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ITW - "Les activistes continuent de se battre sur le terrain" Isabelle Gattiker, directrice du FIFDH

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Photo Archives édition 2020 Miguel Bueno

Les "nouvelles formes de résistance" seront au centre du Festival du film international sur les droits humains (FIFDH) à Genève.

Organisé en ligne du 5 au 14 mars, celui-ci sera ouvert par Alain Berset qui abordera l'effet de la pandémie sur les libertés.
Pour Isabelle Gattiker, la directrice générale du festival, la mise en avant des droits humains est fondamentale même en période de pandémie. C'est ce qu'elle a rappelé à Benjamin Smadja et Laurie Selli.

La situation actuelle a abouti à de "nouvelles formes de résistance", a affirmé mardi à la presse la directrice générale du FIFDH Isabelle Gattiker. "Les films continuent de se faire, les cinéastes continuent de tourner", dit-elle. Alors que de nombreuses institutions ont dénoncé une diminution des droits de l'homme avec le coronavirus, "les activistes continuent de se battre".

Après l'année dernière, les organisateurs ont à nouveau dû se résoudre à une programmation en ligne en raison des restrictions. Parmi les 31 films de la distribution officielle, 29 seront accessibles sur la plateforme numérique du festival. De nouveaux formats vidéo et audio, dont un concert, complètent l'offre habituelle.

"Le FIFDH va s'inviter chez le public", dit Mme Gattiker. Un public plus large qui peut être atteint partout dans les différents pays. Dans la région, des personnes vulnérables, de même que le personnel et les patients des Hôpitaux universitaires genevois (HUG), pourront accéder gratuitement à des films.

La directrice se dit certaine que toutes ces innovations "laisseront des traces positives" qui pourront être pérennisées à l'avenir. "Même si rien ne remplace les salles" et les déplacements des activistes à Genève, ajoute-t-elle.

Racisme, technologies ou également Bélarus

Outre le conseiller fédéral Alain Berset, l'activiste chinois Ai Weiwei, désormais un habitué, présentera son nouveau documentaire. La militante américaine Angela Davis et la co-fondatrice du mouvement Black Lives Matter aborderont le racisme. Avec la lutte contre le réchauffement climatique ou encore les nouvelles technologies, cette question sera à nouveau largement discutée au FIFDH.

Le festival va aussi se pencher sur la répression des manifestants au Bélarus. La principale opposante Svetlana Tikhanovskaïa, en exil, et le lauréat du Prix Right Livelihood, considéré comme le Nobel des droits de l'homme, Alès Bialiatsky participeront à une discussion sur ce pays. Le FIFDH veut honorer aussi cette année la journaliste indépendante turkmène Soltan Achilova, récente finaliste du Prix Martin Ennals à Genève.

Parmi les animations prévues, une artiste sénégalaise et deux homologues genevois questionneront la place des femmes dans une grande fresque sur un mur genevois. Un drapeau de la taille d'un immeuble de dix étages sera déployé le 6 mars pour symboliser la surveillance des actions de la communauté internationale par la société civile. Neuf expositions sont prévues. Et une réunion portera sur le financement et la portée du cinéma engagé.

Côté films, les jurys de la compétition seront présidés par les cinéastes américaine Danielle Lessovitz, pour la fiction et ukrainien Oleg Sentsov, Prix Sakharov des droits de l'homme, pour le documentaire. Autre innovation, un prix du public sera donné pour la première fois. Plusieurs films seront montrés en première internationale et en première suisse.

Avec ATS Keystone

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Quelle est l'histoire de cette photo des Oscars?

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La comédie déjantée "Everything Everywhere All At Once" a fait une razzia sur les 95es Oscars, en remportant sept prix majeurs, dont celui du meilleur film. Son héroïne, Michel Yeoh, est la première Asiatique à recevoir l'Oscar de la meilleure actrice. De quoi réjouir les deux réalisateurs, comme l'illustre cette photo. Récit et coulisses avec Benjamin Smadja et Elsa Duperray.

Seul le film allemand "A l'Ouest, rien de nouveau" a réussi à exister face au long métrage déjanté, où s'entrecroisent un trou noir en forme de bagel et des jouets sexuels utilisés comme nunchakus. L'adaptation du célèbre roman pacifiste sur la première guerre mondiale a raflé quatre prix, dont celui du meilleur film international.

La déferlante "Everything Everywhere..." était annoncée depuis des semaines. Le film, qui raconte les aventures d'Evelyn, une propriétaire de laverie surmenée soudainement sommée de sauver une multitude d'univers parallèles d'une force maléfique, avait dominé toutes les remises de prix organisées avant les Oscars.

"L'histoire en marche"

Avec son casting majoritairement asiatique, ce long métrage loufoque s'impose comme un symbole pour Hollywood, souvent critiqué ces dernières années pour son manque de diversité. "Merci à l'académie. Ceci est l'histoire en marche", a lancé la Malaisienne Michelle Yeoh, héroïne du film et première comédienne d'origine asiatique récompensée par l'Oscar de la meilleure actrice.

Dans le film, son personnage d'immigrée chinoise doit se battre contre l'alter ego de sa fille dépressive, qui menace le "multivers" tout entier. Pour y parvenir Evelyn doit utiliser les pouvoirs de ses différentes vies alternatives, en visitant des mondes souvent complètement timbrés, où certains humains ont par exemple des doigts en forme de hotdogs.

Le duo de créateurs loufoque derrière le film, Daniel Scheinert et Daniel Kwan, s'est, lui, partagé l'Oscar du meilleur réalisateur. Sur scène, le premier a remercié ses parents d'avoir toujours soutenu son côté foldingue.

"Merci de ne pas avoir écrasé ma créativité lorsque je faisais des films d'horreur dérangeants ou des comédies perverses ou que je m'habillais en drag queen lorsque j'étais enfant", a-t-il lâché.

Quan et Curtis récompensés

Les autres stars du film, Ke Huy Quan et Jamie Lee Curtis, ont eux fait main basse sur les statuettes des meilleurs seconds rôles. Ils ont chacun fondu en larmes sur scène.

L'acteur, d'origine vietnamienne, qui incarne le mari maladroit d'Evelyn dans le film, prend notamment une revanche éclatante sur une industrie qui l'avait complètement oublié. Révélé à 12 ans par "Indiana Jones et le Temple Maudit" en 1984, il avait renoncé à sa carrière de comédien dans les années 1990, face au manque d'opportunités pour les acteurs asiatiques.

"Je n'arrive pas à croire que cela m'arrive à moi. C'est le rêve américain", s'est-il étonné.

Aux côtés de ce rouleau compresseur, également récompensé par l'Oscar du meilleur scénario original et du meilleur montage, le film "A l'Ouest, rien de nouveau" s'est imposé comme l'autre révélation de la soirée avec quatre Oscars.

Cette nouvelle version du célèbre roman sur la grande boucherie de 1914-1918 a été élue meilleur film international et a remporté diverses récompenses techniques (photographie, décors, bande originale).

"Merci, cela signifie tant pour nous", a déclaré son réalisateur Edward Berger, qui a piloté cette troisième adaptation du chef-d'oeuvre de l'Allemand Erich Maria Remarque, la première dans la langue de Goethe.

Retour de Brendan Fraser

Le palmarès de la soirée a également vu Brendan Fraser rafler l'Oscar du meilleur acteur, pour son rôle de professeur obèse reclus chez lui dans "The Whale, et le réalisateur mexicain Guillermo del Toro remporter l'Oscar du meilleur film d'animation grâce à sa version sombre de Pinocchio.

La soirée n'a évidemment pas fait l'impasse sur la gifle infligée l'an dernier par Will Smith à l'humoriste Chris Rock, après une blague sur l'alopécie de sa femme. Elle a encore résonné sur scène, grâce aux nombreuses blagues du présentateur de cette année, Jimmy Kimmel.

"Si quiconque dans ce théâtre commet un acte violent [...] vous serez récompensés par l'Oscar du meilleur acteur et autorisés à donner un discours de 19 minutes", a lancé avec malice l'humoriste. L'académie avait été critiquée pour avoir laissé M. Smith recevoir son prix de meilleur acteur sur scène après son agression. Il a depuis été interdit de cérémonie pendant 10 ans.

Avec ATS

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VIDEO - Où voir les films primés aux Oscars à Genève?

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Photo EPA/ETIENNE LAURENT

Dimanche 12 mars à Hollywood, le cinéma était à l'honneur lors de la 95e cérémonie des Oscars, reconnaissances suprêmes du cinéma américain. Certains des films primés sont à voir dans les salles genevoises.

"Everything Everywhere All at Once", réalisé par Daniel Kwan et Daniel Scheinert, a raflé la mise avec sept des plus prestigieuses statuettes dorées. Le film est à retrouver à Genève au cinéma Les Scala ainsi qu'à Balexert.

Si vous avez aimé Brendan Fraser dans les années 90 ("George de la jungle", "La Momie" ou encore le sympathique "Endiablé"), le comédien américano-canadien signe ici son retour en grâce dans l'adaptation de la pièce "The Whale", qui lui a valu l'Oscar du meilleur acteur. A voir au Bio, Les Scala, Le City et au cinéma Nord-Sud.

A la maison, vous pourrez suivre le meilleur film international "A l'Ouest, rien de nouveau" sur Netflix.

Du coté des nommés mais non primés, le film semi-autobiographique de Steven Spielberg "The Fabelmans" pourra s'apprécier au Ciné 17, Cinérama Empire et Balexert.

"Tàr", ce récit sur une cheffe d'orchestre mondialement connue et réputée, est au Cinérama Empire ainsi qu'à Ciné 17.

Les amateurs des plaines irlandaises verront "Les Banshees d'Inisherin" sur Disney +.

Enfin, la relecture de Pinocchio par Guillermo del Toro se regarde en famille sur Netflix.

Voici les principales récompenses remises dimanche à Hollywood lors de la 95e cérémonie des Oscars, reconnaissances suprêmes du cinéma américain.

- Meilleur film: "Everything Everywhere All at Once".

- Meilleur réalisateur: Daniel Kwan et Daniel Scheinert, "Everything Everywhere All at Once".

- Meilleure actrice: Michelle Yeoh, "Everything Everywhere All at Once".

- Meilleur acteur: Brendan Fraser, "The Whale".

- Meilleur acteur dans un second rôle: Ke Huy Quan, "Everything Everywhere All at Once".

- Meilleure actrice dans un second rôle: Jamie Lee Curtis, "Everything Everywhere All at Once".

- Meilleur film international: "A l'Ouest, rien de nouveau" (Allemagne).

- Meilleur film d'animation: "Pinocchio par Guillermo del Toro".

- Meilleur documentaire: "Navalny".

- Meilleur scénario original: "Everything Everywhere All at Once".

- Meilleur scénario adapté: "Women Talking".

Résumé de tout cela avec Benjamin Smadja et Elsa Duperray:

 

Avec ATS

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Danny Khezzar : "Je compte bien gagner Top Chef"

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Danny Khezzar
© Julien THEUIL / M6

Le Top Chef 2023 sera-t-il Genevois ? Danny Khezzar, le sous-chef du restaurant étoilé le Bayview à l'Hôtel Wilson, y compte bien. Rencontre sucrée-salée avec Benjamin Smadja et Elsa Duperray.

 

Il a 26 ans, des yeux bleus perçants et une volonté de fer. Danny Khezzar est notre coup de cœur de la nouvelle saison de Top Chef diffusée sur M6. Normal, il est Genevois et à l'œuvre au restaurant étoilé le Bayview, au sein de l'Hôtel Wilson, sous l'aile protectrice du chef Michel Roth.

"J'ai commencé à 15 ans au Ritz avec le chef Michel Roth", nous partage le sous-chef du Bayview. "Mes parents m'y avaient emmené et je suis allé lui demander un stage en cuisine. Je ne l'ai plus quitté depuis." Du culot et de l'audace, ainsi qu'une présence très professionnelle et alléchante sur Instagram : il n'en fallait pas plus pour que Danny Khezzar, installé depuis sept ans à Genève, soit repéré par la production de M6, section Top Chef. Et nul doute que notre compétiteur lémanique va tout faire pour se démarquer : "c'est une vraie compétition, je suis là pour gagner !"

En attendant de le découvrir parmi les 16 candidats et de le suivre sur M6, retrouvez toutes ses recettes plus alléchantes les unes que les autres - on aime le "soufflé salé" et les "ravioles un peu particulières" - sur son compte instagram @khezzar_cook, qui va devenir très vite une référence.

Miam !

 

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La drôle et réjouissante "Last Dance" de François Berléand au cinéma!

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Last Dance

Dans une tourbillonnante Last Dance débordante d'humour et de tendresse, la réalisatrice neuchâteloise Delphine Lehericey aborde des thèmes essentiels, comme l'infantilisation des parents vieillissants. Impeccable et drôle, le comédien François Berléand est venu rendre visite à Benjamin Smadja et Elsa Duperray pour parler de ce tournage réalisé en grande partie en terres calvines. 

Attention, voilà le genre de pitch qui pourrait en rebuter plus d'un avant de s'engouffrer dans la salle obscure. Ne pas s'y fier, bien au contraire. A la mort soudaine de sa femme, Germain (truculent François Berléand) reprend la place dans la troupe que celle-ci venait d'intégrer, et qui l'enjouait au plus haut point. Les deux s'étaient en effet promis de terminer ce que l'autre entreprenait.

Voici donc Germain enrôlé dans la tribu de la chorégraphe suisse La Ribot, qui joue ici son propre rôle et dont on se délecte des directives et répétitions, à découvrir jusqu'où son propre corps peut l'amener. Jusque là tout irait bien, si ce n'était la sur-attention de ses enfants à son encontre. Maman partie, c'est donc le père qu'il faut surprotéger. Voici donc le bougon Germain épié, surveillé, devant respecter à la lettre les post-its de couleur accolés sur son frigo et qui lui indique quel jour qui vient le voir pour quoi et comment...

Une comédie réjouissante, qui donne envie d'intégrer illico la troupe de La Ribot !

 

 

 

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Raconter la vie de Cartigny à travers ses fêtes traditionnelles

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Un Genevois veut faire un film sur les fêtes traditionnelles de son village, il a lancé une campagne de financement participatif.

A la base du projet, il y a Juan Manuel Vegas, étudiant à la HEAD, documentariste et ingénieur du son.

Ce Genevois a pour objectif de créer un portrait documentaire de Cartigny, petite commune genevoise qui vit rythme des saisons et de ses traditions. Il veut mettre en lumière les fêtes des Failles et du Feuillu qui marquent l’arrivée du printemps. Des fêtes qu’il a vécues depuis son arrivée dans la commune en 2001. Il nous dit pourquoi il a voulu parler de ces événements:

Juan Manuel VegasEtudiant à la HEAD, documentariste et ingénieur du son

Juan Manuel Vegas filmera avec une caméra en pellicule 16mm, ce qui coûte cher.  Il nous explique pourquoi ce choix de technologie: 

Juan Manuel VegasEtudiant à la HEAD, documentariste et ingénieur du son

Pour acheter la pellicule, il a donc lancé une campagne de crowdfunding.

Comment les habitants ont-ils accueilli ce projet de film?

Juan Manuel VegasEtudiant à la HEAD, documentariste et ingénieur du son

Le tournage est prévu lors des prochaines fêtes, les Failles le 26 février, et lu feuillu, le 6 mai.

Le film s'appelle “Rue du Pré de la Reine”.

Toutes les infos sont à retrouver ici

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