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Fin de la grève des acteurs et actrices à Hollywood

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Des pancartes durant la grève des acteurs, devant les studios de Netflix le 8 novembre 2023 à Los Angeles. (© AP Photo/Chris Pizzello)

Les acteurs et les grands studios d'Hollywood sont parvenus mercredi à un accord pour mettre fin à la grève qui paralysait la production de films et séries depuis 118 jours, a annoncé le syndicat SAG-AFTRA. Le mouvement a coûté des milliards à l'économie américaine.

La grève prendra fin dès jeudi, grâce à l'obtention d'une nouvelle convention collective de trois ans pour les acteurs, dont la valeur est "évaluée à plus d'un milliard de dollars", a expliqué l'organisation dans un communiqué.

Le syndicat publiera les détails de l'accord dans quelques jours, mais assure qu'il a "une portée extraordinaire". Il comprend notamment une revalorisation importante des salaires minimums, des garde-fous en matière d'intelligence artificielle, et établit "pour la première fois" un système de prime pour les rediffusions en streaming.

"Lorsque les deux parties s'assoient à la table pour négocier sérieusement, cela renforce les entreprises et permet aux travailleurs d'obtenir des salaires et des avantages qui les aident à élever leur famille et à prendre une retraite digne", a salué jeudi le président américain Joe Biden dans un communiqué.

Pour que grandes vedettes et figurants reviennent en plateau et permettent la reprise des tournages, les 160'000 acteurs, danseurs et autres cascadeurs membres du SAG-AFTRA doivent encore approuver leur nouvelle convention collective par un vote. Une étape largement vue comme une formalité.

"Nouveau paradigme"

Les grands noms d'Hollywood ont célébré la fin de la grève. "La persévérance paie!", s'est exclamée Jamie Lee Curtis sur Instagram. "Je suis très heureux que nous soyons tous parvenus à un accord", a lancé Zac Efron depuis le tapis rouge de la première du film "Iron Claw". "Remettons-nous au travail, allons-y, je suis tellement content."

Les négociations avec le patronat ont eu lieu presque quotidiennement ces deux dernières semaines, souvent avec les PDG de Disney, Netflix, Warner Bros, et Universal en personne. Car la nécessité de mettre fin à ce mouvement social devenait pressante. Outre une minorité de célébrités, la plupart des acteurs sans tournage avaient de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. Certains se sont rabattus sur d'autres emplois.

Les studios, eux, accusaient des trous béants dans leurs calendriers de sortie pour l'année prochaine et au-delà, avec le report notamment de productions majeures, comme le second volet de la saga "Dune" ou la série "Stranger Things".

L'Alliance of Motion Picture and Television Producers (AMPTP), qui les représentait dans les négociations, a qualifié l'accord de "nouveau paradigme" pour le secteur. Le patronat "attend avec impatience que l'industrie reprenne son travail pour narrer de grandes histoires", a-t-elle expliqué dans un communiqué.

Crise historique

Le secteur vient de traverser un double mouvement social historique: lorsque les acteurs sont entrés en grève mi-juillet, les scénaristes avaient déjà cessé le travail depuis début mai. Hollywood n'avait pas connu une telle crise depuis 1960.

Au total, la paralysie du secteur ces derniers mois a coûté au moins six milliards de dollars, selon de récentes évaluations d'économistes. Soulagée, la maire de Los Angeles, Karen Bass, a salué un "accord juste", en rappelant que la grève avait affecté "des millions de personnes" dans le pays.

Acteurs et scénaristes partageaient un constat: hormis les comédiens vedettes et "showrunners" stars, la plupart d'entre eux n'arrivaient plus à gagner correctement leur vie à l'ère du streaming. Non seulement parce que les plateformes produisent des séries avec bien moins d'épisodes par saison qu'à la télévision, mais aussi parce que Netflix et consorts ont fait chuter drastiquement les revenus dus à chaque rediffusion de films et séries.

Contrairement à la télévision, où une rediffusion peut être rémunérée grâce au modèle publicitaire lié aux chiffres d'audience, une oeuvre diffusée en streaming faisait l'objet d'un paiement forfaitaire, indépendamment de la popularité du programme.

Intelligence artificielle

Les studios ont fini par trouver un accord avec les scénaristes fin septembre et la plupart d'entre eux ont depuis repris le travail. Mais les négociations avec les acteurs ont traîné en longueur.

Selon la presse spécialisée, le compromis débouche sur une hausse du salaire minimum d'environ 8% par rapport à la précédente convention triennale, la plus forte augmentation depuis des décennies, bien qu'en deçà des revendications initiales des acteurs. Côté streaming, un système de primes pour les acteurs jouant dans des séries ou des films à succès va être mis en place.

L'encadrement de l'intelligence artificielle était un autre point de crispation majeur, particulièrement dans la dernière ligne droite des négociations. Les acteurs craignaient que les studios utilisent cette technologie pour cloner leur voix et leur image, afin de les réutiliser à perpétuité, sans compensation ni consentement.

Ces derniers jours, les deux parties ont notamment bataillé sur les conditions entourant les droits des studios sur l'image des acteurs stars après leur mort.

Avec Keystone-ATS

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Le phénomène "Dragon Ball" a 40 ans et ne compte pas s'arrêter

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Une visiteur passe devant une statue de San Goku, personnage central de Dragon Ball durant la Tokyo Game Show à Tokyo, le 26 septembre 2024. (EPA/FRANCK ROBICHON)

 

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L'illettrisme au cœur du film “Brillantes” projeté à Genève

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L'illettrisme au cœur du film “Brillantes” projeté à Genève (KEYSTONE-SALVATORE DI NOLFI)

Le film “Brillantes” aborde l'illettrisme, l'occasion de sensibiliser le public à cette thématique. Le film est projeté en cette fin de semaine en Suisse romande. 

Un film qui sensibilise à l’illettrisme.

Il s’agit de “Brillantes” sorti en 2023. Un long métrage français réalisé par Sylvie Gautier avec Céline Sallette, qui tient le rôle principal. A ses côtés, on trouve Camille Lellouche, Julie Ferrier et Eye Haïdara. Le film retrace la mobilisation d’une équipe féminine de nettoyage contre la détérioration de leurs conditions de travail. 

Pour attirer l'attention du grand public, l’Association Lire et Écrire s’associe avec quatre cinémas romands pour projeter le film. Car si ce phénomène est peu abordé sur grand écran, il touche tout de même 800 000 personnes en Suisse et 16% de la population genevoise, soit 80 000 individus.

Silvia Frei, la directrice de la section Genève trouve que ce film reflète bien la réalité:

Silvia Frei

Qu’attend t-elle de ce genre de film?

Silvia Frei

A noter que la réalisatrice, Sylvie Gautier, sera présente aux quatre projections. Une personne qui a été en situation d’illettrisme témoignera également. 

Les dates:

Jeudi 7 novembre au CityClub à Pully à 19h

Vendredi 8 novembre au Rex Cinemotion à Fribourg à 17h45

Samedi 9 novembre au cinéma Corso à Martigny à 20h15

Dimanche 10 novembre au Cinélux à Genève à 11h.

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[VIDEO] Avec "Trois Amies" Emmanuel Mouret raconte l'amour au-delà des clichés

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Avec "Trois Amies", Emmanuel Mouret plonge dans une exploration subtile des relations humaines, en tissant des liens entre amitié, amour et questionnements intérieurs. Le réalisateur partage sa vision nuancée et profonde sur ces thèmes universels, évitant les stéréotypes souvent associés aux romances cinématographiques. Il était mon invité.

 

"Qu’est-ce que l’amour ?" Cette question, apparemment simple, prend une tournure complexe dans "Trois Amies". Le film suit les vies de trois femmes incarnées par Camille Cottin, Sara Forestier et India Hair, chacune explorant des facettes différentes de l’attachement et du désir. Pour l’une, être avec quelqu’un ne signifie pas forcément être amoureuse alors que pour une autre, l’amour est un fardeau dont elle préfère se passer, trouvant refuge dans une relation stable mais dénuée de passion. "Les personnages sont pris dans ce conflit: est-ce que je respecte mes engagements ou est-ce que je respecte ce que je ressens ?" explique le réalisateur.

La force de "Trois Amies" réside dans son approche sobre et intimiste de l'amour et de l’amitié. Les personnages ne sont ni idéalisés ni condamnés. Ils apparaissent avec leurs doutes, leurs contradictions, et ce tiraillement constant entre raison et émotion. "Mes personnages sont des gens qui essayent d’être bien, de respecter les règles", décrit Mouret, "mais en même temps, ils sont guidés par leurs sentiments et désirs, ce qui crée un conflit intérieur." Il ajoute que la structure du film emprunte à celle d’un thriller, où les personnages se retrouvent, comme des truands, déchirés entre loyauté et émotions.

Un aspect remarquable de ce film est son humour subtil, notamment grâce à Grégoire Ludig du Palmashow, dont le rôle apporte une touche légère sans sombrer dans la caricature. "J’avais envie de travailler avec des acteurs qui provoquent de l’empathie", confie Mouret. Ce mélange de gravité et de légèreté permet d’aborder les relations de manière réaliste, sans tomber dans les clichés du drame romantique ou des larmes sous la pluie.

Emmanuel Mouret, qui a coécrit ce film avec Carmen Leroy, explique également son choix de se concentrer sur des personnages féminins, ce qui lui permet, selon lui, "d’éviter une certaine pudeur" et de se rapprocher de l’essence des relations intimes. "Trois Amies" devient ainsi un miroir des doutes et questionnements qui habitent chacun de nous, hommes ou femmes.

Le film s’inscrit dans cette tradition d'oeuvres qui, comme le souligne Mouret, invitent le spectateur à se poser des questions sans imposer de réponses, loin des jugements véhiculés par d’autres médias. "Le cinéma, c’est là où on vient pour douter ensemble", conclut-il, évoquant l’expérience collective de la salle obscure, un lieu où chacun peut-y trouver sa propre définition de l’amour.

Avec IA

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Winter Palace diffusée en avant-première suisse ce samedi au GIFF

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Winter Palace, une série RTS en collaboration avec Netflix, produite par Point Prod et Oble. Réalisée par Pierre Monnard et créée par Lindsay Shapero. ©RTS/Laurent Bleuze

La série Winter Palace sera diffusée en avant-première suisse ce samedi au GIFF. Un projet tourné en Suisse romande qui a réuni la RTS, le producteur genevois Point Prod et Netflix!

C’est l’une des séries les plus attendues de l’année!

Et elle a été tournée en Suisse romande, il s’agit de Winter Palace qui sera diffusée en avant-première suisse ce samedi au GIFF, le Geneva International Film Festival. Une saga de huit épisodes de 45 minutes qui retrace les débuts de l'hôtellerie de luxe à la fin du 19e et début du 20e siécle. 

Winter Palace est une série RTS en collaboration avec Netflix, produite par Point Prod à Genève et Oble en France. 

La genèse de ce projet racontée par David Rihs, producteur et associé à Point Prod:

David RihsProducteur et associé à Point Prod

Si Point Prod travaille régulièrement avec la RTS, c’est la première fois que le géant américain Netflix est associé à l’un de ses projets:

David RihsProducteur et associé à Point Prod

Le tournage a duré 18 semaines sur les hauts de Montreux et en Valais. Quelle a été la place du producteur genevois à ce moment-là?

David RihsProducteur et associé à Point Prod

Les décors tiennent une place importante car il a fallu reconstituer une ambiance de la fin du 19e siècle aussi bien des lieux à l’intérieur qu’à l’extérieur, David Rihs:

David RihsProducteur et associé à Point Prod

Le tournage s’est déroulé en deux parties et il a mobilisé du monde: 950 figurants ainsi que 6000 pièces de costumes, une dizaine de calèches et traîneaux, une soixantaine de techniciens et nécessité plus de six mois de préparation. Mais il s’est passé des années entre les prémices du projet et sa diffusion:

David RihsProducteur et associé à Point Prod

Côté budget, la part de la RTS s’élève à 7 millions de francs pour un total compris entre 10 et 15 millions.

Winter Palace est une série réalisée par Pierre Monnard, le scénario est signé Lindsay Shapero avec la collaboration de Stéphane Mitchell. Le Fribourgeois Cyril Metzger incarne le rôle principal, il est entouré d’acteurs et actrices de nationalité suisse, anglaise et française. 

La série est à voir dès le 26 décembre sur RTS 1 et l'application Play RTS, puis sur Netflix. 

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[VIDEO] Mr Aznavour: un biopic for me, for me, formidable

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© ANTOINE AGOUDJIAN

Il y a beaucoup à dire sur Charles Aznavour. Le film co-réalisé par Fabien Marceau, alias Grand Corps Malade, et Mehdi Idir, est bien plus qu'un simple biopic. Dans "Mr Aznavour", le légendaire chanteur est incarné par Tahar Rahim, qui s'immerge dans le rôle avec une précision impressionnante. Ils étaient mes invités.

Pour Tahar Rahim, interpréter Charles Aznavour ne consiste pas simplement à imiter la voix ou les gestes, mais à "chercher l'âme du personnage" pour restituer l’essence d’un homme dont la vie est intimement liée à l'histoire de la France et au combat pour la liberté.

Une liberté totale

Dès les premières étapes de production, Grand Corps Malade et Mehdi Idir se sont plongés dans une recherche minutieuse, visionnant des documentaires, lisant des biographies, et réécoutant des interviews. "On commence par vouloir tout connaître sur sa vie", explique Fabien Marceau, révélant la méthodologie rigoureuse adoptée pour dresser une fresque authentique de l'artiste. La famille Aznavour, y compris le coproducteur et gendre de Charles, Jean Rachid, a soutenu cette démarche sans imposer de restrictions. "Ils nous ont laissé une totale liberté sur le ton, sur ce qu'on voulait raconter de Charles", affirme Idir, soulignant la confiance accordée par les proches de l'icône.

Pour incarner Aznavour à l'écran, Tahar Rahim a travaillé avec un coach vocal, s’entraînant des heures durant pour capter le timbre et les intonations uniques du chanteur. "À un moment donné, mon coach me dit: ‘je pense que tu peux le faire’", confie l'acteur, racontant comment il a peu à peu trouvé le "sosie vocal" de l'artiste. De plus, pour reproduire la spécificité physique d'Aznavour, une gouttière spéciale a été conçue, permettant à Tahar Rahim de projeter sa lèvre inférieure comme le faisait le grand Charles, un détail qui témoigne de la minutie et du respect avec lesquels l’équipe a abordé ce projet.

L'homme derrière l'artiste

La profondeur de l'hommage ne s'arrête pas aux aspects techniques. Le film s'intéresse aussi à l'engagement de Charles Aznavour durant la Seconde Guerre mondiale. "Il a participé à un réseau de résistants via ses parents", rappelle Grand Corps Malade. Cet aspect méconnu de la vie de l'artiste résonne d’autant plus en ces temps où le débat sur l'identité et l'immigration agite les esprits. "Quand on est tous réunis ensemble", observe Rahim, "on rappelle au peuple et aux gens qui auraient pu l'oublier, à quel point le fruit de l'immigration peut devenir la plus grande représentation de France dans le monde entier."

Pour tous les participants à ce projet, "M. Aznavour" a laissé une empreinte indélébile. "On respire encore Aznavour tous les jours", confie Marceau, ému. Rahim résume ce sentiment par une leçon essentielle apprise de l’artiste : "Au lieu de trop douter, oser, ça permet d'atteindre ses objectifs." Ce film est une invitation à redécouvrir Charles Aznavour, non seulement comme chanteur, mais comme homme et symbole d’un pays fier de sa diversité.

Avec IA

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