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Début du procès de l'ex-patron du fonds Archegos

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Le fondateur d'Archegos Capital Management, Bill Hwang (archives). (© KEYSTONE/AP/Stefan Jeremiah)

Les débats se sont ouverts lundi au procès de l'ancien patron du fonds d'investissement américain Archegos Capital Management, Bill Hwang. Ce dernier est accusé de manipulation de cours et de fraude, qui ont coûté des milliards de dollars à plusieurs banques.

En pleine pandémie de Covid-19, ce financier américain d'origine sud-coréenne avait accumulé, en quelques mois, des positions massives, et dissimulées pour l'essentiel, dans quelques sociétés. A son pic, en mars 2021, Archegos était exposé à hauteur de 160 milliards de dollars par le biais de produits dérivés, qui lui permettaient d'influer, par exemple, sur plus de 50% des actions en circulation du groupe de médias ViacomCBS, devenu depuis Paramount Global.

Grâce à ces produits dérivés, des "swaps", et à des emprunts, la société de Bill Hwang avait démultiplié sa force de frappe, mais aussi les risques encourus. Son objectif était de faire grimper le cours des quelques sociétés dans lesquelles Archegos avait investi, au point de quasiment quadrupler la valorisation de ViacomCBS en un peu plus de quatre mois.

Parmi les cibles de Bill Hwang, personnage affable et pince-sans-rire à la chevelure toujours plaquée en arrière, figuraient également Discovery, devenu depuis Warner Bros Discovery, et les sociétés chinoises Baidu et Tencent. Dans le même temps, le quinquagénaire et trois de ses cadres ont masqué, selon l'accusation, la taille de leurs positions aux établissements qui leur vendaient ces "swaps" ou lui prêtaient de l'argent.

A l'audience à New-York, son avocat, Barry Berke, a nié le fait que son client ait trompé des banques, selon des médias. Il a prédit qu'il présenterait suffisamment d'éléments pour disculper le financier. Considéré juridiquement comme un "family office", une structure familiale qui ne gère que ses propres fonds et pas ceux de clients, Archegos était exempté de certaines obligations d'information publique et de contrôle des régulateurs.

Credit Suisse touché

Archegos n'était qu'un "château de cartes", a affirmé, lundi, la substitut du procureur, Alexandra Rothman, dans son propos liminaire, selon plusieurs médias américains. Le fragile édifice s'est effondré lorsque ViacomCBS a annoncé, le 21 mars 2021, une augmentation de capital, qui a déclenché un mouvement brutal de ventes des titres à Wall Street.

Cette inflexion a provoqué un effet domino, qui a fait fondre à vitesse accélérée la trésorerie d'Archegos et plonger le cours des titres que détenait le fonds d'investissement. Au lieu de chercher à limiter les dégâts, les dirigeants du fonds ont injecté leurs derniers dollars pour tenter de faire remonter les prix des actions, en vain.

Environ 100 milliards de dollars de capitalisation boursière se sont ainsi envolés, lésant les autres actionnaires de ces entreprises et les établissements qui avaient fait affaire avec Archegos, principalement des banques. La plus touchée a été Credit Suisse, qui a perdu quelque 5,5 milliards de dollars. Au total, l'ardoise se monte à environ 10 milliards pour les banques prises dans ce tourbillon.

Durant la même période, Credit Suisse a dû faire face à une autre défaillance, celle de la société de financement Greensill Capital, dans laquelle ses clients avaient investi environ dix milliards de dollars. Ces deux événements ont encore un peu plus fragilisé Credit Suisse, qui a frôlé la faillite en mars 2023 avant d'être repris par son concurrent suisse UBS, lui-même affecté par le scandale Archegos, de même que, notamment, le japonais Nomura et l'américain Morgan Stanley.

Interpellé en avril 2022, l'ancien patron d'Archegos, de son vrai nom Sung Kook Hwang, fait face à onze chefs d'accusation, principalement liés à de la fraude et de la manipulation de marché. Il est passible de 220 années de prison. Désormais âgé de 60 ans, Bill Hwang est jugé devant un tribunal fédéral de Manhattan aux côtés de l'ancien directeur financier d'Archegos, Patrick Halligan.

Deux anciens cadres d'Archegos, Scott Becker et William Tomita, ont plaidé coupable et devraient témoigner lors du procès, prévu pour durer jusqu'à huit semaines. Selon plusieurs médias américains, les avocats de Bill Hwang entendent charger les banques, affirmant qu'elles ont traité avec Archegos en connaissance de cause.

En 2012, Bill Hwang avait déjà été mis en cause par la justice américaine, et son fonds d'investissement Tiger Asia avait dû plaider coupable de délit d'initié. Le financier avait échappé à une inculpation aux Etats-Unis mais accepté de verser 44 millions de dollars au régulateur américain des marchés, la SEC. Il avait, par ailleurs, été condamné par un tribunal de Hong Kong à une interdiction de vendre ou acheter des actions durant quatre ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Culture

Le festival Label Suisse a attiré quelque 60'000 spectateurs

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Le festival Label Suisse a accueilli près de 70 concerts au total, dont celui des Young Gods vendredi soir. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le festival Label Suisse a dressé dimanche soir un "bilan plus que positif" pour son retour au centre de Lausanne. Nemo a attiré plus de 5000 personnes au dernier jour de la manifestation, qui a accueilli près de 70 concerts entre vendredi et dimanche.

Ces concerts, qui ont attiré quelque 60'000 festivaliers, étaient "dans tous les genres et pour tous les publics en parfaite osmose avec l’ADN de Label Suisse", se réjouit Laurent Maire, président de l’Association du même nom, cité dans un communiqué.

"Le triomphe de Nemo fait écho à la fois à la bonne santé de la musique suisse et à la réussite de cette 11e édition, fraîche et ensoleillée", ajoute-t-il.

Nombreux moments forts

Les têtes d'affiche ont tenu leur promesse, à l’instar de The Young Gods, indétrônables pionniers en expérimentations sonores, qui ont enchaîné nouveaux titres inédits et classiques dantesques en ouverture du festival.

L’hommage aux chefs-d’oeuvre du cinéma du trompettiste jazz Erik Truffaz, la rencontre explosive de l’Harmonie Lausannoise et Traktorkestar pour une création remarquée, l'harmonie baroque de Leila Schayegh & la Centifolia, la folk éthérée de Soft Loft, le classique contemporain d'Ensemble Nikel & Jennifer Walshe, le jazz visionnaire et magique de Marie Krüttli, les explorations entre musique populaire traditionnelle suisse et mondes sonores plus éloignés du Kristina Brunner Ensemble figurent parmi les nombreux moments forts.

Label Suisse devait encore se poursuivre jusqu'au bout de la nuit, avec notamment les flamboyantes improvisations jazz du trio Vallon-Michel-Rossy ou encore le post punk de Coilguns.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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La 48e édition de La Bâtie a attiré plus de 20'000 spectateurs

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La 48e édition de La Bâtie-Festival de Genève a attiré plus de 20'000 spectateurs. La manifestation pluridisciplinaire de la rentrée culturelle a proposé 50 événements, dont un concert du compositeur de films Max Richter au Grand Théâtre (archives). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

En 18 jours, la 48e édition de La Bâtie-Festival de Genève a attiré plus de 20'000 spectateurs. La manifestation pluridisciplinaire de la rentrée culturelle, qui s'est achevée dimanche, a proposé 50 événements dans 36 lieux.

Les 104 représentations ont affiché un taux moyen de remplissage de 83%, a indiqué dimanche le festival. La moitié des spectacles étaient présentés en première romande, dont "Mothers. A Song for Wartime", la pièce chorale de la Polonaise Marta Górnicka, et "Four New Works", de la chorégraphe américaine Lucinda Childs, tous les deux en ouverture de cette édition.

Parmi les autres artistes incontournables figuraient le compositeur allemand Max Richter, qui a inauguré son nouvel album et sa tournée mondiale à La Bâtie, et l'organiste américaine Kali Malone. Du côté des metteurs en scène, l'Autrichienne Florentina Holzinger a présenté son spectacle démesuré "Ophélia's Got Talent" et le Libano-Canadien Wajdi Mouawad a clos le festival avec sa pièce de cinq heures "Racine carrée du verbe être".

Soirées dansantes

Neuf spectacles étaient des créations, comme "Juana ficción", de la performeuse La Ribot et du chef d'orchestre Asier Puga, et le solo "Troglodyte", du chorégraphe et danseur Thomas Hauert. Maya Bösch a adapté pour deux comédiens "Dans la solitude des champs de coton", de Bernard-Marie Koltès. Une pièce qui était aussi visible dans la mise en scène de Roland Auzet, en accueil.

Les festivaliers ont aussi dansé avec le groupe français Isaac Delusion et les Italiens de Mind Enterprises. Sept soirées de DJ sets étaient été programmées, avec des artistes suisses et internationales dont la Française Chloé qui participait à la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques à Paris, quelques heures seulement après son set à Genève, a relevé le festival.

L'affiche de cette 48e édition comptait 20 événements de moins que la précédente et était davantage concentrée à Genève en raison de la perte d'un soutien financier. La prochaine édition est d'ores et déjà prévue du 28 août au 14 septembre 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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La famille royale souhaite un joyeux anniversaire au prince Harry

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Le prince Harry fête son anniversaire dimanche en Californie avec ses deux enfants et sa femme Meghan. Le couple (ici en 2017) y est installé depuis 2020. (© KEYSTONE/AP/Matt Dunham)

Après des années de tensions, la famille royale britannique a présenté dimanche ses meilleurs voeux d'anniversaire au prince Harry, qui fête ses 40 ans. Une première depuis 2021.

Le premier message a été publié tôt dimanche sur le compte officiel de la famille royale. "Nous souhaitons au duc de Sussex un très bon anniversaire", dit le message écrit sur la plateforme X.

Il a été suivi d'un autre message, tout aussi laconique, publié sur le compte X du prince William et de son épouse, la princesse Kate. Selon les médias britanniques, le dernier message du genre date de 2021.

L'année où le prince Harry et son épouse Meghan ont affirmé dans une interview fracassante chez la papesse des médias américains, Oprah Winfrey, qu'un membre de la famille royale s'était interrogé, lorsque Meghan était enceinte, sur la couleur de peau qu'aurait leur fils Archie.

Le Suppléant

Le coup de grâce est venu début 2023 avec la publication de "Spare" (le Suppléant), autobiographie du prince sans concession et sans filtre, très critique envers la famille royale.

Signe de ces tensions, la dernière apparition publique entre le prince Harry et son frère William remonte à septembre 2022, pour l'enterrement de la reine Elizabeth II. Il avait revu son père, Charles III, très brièvement en février dernier lors de l'annonce de son cancer.

"Anxieux à 30 ans, enthousiaste à 40"

"J'étais anxieux à 30 ans, je suis enthousiaste à 40 ans", avait déclaré vendredi le prince dans un communiqué à la BBC, sans faire aucune mention de sa famille.

Le prince Harry fête son anniversaire dimanche en Californie avec ses deux enfants et sa femme Meghan. Le couple y est installé depuis 2020.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Ensemble vocal de Lausanne: trois compositeurs en vedette

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L'Ensemble vocal de Lausanne lance sa nouvelle saison (photo d'illustration). (© KEYSTONE/TI-PRESS/GABRIELE PUTZU)

L'Ensemble vocal de Lausanne (EVL) démarre sa saison 2024/2025 vendredi prochain à la Salle de spectacles de Renens (VD). Il y présentera "Le Vin herbé" du compositeur genevois Frank Martin.

Sous la direction de Daniel Reuss et aux côtés du Quatuor Sine Nomine, l'EVL interprétera une oeuvre "à mi-chemin entre l'oratorio et l'opéra" et qui réinvente le mythe de Tristan et Iseut, souligne l'EVL. La composition de Frank Martin, disparu il y a 50 ans, sera ensuite présentée le samedi 21 septembre au temple Saint-Gervais de Genève.

Outre Frank Martin, deux compositeurs seront particulièrement mis à l'honneur durant cette saison: Anton Bruckner et Gabriel Fauré, le premier pour marquer les 200 ans de sa naissance, le second pour les 100 ans de sa mort. Les plus grandes oeuvres chorales de l'Autrichien et du Français seront interprétées dans plusieurs salles et églises de Suisse romande, mais aussi à l'étranger.

Jusqu'en juin prochain, 18 concerts de l'EVL sont programmés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Trump assure qu'il ne vendra pas d'actions de son groupe de médias

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Maison mère du réseau social Truth Social, le groupe de médias Trump Media and Technology Group (TMTG) a été introduit en Bourse en mars 2024 (archives). (© KEYSTONE/AP/John Minchillo)

Le candidat républicain à la présidentielle américaine Donald Trump a assuré vendredi qu'il ne céderait pas les actions qu'il détient au capital de son groupe de médias, provoquant une envolée du titre.

"Je ne veux pas vendre mes actions", a clamé l'ancien chef de l'Etat lors d'une conférence de presse organisée sur le site du Trump National Golf Club, l'un de ses parcours de golf, à Oceanside (Californie).

"Je ne vais pas les vendre", a-t-il martelé. "Je n'ai pas besoin de cet argent."

Dans la foulée, l'action de son groupe de médias Trump Media and Technology Group (TMTG) a été catapultée et a fini la séance en hausse de 11,79%.

Créé en 2021, maison mère de son réseau social Truth Social, TMTG a été introduit en Bourse en mars 2024, par le biais d'une fusion avec un véhicule déjà coté.

L'ancien président voulait ainsi contourner les réseaux sociaux dominants Facebook et Twitter, qui avaient suspendu ses comptes après l'assaut du Capitole du 6 janvier 2021. Tous deux ont depuis levé cette suspension.

L'entrée à Wall Street a déclenché une période de six mois dite de "lock-up", durant laquelle les investisseurs qui détenaient des titres avant l'introduction en Bourse ne peuvent les vendre.

57% en mains de Trump

A partir de fin septembre, Donald Trump sera en mesure de céder tout ou partie de ses actions sur le marché. Il contrôle actuellement 57% environ des titres de TMTG. De nombreux investisseurs craignaient de le voir se défaire de sa participation à cette échéance.

Avec la dégringolade du titre, elle ne vaut plus que 2 milliards de dollars environ, contre plus de 9 juste après l'introduction.

L'action a aussi chuté du fait de l'émergence de la candidate démocrate Kamala Harris, qui réduit la probabilité d'un succès de Donald Trump le 5 novembre.

Les investisseurs se sont également détournés de l'action après que Donald Trump s'est remis à poster des messages sur X (ex-Twitter), plateforme concurrente de Truth Social.

L'ex-président a même accepté une interview avec l'actionnaire principal de X, Elon Musk, début août.

Vendredi, Donald Trump a annoncé qu'il présenterait sa nouvelle plateforme de cryptomonnaies World Liberty Financial en exclusivité sur Spaces, l'espace de streaming de X, plutôt que sur Truth Social.

"Je n'ai pas fait ça pour l'argent", a plaidé l'ancien New-Yorkais au sujet de TMTG et de Truth Social, "mais parce que je voulais une plateforme d'expression et c'en est une."

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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