L'un des deux Suisses poursuivis dans le cadre du meurtre de deux étudiantes scandinaves au Maroc a été condamné jeudi à 10 ans de prison. Ce Genevois de 33 ans a notamment été jugé coupable de participation à une association terroriste.
Le Tribunal de Rabat l'a également condamné pour apologie du terrorisme et non-dénonciation de crimes, indique à Keystone-ATS son avocat, Me Khalil Idrissi, confirmant des informations de la RTS. Estimant ce verdict incompréhensible, ce dernier a fait appel.
L'avocat dénonce un jugement "choquant", "inacceptable" et "pas argumenté". Il souligne notamment que la seule pièce de l'accusation est un PV de la police rédigé en arabe, langue que son client ne parle pas.
Le Genevois de 33 ans, qui connaît l'autre Suisse impliqué dans cette affaire, affirme qu'il n'a pas de relation avec les islamistes responsables du meurtre des deux étudiantes scandinaves. Il connaissait toutefois des volontaires du djihad partis de Genève combattre en Syrie. C'est sur cette base qu'il aurait été reconnu coupable, relève la RTS.
Fedpol avait confirmé début janvier l'interpellation de ce ressortissant Anglo-Suisse. Elle avait été annoncée par le journal marocain 360, qui précisait que le suspect a été arrêté à Témara (au nord de Casablanca) par la Brigade nationale de la police judiciaire.
Autre Suisse impliqué
Un autre Suisse, qui possède également la nationalité espagnole, avait été arrêté fin décembre dans le cadre de cette enquête. L'homme, qui a un casier judiciaire dans le canton de Genève pour divers méfaits commis entre 2007 et 2013, avait quitté la Suisse pour s'installer au Maroc en 2015.
Il serait "imprégné de l'idéologie extrémiste", selon les autorités marocaines. Ces dernières le soupçonnent notamment d'avoir "appris à certaines personnes interpellées dans cette affaire les outils de communication issus des nouvelles technologies et de les avoir entraînées au tir". Entendu devant un juge d'instruction antiterroriste début février, il avait clamé son innocence.
Une vingtaine d'interpellations
Pour mémoire, une étudiante danoise de 24 ans et une étudiante norvégienne de 28 ans ont été tuées dans la nuit du 16 au 17 décembre dans le sud du Maroc, où elles étaient en vacances. Leurs corps ont été découverts sur un site isolé du Haut-Atlas, dans un secteur prisé des amateurs de randonnée. Les deux victimes ont été décapitées.
Les autorités marocaines ont interpellé une vingtaine de personnes pour leurs liens présumés avec le double meurtre, toutes présentées une première fois devant le juge d'instruction. L'affaire a suscité une vive émotion en Norvège, au Danemark mais aussi au Maroc.
Emmanuel Macron a assuré jeudi, lors d'une allocution aux Français, qu'il accomplirait son mandat "pleinement, jusqu'à son terme", alors qu'un nombre grandissant de responsables politiques en appellent ou évoquent sa démission.
"Le mandat que vous m'avez démocratiquement confié est un mandat de cinq ans et je l'exercerais pleinement jusqu'à son terme", a déclaré le président de la République, au lendemain du renversement du gouvernement de Michel Barnier par l'Assemblée nationale. Le départ du chef de l'État est souhaité par 59% à 61% des Français, selon des sondages Odoxa et Elabe publiés jeudi.
M. Macron a reconnu jeudi que sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale en juin "n'a pas été comprise", assumant "sa responsabilité".
Cette décision, "beaucoup me l'ont reprochée et je sais, beaucoup continuent de me le reprocher. C'est un fait et c'est ma responsabilité", a affirmé le président de la République.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Un puissant séisme de magnitude 7 a frappé jeudi près des côtes du nord de la Californie, a annoncé l'Institut américain de géophysique (USGS). Il a déclenché une alerte au tsunami.
Le tremblement de terre a frappé vers 18h44 GMT (19h44 en Suisse) à 10 kilomètres de profondeur près de la petite ville d'Eureka, selon l'USGS. L'alerte au tsunami concerne une grande partie de la côte pacifique au nord de San Francisco.
"Sur la base des paramètres préliminaires du séisme (...), des tsunamis dangereux sont possibles pour les côtes situées dans les 300 kilomètres de l'épicentre du tremblement de terre", ont annoncé les autorités américaines.
Elles ont indiqué qu'aucune zone n'avait encore été touchée par un tsunami, mais que toute personne se trouvant à proximité des côtes devait être consciente du risque encouru.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Seul pays avec la Norvège et le Japon à autoriser la chasse à la baleine, l'Islande a jeudi permis aux deux baleiniers de poursuivre cette pratique controversée pour les cinq prochaines années.
Le permis autorise la prise annuelle de 209 rorquals communs et de 217 baleines de minke par saison, laquelle s'étend de mi-juin à septembre, a annoncé le gouvernement, démissionnaire après avoir perdu les élections législatives de samedi.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Chaque année, le Téléthon rappelle à quel point la recherche scientifique a besoin de soutien financier. L’événement des 6 et 7 décembre 2024 sera une nouvelle fois l’occasion de donner pour faire avancer la lutte contre des maladies souvent méconnues mais aux conséquences dévastatrices. À cette occasion, Dre Perrine Castets, professeure assistante à l’Université de Genève et spécialiste des maladies neuromusculaires était mon invitéee.
Les maladies neuromusculaires et autres pathologies rares regroupent un ensemble de plus de 7’000 affections différentes, touchant souvent très peu de patients. Cette caractéristique complique leur prise en charge et leur étude. "Certaines maladies ont un nom, mais leur cause n’a même pas encore été identifiée", explique Dre Castets. "C’est une source immense de détresse pour les patients, qui se sentent isolés et souvent incompris."
Cependant, grâce aux progrès des dernières décennies, des avancées significatives ont été réalisées. "Aujourd’hui, pour une majorité de ces maladies, nous sommes capables de mettre un nom sur la cause génétique", poursuit-elle. Cette étape, cruciale pour élaborer des thérapies, reste néanmoins un défi de longue haleine.
Des défis immenses, une mobilisation essentielle
Pour le Dr Castets, la recherche scientifique est une course de fond : "On a parfois l’impression que cela n’avance pas. Et puis un jour, on arrive au laboratoire et on a un ‘résultat waouh’, une petite avancée parmi tant d’autres qui permet de progresser."
Ces "petits pas" s’accumulent pour aboutir à des essais cliniques. Un exemple récent est celui de l’amyotrophie spinale, une maladie rare qui condamne souvent les enfants avant l’âge de deux ans. Grâce à la thérapie génique, ces jeunes patients peuvent désormais atteindre cet âge critique, marcher et mener une vie bien plus épanouie qu’auparavant. "Pour ces enfants, les thérapies génétiques transforment totalement leur avenir", explique la spécialiste.
Cependant, ces traitements demandent des diagnostics précoces. "Plus le diagnostic est posé rapidement, plus on a de chances de freiner la progression de la maladie et de proposer des traitements efficaces", insiste-t-elle.
Derrière chaque avancée, il y a un besoin permanent de financement. "Le nerf de la guerre, c’est l’argent", rappelle Dre Castets. "Dans les laboratoires, les chercheurs ne manquent pas d’idées, mais ils manquent de moyens."
Un étudiant en thèse, des matériaux de laboratoire ou même des cellules pour mener des tests, tout cela a un coût élevé. C’est là que le Téléthon joue un rôle fondamental. "Sans cet argent, beaucoup de recherches ne pourraient tout simplement pas se faire", affirme-t-elle.
Le manque de soutien est également pointé du doigt. "Le Téléthon ne devrait pas exister", reconnaît la chercheuse. "Mais tant que les pouvoirs publics et les industries pharmaceutiques n’investiront pas davantage dans la recherche sur les maladies rares, nous avons besoin de cet événement pour financer nos travaux."
Exploiter l’intelligence artificielle
Parmi les solutions pour accélérer la recherche, les nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle (IA), suscitent beaucoup d’espoirs. "L’IA peut aider à gérer une immense quantité de données, ce qui est crucial dans le domaine des maladies rares", explique Dr Castets. Elle pourrait notamment améliorer les diagnostics précoces en agrégeant des informations sur l’historique des patients à l’échelle mondiale.
Cependant, les technologies ne peuvent pas tout résoudre. "Dans les laboratoires, l’humain reste indispensable pour manipuler, tester et affiner les thérapies", insiste-t-elle.
La recherche sur les maladies rares nécessite une collaboration internationale. En Suisse, les chercheurs bénéficient d’un réseau structuré grâce à des initiatives comme la Fondation Suisse pour la Recherche sur les Maladies Musculaires (FSRMM), financée par le Téléthon. Tous les deux ans, cette fondation organise un symposium réunissant les experts du domaine pour partager des données et réfléchir ensemble à des solutions.
Mais cette dynamique reste encore limitée à l’échelle mondiale. "Il existe des collaborations entre certains pays, comme la France, l’Italie et la Suisse, mais il manque une véritable coordination globale", regrette le Dr Castets.
Un engagement indéfectible
Malgré les défis, le Dr Castets ne changerait de métier pour rien au monde. "On me demande parfois pourquoi je ne travaille pas sur des maladies plus connues comme le cancer ou Alzheimer. Mais ces patients atteints de maladies rares ont autant besoin de thérapies, même s’ils ne sont que 30 ou 50 à être concernés. Ces vies méritent qu’on se batte pour elles", déclare-t-elle avec conviction.
Le Téléthon, au-delà de sa dimension financière, est également une occasion de sensibiliser le public à ces maladies rares. En attendant une prise de conscience plus large des pouvoirs publics et des industries, chaque don compte pour faire avancer cette recherche essentielle. Rendez-vous sur téléthon.ch pour soutenir les projets qui transforment, un franc après l’autre, la vie de patients trop souvent oubliés.Et rappelez vous que lorsque vous croisez une personne en fauteuil roulant ou atteinte d’une maladie que vous ne comprenez pas, elle mérite la même considération que tout un chacun!
Un programme d'intelligence artificielle (IA) développé par Google est capable de prévoir la météo sur une période de 15 jours avec une précision inégalée, et de sauver ainsi des vies, a annoncé mercredi le géant américain.
Le modèle GenCast inventé par DeepMind, le laboratoire de recherche en IA de Google basé à Londres, "a montré de meilleures capacités de prévision" que l'actuel modèle de référence, selon Google, dont les chercheurs ont publié l'étude annonçant cette performance dans la revue Nature.
Le Centre européen de prévisions météorologiques à moyen terme produit actuellement des prévisions pour 35 pays et est considéré comme la référence mondiale en matière de précision météorologique.
Mais désormais, relèvent les chercheurs de Google dans leur publication, GenCast dépasse la précision des prévisions du centre dans plus de 97 % des 1.320 désastres climatiques répertoriés en 2019 sur lesquels les deux modèles ont été testés.
Cette avancée est "une première étape" pour intégrer l'IA dans les prévisions météo, a réagi auprès de l'AFP Florence Rabier, la directrice générale de ce centre européen de référence, le CEPMMT.
Pour l'instant, tempère cette spécialiste, cette technologie peut être utilisée pour assister les modèles existants. "N'importe quelle méthode qui peut améliorer et accélérer ce processus est absolument la bienvenue, à un moment où le changement climatique exerce une pression sociétale extrême", a-t-elle ajouté.
Le modèle de Google, entraîné avec des données s'étalant de 1979 à 2018 et portant sur la température, la vitesse du vent et la pression atmosphérique, peut produire une prévision sur 15 jours en seulement huit minutes, contre plusieurs heures actuellement.
Les scientifiques avertissent que les conditions météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquentes et plus graves en raison du changement climatique provoqué par l'homme.
En août 2023, plusieurs incendies à Hawaï avaient tué une centaine de personnes. Les autorités avaient été critiquées pour ne pas avoir alerté à temps la population de l'imminence des incendies.
Cet été, une soudaine vague de chaleur au Maroc a tué au moins 21 personnes en 24 heures. En septembre, l'ouragan Helene en a tué 237 en Floride et dans d'autres États du sud-est des États-Unis.
Or selon Google, GenCast "a surpassé systématiquement" le modèle de référence actuel en matière de prévision de chaleur extrême, de froid extrême et de vitesses de vents violents.
"Des prévisions plus précises des risques de conditions météorologiques extrêmes peuvent ainsi aider les autorités à protéger davantage de vies, à éviter d'importants dégâts matériels et à économiser de l'argent", souligne Google.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp