A Genève, le premier volet de la 21e édition du Festival Electron plongera, jusqu'au 12 mai, dans les origines de la musique électronique à Détroit, au début des années 1980. Au programme, des soirées clubbing, une exposition de photos et des conférences.
Le festival des cultures électroniques se décline désormais en deux temps, au printemps et à l'automne. La première partie de la manifestation a été lancée le 18 avril avec le vernissage de l'exposition d'une quarantaine de photographies tirées du livre "Electronic Landscapes: Music, Space and Resistance in Detroit".
Les photographes new-yorkais Isaac Diggs et Edward Hillel ont cherché à mettre en lumière des figures cruciales de Détroit, comme Mad "Mike" Banks, Theo Parrish, Stacey Hotwaxx Hale, Rick Wilhite ou Amp Fiddler. Ils se sont autant intéressés à ceux qui font la musique qu'au contexte politique, social et urbain dans lequel la musique jaillit, explique le festival.
Le lendemain, les deux photographes donne une conférence sur le projet de leur livre en compagnie de John Collins, une légende de la scène techno de Détroit. Ils évoqueront la naissance de ce qui deviendra un des plus grands bouleversements musicaux du 20e siècle.
Des pionniers
John Collins, un des premiers DJ à intégrer la house, la techno et le proto-hip-hop dans ses sets, sera aux platines pour une soirée clubbing underground le 20 avril. La Genevoise Puma et le Lausannois Matthieu Benjamin complèteront le line-up.
Et le 10 mai, le Festival Electron investira pour la troisième fois le Grand Théâtre de Genève pour une Late Night, faisant résonner les beats à tous les étages de l'institution. Là aussi, des pionniers de la Motor City seront de la partie: Jeff Mills et Stacey Hotwaxx Hale, première femme à passer de la house à la radio à la fin des années 1980. Ils seront accompagnés par des artistes locaux.
Avec Keystone-ATS