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Syrie: 14 civils tués malgré la trêve

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L'opération turque a tué 86 civils, et 239 combattants des FDS, selon le dernier bilan de l'OSDH, qui indique également que 187 combattants pro turcs ont péri. (©KEYSTONE/EPA/STRINGER)

Les bombardements des forces d'Ankara ont tué vendredi 14 civils dans le nord de la Syrie selon une ONG. Le président turc a réitéré ses menaces contre les forces kurdes au lendemain d'une trêve acceptée par son pays, mais qui semble avoir volé en éclats.

L'opération lancée par la Turquie depuis le 9 octobre avec des supplétifs syriens a ouvert un nouveau front dans la Syrie en guerre depuis 2011, où les forces kurdes partenaires des Occidentaux dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI) ont été lâchées par Washington.

Jeudi soir, après une intervention diplomatique des Etats-Unis, la Turquie a dit accepter de suspendre pendant cinq jours son offensive, réclamant un retrait des forces kurdes de sa frontière pour y mettre un terme définitif.

Mais dès vendredi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé de reprendre l'offensive, si "les promesses" ne sont pas respectées d'ici mardi soir. Donald Trump a affirmé de son côté que son homologue turc lui avait assuré, lors d'un échange téléphonique, qu'il était déterminé à ce que le cessez-le-feu en Syrie soit appliqué, de même que les Kurdes.

Le locataire de la Maison Blanche a par ailleurs affirmé que "certains" pays européens étaient désormais prêts à rapatrier des djihadistes détenus en Syrie. "C'est une bonne nouvelle".

Initiative européenne

Le président français Emmanuel Macron a annoncé dans ce contexte une "initiative commune" avec la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Boris Johnson pour rencontrer "prochainement" le dirigeant turc.

De son côté, le président du Conseil européen Donald Tusk a dénoncé l'accord turco-américain, le considérant plutôt comme "une demande de capitulation pour les Kurdes".

Ankara continue ses attaques

Sur le terrain, les opérations militaires se poursuivent d'ores et déjà. Des attaques de l'aviation turque et des tirs d'obus des supplétifs syriens ont tué 14 civils et 8 combattants des forces kurdes dans le village de Bab al-Kheir et ses environs du nord syrien, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Les forces kurdes ont accusé Ankara d'avoir ainsi violé le cessez-le-feu. Des combats sporadiques se poursuivent dans la ville frontalière de Ras al-Aïn.

"Crimes de guerre"

L'offensive d'Ankara a permis aux forces turques et à leurs supplétifs syriens de conquérir une bande frontalière de près de 120 km, allant de la ville de Tal Abyad à Ras al-Aïn.

L'ONG Amnesty International a accusé l'armée turque et les rebelles pro turcs de "mépris honteux pour les vies civiles", évoquant des "preuves accablantes de crimes de guerre". Les autorités kurdes ont déjà accusé Ankara d'utiliser des armes non conventionnelles, comme le napalm, ce que la Turquie nie.

Vendredi, les autorités kurdes tentaient de dépêcher des secours à Ras al-Aïn pour évacuer les nombreux blessés, a indiqué Hassan Amin, un responsable de l'hôpital de Tal Tamr, plus au sud. L'équipe médicale n'a pas été autorisée à entrer" dans la ville, refus que l'OSDH a attribué aux rebelles pro turcs.

Près de 100 morts

L'opération turque a tué 86 civils, et 239 combattants des FDS, selon le dernier bilan de l'OSDH, qui indique également que 187 combattants pro turcs ont péri. Environ 300'000 personnes ont été déplacées par les combats, selon l'OSDH.

La Turquie a fait état de la mort de six soldats turcs en Syrie et de 20 civils tués dans les villes frontalières par des tirs des combattants kurdes syriens en réaction à son agression.

L'accord turco-américain prévoit la mise en place d'une "zone de sécurité" de 32 km de largeur en territoire syrien, dont doivent se retirer les forces kurdes. L'objectif est d'éloigner de la frontière la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), mais aussi d'y installer une partie des 3,6 millions de réfugiés syriens vivant en Turquie.

Le président turc a répété vendredi que cette zone devrait "s'étendre en longueur sur 444 km" et pas seulement dans les zones dont les forces turques ont pris le contrôle.

Source: ATS

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Genève

Sextorsion et cyberharcèlement: Comment sensibiliser les élèves du cycle?

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Sensibiliser les jeunes au risque du cyberharcèlement, au droit à l'image ou encore à la notion de sextorsion. Voilà le but du programme « Prévention numérique dans les cycles d'orientation », organisé ces deux jours à Genève.

"Tout ce que vous faites sur internet laisse des traces". Un risque qui a été rappelé aux élèves du cycle d'orientation. Le programme « Prévention numérique dans les cycles d'orientation », organisé pendant deux jours à Genève, réunit le Département de l'Instruction Publique, la Police Genevoise ainsi que l'Ordre des avocats.
Objectif: faire prendre conscience aux jeunes des dangers potentiels qui peuvent se cacher derrière l’écran. Les élèves de 9P ont notamment été sensibilisés à la notion de sextorsion qui consiste à extorquer de l'argent en effectuant du chantage à caractère sexuel. Et la tranche d’âge n’a pas été choisie au hasard. 80% des victimes de sextorsion sont mineures. Et celles recensées l’an passé à Genève avaient entre 13 et 15 ans. Il est donc important de faire de la prévention.

 

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Genève

Un nouveau restaurant forme les chômeurs à Plan-les-Ouates

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L’inauguration ce jeudi du café-restaurant d’application Le Spark.  Outre les apprentis, l’établissement situé à Plan-Les-Ouates a pour but de former des demandeurs d’emploi souhaitant évoluer dans les métiers de la restauration.

Ils seront encadrés par des professionnels pendant deux mois pour acquérir des compétences et ainsi, à terme, bénéficier d’une reconnaissance d'aptitudes professionnelles dans la restauration par les faîtières. L’objectif est de renforcer l’employabilité et la réinsertion professionnelle. Les précisions de Rodolphe Collet, responsable de la formation continue à la société des Cafetiers, Restaurateurs et Hôteliers de Genève.

La restauration, un secteur qui souffre d’une pénurie de main d'œuvre, rappelle Stéphane Jan,  Responsable des formations à la société des cafetiers.

Le projet est porté par la Fédération des Entreprises Romandes Genève, en collaboration avec le canton, la commune de Plan-les-Ouates et la Caisse interentreprises de prévoyance professionnelle, propriétaire des bâtiments.

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Genève

Le site d'entrainement militaire d'Epeisses s'ouvre au public

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Le centre d'entrainement et d'instruction d'Epeisses à Avully ouvre ses portes au public ce samedi - copyright : CITS

C'est un lieu méconnu, loin des regards, aux confins du canton, qui s'ouvre au public: le centre d'exercices d'Epeisses dévoile son fonctionnement à la population, le temps d'une journée. 

Un an après son inauguration, le site militaire d’Epeisses ouvre ses portes au public ce samedi à Avully. L’occasion de découvrir les coulisses d’un centre d'entraînement unique en Europe.

Le site abrite le centre d'instruction des troupes de sauvetage (CITS 76), qui est le pôle de compétences pour des opérations militaires d'envergure lors de sinistres graves ou de catastrophes. Il regroupe aussi le centre d'instruction feu et protection civile.

Située sur une ancienne gravière entre les villages de Chancy et Avully, la place d'Epeisses se déploie sur 17 hectares. Ses installations modulaires s'adaptent aux exigences des exercices, avec un village constitué de décombres réalistes. Un simulateur pour les grands feux permet aussi différents scénarios de lutte contre les feux urbains et industriels.

Visite guidée avec Benoît Rouchaleau.  

 

 

La journée portes ouvertes a lieu ce samedi de 9H à 17H. L’entrée est gratuite. Une trentaine de démonstrations seront proposées au public. Emmanuelle Lo Verso, responsable de communication de crise:

 

Des navettes spéciales seront également organisées pour acheminer le public jusqu'à la place d'exercice.

 

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Culture

Laurent Cantet, Palme d'or 2008 avec "Entre les murs", est décédé

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Réalisateur discret à la fibre sociale assumée, Laurent Cantet était entré dans la légende de Cannes en 2008 en recevant la Palme d'or pour "Entre les murs". Ici, une image de 2017. (archives) (© KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON)

Le cinéaste Laurent Cantet, qui avait reçu la Palme d'or en 2008 pour son film "Entre les murs", est décédé jeudi, a annoncé son agent à l'AFP.

"Il est mort ce matin à Paris de maladie", a indiqué Isabelle de la Patellière, confirmant une information de Libération.

Le réalisateur de 63 ans, auteur de neuf long-métrages, travaillait sur un projet de film, intitulé "L'apprenti" qui devait sortir en 2025.

Réalisateur discret à la fibre sociale assumée, Laurent Cantet était entré dans la légende de Cannes en 2008 en recevant la Palme d'or pour "Entre les murs", par le jury présidé par Sean Penn.

Mi-documentaire mi-fiction, ce film d'un budget de 2,4 millions d'euros met en scène un professeur de français, François Bégaudeau (auteur du roman éponyme dont il s'inspire), et des élèves de 13 à 15 ans, aux origines géographiques et sociales multiples, dans un collège parisien.

Le Festival de Cannes a immédiatement réagi jeudi, saluant la mémoire d'un "humaniste acharné, qui cherchait la lumière malgré la violence sociale, qui trouvait l'espoir malgré la dureté de la réalité".

Un cinéaste et scénariste "dont l'oeuvre cohérente et humaniste dessine un cinéma sensible, à fleur de peau et à fleur de société", ajoute le festival. Et pour "Entre les murs", un film "au naturalisme déconcertant".

Très souvent drôle -"J'aime pas les maths, les racistes et Materazzi", lançait Carl, un des personnages d'"Entre les murs" en faisant son auto-portrait-, le film a aussi ses moments émouvants et graves, l'école servant de caisse de résonance aux difficultés et aux inégalités sociales.

Le tournage du film avait été précédé, le temps d'une année scolaire, d'ateliers d'improvisation au collège Françoise-Dolto, dans l'est parisien, où le film a été tourné.

"Plein d'humanité"

Avant cela, Cantet s'était fait remarquer avec le film "Ressources humaines" (1999), sur le monde de l'entreprise et "L'emploi du temps" (2001), inspiré de l'affaire Jean-Claude Romand.

Il était revenu à Cannes en 2017 avec "L'Atelier", dans lequel un groupe de jeunes en insertion effectue un stage d'écriture.

"Le film fait le constat d'un monde peut-être plus dur encore que celui que décrivait 'Entre les murs'. Mais en même temps, j'espère que le film démontre aussi que la parole est importante. Et que les jeunes la maîtrisent plutôt bien", disait alors Laurent Cantet.

Son dernier film "Arthur Rambo", sorti en 2021, se penchait sur la destruction d'une réputation sur les réseaux sociaux.

Il s'inspirait de l'histoire vraie de Mehdi Meklat, un jeune auteur qui avait acquis une notoriété en chroniquant les quartiers défavorisés, avant de tout arrêter face à la découverte en 2017, de tweets antisémites, homophobes, racistes et sexistes.

"Cinéaste fin, discret et plein d'humanité, nullement ébloui par sa Palme d'or, Laurent Cantet réussissait avec précision et sens du rythme ce qu'il y a de plus difficile au cinéma: filmer les conversations, c'est-à-dire la vie", a réagi auprès de l'AFP l'ancien président du Festival de Cannes, Gilles Jacob.

Aux côtés de Pascale Ferran et de Cédric Klapish, il avait fondé en 2015 La Cinetek, plateforme de VOD de films éditorialisée par des cinéastes.

Laurent Cantet a beaucoup collaboré avec Robin Campillo ("120 battements par minute"), qui fut son monteur avant de passer à la réalisation.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Suisse

Menaces d'activistes: Holcim n'ouvrira pas ses portes à Eclépens

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En raison de menaces d'activistes, Holcim renonce à sa journée portes ouvertes du 4 mai à Eclépens (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Holcim renonce à sa journée portes ouvertes du samedi 4 mai à sa cimenterie d'Eclépens (VD). Des menaces d'activistes, qui critiquent l'impact environnemental du groupe, sont à l'origine de cette annulation.

"Nous avons été prévenus d'actions en préparation d'activistes radicaux qui nous ont poussé à prendre cette difficile décision", indique Arthur Got, porte-parole d'Holcim, contacté par Keystone-ATS.

Holcim ne souhaite pas faire d'autre commentaire sur ces menaces qui "se sont malheureusement multipliées ces derniers jours."

Le groupe se trouve sous le feu des critiques des activistes climatiques depuis plusieurs années. A Eclépens, la contestation a culminé entre 2020 et 2021 lorsque la colline du Mormont, où Holcim prélève son calcaire, a été le théâtre de la première Zone à défendre (ZAD) de Suisse.

La sécurité "avant tout"

Pour répondre à ces enjeux environnementaux, l'entreprise a lancé plusieurs projets pour réduire sa production de CO2 (matériaux plus écologiques, recyclage du béton, suppression du pétrole pour alimenter le four d'Eclépens, captage de CO2, etc). Mardi encore, lors d'une visite organisée pour les médias, le cimentier a présenté ses avancées en vue d'une décarbonisation, lui qui souhaite être climatiquement neutre en 2050.

La journée portes ouvertes du 4 mai, la première à Eclépens depuis 2012, visait notamment à montrer ces efforts. La décision d'annuler l'événement, pour lequel Holcim attendait 3000 visiteurs, "va à l'encontre de notre volonté d'ouverture et de dialogue avec toutes nos parties prenantes", regrette l'entreprise. Elle ajoute toutefois que la sécurité de son personnel et des visiteurs "passe avant tout."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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