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Culture

Le journaliste littéraire Bernard Pivot referme le livre de sa vie

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Bernard Pivot avait organisé à partir de 1985 les Dicos d'or, championnat d'orthographe vite devenu international (archives). (© KEYSTONE/AP/FRANCOIS MORI)

Le journaliste et écrivain Bernard Pivot, qui a su passionner les Français pour les livres qu'il présentait à la télévision, a refermé lundi le livre d'une vie riche passée à interroger des écrivains de légende.

Le présentateur de la mythique émission littéraire d'Antenne 2 "Apostrophes" est mort à Neuilly-sur-Seine à l'âge de 89 ans, a annoncé sa fille Cécile à l'AFP.

Un livre à la main, sa paire de lunettes dans l'autre, il avait également présenté l'émission "Bouillon de culture" et organisé à partir de 1985 les Dicos d'or, championnat d'orthographe vite devenu international.

Bernard Pivot, lecteur aussi scrupuleux qu'il était brillant comme intervieweur, est s'est imposé au fil des ans comme une figure populaire bien au-delà du petit milieu parisien des lettres.

"Apostrophes", le vendredi soir, était regardée par plusieurs millions de téléspectateurs. Grands connaisseurs de la littérature ou modestes amateurs de livres, ils y appréciaient les traits d'esprit, les pensées frappantes de concision, les tirades lyriques ou les engueulades que Bernard Pivot savait susciter chez les auteurs invités.

"Phénomène sociologique"

Le journal Le Monde qualifie l'émission de "rendez-vous incontournable des auteurs et du monde de l'édition". Pour le magazine Télérama, elle "bouleversa durablement la vie littéraire", "un phénomène sociologique et un objet culturel unique en son genre".

Ses archives laissent cependant voir une époque où les relations de Gabriel Matzneff avec des mineurs faisaient rire et où l'on fumait et buvait sans aucune retenue.

Quand elle s'est arrêtée en 1990, au bout de quinze ans, la perte a semblé irréparable à ce milieu. Affable, d'humeur égale, Bernard Pivot y était unanimement apprécié.

"Il était gai, il était drôle. Il était sympathique, profondément sympathique", a déclaré sur BFMTV une autre grande figure de la télévision des années 80, Anne Sinclair.

La preuve avec ce bon mot sur Twitter en 2016: "L'habitude des radios de m'appeler à la mort d'un écrivain est si grande que, le jour où je mourrai, elles m'appelleront".

L'animateur, amateur de bon vin et d'humour, n'avait pas son pareil pour décontracter l'ambiance sur son plateau. Et, dans les conditions du direct, pour tirer le débat vers le haut.

Des géants du XXe siècle se sont assis face à lui pour évoquer le titre qu'ils venaient de publier, tels Marguerite Duras, le boxeur Mohamed Ali ou le dissident soviétique Alexandre Soljenitsyne.

"Jamais rassasié"

"La littérature subit une perte immense. Il est, à mes yeux, un de ces médiateurs pour qui je dirais qu'en Europe aussi un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle", a écrit l'écrivain franco-congolais Alain Mabanckou sur X.

"Il aimait les livres avec gourmandise, comme la nourriture, sinon que son appétit littéraire n'était jamais rassasié", a affirmé Jacques Attali, écrivain et ancien conseiller du président François Mitterrand.

"Nous perdons un grand homme de culture et de TV", a estimé la directrice générale de France Télévisions Delphine Ernotte Cunci.

Bernard Pivot, qui avouait sans peine ses limites comme écrivain, exerça ensuite son influence à l'Académie Goncourt. Entré en 2004, président en 2014, il s'en était retiré fin 2019.

Les autres académiciens lui savent gré d'une indépendance sans aucun compromis face aux grands éditeurs français. Sous sa présidence, les éditions du prix Goncourt en 2006 ("Les Bienveillantes" de Jonathan Littell) et 2010 ("La Carte et le Territoire" de Michel Houellebecq) restent dans les annales.

Le club de football de Saint-Étienne a aussi salué la mémoire de ce passionné de foot, fidèle aux Verts. "L'ASSE salue cet homme de lettres (...) entraîné, comme bien d'autres, par la passion stéphanoise".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Lausanne: 17e édition du festival Chocolate du 31 mai au 1er juin

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Le Chocolate Festival, le rendez-vous des fans de l'électro et de la techno, se tient au D!Club (photo) et aux Pyramides de Vidy à Lausanne (archives). (© Keystone/VALENTIN FLAURAUD)

La 17e édition du Chocolate Festival, manifestation de musique électronique, se tiendra le week-end prochain du 31 mai au 1er juin à Lausanne. Le rendez-vous des fans de l'électro et de la techno se tient au D!Club et aux Pyramides de Vidy, avec des DJs venant des quatre coins d'Europe et de Suisse.

Les organisateurs annoncent plusieurs têtes d'affiche: Rebüke (Irlande), Mha Iri (Ecosse), Konstantin Sibold (Allemagne), Elif (Turquie), Lee Ann Roberts (Pays-Bas), Dax J (Allemagne), Djeff (Portugal) ou encore Patrisha (Suisse). La programmation mêle artistes de renom et talents émergents, soulignent-ils.

Un concours (DJ Contest) est aussi organisé pour soutenir la scène électronique suisse en offrant une plateforme d'expression aux nouveaux talents. Plus de 6000 festivaliers participent généralement à l'événement. "Un nombre qui ne cesse de croître et qui témoigne de la place prépondérante du Festival dans le paysage local", se félicitent les responsables.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Des dessins inédits d'Irène Zurkinden au Musée d'art et d'histoire

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Le Musée d'art et d'histoire à Genève présente dès samedi des dessins inédits de l'artiste suisse Irène Zurkinden, liée au mouvement surréaliste. (© )

Le Musée d’art et d’histoire de Genève (MAH) consacre du 1er juin au 29 septembre une exposition à l'artiste suisse Irène Zurkinden (1909-1987). Des oeuvres tirées d'un fonds de dessins inédit, découvert dans le cadre d'une recherche sur le surréalisme, seront montrées pour la première fois.

Irène Zurkinden a gravité dans le milieu surréaliste parisien dès 1929, tout en menant une carrière de peintre plus conventionnelle dans sa ville natale de Bâle, où elle retourne en 1939, en raison de la guerre. L'artiste reste dans l’ombre de Meret Oppenheim, son amie de jeunesse avec laquelle elle a échangé toute sa vie.

Le fonds de dessins, découvert récemment, permet de réévaluer sa place dans la scène artistique et les échanges qu'elle a eus avec des personnalités telles que Man Ray, Marcel Duchamp et Salvador Dali. L'exposition présente en trois volets 49 dessins, deux peintures et quatre carnets de croquis, se concentrant sur la période 1929-1939.

Les deux premiers volets portent sur la vie avant-gardiste parisienne, avec des figures comme Kiki de Montparnasse, et sur le milieu surréaliste, avec des dessins caractéristiques du mouvement. Le dernier propose des scènes plus intimes, voire érotiques, dans lesquelles apparaît son compagnon, le jazzman germano-brésilien Kurt Fenster, qu'elle a rencontré à Paris en 1934, et avec qui elle a deux fils, Nicolas (1937) et Stephan (1943).

Maîtrise du trait

Ces ½uvres graphiques témoignent d’une maîtrise du trait originale et décomplexée, note le MAH. Elles sont souvent accompagnées de textes poétiques faisant allusion au monde onirique: "Le retour à la réalité comme un rêve dissipé. (...) Laisser le temps partir seul, ne même pas le suivre du regard ni du regret".

Organisée à l'occasion du centième anniversaire du "Manifeste du surréalisme" (1924) par André Breton, cette exposition, qui se tiendra dans les cabinets du premier étage du MAH, donne l’occasion de rappeler les aspirations de liberté et de rêve du mouvement surréaliste. Elle fait partie d’un projet de recherche qui aboutira à la publication, en mai 2025, d'une importante monographie d'Irène Zurkinden.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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MCBA: Gina Proenza expose à l'Espace Projet

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Gina Proenza, gagnante du Prix Culturel Manor Vaud 2024, expose au MCBA (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Lauréate du Prix Culturel Manor Vaud 2024, Gina Proenza investit l'Espace Projet du Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA) jusqu'au 1er septembre. Avec cette nouvelle exposition, la Lausannoise d'adoption, née en Colombie, se penche sur les procès médiévaux intentés contre des animaux, et plus particulièrement sur ceux de vers blancs accusés de dévaster les récoltes dans la région de Lausanne.

Dans les procès imaginés par Gina Proenza, les humains n'ont la parole que pour la prêter aux insectes. Les voix diffusées dans l'espace sont celles de trois avocats, invités à plaider l'acquittement des vers.

Ces plaidoyers "redessinent les dynamiques" entre les personnes qui accusent et les accusés et "posent la question des responsabilités qui nous incombent", écrit le MCBA dans son communiqué de presse. L'artiste remet aussi en question la parole judiciaire elle-même, en choisissant de l'énoncer avec des gargouilles qui tirent des langues de bois.

Dans cette exposition, Gina Proenza travaille également la question des territoires et de leurs délimitations. De grands rideaux motorisés réalisés à partir de chutes de tissus se meuvent doucement, ouvrant et fermant des espaces. Ces rideaux "brouillent la délimitation entre ici et là-bas, entre un espace et un autre, mais également entre le temps présent et celui à venir", poursuit le communiqué.

Passée par l'ECAL et la Manufacture

Formée notamment à l'ECAL et à la Manufacture (la Haute Ecole des arts et de la scène), Gina Proenza est aujourd'hui investie dans l'activité des scènes artistiques de Suisse romande. Elle enseigne la sculpture et anime un atelier sur les écritures contemporaines à l'ECAL.

Lauréate de plusieurs prix, elle a notamment bénéficié d'expositions personnelles à la Kunst Halle de St-Gall, au CAN–Centre d'art Neuchâtel et au Centre culturel suisse à Paris.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Luciano Benetton lâche la présidence du groupe familial

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Luciano Benetton se retire de la présidence du groupe Benetton. (© KEYSTONE/AP/THOMAS KIENZLE)

Luciano Benetton, cofondateur de l'empire textile éponyme âgé de 89 ans, a annoncé samedi son intention de lâcher la présidence du groupe familial italien, après avoir accusé son directeur général Massimo Renon d'avoir plombé les comptes du groupe.

"J'ai fait confiance et j'ai eu tort. J'ai été trahi au sens propre du terme. Il y a quelques mois, j'ai compris que quelque chose n'allait pas et que l'image du groupe que la direction nous présentait lors des réunions du conseil d'administration n'était pas réelle", a-t-il confié au journal Corriere della Sera.

"Avant de quitter le groupe, j'ai l'intention d'expliquer avec la transparence qui me caractérise ce qui s'est passé sans fuir ma responsabilité", a-t-il assuré.

Selon Luciano Benetton, M. Renon a laissé "un trou de 100 millions d'euros" après quatre années passées à la tête de la célèbre marque de vêtements.

Lors d'un conseil d'administration, "la bombe a éclaté" quand est apparu "soudainement un trou budgétaire dramatique, un choc qui nous laisse sans voix", commente M. Benetton.

"Nous avons perdu quatre ans et cela rend les choses plus difficiles, car nous n'avons pas de baguette magique", relève-t-il. "Malheureusement, il y aura des sacrifices à faire", prévient-il.

"Le maximum d'efforts sera fait pour retrouver l'énergie des temps meilleurs et redonner vie à cette marque qui représente tant pour notre famille et qui porte notre nom", assure-t-il. Alessandro Benetton, 60 ans, fils de Luciano Benetton, avait pris en janvier 2022 les rênes de la holding familiale Edizione.

L'image de la richissime famille avait été ternie après la chute du pont de Gênes, géré par l'une de ses filiales, qui a fait 43 morts et braqué les projecteurs sur le mauvais état des infrastructures de transport en Italie.

Pour faire table rase, la famille Benetton a décidé en mars 2023 de changer le nom de son groupe autoroutier et aéroportuaire italien Atlantia, qui s'appelle désormais Mundys.

Créé en 1965 dans le nord-est de l'Italie par quatre frères et soeur, Benetton était connu initialement pour ses petits pulls doux en laine déclinés en de multiples couleurs.

Le succès des "United Colors of Benetton" était ensuite allé grandissant, jusqu'à devenir planétaire entre 1982 et 2000 avec les campagnes publicitaires choc du photographe Oliviero Toscani. Mais la marque a ensuite traversé des périodes plus difficiles.

Luciano Benetton avait repris en 2018 la tête de l'enseigne pour tenter de redresser l'entreprise, mais le recours à Massimo Renon comme directeur général n'a pas donné les résultats escomptés.

"J'avais quitté l'entreprise en 2012 alors qu'elle était en bonne santé, avec un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros et des bénéfices", rappelle M. Benetton.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La Palme d'or à l'Américain Sean Baker pour "Anora"

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Le thriller de Sean Baker se passe dans des bas-fonds aux villas de luxe des oligarques russes (archives). (© Keystone/EPA GETTY POOL/CINDY ORD / POOL)

Le cinéaste Sean Baker a reçu à 53 ans la Palme d'or samedi pour "Anora". Ce thriller new-yorkais se déroule des bas-fonds aux villas de luxe des oligarques russes.

"Ce film est magnifique, empli d'humanité (...) Il nous a brisés le coeur", a déclaré la présidente du jury et réalisatrice de "Barbie" Greta Gerwig avant de lui remettre le prix.

"Nous devons faire des films pour qu'ils sortent en salles", a lancé le réalisateur américain Sean Baker en recevant sa Palme d'or. "Je sais que je vais continuer à lutter en faveur du cinéma. Nous devons lutter pour faire des films qui sortent en salles. Il faut que le monde se rappelle que voir un film sur son téléphone portable ou à la maison ce n'est pas la manière de voir des films", a martelé l'Américain de 53 ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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