Question existentielle de la semaine : quelle somme d'argent les chauves sont-ils prêts à sacrifier pour retrouver un peu, voire la totalité, de leur chevelure ? C'est la question que des économistes américains ont posé à 151 hommes dégarnis. Réponse : les hommes interrogés débourseraient entre 5’300 et 5’800 dollars pour revenir au stade antérieur de leur calvitie, et sont prêts à investir jusqu’à 37’000 dollars pour retrouver totalement leur chevelure.
Des chiffres qui rejoignent une enquête précédente qui montrait que 70% des hommes interrogés sont «très angoissés» par l'idée de la perte de cheveux. Au point qu’une immense majorité d’entre eux se déclarent prêts à abandonner la consommation de bière ou à arrêter de regarder des films pornos si cela leur permet de garder leurs cheveux. 8% de ces hommes sont même prêts à abandonner… leur vie sexuelle si cela leur permet de retrouver leur chevelure de jeunesse!
On apprend aussi, cette semaine, que le prince Harry d’Angleterre s’apprête à dépenser 50’000 livres sterling pour des implants, tant il a peur de finir à moitié chauve comme son frère et son père, et de ne plus renvoyer l'image d'un prince jeune et moderne.
La calvitie est donc clairement un gros, gros souci pour nos amis les hommes.
En perdant leurs cheveux, ils ont l’impression de tout perdre : jeunesse, virilité, séduction, sex-appeal.
Tout juste s’ils ne sont pas convaincus que sans cheveux, pas de Chérie, mais le célibat et les sites de rencontres pour l’éternité
Tout juste s’ils ne sont pas convaincus que sans cheveux, tous les regards sont braqués sur eux dans le bus, en train de penser qu’ils sont malades du cancer.
Dès les premières chutes de cheveux, tous les matins ils scrutent le miroir, comptent terrifiés les cheveux perdus et les millimètres de peau nue qui apparaissent.
Dès les premières chutes de cheveux, ils dépensent des fortunes en shampoings spéciaux, crèmes miracles ou opérations d’implants plus ou moins fantaisistes.
Quand on pense qu’à 50 ans, la calvitie touche un homme sur deux, qu’elle est donc, au sens statistique, d’une banalité extrême, on ne peut que prendre la mesure du désastre psychologique et économique.
En tant que femme, je pourrais me réjouir que les hommes aient leur part de complexes liée à leur apparence. Mais je suis d’humeur magnanime ce matin.
Même, je les plains, car nous sommes devant un cas flagrant d’injustice et d’inégalité hommes-femmes. Se teindre les cheveux, comme font toutes les femmes – qui elles ne perdent pas leurs cheveux - c’est facile. Se remettre des cheveux sur le crâne, c’est moins facile.
Un seuil conseil, messieurs : rasez tout. Mais vite ! Le pire, c’est l’hésitation, l’entre-deux, le ni-ni, le ni-chevelu ni-chauve, la demi-couronne derrière le crâne, la mèche solitaire, les favoris qui compensent les tempes désertes ! Courage, que diable ! Sus aux cheveux qui tombent – vive le crâne lisse! Un petit pas pour l’homme, mais un grand pas pour l’humanité !