Le mudac à Lausanne s'interroge sur la fin du monde. Sa nouvelle exposition "We Will Survive" plonge dans le monde des "preppers" en explorant comment ces néo-survivalistes se tournent vers le design pour se préparer à un avenir incertain et assurer leur survie.
"Il s'agit d'une réflexion collective sur la capacité des objets et du design à contribuer à la survie et à la protection contre les désastres, à partir de l'examen du phénomène du mouvement des preppers", expliquent les responsables du Musée cantonal de design et d'arts appliqués contemporains (mudac) à Plateforme 10. "Elle nous incite aussi à nous demander dans quelle mesure nous sommes - ou devrions toutes et tous devenir - des preppers", ajoutent-ils.
Comment survivre à une catastrophe naturelle ou à une situation d'urgence? Comment se préparer à la vie après l'apocalypse? Que faire si tous nos systèmes s'effondrent? Telles sont quelques-unes des questions que se posent les preppers (terme anglais dérivé de "to be prepared", soit "être préparé"), ces individus survivalistes qui pensent que la fin du monde est inévitable et imminente.
"On est parti de la fascination pour les objets de design des preppers, des objets souvent très bien dessinés, très fonctionnels et étonnamment beau. Avec cette question aussi: pourquoi achètent-ils tels ou tels objets en particulier", raconte à Keystone-ATS Jolanthe Kugler, conservatrice en chef du musée.
Plus de 400 oeuvres
"Alors que la plupart d'entre nous se contentent d'espérer que rien de trop catastrophique ne se produise, les preppers, eux, passent à l'action. Leur stratégie de survie leur donne le sentiment de contrôler l'incontrôlable: ils se préparent activement à la fin du monde tel que nous le connaissons. Mais ce n'est pas tout: ils se préparent également à établir un nouvel ordre mondial par la suite", résument les commissaires de l'exposition.
Articulée en trois sections - Menaces existentielles et évaluation des risques, Préparation gouvernementale, Préparation individuelle -, elle examine les fondements des croyances des preppers et leur façon de se préparer à cette apocalypse supposée.
L'exposition comprend plus de 400 ½uvres, dont des maquettes d'architecture, des photos, des dessins et des magazines ainsi que des archives vidéo et des extraits de films sur des mondes apocalyptiques ou postapocalyptiques fantasmés. Des objets de design spéculatif et plus de 300 types de produits populaires conçus par la communauté des preppers sont également à découvrir.
Certaines nouvelles ½uvres ont été conçues spécifiquement pour l'exposition, par des designers, cinéastes, photographes et artistes, tels que AATB, Reed Kram, Tapio Snellman, Studio Folder et Charles Negre. Elle comprend des ½uvres de l'atelier Van Lieshout, Erwan & Ronan Bouroullec, Julian Charrière, Dunne & Raby, Martí Guixé, Simo Heikkilä, Fabien Roy, Tapio Wirkkala et Martin Szekely, ainsi que des installations créées spécialement pour l'occasion.
Archives du design romand
"We Will Survive. Le mouvement prepper" est à voir dès vendredi et jusqu'au 9 février 2025. Aux mêmes dates, le mudac propose une deuxième exposition, consacrée au design romand. Conçu comme un projet de réflexion sur le long terme, les "Archives du Design Romand" visent à produire, si possible d'ici cinq ans, le premier ouvrage d'une série dédiée aux formes du design en Suisse romande.
"Pour saisir l'émergence et l'évolution du design, pour développer les méthodologies nécessaires", le mudac donne la parole aux acteurs concernés: designers, historiens et journalistes participeront à des conférences, interviews et tables rondes, échelonnées au fil des mois de l'exposition qui retrace l'histoire du design romand.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
La SSR et l'association des éditeurs alémaniques (VSM) ont annoncé jeudi un accord de coopération qui prévoit une limitation des activités en ligne du service public. En échange, le VSM rejette l'initiative visant à réduire la redevance radio-TV à 200 francs.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
La SSR et l'association des éditeurs alémaniques (VSM) ont annoncé jeudi un accord de coopération qui prévoit une limitation des activités en ligne du service public. En échange, le VSM rejette l'initiative visant à réduire la redevance radio-TV à 200 francs.
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À l’affiche de "Partir un jour", présenté en ouverture du Festival de Cannes, Juliette Armanet incarne une femme de 40 ans confrontée à ses choix de vie, dans un film où la musique populaire francophone fait vibrer les émotions. Elle était mon invitée, avec une surprise à la clé
C’est un événement aussi rare que symbolique: pour la première fois dans l’histoire du Festival de Cannes, un premier long métrage ouvre les festivités. "Partir un jour", réalisé par Amélie Bonnin, met en vedette Juliette Armanet dans un rôle au carrefour de la musique et du questionnement existentiel.
« Franchement, c’est magique », confie l’artiste à propos de cette montée des marches inattendue. « C’est un conte de fées. Le stress est à la hauteur des marches de Cannes, mais je suis très fière de défendre ce film. Il a été fait avec beaucoup d’humilité. »
Une femme à l’heure des choix
Cécile, son personnage, s’apprête à ouvrir un restaurant gastronomique après avoir gagné Top Chef. Mais l’infarctus de son père la contraint à retourner dans son village natal, dans un relais routier du Loir-et-Cher. Là, entre viande grillée et souvenirs d’enfance, elle retrouve son amour d’adolescence. Ses repères vacillent, ses priorités s’interrogent. « Ce film pose la question des racines, du tiraillement entre transmission et émancipation à la quarantaine », résume Armanet. « Ce sont des sujets qui touchent tout le monde, surtout à cet âge-là. »
Un thème rarement abordé au cinéma sous cet angle: le choix de ne pas fonder une famille, ou du moins, de s’interroger librement sur ses envies profondes. « On a le droit de se poser ces questions, et le film les aborde de manière fine, sans juger. »
La bande son d0une génération
Mais ce qui donne au film sa résonance particulière, c’est sa bande originale: une sélection de tubes populaires francophones, de Nougaro à Céline Dion, en passant par Axel Red et… les 2Be3. « C’est une ode au répertoire populaire francophone dans son ensemble », souligne Juliette Armanet. « Ces chansons nous relient tous à des moments très forts de nos vies. Elles font partie de nous. »
La chanteuse interprète notamment une reprise de Partir un jour, le tube emblématique du boys band 2Be3. Une version qui a ému l’un de ses interprètes originaux, Adel, sollicité pour l'entretien: « Juliette l’interprète de manière très élégante et très douce. J’ai beaucoup aimé », a-t-il confié dans un message surprise. Touchée, Armanet a eu du mal à retenir ses larmes : « Ça me fout les larmes aux yeux. C’est beau, très bienveillant. »
Loin d’être une comédie musicale, Partir un jour se présente comme un film musical à la BO discrète mais omniprésente. « On va danser en boîte, chanter "Ces soirées-là", mais sans jamais tomber dans le karaoké géant », explique la comédienne. « Ce sont des touches musicales, des éclats. »
La métamorphose de Juliette Armanet
Si Juliette Armanet est connue pour ses chansons, elle s’impose ici avec naturel dans un rôle principal. La transition s’est faite en douceur, grâce à la fidélité de l’équipe du court métrage originel, déjà réalisé par Amélie Bonnin. « On a vécu dans ce routier pendant trois semaines. Amélie a une façon très souple de diriger. Des choses se sont faites. »
La chanteuse s’est même initiée à la cuisine, coachée par Tatiana Levha, ancienne candidate de Top Chef. « Je ne me suis pas mise à cuisiner pour autant, mais je mesure mieux le travail que c’est. »
Et lorsque je lui demande ce qu’elle garde de cette expérience, Armanet évoque une scène finale, tournée dans un camion, « baignée de lumière », qui symbolise « un départ vertueux », une forme de guérison. « Ça, c’est très puissant. »
La vie, en musique
Entre K-maro et I Will Survive, Juliette Armanet assume ses classiques de karaoké et célèbre la puissance des chansons qui accompagnent les trajectoires personnelles. « Ce film raconte comment chacun chante les chansons avec son vécu, avec son corps, avec sa voix. Elles explosent leur cadre. »
Une démarche qui fait écho à son propre parcours. Après une tournée marquée par un renouveau scénique, elle poursuit désormais une nouvelle voie artistique. « Je suis passée de la femme au piano à quelque chose de plus libre, plus vivant. J’ai été possédée par la scène. Il a fallu atterrir après ça. »
Mais à Cannes, c’est dans une robe flambant neuve – essayée juste après l’interview – qu’elle incarnera cette nouvelle étape. Avec, en fond sonore, une chanson qui traverse les générations et qui, le temps d’un film, fait battre le cœur d’un public entier.
L'écrivain barcelonais Eduardo Mendoza a reçu mercredi le prix Princesse des Asturies de littérature, l'un des plus prestigieux du monde hispanophone, pour sa capacité à être "un pourvoyeur de bonheur pour les lecteurs", selon les mots du jury.
Auteur d'une oeuvre teintée d'humour et d'ironie, il dépeint une société espagnole en transformation et avait déjà été distingué en 2016 par le prix Cervantès, considéré comme le Nobel des lettres hispaniques.
"La vérité sur l'affaire Savolta", son premier roman, avait été publié en 1975, il y a tout juste 50 ans. Considéré comme le premier roman de la transition - la période qui a suivi la mort du dictateur Francisco Franco (1936-1975) la même année -, il a été la porte d'entrée à la lecture pour de nombreux adolescents espagnols.
Ce prix "procure une grande satisfaction", a confié Eduardo Mendoza lors d'une conférence de presse à Barcelone. "Penser qu'exactement 50 ans après avoir publié mon premier roman (...) on ne m'a pas relégué au grenier, c'est très beau", a-t-il ajouté avec un sourire sous sa célèbre moustache blanche.
Grand succès
Sa production prolifique - qui inclut romans, théâtre et essais - a toujours eu un grand succès populaire.
Parmi ses romans, dont beaucoup se déroulent dans sa ville natale de Barcelone, figurent "La ville des prodiges", "Le mystère de la crypte ensorcelée" ou "Sans nouvelles de Gurb", un roman-feuilleton sur un extraterrestre dans Barcelone avant les Jeux olympiques de 1992.
Devenu une référence de la littérature satirique, M. Mendoza a ouvert une voie qui a gagné des adeptes. "Je pense qu'après moi beaucoup se sont lancés, et aujourd'hui il existe une littérature humoristique respectable. L'important avec l'humour est de ne pas baisser le niveau", a-t-il souligné mercredi.
Institués en 1981, les prix Princesse des Asturies distinguent également des personnalités dans les domaines des humanités, des sciences sociales, de la coopération internationale et des sports. Les lauréats reçoivent 50'000 euros.
Les distinctions portent le nom du titre de l'héritière au trône d'Espagne, la princesse Leonor, qui les remettra officiellement aux lauréats avec ses parents, les souverains Felipe VI et Letizia, en octobre lors d'une cérémonie à Oviedo (nord-est).
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Le rappeur Tiakola, grand favori de la troisième édition des Flammes, a été sacré dans la nuit de mardi à mercredi artiste masculin de l'année grâce à une carrière fulgurante et au succès de son album "BDLM Vol.1". La Flamme de l'artiste féminine est revenue à Shay.
Le prodige de la mélodie R'n'B Tiakola a également été récompensé pour le meilleur "album nouvelle pop" grâce à "BDLM Vol.1", qui contient les cartons "Pona Nini" et "Manon B".
Mais le public n'a pas pu entendre "le Rossignol de La Courneuve", ville de Seine-Saint-Denis dont est issu cet ancien membre de 4Keus. "Je suis en studio. Je n'ai pas pu être là, désolé", s'est excusé dans un message vidéo l'artiste de 25 ans, dont les quatre trophées glanés lors de cette soirée s'ajoutent à ceux déjà récoltés lors des autres éditions de cette cérémonie.
Reine des Flammes lors de deux précédentes éditions, Aya Nakamura, l'une des artistes francophones les plus écoutées dans le monde et qui a enflammé la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris, a reçu un trophée pour son "rayonnement international".
Etre entendue
La Flamme de l'artiste féminine revient à la rappeuse belge Shay et son univers double face: chaud et lancinant d'un côté, abrasif et percutant de l'autre. En trois albums - "Jolie Garce", "Antidote" et "Pourvu qu'il pleuve" - et des spectacles millimétrés, la Bruxelloise a imposé son rap hardcore. La Flamme de la "révélation scénique" de l'année lui a aussi été décernée.
"Je reçois ce prix avec beaucoup d'émotions et de reconnaissance, car je travaille dur pour que ma voix de femme reste entendue", a-t-elle déclaré, ajoutant penser aux femmes "au Congo, en Palestine et ailleurs, qui luttent non pas pour se faire entendre mais juste pour survivre".
Parmi les autres lauréats figurent Booba et SDM pour leur succès "Dolce Camara", Kaaris pour son concert anniversaire ou encore le chanteur franco-haïtien Joé Dwèt Filé qui cartonne avec "4 Kampé".
Au rang des révélations, Théodora, phénomène qui a explosé avec "Kongolese sous BBL", a été distinguée, tout comme La Mano 1.9, jeune rappeur programmé dans les festivals estivaux.
Pièce maîtresse de l'émergence des scènes françaises rap et électro, DJ Mehdi, décédé accidentellement à 34 ans, a reçu, à titre posthume, "la Flamme éternelle". Sa mère est venue chercher le trophée sur la scène.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp