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Arts

Un musée bâlois passe à table

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Le musée Tinguely à Bâle présente une exposition collective consacrée au sens gustatif dans l'art. "Amuse-bouche. Le goût de l'art" rassemble des oeuvres d'une quarantaine d'artistes internationaux, du baroque jusqu'à l'époque contemporaine.

L'exposition, visible depuis mardi jusqu'au 17 mai, rompt avec la pratique muséale habituelle qui sollicite avant tout la vue du public. Elle propose une série de rencontres en histoire de l'art et en phénoménologie au tour du sens du goût, a indiqué mardi le musée Tinguely.

Toute une série de visites interactives sont au programme. Les visiteurs peuvent se joindre à des expériences participatives où il est possible de goûter à certains travaux. C'est la troisième exposition du cycle consacré aux cinq sens à travers les arts après "Belle haleine" en 2015 et "Prière de toucher" en 2016.

Sucré, salé, acide, amer et umami

"Amuse-bouche" emmène le visiteur sur un parcours balisé par les saveurs courantes que nous percevons grâce à nos récepteurs gustatifs: sucré, salé, acide, amer et umami. Cette dernière saveur, découverte en 1908 par le Japonais Kikunae Ikeda, peut se définir en français comme "savoureux épicé" et "goûteux".

Dans l'exposition, on peut voir des représentations allégoriques du sens du goût remontant à l'époque baroque, des oeuvres d'artistes appartenant à l'avant-garde du début du XXe siècle ainsi que des pièces des années 1960 et 1970. Mais "Amuse-bouche" met avant tout l'accent sur des images, des photographies, des sculptures, des vidéos et des installations des trente dernières années.

Parmi les artistes exposés figurent notamment Joseph Beuys, Marcel Duchamp, Meret Oppenheim, Fischli/Weiss, Daniel Spoerri, Andy Warhol, Damien Hirst, Dieter Roth, Cindy Sherman ou encore le Jurassien Rémy Zaugg.

Beurre et saucisses

Des événements sont aussi prévus, comme "les dimanches en famille" qui propose le 22 mars une journée "faire son beurre" en lui donnant une couleur et un goût particuliers. Le 19 avril, le chef étoilé de l'Entlebuch Stefan Wiesner organise dans le parc du musée "une journée saucisse" appelée "Saucisse-sorcier-Klamauk-feu", une performance avec un programme gastronomique en hommage à Jean Tinguely.

Le 21 mars, le musée organise une nouvelle édition de la "Fête du printemps" présentée pour la première fois en 1969 par Meret Oppenheim. Le chocolatier Fabian Rimann, l'analyste sensoriel Patrick Zbinden et l'actrice Sibylle Mumenthaler guideront les visiteurs dans l'univers "gustatif fondant" de Meret Oppenheim.

"Goûter des oeuvres"

Certains jours, il est possible de "goûter des oeuvres", comme les plantes comestibles du projet "Hortus Deliciarum", une installation performative de l'artiste portugaise Marisa Benjamim, ou les essences végétales du projet "Tastescape" de la Suissesse Claudia Vogel.

Parmi les dégustations d'oeuvres figurent aussi les pains d'épice de "Goosebump", une oeuvre monumentale de l'artiste australienne Elizabeth Willing. Les visiteurs sont aussi appelés à boire du jus de choucroute de l'installation "Brine and Punishment" du collectif d'artistes "Slavs and Tatars" dans le cadre d'une étude sur la langue et l'interprétation du mot "fermentation" et de l'expression "tourner au vinaigre".

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Arts

[ITW] Dans les coulisses du Grand Théâtre à 33 mètres du sol

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Droits Réservés

À l’occasion de ses portes ouvertes ce dimanche 7 septembre, le Grand Théâtre de Genève lève le rideau sur un univers peu connu: celui de la machinerie scénique. Visite guidée en version longue, avant l’ouverture au public, avec David Bouvrat, responsable de l’électromécanique.

David BouvratResponsable de l’électromécanique

Lorsque le public s’installe face à la scène du Grand Théâtre de Genève, il ne soupçonne souvent qu’une infime partie du spectacle. Derrière les décors, sous les planches, dans les cintres, une autre chorégraphie s’active  celle des techniciens, opérateurs et régisseurs. « La machinerie, c’est un peu une grosse PlayStation, » sourit David Bouvrat, responsable de l’électromécanique.

Et la comparaison n’est pas exagérée: le dispositif comprend sept ponts de scène motorisés, 49 machines suspendues à 33 mètres du sol et 89 machines annexes qui permettent des changements de décor à vue, souvent en moins de deux minutes. Sans oublier les 15 mètres de profondeur qui abritent l’entrepont, zone cruciale pour les effets scéniques et les entrées spectaculaires.

Des machines, des hommes et beaucoup d’histoire

David Bouvrat travaille au Grand Théâtre depuis bientôt 17 ans. Il a vu l’évolution rapide de la scène, notamment avec l’intégration croissante de la lumière, du laser, et des équipements robotisés: « Aujourd’hui, on peut passer de 40 à 150 projecteurs motorisés selon les productions. »

Le savoir-faire s’ancre aussi dans la tradition. Les superstitions des anciens marins, longtemps aux commandes des coulisses théâtrales, sont encore respectées. Ici, on ne dit pas « corde » mais « drise », on évite le vert sur scène, et siffler reste proscrit.

Visite du sol au « grill »

L’accès à ces espaces d’ordinaire invisibles est devenu une tradition annuel. Ce dimanche 7 septembre, ils seront ouverts au public. Les visiteurs pourront fouler le plateau principal de 17 mètres de large sur 24 de profondeur,  et observer de près les installations scéniques, en partie appelées à être rénovées dès l’an prochain.

Chaque production nécessite plusieurs mois de préparation, de la conception des décors aux répétitions techniques. Certaines sont créées entièrement en interne, dans les ateliers situés à deux pas, entre les rues Sainte-Clotilde et Michel-Simon.
« Un spectacle, ça se pense deux ans à l’avance, » explique David Bouvrat. « On commence par une maquette, puis on avance en fonction des contraintes techniques et du budget. » Le résultat, souvent spectaculaire, suscite encore l’émerveillement du technicien: « Il y a des artistes qui vous marquent par ce qu’ils arrivent à sortir de leur corps. C’est impressionnant. »

Sous la scène, une fourmilière

Dimanche, l'entrée sera libre, sans réservation. Au programme: répétitions du Chœur, rencontres avec des danseurs du Ballet, ateliers pour enfants, visites techniques, parcours immersifs et surprises en tous genres. Et peut-être, en levant les yeux, croiserez-vous les drises du grill, suspendues à 33 mètres au-dessus du sol…

Avec IA

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Arts

Une académie pour les arts et sports urbains à Genève

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Une académie pour les arts et sports urbains à Genève

De la danse, du parkour et du skate. Toutes ces disciplines urbaines peuvent être étudiées à l’Urban Move Academy à Vernier. L’école a été inaugurée ce mercredi.

Les disciplines urbaines réunies au sein d’un lieu unique à Genève. 

Il s’agit de l’Urban Move Academy ou UMA qui a pris ses quartiers à Vernier. Elle regroupe des studios de danse et des rampes de skate de 7 mètres de haut. L'inauguration s’est tenue ce mercredi. L’école a vu le jour il y a deux ans.

Nicolas Musin, le directeur de l’académie:

Nicolas MusinLe directeur de l’Urban Move Academy

L'école propose des formations aux jeunes de 7 à 23 ans qui veulent se perfectionner ou se professionnaliser. Les élèves peuvent intégrer une troupe qui va se produire en Suisse et à l’étranger. L’académie se veut un lieu de mélange de sports et d’arts urbains. 

Reportage sur place:

ReportageA l’Urban Move Academy

Si vous voulez voir à quoi cela ressemble, vous pouvez aller directement au WestPark à Vernier. Les grandes vitres permettent de voir les élèves travailler. Et tout le monde peut venir essayer, le skate, la danse et peu importe son âge.

L’Urban Move Academy a vu le jour à Genève grâce au soutien de la Fondation Montes Alti.

La formation complète à temps plein coûte 6000 francs.

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Arts

Le Musée d'Art et d'Histoire se traverse en hauteur

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La Passerelle, réalisée par l'artiste français Vincent Lamouroux, au Musee d'art et d'histoire (MAH), le 27 août 2024. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Et si vous traversiez le Musée d'art et d'histoire via une passerelle temporaire? C'est l'idée du plasticien français Vincent Lamouroux qui inaugure le cycle PlasMAH visant à alimenter la réflexion sur l'avenir du musée, qui doit être agrandi et rénové.

 

Le premier tour du concours international d'architecture vient de se clore, et le nom du projet retenu au terme du second tour sera connu en mai, a fait savoir mardi devant les médias Bertrand Mazeirat, responsable du projet Musée de demain au MAH. "Le projet d'agrandissement et de rénovation ne devra pas faire table rase, mais conserver et valoriser ce musée", a-t-il précisé.

Pour mettre en lumière les qualités architecturales du bâtiment de l'architecte genevois Marc Camoletti, inauguré en 1910, le programme PlasMAH explorera les potentialités de la cour intérieure et offrira de nouvelles expériences aux visiteurs. A raison d'une intervention par an, il se déploiera jusqu'à la fermeture du musée pour travaux, afin de nourrir la réflexion des architectes.

PlasMAH doit aussi faire voir les espaces différemment. "Le challenge est d'ouvrir un musée en 2030 ou 2034 qui ne soit pas obsolète. Nous avons le privilège de pouvoir tester des expositions, des manières de faire vivre le musée. A l'avenir, il s'agira de faire venir le visiteur pour plein de raisons, dont celle de voir une exposition", a souligné le directeur du MAH, Marc-Olivier Wahler.

Par des fenêtres

La première intervention a été confiée à Vincent Lamouroux, dont le travail se situe entre sculpture et architecture. L'artiste français a conçu une passerelle en bois, peinte en blanc, qui permet de traverser la cour à 8,7 mètres de hauteur. Reposant sur des piliers en bois et des socles de béton, elle relie deux façades distantes de 28 mètres, permettant au visiteur de sortir et d'entrer par des fenêtres.

"Cette passerelle vient contrecarrer les habitudes sur la manière de circuler dans le musée. Elle rétablit un axe qui existait entre les ouvertures dans la façade et les jeux de transparence", a expliqué le plasticien. L'ouvrage, qui a tendance à osciller, oblige à ralentir le pas. "Il fragilise nos appuis physiques de même que, dans une salle, nos ressorts psychologiques sont peut-être fragilisés face à une oeuvre d'art", a-t-il relevé.

"La Passerelle" sera ouverte au public 100 jours à l'année, dont tous les premiers dimanches du mois. L'intervention sera accompagnée d'une programmation culturelle. Elle a bénéficié d'une prise en charge financière complète de la part d'une fondation.

Avec Keystone-ATS

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Les “Balades Théâtralisées” ou comment découvrir Genève autrement

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KEYSTONE-MARTIAL TREZZINI

Genève racontée à travers le prisme de ses statues. C’est le but de visites guidées un peu particulières car elles sont données par des comédiens. Reportage au cœur de ces “Balades Théâtralisées”.

Découvrir l’Histoire de Genève autrement.

C’est ce que proposent les “Balades Théâtralisées” pour la 8e année. Cette troupe compte une vingtaine de comédiens amateurs. Le principe est simple: un guide emmène le public à travers un parcours d’un peu plus de deux kilomètres dans la ville et s’arrête devant sept statues. C’est là que sont jouées des scénettes qui racontent les histoires de ces figures emblématiques, du Duc de Brunswick, en passant par Sisi ou encore Jean-Jacques Rousseau. Si les comédiens sont amateurs, la mise en scène est assurée par un professionnel.

Reportage:

Et une nouvelle venue fait son entrée cette année, Sainte-Clotilde. Pourquoi ce choix? Daniel Sepe, le président de la troupe:

Si vous voulez les découvrir les "balades théâtralisées" se jouent tous les dimanches jusqu’au mois de novembre. 

Enfin sachez que la troupe cherche des comédiens, en particulier des hommes. 

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Arts

Deux Genevois ont imaginé un concept de DJ volant

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Moon Music

Deux Genevois ont imaginé un concept de DJ volant. Ils présentent leur projet baptisé Moon Music.

Imaginez-vous à un concert avec un DJ qui mixe au-dessus de vos têtes.

C’est le projet un peu fou de deux Genevois. Antoine et Vincent ont créé Moon Music, après deux années de Master à la HEAD et avec le soutien du Pulse Incubateur HES. Ils ont développé la première solution au monde permettant de faire voler des DJs au-dessus de leur public en étant suspendus à un ballon d’hélium.

Les premiers spectacles ont été réalisés en février dernier en Italie devant plus de 10 000 personnes. 

Il a fallu 18 mois à Antoine et Vincent pour mettre au point leur projet. 

Antoine nous décrit à quoi ressemble ce ballon volant: 

AntoineMoon Music

Et il faut aussi penser aux DJs qui doivent pour certains appréhender de mixer en étant suspendu. Les explications de Vincent:

VincentMoon Music

En plus de ce ballon, Moon Music propose également une structure en bois, une station qui est une petite scène ronde et qui permet au public cette fois d’être proche et autour de l’artiste, Vincent:

VincentMoon Music

Antoine et Vincent sont actuellement en discussion avec des festivals européens qui se sont montrés intéressés par le concept de Moon Music. 

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