était mon film de cœur. J'avais envie de tout tourner dans mon pays, de créer une connexion, mais je n'avais aucune idée de comment il allait être reçu."

Le film brille également par la performance de ses jeunes actrices, dont la dynamique est palpable à l'écran. "Les deux petites filles se sont très bien entendues," raconte Reynicke. "Elles rigolaient, s'entraidaient, et cette chimie a permis d'avoir le résultat qu'on a aussi."

Le personnage du père est un reflet du pays et de son instabilité. "Il n'a pas les outils pour pouvoir créer et apporter quelque chose à ses filles et laisser une trace," explique la réalisatrice. "Il s'invente des vies, il n'a jamais vraiment pu apporter en tant que père, donc il trouve le moyen de laisser d'autres traces."

Rien n'est impossible

À travers "Reinas", Klaudia Reynicke souhaite transmettre un message d'espoir. "À la fin du film, Carlos dit quelque chose qui, pour moi, est vraiment ce qui clôt cette idée: les pieds sur la terre, les yeux dans le ciel, rien n'est impossible. C'est un message d'espoir."

Pour Klaudia Reynicke, réaliser ce film a été une manière de reconnecter avec ses racines. "Je ne voulais pas retourner au Pérou en tant que touriste," dit-elle. "Le cinéma permet de faire ça. Il y a une certaine boucle qui est bouclée."

Malgré son contexte spécifique, "Reinas" résonne par ses thèmes de famille, de quête de soi et d'espoir. "Il y a des moments très durs, mais au milieu de tout ça, on veut juste bien faire et trouver sa place dans la famille."

Avec IA

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Culture

Les maths peuvent être amusantes, la preuve durant le jeûne genevois

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George Becker via Pexels

Le Festival "Math'émerveille", qui aura lieu jeudi lors du Jeûne genevois, a pour mission de montrer que les mathématiques peuvent être amusantes.

 

Organisé par l'Université de Genève, cette manifestation proposera des ateliers ludiques ainsi qu'un spectacle pour apprécier la magie de cette discipline scientifique. Le public pourra aussi résoudre des énigmes dans le cadre d’une chasse au trésor dans le monde revisité d'Alice au Pays des Merveilles.

Conçu par la section mathématiques de l'UNIGE en partenariat avec le Pôle de recherche national SwissMAP, le Festival est ouvert à tous, quel que soit l'âge ou le niveau en math.

Les activités auront lieu au Musée d'Histoire des sciences de 10h00 à 17h00. Math'émerveille marque le lancement de G.EM (Genève Évasions Mathématiques), la structure de la Section de mathématiques de l'UNIGE dédiée à la vulgarisation.

Avec Keystone-ATS

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Culture

En immersion dans les écuries du cirque Knie avec Ivan

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Ivan Frederic Knie et ses cheveux lors de la première représentation de l'année, le 15 mars 2024, à Rapperswil (KEYSTONE/Ennio Leanza)

En plein cœur du Cirque Knie, j'ai passé du temps dans les écuries en compagnie d'Ivan Knie, 23 ans, héritier d'une tradition familiale centenaire. Depuis sa plus tendre enfance, Ivan vit entouré de chevaux, des compagnons de vie et de scène qui font partie intégrante de son quotidien. "Pour moi, c'est la normalité, je ne connais pas une autre vie," confie-t-il avec un sourire.

Le Cirque Knie, fondé il y a 105 ans, est une institution en Suisse. Les chevaux y occupent une place centrale, et Ivan ne manque pas de souligner leur importance. "Nos chevaux font partie de la famille Knie. Depuis que je suis né, j'ai des chevaux dans mon numéro, certains ont même le même âge que moi. On a grandi ensemble," explique-t-il avec passion.

Parmi ces chevaux, il y a Ghazi, un magnifique étalon de 23 ans, soit le même age qu'Ivan. "C'est un cheval, un leader de son caractère même. Il va être présent dans le spectacle, il va être le premier du groupe," raconte Ivan en caressant l'animal. Leur relation est unique, forgée par des années de complicité et de travail commun.

Le quotidien d'Ivan est rythmé par les soins aux chevaux, les répétitions et les spectacles. "Ma morning routine, c'est définitivement chez mes chevaux. On les prépare, on les nourrit. Ensuite, on a les répétitions le matin," décrit-il. Ivan n'est pas seulement un artiste, il est aussi le visage du cirque Knie, un rôle qu'il partage avec ses parents et son grand-père. "Il y a beaucoup à faire, c'est un style de vie. Il faut aimer, mais j'ai encore mes parents qui sont tout le temps là. On se partage tout ce qui est autour, tout ce qui est derrière les coulisses," précise-t-il. Cette collaboration familiale est essentielle pour maintenir le niveau d'excellence du cirque.

Si les chevaux ont toujours fait partie du spectacle, la place du bien-être animal est aujourd'hui centrale dans les préoccupations des spectateurs, comme de la famille Knie. "Nous avons toujours eu une tradition d'être exemplaires dans la manière dont nous traitons nos animaux. Mon grand-père travaille très proche avec le Schweizer Tierschutzverein," affirme Ivan.

Le Cirque Knie est aussi un lieu de partage et de découverte pour le public. "Les répétitions sont depuis toujours publiques. On a parfois 200, 300 personnes qui viennent voir les répétitions le matin," indique Ivan. Une occasion unique pour les spectateurs de voir les artistes et les animaux en pleine préparation. Cette année, Ivan présentera un numéro qu'il a déjà eu l'honneur de montrer au festival de Monte Carlo, un événement prestigieux dans le monde du cirque. "C'est un festival que, pour nos artistes, c'est les Oscars. J'ai présenté ce numéro-là avec un très grand succès," se réjouit-il.

En conclusion, Ivan Knie incarne la passion et la tradition du cirque avec un twist de modernité. "Je suis tellement chanceux d'être né là-dedans, parce que justement je ne peux pas me voir dans un autre job," dit-il. Une vie dédiée à l'art du cirque, où chaque jour est une nouvelle aventure.

Avec IA

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Arts

Le Musée d'Art et d'Histoire se traverse en hauteur

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La Passerelle, réalisée par l'artiste français Vincent Lamouroux, au Musee d'art et d'histoire (MAH), le 27 août 2024. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Et si vous traversiez le Musée d'art et d'histoire via une passerelle temporaire? C'est l'idée du plasticien français Vincent Lamouroux qui inaugure le cycle PlasMAH visant à alimenter la réflexion sur l'avenir du musée, qui doit être agrandi et rénové.

 

Le premier tour du concours international d'architecture vient de se clore, et le nom du projet retenu au terme du second tour sera connu en mai, a fait savoir mardi devant les médias Bertrand Mazeirat, responsable du projet Musée de demain au MAH. "Le projet d'agrandissement et de rénovation ne devra pas faire table rase, mais conserver et valoriser ce musée", a-t-il précisé.

Pour mettre en lumière les qualités architecturales du bâtiment de l'architecte genevois Marc Camoletti, inauguré en 1910, le programme PlasMAH explorera les potentialités de la cour intérieure et offrira de nouvelles expériences aux visiteurs. A raison d'une intervention par an, il se déploiera jusqu'à la fermeture du musée pour travaux, afin de nourrir la réflexion des architectes.

PlasMAH doit aussi faire voir les espaces différemment. "Le challenge est d'ouvrir un musée en 2030 ou 2034 qui ne soit pas obsolète. Nous avons le privilège de pouvoir tester des expositions, des manières de faire vivre le musée. A l'avenir, il s'agira de faire venir le visiteur pour plein de raisons, dont celle de voir une exposition", a souligné le directeur du MAH, Marc-Olivier Wahler.

Par des fenêtres

La première intervention a été confiée à Vincent Lamouroux, dont le travail se situe entre sculpture et architecture. L'artiste français a conçu une passerelle en bois, peinte en blanc, qui permet de traverser la cour à 8,7 mètres de hauteur. Reposant sur des piliers en bois et des socles de béton, elle relie deux façades distantes de 28 mètres, permettant au visiteur de sortir et d'entrer par des fenêtres.

"Cette passerelle vient contrecarrer les habitudes sur la manière de circuler dans le musée. Elle rétablit un axe qui existait entre les ouvertures dans la façade et les jeux de transparence", a expliqué le plasticien. L'ouvrage, qui a tendance à osciller, oblige à ralentir le pas. "Il fragilise nos appuis physiques de même que, dans une salle, nos ressorts psychologiques sont peut-être fragilisés face à une oeuvre d'art", a-t-il relevé.

"La Passerelle" sera ouverte au public 100 jours à l'année, dont tous les premiers dimanches du mois. L'intervention sera accompagnée d'une programmation culturelle. Elle a bénéficié d'une prise en charge financière complète de la part d'une fondation.

Avec Keystone-ATS

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A Zurich, de la danse et du jardinage par ordonnance médicale

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Gary Barnes via Pixels

Les médecins de la ville de Zurich peuvent désormais délivrer des ordonnances pour des cours de danse, du jardinage ou un conseil en matière d'endettement. Le parlement de la ville a approuvé mercredi un essai d'"ordonnances sociales", qui coûtera 2,5 millions de francs.

 

Les "ordonnances sociales" s'adressent aux patients pour lesquels le traitement médical seul n'apporte pas d'amélioration, comme les patients souffrant de douleurs ou d'un long Covid. Leur processus de guérison doit être complété par des activités.

Des cours de danse, de langue, de jardinage ou des conseils en matière d'endettement sont envisageables. Quatre centres médicaux ambulatoires de la ville orienteront si nécessaire les personnes concernées vers des "Llnk worker", qui seront directement sur place et qui organiseront les offres appropriées.

L'idée a été développée dans les années 1990 en Grande-Bretagne, sous le nom de "Social Prescribing". Le concept existe également depuis quelques années en Autriche.

"Problèmes de luxe"

Pour les initiateurs, le projet pilote est "une contribution importante à la santé publique". Avec aussi l'espoir de soulager le système de santé.

Le Parlement a approuvé l'essai par 84 voix pour et 34 voix contre. Le PLR et l'UDC, qui ont une fois de plus eu du mal au sein du parlement municipal dominé par la gauche, s'y sont opposés en vain.

"Les structures actuelles permettent déjà de couvrir les besoins", a critiqué un député PLR, estimant qu'il s'agit clairement de "gérer un problème de luxe aux frais du contribuable". "Il n'y a qu'à Zurich qu'on trouve ça", a lancé un élu UDC.

Avec Keystone-ATS

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