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Les caissières surveillent au lieu d'encaisser

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Les profits issus de la numérisation doivent contribuer à améliorer les conditions de travail dans le commerce de détail, exige Unia (archives). (©KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Stress accru, multiplication des tâches, détérioration du contact avec la clientèle: les employés souffrent de la numérisation des caisses des supermarchés. Unia exige une revalorisation salariale et une meilleure protection du personnel.

Le personnel employé aux caisses en self-service doit accomplir toujours plus de tâches en moins de temps, selon une étude de l'Université de Berne, présentée jeudi par le syndicat Unia. Il doit notamment assurer le contrôle et la surveillance, ce qui n'a plus grand-chose à voir avec le métier de la vente.

Le stress augmente et le contact avec les clients devient plus difficile. Les longues périodes de travail debout entraînent des douleurs physiques. "Les innovations techniques doivent aussi se traduire par une revalorisation des conditions de travail et des salaires", a souligné devant les médias à Berne Anne Rubin, responsable du commerce de détail pour Unia.

Pas des agents de sécurité

Le syndicat réclame une meilleure protection de la santé du personnel. Certaines personnes travaillent jusqu'à huit heures d'affilée aux caisses automatiques. Il faut des remplacements plus fréquents, c'est-à-dire des tranches de trois heures au maximum, réclame Unia.

Les employés du commerce de détail souhaitent également être mieux protégés contre les agressions, selon les résultats de l'étude, basée sur une dizaine d'entretiens avec des employés de Coop et Migros. Le rôle du personnel de caisse n'est pas d'effectuer des tâches de sécurité. Il n'est ni habilité, ni formé à le faire, relève Anne Rubin.

Les grands distributeurs doivent s'engager pour des horaires plus prévisibles, réclame également Unia. La règle de 14 jours pour la planification doit être respectée. Les systèmes de self-scanning doivent servir à améliorer l'organisation du travail et à réduire la fragmentation des horaires.

Extrême flexibilité

La précarité, les contrats à l'heure, à temps très ou trop partiel, l'extrême flexibilité, le manque de formation et de perspectives professionnelles caractérisent le domaine des caisses, où travaillent essentiellement des femmes, résume Unia. Selon la présidente du syndicat Vania Alleva, cette évolution est préoccupante. Le nombre d'emplois précaires est en augmentation.

Les postes à plus de 50% font quasiment figure d'exception. Coop et Migros doivent montrer l'exemple dans l'amélioration des conditions de travail et des salaires, en particulier pour les femmes, affirme la présidente d'Unia Vania Alleva.

Besoin de formation ciblée

A ses yeux, la numérisation peut constituer une chance si les employés sont associés au processus de changement et à l'introduction de nouvelles technologies. Et surtout si tous bénéficient d'une formation professionnelle et continue ciblée. Or, "l'ensemble du système de formation est trop inerte pour suivre le rythme du changement", constate un employé interrogé dans l'étude.

Bien qu'en Suisse, il n'existe pas encore de supermarché entièrement automatisé, la numérisation dans le commerce de détail progresse très rapidement. Selon plusieurs études, 60% des consommateurs dans les magasins utilisent déjà des appareils numériques.

Coop et Migros, les deux géants de la branche, possèdent ensemble déjà plus de 4000 caisses de self-scanning dans toute la Suisse qui génèrent entre 20 et 40% du chiffre d'affaires.

Parallèlement, les entreprises de la branche économisent au niveau du personnel, car le nombre d'emplois a lentement mais constamment diminué depuis les années 90, note l'étude. Le secteur du commerce de détail compte environ 240'000 équivalents plein temps, soit quelque 323'000 employés.

Sonia a été caissière pendant 12 ans. Cette Lausannoise témoigne de l’augmentation du stress pour le personnel:

SoniaAncienne caissière

Aux yeux de cette ancienne caissière, ce stress accru vient s’ajouter aux difficultés physiques de ce métier. Elle dresse la liste:

SoniaAncienne caissière

Des propos recueillis par Marie Prieur.

Genève

Une marche pour sortir la Suisse de sa léthargie face au climat

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Les marcheuses et les marcheurs avaient enfilé leurs imperméables pour cette première étape qui devait les mener jusqu'à Mies (VD). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les participantes à la Marche Bleue ont entamé samedi, à Genève leur voyage de 21 jours qui doit les mener à Berne. Là, elles remettront aux autorités fédérales une pétition demandant que la Suisse respecte l'accord de Paris sur le climat de 2015.

Face au changement climatique, le temps n'est plus aux palabres, mais à l'action, ont souligné avant le départ les quatre initiatrices de la marche, la professeur d'université Julia Steinberger, l'avocate Irène Wettstein, l'infectiologue Valérie D'Acremont et la directrice du CSP Vaud Bastienne Joerchel.

Laisser le climat dériver aura de graves incidences sur la santé, l'alimentation, la biodiversité. Et les plus vulnérables seront les premiers touchés. Or, aujourd'hui, les Etats sont loin de respecter les objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre de l'accord de Paris. La Suisse ne fait pas exception à la règle.

Au lieu d'un réchauffement de 1,5 degré par rapport au début de l'ère industrielle, on s'oriente plutôt vers une hausse des températures de 3,2 degrés, a relevé le conseiller administratif de la Ville de Genève Alfonso Gomez, dans son discours devant les marcheuses. Infléchir la courbe nécessitera des mesures draconiennes.

Journées thématiques

Au cours de leur périple de Genève jusqu'à Berne, les participantes à la Marche Bleue s'entretiendront avec les milieux politiques, économiques et associatifs locaux. Des journées thématiques sont aussi programmées. A Lausanne, on débattra de la mobilité de demain, à Neuchâtel d'agriculture et à Fribourg d'économie.

Au total, les marcheuses, accompagnées de quelques marcheurs, parcourront 224 kilomètres jusqu'à Berne. Au Palais fédéral, elles remettront aux autorités une pétition demandant que la Suisse s'engage dans une politique beaucoup plus ambitieuse de réduction de ses émissions de CO2 générés par les combustibles fossiles.

Samedi, la Marche Bleue a démarré sur la place des Nations, devant l'ONU, pour se rendre à Mies, dans le canton de Vaud. Quelque 500 personnes s'étaient inscrites pour cette première étape. La météo pluvieuse et venteuse en a découragé certaines. Environ 150 participantes sont attendues, en moyenne, lors des autres étapes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Lausanne Jardins retient 31 lauréats pour son édition 2024

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Le jardin des délices métalliques est l'un des projets lauréats pour l'édition 2024 de Lausanne Jardins. (© LJ24)

Les résultats de la prochaine édition de Lausanne Jardins ont été dévoilés samedi. Sur les 121 propositions reçues du monde entier, 31 projets ont été primés. La plupart deviendront des jardins au cours de l'été 2024.

En attendant que les jardins lauréats se concrétisent l'an prochain, les projets sélectionnés et ceux non retenus seront exposés dès lundi et jusqu'au 15 avril dans les serres de l'établissement horticole de la Bourdonnette. Les projets du concours interne du Service des parcs et domaines de la Ville, ainsi que les travaux d'étudiants seront aussi montrés.

Lausanne Jardins est organisé une fois par législature, sa dernière édition remontant à 2019. L'été prochain, et pour la première fois de son histoire, la manifestation se tiendra au bord du Léman. Diverses créations seront installées au parc Bourget, à Vidy, Ouchy ou encore Bellerive.

"Soixante ans après Expo 64, ce site offre l'occasion de réfléchir aux enjeux d'un grand parc d'agglomération et appelle à repenser notre rapport à l’eau, sous toutes ses formes: à la fois risque, ressource et support de cycles métaboliques", soulignent les organisateurs.

Sur le thème "Entre l'eau et nous", le concours a réuni 121 projets venus de Suisse, de Belgique, d'Ecosse, du Maroc, du Canada ou encore de Tchéquie. Un jury, composé d'architectes paysagistes, d'urbanistes, de spécialistes en hydrologie et histoire de l'art, s'est réuni durant deux jours pour délibérer et désigner les lauréats.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Le déraillement de deux trains probablement causé par le vent

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Trois wagons d'un train de la compagnie RBS (Regionalverkehr Berne-Soleure) ont déraillé vendredi à Büren zum Hof. (© KEYSTONE/Manuel Lopez)

Les déraillements de trains survenus vendredi à Lüscherz (BE) et à Büren zum Hof (BE) sont probablement dus aux fortes rafales de vent, selon le SESE. Ce genre d'accident n'est pas inédit en Suisse. Cela est arrivé trois autres fois depuis 1996.

Un train appenzellois a été renversé par un vent violent près de Wasserauen (AI) le 19 janvier 2007, a expliqué samedi Christoph Kupper, du Service suisse d'enquête de sécurité (SESE), dans une interview publiée sur le portail en ligne de 20 minutes ainsi qu'à la radio SRF. Il n'y avait pas de passagers, seul le conducteur avait souffert d'un choc et de contusions.

"On y a alors installé un anémomètre, un appareil qui permet justement de mesurer la vitesse ou la pression du vent. Quand il y a trop de vent, les trains n'y circulent plus", a poursuivi le spécialiste. Ainsi, vendredi, le service Railinfo a annoncé que la liaison entre Appenzell et Wasserauen était suspendue entre Weissbad et Wasserauen en raison des vents violents.

M. Kupper, dont l'équipe a régulièrement enquêté sur des accidents de train ces dernières années, a précisé que d'autres déraillements dus à des vents forts ont eu lieu en 1996 dans l'Oberland bernois, touchant un véhicule du Chemin de fer de Wengernalp et blessant quatre touristes, et en 2018 dans le Simmental bernois, sur la ligne entre Montreux et l'Oberland. Huit personnes y avaient été blessées, pour la plupart légèrement.

Angle d'attaque du vent

L'écart normal entre les rails est de 1,4 mètre. Sur les tronçons où les deux trains ont déraillé vendredi, l'écart n'est que d'un mètre. "Cette différence peut tout à fait avoir une influence", a estimé M. Kupper.

Si le fait d'avoir des rails plus étroits peut jouer un rôle, le spécialiste parle surtout de l'angle d'attaque du vent: "Ce qui est décisif, c'est la manière exacte dont le vent frappe le train". Si les wagons pèsent certes des tonnes, ils offrent aussi une grande surface d'attaque. En outre, les fortes rafales de vent sont difficiles à prévoir car elles peuvent être très différentes d'un endroit à un autre.

Le déroulement des deux accidents de vendredi, qui ont fait quinze blessés, sera examiné par le SESE. Dans un premier temps, les données de conduite et météorologiques seront analysées, a expliqué Christoph Kupper. Les deux lignes concernées restaient encore fermées samedi. Des bus de remplacement circulent.

Le spécialiste a encore ajouté qu'aujourd'hui déjà, les entreprises ferroviaires doivent procéder à une évaluation des risques en cas de tempête. Dans de telles situations, une augmentation du risque est un "scénario réaliste".

"Nous avons récemment discuté de cette question avec l'Office fédéral des transports, qui est l'autorité de surveillance. Nous sommes en train d'élaborer les bases." De nouvelles prescriptions pour une interdiction de circuler en cas de fortes rafales de vent sont "à examiner".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Quinze kilomètres de bouchons devant le tunnel du Gothard

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La route qui passe par le Gothard à nouveau prise d'assaut en direction du sud (archives). (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

L'exode des vacanciers de Pâques vers le sud a commencé. Les véhicules étaient déjà bloqués samedi matin devant le portail sud du Gothard sur quinze kilomètres à la mi-journée.

Les vacances de Pâques ont commencé samedi dans les cantons de Bâle-Campagne et de Bâle-Ville. Et alors qu'au nord, il y a de la tempête et de la pluie, le soleil règne au Tessin. En conséquence, de nombreux voyageurs se sont dirigés vers le sud dès le samedi précédant Pâques.

Selon le Touring Club suisse (TCS), le bouchon devant le portail nord du Gothard atteignait une longueur de dix kilomètres samedi matin. Cela correspond à un temps d'attente de deux heures et 20 minutes.

L'Office fédéral des routes (OFROU) et le service d'information routière Viasuisse s'attendent à ce que le trafic de voyageurs vers le sud atteigne son apogée à partir de mercredi. Comme, contrairement à l'année dernière, les vacances commencent le week-end de Pâques dans plusieurs cantons ainsi que dans quelques Länder allemands, les bouchons devant le Gothard pourraient atteindre des longueurs records.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

L'architecte suisse Mario Botta continue de bâtir à 80 ans

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Mario Botta sur le chantier de construction de l'observatoire de l'espace et de l'environnement Space Eye dans le parc naturel de Gantrisch près de Berne (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le célèbre architecte tessinois Mario Botta soufflera ses 80 bougies le 1er avril. Infatigable, il continue à travailler sur de nouveaux projets. Ses innombrables ½uvres architecturales sont disséminées dans le monde entier.

"Cela fait déjà soixante ans que j’exerce un métier qui permet de bien vieillir, pour autant que l’on ait une conscience critique. (...) L’architecture est un miroir impitoyable qui se confronte aux problèmes et aux contradictions toujours changeantes de la société", a-t-il dit dans une interview parue récemment dans le quotidien vaudois 24 Heures.

L'homme, né à Mendrisio en 1943, travaille à de grands projets, comme le campus universitaire de Shenyang, en Chine, qui l'occupe depuis plusieurs années. Parmi ses constructions en cours en Suisse, on peut citer l'observatoire Space Eye pour l'espace et l'environnement, situé dans le parc naturel de Gantrisch près de Berne, et qui sera inauguré en septembre prochain.

Une architecture inimitable

Les ½uvres architecturales de Mario Botta, aussi incontournables qu'innombrables, sont disséminées dans le monde entier. De la Scala de Milan au MoMA de San Francisco en passant par le Samsung Museum of Art de Séoul.

Son style fait appel à des formes géométriques pures et à des matériaux tels que l'acier, le verre et le béton, inspirés par l'un de ses maîtres, un autre Suisse, Le Corbusier.

Mario Botta a réalisé un large éventail de bâtiments allant des musées aux écoles en passant par les églises. En Suisse, on trouve sa trace dans tous les cantons, de l'église Mogno dans son Tessin natal au Centre Dürrenmatt à Neuchâtel.

Des ½uvres éphémères

En 2022, deux de ses projets en Suisse ont subi des dommages, "une surprise" pour Botta lui-même, comme l'ont révélé plusieurs médias: le 19 septembre, le restaurant du quatrième étage de la structure Glacier 3000 aux Diablerets (VD) a pris feu et a été détruit, tandis que fin juin, dans le Jura bernois, plusieurs marches de la Tour de Moron à Malleray se sont détachées.

Ces incidents lui ont rappelé le "caractère éphémère de toutes les réalisations humaines. L'architecture est très fragile, beaucoup plus fragile qu'on ne l'imagine".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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