Le Prix de Soleure, la récompense la mieux dotée du cinéma suisse, a été décerné cette année à "Until Branches Bend" de la Canado-Suisse Sophie Jarvis. "Foudre" de la Genevoise Carmen Jaquier décroche le prix Opera Prima, destiné à un premier long métrage.
"Until Branches Bend", premier long métrage de la réalisatrice établie à Vancouver, traite d'une jeune femme qui travaille comme ouvrière dans une conserverie de pêches et découvre dans l'un des fruits un insecte prétendument invasif qui représente une menace. Elle doit convaincre sa communauté du danger.
"L'oeuvre crée un monde achevé dans lequel elle nous immerge durant près de cent minutes [...] Du casting aux couleurs, en passant par les lieux de tournage, tout est délibéré et réfléchi", a souligné le jury cité dans un communiqué diffusé mercredi.
Le Prix de Soleure, doté de 60'000 francs, va pour moitié à la réalisatrice et pour moitié aux producteurs.
Gros succès pour "Foudre"
Doté de 20'000 francs, le prix Opera Prima est revenu à "Foudre" de la Genevoise Carmen Jaquier. Ce film raconte l'histoire d'une adolescente qui, en été 1900, est obligée de quitter son couvent et rejoindre sa famille en raison de la mort mystérieuse de sa soeur aînée.
Le jury a été séduit par "l'incroyable parfum de liberté" de cette fiction à la fois émouvante et inattendue. "Son sens du cadrage et ses paysages incarnés, au service de la narration, nous transportent dans un autre temps", a-t-il souligné.
En début de semaine, "Foudre" a été sélectionné à trois reprises pour les Quartz, les prix du cinéma suisse, dans les catégories du meilleur film de fiction, de la meilleure musique de film et du meilleur son. Les prix seront remis le 23 mars à Genève.
Egalement doté de 20'000 francs, le prix du public a, quant à lui, été décerné à Dani Heusser pour "Amine - Held auf Bewährung". Le film dresse le portrait d'Amine Diare Conde, un requérant d'asile guinéen en Suisse, qui aide sans relâche les personnes encore plus démunies que lui. Il est notamment à l'origine de "Essen für Alle", une campagne pour distribuer des repas gratuits.
Sept films étaient en compétition dans cette catégorie, dont "A forgotten man" du réalisateur genevois Laurent Nègre, "Juste Charity" de Floriane Devigne et "Jill" de Steven Michael Hayes.
Bilan positif
Cette remise de prix à Soleure mercredi soir met fin à la 58e édition des Journées de Soleure. Les organisateurs tirent un bilan positif. Avec près de 55'000 entrées, les estimations ont été dépassées.
"Nous avons constaté que le public aussi bien que les professionnel.le.s du cinéma éprouvent le même besoin de se réunir sur place, d'échanger et de maintenir le dialogue", estime le directeur artistique de la manifestation, Niccolò Castelli, cité dans le communiqué.
Et d'ajouter que de nombreux films présentés sont l'oeuvre "d'une nouvelle génération de cinéastes qui veulent participer au dialogue social de manière audacieuse, décalée et, surtout, très courageuse". L'objectif de ne pas uniquement se concentrer sur les films mais aussi sur les débats a ainsi été atteint.
Il s'agissait des premières Journées de Soleure de M. Castelli en tant que directeur artistique. Il remplit cette fonction aux côtés de la co-directrice administrative Monica Rosenberg.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats