Une oeuvre du robot artiste Ai-Da, un humanoïde doté d'une intelligence artificielle, va être mise aux enchères en novembre, une première, a annoncé la maison Sotheby's. Son prix est estimé entre 100'000 et 150'000 livres sterling (112'000 et 170'000 francs).
La peinture, baptisée "A.I God" (dieu de l'IA), est un portrait du mathématicien anglais Alan Turing, considéré comme l'un des pères de l'informatique moderne. Elle fait partie des lots de ces enchères en ligne situées à "l'intersection de l'art et la technologie", qui auront lieu du 31 octobre au 7 novembre.
Le robot Ai-Da, ultraréaliste, est l'un des plus avancés au monde. Il possède des bras bioniques, mais son visage, encadré d'une perruque brune, lui confère une ressemblance troublante avec une femme.
Il a été créé en 2019 par une équipe dirigée par Aidan Meller, galeriste et fondateur d'Ai-Da Robot Studio, avec des spécialistes de l'IA au sein des universités d'Oxford et Birmingham en Angleterre. Son nom s'inspire d'Ada Lovelace, la première codeuse de l'histoire.
Exposé à la biennale de Venise
Ce robot-artiste, qui utilise l'IA pour créer des tableaux ou des sculptures, dispose de caméras dans ses yeux et ses mains bioniques. Il se déplace et s'exprime de manière autonome, sans intervention humaine.
"À travers mes oeuvres d'Alan Turing, je commémore ses réalisations et ses contributions au développement de l'informatique et de l'IA", a déclaré le robot, cité dans un communiqué.
Ce portrait, un visage déstructuré dans des tons sombres, évoque visiblement les craintes d'Alan Turing concernant l'utilisation de cette technologie et "continue d'interroger jusqu'où le pouvoir de l'IA nous mènera", a souligné le créateur d'Ai-Da, Aidan Meller.
Des oeuvres d'Ai-Da ont déjà été exposées à la biennale de Venise, au musée du Design de Londres, aux pyramides de Gizeh ou à l'ONU. Le robot avait donné un discours devant la chambre des Lords en 2022.
D'autres oeuvres interrogeant le rôle de l'intelligence artificielle et la définition de la création artistique seront vendues pendant cette semaine d'enchères en ligne.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
À l’affiche de "Partir un jour", présenté en ouverture du Festival de Cannes, Juliette Armanet incarne une femme de 40 ans confrontée à ses choix de vie, dans un film où la musique populaire francophone fait vibrer les émotions. Elle était mon invitée, avec une surprise à la clé
C’est un événement aussi rare que symbolique: pour la première fois dans l’histoire du Festival de Cannes, un premier long métrage ouvre les festivités. "Partir un jour", réalisé par Amélie Bonnin, met en vedette Juliette Armanet dans un rôle au carrefour de la musique et du questionnement existentiel.
« Franchement, c’est magique », confie l’artiste à propos de cette montée des marches inattendue. « C’est un conte de fées. Le stress est à la hauteur des marches de Cannes, mais je suis très fière de défendre ce film. Il a été fait avec beaucoup d’humilité. »
Une femme à l’heure des choix
Cécile, son personnage, s’apprête à ouvrir un restaurant gastronomique après avoir gagné Top Chef. Mais l’infarctus de son père la contraint à retourner dans son village natal, dans un relais routier du Loir-et-Cher. Là, entre viande grillée et souvenirs d’enfance, elle retrouve son amour d’adolescence. Ses repères vacillent, ses priorités s’interrogent. « Ce film pose la question des racines, du tiraillement entre transmission et émancipation à la quarantaine », résume Armanet. « Ce sont des sujets qui touchent tout le monde, surtout à cet âge-là. »
Un thème rarement abordé au cinéma sous cet angle: le choix de ne pas fonder une famille, ou du moins, de s’interroger librement sur ses envies profondes. « On a le droit de se poser ces questions, et le film les aborde de manière fine, sans juger. »
La bande son d0une génération
Mais ce qui donne au film sa résonance particulière, c’est sa bande originale: une sélection de tubes populaires francophones, de Nougaro à Céline Dion, en passant par Axel Red et… les 2Be3. « C’est une ode au répertoire populaire francophone dans son ensemble », souligne Juliette Armanet. « Ces chansons nous relient tous à des moments très forts de nos vies. Elles font partie de nous. »
La chanteuse interprète notamment une reprise de Partir un jour, le tube emblématique du boys band 2Be3. Une version qui a ému l’un de ses interprètes originaux, Adel, sollicité pour l'entretien: « Juliette l’interprète de manière très élégante et très douce. J’ai beaucoup aimé », a-t-il confié dans un message surprise. Touchée, Armanet a eu du mal à retenir ses larmes : « Ça me fout les larmes aux yeux. C’est beau, très bienveillant. »
Loin d’être une comédie musicale, Partir un jour se présente comme un film musical à la BO discrète mais omniprésente. « On va danser en boîte, chanter "Ces soirées-là", mais sans jamais tomber dans le karaoké géant », explique la comédienne. « Ce sont des touches musicales, des éclats. »
La métamorphose de Juliette Armanet
Si Juliette Armanet est connue pour ses chansons, elle s’impose ici avec naturel dans un rôle principal. La transition s’est faite en douceur, grâce à la fidélité de l’équipe du court métrage originel, déjà réalisé par Amélie Bonnin. « On a vécu dans ce routier pendant trois semaines. Amélie a une façon très souple de diriger. Des choses se sont faites. »
La chanteuse s’est même initiée à la cuisine, coachée par Tatiana Levha, ancienne candidate de Top Chef. « Je ne me suis pas mise à cuisiner pour autant, mais je mesure mieux le travail que c’est. »
Et lorsque je lui demande ce qu’elle garde de cette expérience, Armanet évoque une scène finale, tournée dans un camion, « baignée de lumière », qui symbolise « un départ vertueux », une forme de guérison. « Ça, c’est très puissant. »
La vie, en musique
Entre K-maro et I Will Survive, Juliette Armanet assume ses classiques de karaoké et célèbre la puissance des chansons qui accompagnent les trajectoires personnelles. « Ce film raconte comment chacun chante les chansons avec son vécu, avec son corps, avec sa voix. Elles explosent leur cadre. »
Une démarche qui fait écho à son propre parcours. Après une tournée marquée par un renouveau scénique, elle poursuit désormais une nouvelle voie artistique. « Je suis passée de la femme au piano à quelque chose de plus libre, plus vivant. J’ai été possédée par la scène. Il a fallu atterrir après ça. »
Mais à Cannes, c’est dans une robe flambant neuve – essayée juste après l’interview – qu’elle incarnera cette nouvelle étape. Avec, en fond sonore, une chanson qui traverse les générations et qui, le temps d’un film, fait battre le cœur d’un public entier.
L'écrivain barcelonais Eduardo Mendoza a reçu mercredi le prix Princesse des Asturies de littérature, l'un des plus prestigieux du monde hispanophone, pour sa capacité à être "un pourvoyeur de bonheur pour les lecteurs", selon les mots du jury.
Auteur d'une oeuvre teintée d'humour et d'ironie, il dépeint une société espagnole en transformation et avait déjà été distingué en 2016 par le prix Cervantès, considéré comme le Nobel des lettres hispaniques.
"La vérité sur l'affaire Savolta", son premier roman, avait été publié en 1975, il y a tout juste 50 ans. Considéré comme le premier roman de la transition - la période qui a suivi la mort du dictateur Francisco Franco (1936-1975) la même année -, il a été la porte d'entrée à la lecture pour de nombreux adolescents espagnols.
Ce prix "procure une grande satisfaction", a confié Eduardo Mendoza lors d'une conférence de presse à Barcelone. "Penser qu'exactement 50 ans après avoir publié mon premier roman (...) on ne m'a pas relégué au grenier, c'est très beau", a-t-il ajouté avec un sourire sous sa célèbre moustache blanche.
Grand succès
Sa production prolifique - qui inclut romans, théâtre et essais - a toujours eu un grand succès populaire.
Parmi ses romans, dont beaucoup se déroulent dans sa ville natale de Barcelone, figurent "La ville des prodiges", "Le mystère de la crypte ensorcelée" ou "Sans nouvelles de Gurb", un roman-feuilleton sur un extraterrestre dans Barcelone avant les Jeux olympiques de 1992.
Devenu une référence de la littérature satirique, M. Mendoza a ouvert une voie qui a gagné des adeptes. "Je pense qu'après moi beaucoup se sont lancés, et aujourd'hui il existe une littérature humoristique respectable. L'important avec l'humour est de ne pas baisser le niveau", a-t-il souligné mercredi.
Institués en 1981, les prix Princesse des Asturies distinguent également des personnalités dans les domaines des humanités, des sciences sociales, de la coopération internationale et des sports. Les lauréats reçoivent 50'000 euros.
Les distinctions portent le nom du titre de l'héritière au trône d'Espagne, la princesse Leonor, qui les remettra officiellement aux lauréats avec ses parents, les souverains Felipe VI et Letizia, en octobre lors d'une cérémonie à Oviedo (nord-est).
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Le rappeur Tiakola, grand favori de la troisième édition des Flammes, a été sacré dans la nuit de mardi à mercredi artiste masculin de l'année grâce à une carrière fulgurante et au succès de son album "BDLM Vol.1". La Flamme de l'artiste féminine est revenue à Shay.
Le prodige de la mélodie R'n'B Tiakola a également été récompensé pour le meilleur "album nouvelle pop" grâce à "BDLM Vol.1", qui contient les cartons "Pona Nini" et "Manon B".
Mais le public n'a pas pu entendre "le Rossignol de La Courneuve", ville de Seine-Saint-Denis dont est issu cet ancien membre de 4Keus. "Je suis en studio. Je n'ai pas pu être là, désolé", s'est excusé dans un message vidéo l'artiste de 25 ans, dont les quatre trophées glanés lors de cette soirée s'ajoutent à ceux déjà récoltés lors des autres éditions de cette cérémonie.
Reine des Flammes lors de deux précédentes éditions, Aya Nakamura, l'une des artistes francophones les plus écoutées dans le monde et qui a enflammé la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris, a reçu un trophée pour son "rayonnement international".
Etre entendue
La Flamme de l'artiste féminine revient à la rappeuse belge Shay et son univers double face: chaud et lancinant d'un côté, abrasif et percutant de l'autre. En trois albums - "Jolie Garce", "Antidote" et "Pourvu qu'il pleuve" - et des spectacles millimétrés, la Bruxelloise a imposé son rap hardcore. La Flamme de la "révélation scénique" de l'année lui a aussi été décernée.
"Je reçois ce prix avec beaucoup d'émotions et de reconnaissance, car je travaille dur pour que ma voix de femme reste entendue", a-t-elle déclaré, ajoutant penser aux femmes "au Congo, en Palestine et ailleurs, qui luttent non pas pour se faire entendre mais juste pour survivre".
Parmi les autres lauréats figurent Booba et SDM pour leur succès "Dolce Camara", Kaaris pour son concert anniversaire ou encore le chanteur franco-haïtien Joé Dwèt Filé qui cartonne avec "4 Kampé".
Au rang des révélations, Théodora, phénomène qui a explosé avec "Kongolese sous BBL", a été distinguée, tout comme La Mano 1.9, jeune rappeur programmé dans les festivals estivaux.
Pièce maîtresse de l'émergence des scènes françaises rap et électro, DJ Mehdi, décédé accidentellement à 34 ans, a reçu, à titre posthume, "la Flamme éternelle". Sa mère est venue chercher le trophée sur la scène.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Des millions de téléspectateurs en Europe, en Israël et en Australie ont allumé leur poste mardi soir pour suivre la première demi-finale de l'Eurovision. Show et émotions étaient au rendez-vous. Rendez-vous jeudi pour la seconde demi-finale.
A l'issue de la première demi-finale, la Norvège, l'Albanie, la Suède, l'Islande, les Pays-Bas, la Pologne, Saint-Marin, l'Estonie, le Portugal et l'Ukraine ont été choisis par le public pour se produire lors de la finale de l'Eurovision samedi.
Plusieurs pays n'ont pas lésiné sur les effets pyrotechniques ou autres rayons laser. Le Slovène Klemen avec sa chanson "How Much Time Do We Have Left" a semblé chanter la tête à l'envers dans un décor étoilé de lumières. D'autant plus émouvant qu'il s'adressait à sa femme souffrant d'une maladie incurable. Il ne participera pourtant pas à la finale.
Une seule caméra pour Zoë Më
Plus sobre, la chanteuse fribourgeoise Zoë Më a interprété en français la chanson "Voyage" qu'elle a coécrite. Sur scène, elle a été filmée par une seule caméra, une rareté.
La Suisse découvrait il y a à peine quelques mois la jeune femme de 24 ans. Mardi soir, c'était au tour des spectateurs à la Halle St-Jacques et de ceux devant leur petit écran d'entrer dans son univers oscillant entre pop et poésie, lumière et mélancolie, français et allemand.
"Tu comprendras un jour/Que les fleurs sont plus belles/Quand tu les arroses", dit le pré-refrain. Sélectionnée parmi les 450 chansons soumises, "Voyage" a tracé sa route en ligne, le clip compte aujourd’hui près de 1,3 million de vues sur YouTube. Retenue d'office, on la reverra samedi.
Prestation ukrainienne
Autre moment d'émotion, la prestation des musiciens ukrainiens, qui ont eu besoin d'une autorisation spéciale pour sortir de leur pays en guerre et venir à Bâle. Le groupe Ziferblat va interpréter "Bird of Pray" lors de la finale.
L'Estonien Tommy Cash ira aussi chanter son "Espresso Macchiato" en finale, un titre, qui a déjà fait beaucoup parler de lui en énervant les Italiens avec des clichés.
On entendra également à nouveau samedi les favoris, le trio finlandais KAJ, qui chante pour la Suède "Bara Bada Bastu", vantant le charme du sauna. Le public a marqué son enthousiasme mardi à la halle St-Jacques.
Lucio Corsi, 32 ans, a interprété pour l'Italie sa très belle ballade "Volevo essere un duro" (je voulais être un dur). Le musicien qui vient de Toscane se produit depuis plus de 10 ans sur de petites scènes. Tout change quand il termine deuxième au Festival de San Remo et que le gagnant décline l'invitation de l'Eurovision. L'Italie, membre des Big Five, est sélectionnée d'office pour la finale.
Céline Dion par vidéo interposée
En fin de soirée, Céline Dion est intervenue en vidéo, - on ignorait toujours mardi si la star allait venir ou non à la finale samedi à Bâle. Elle a rappelé le rôle que sa victoire pour la Suisse à l'Eurovision de Dublin en 1988 a joué dans sa carrière. En guise de salutations, elle a embrassé "l'Europe et le reste du monde". Différents chanteurs, qui ont participé à l'Eurovision l'an dernier à Malmö, ont ensuite interprété son titre vainqueur: "Ne partez pas sans moi".
C'est la yodleuse lucernoise Simone Felber, qui a ouvert la soirée. Une Suisse entre "tradition et modernité", a relevé le commentateur sur RTS1 Jean-Marc Richard, qui commente sa 34e et dernière Eurovision, un record.
Les présentatrices Hazel Brugger et Sandra Studer ont distillé un peu d'histoire suisse, sur fond de comédie musicale. Le ton s'est voulu à la fois ironique et fier.
Les différentes prestations ont bénéficié des 750 mètres carrés d'écran vidéo LED et 200 mètres carrés de sol LED de la Halle St-Jacques.
Les votes ont commencé peu après 22h30 pour s'arrêter quelques minutes avant 23h00. Seul le public a pu voter.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Le réalisateur américain Quentin Tarantino a déclaré mardi soir le 78e Festival de Cannes "officiellement ouveeeeeeert!" devant le gratin du cinéma mondial réuni sur la Croisette.
"C'est un insigne honneur, un insigne privilège, de déclarer le 78e Festival de Cannes officiellement ouveeeeeeert! ("opeeeeeen!", en anglais)", a hurlé sur la scène du Palais des Festivals le cinéaste, lauréat de la Palme d'or en 1994 avec "Pulp Fiction".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp