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Economie

Une année 2022 à oublier pour les fans de bitcoin

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L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) a de son côté indiqué "ne pas avoir connaissance d'expositions importantes dans le contexte des évènements FTX". (KEYSTONE/DPA/Fernando Gutierrez-Juarez) (© KEYSTONE/DPA-Zentralbild/FERNANDO GUTIERREZ-JUAREZ)

Le bitcoin a vécu un "annus horribilis" en 2022. L'effondrement du cours de la reine des monnaies cryptographiques n'a pas seulement mis à mal les petits investisseurs, mais aussi nombre de fonds spéculatifs, gestionnaires de fortune et même une plateforme d'échange.

Les temps sont durs pour les amateurs de bitcoin, dont les prétendues vertus contre l'inflation galopante se sont révélées inexistantes. Au contraire, après avoir frôlé en novembre 2021 la barre des 70'000 dollars, la référence du marché a vu son cours s'effondrer de près de trois quarts et s'échange aujourd'hui autour de 17'000 dollars.

"En effet, les cryptodevises n'ont pas été le rempart contre l'inflation attendu par les investisseurs, ni une valeur refuge dans des marchés fluctuants", a indiqué à AWP Ipek Ozkardeskaya. L'analyste de la banque en ligne Swissquote leur reconnaît un fort potentiel de diversification, mais dans son ensemble, le marché crypto a sous-performé son homologue boursier cette année.

Crise de confiance

L'année 2022 aura été "difficile pour les cryptomonnaies" constate sobrement la cryptobanque Seba, rappelant la chute du stablecoin UST de Terra Luna en mai, l'implosion du fonds spéculatif Hedgefonds Three Arrows Capital en juin et surtout l'effondrement de la plateforme FTX en novembre.

"Ces débâcles ont laissé de nombreuses cicatrices et miné la confiance générale dans la blockchain et les cryptodevises", estiment les experts de l'établissement zougois. Même son de cloche chez Bitcoin Suisse, qui souligne que FTX a entraîné dans sa chute "d'innombrables entreprises" et s'attend à ce que le marché crypto reste très incertain l'année prochaine.

En Suisse, les conséquences des déboires de FTX - dont le fondateur Sam Bankman-Fried, connu dans le milieu comme "SBF", a été arrêté aux Bahamas et inculpé par le gendarme boursier étasunien (SEC) pour fraude - restent marginales, à en croire les principaux acteurs du marché.

L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) a de son côté indiqué "ne pas avoir connaissance d'expositions importantes dans le contexte des évènements FTX".

Si l'on en croit les dirigeants des cryptobanques helvétiques, le secteur a même pu profiter de la débâcle de FTX. Le directeur général (CEO) de Sygnum, Mathias Imbach, a récemment laissé entendre que plusieurs centaines de millions de francs d'actifs clients avaient afflué depuis la faillite de la plateforme américaine.

Nouvel avantage concurrentiel

Selon lui, le cadre réglementaire bien établi en Suisse et la licence bancaire complète de Sygnum sont de nature à préserver la confiance des investisseurs dans un environnement particulièrement incertain. Le fait que les régulateurs agissent désormais avec fermeté représente un avantage concurrentiel pour les cryptobanques helvétiques par rapport à d'autres acteurs non réglementés.

"Reste à espérer que la réglementation servira davantage à protéger les investisseurs qu'à limiter les innovations", prévient Marcus Dapp, analyste en chef de Bitcoin Suisse, rappelant que les problèmes "maison" qui ont secoué la cryptosphère sont tout à fait résolubles, dans la mesure où la perte de confiance est essentiellement la conséquence d'erreurs humaines.

Mais selon Ipek Ozkardeskaya, Terra Luna et FTX pourraient bien n'être que la pointe de l'iceberg. "La question n'est pas de savoir si, mais quand un nouveau scandale éclatera", prédit l'experte, tout en soulignant que ceux-ci ne rendent pas le marché crypto moins prometteur, mais vont progressivement le transformer en un espace plus sûr, avec plus d'acteurs réglementés.

Bitcoin bientôt détrôné?

Revenant sur la migration opérée en septembre par l'ether d'un système basé sur la preuve de travail (proof of work) à la preuve d'enjeu (proof of stake), l'analyste de Swissquote estime que si le principal rival du bitcoin reste à ce jour le numéro deux, c'est essentiellement en raison "de la spéculation et d'une connaissance limitée des cryptomonnaies".

Monnaie emblématique de la branche, le bitcoin continue de concentrer les afflux de capitaux. Mais à long terme, le changement de paradigme de l'ether (The Merge), avec à la clé une réduction de 99% de la consommation énergétique, devrait changer la donne. "Des centaines d'entreprises basent leur financement sur l'ether, et s'attendre à voir celui-ci détrôner le bitcoin est ce qu'il y a de plus naturel", estime Ipek Ozkardeskaya.

Selon elle, le grand public devrait toutefois être mieux informé pour orienter les fonds en fonction de fondamentaux. Ce sont ces derniers qui devraient être déterminants pour les cours, "ce qui n'est pas le cas aujourd'hui".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

UBS: Sergio Ermotti a perçu 14,4 millions pour neuf mois en 2023

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Le patron d'UBS, Sergio Ermotti a gagné 1,8 million de plus que son prédécesseur l'an dernier. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le directeur général d'UBS Sergio Ermotti, débauché en urgence de la présidence de Swiss Re en avril 2023 pour piloter l'intégration de Credit Suisse, a perçu l'an dernier un total de 14,4 millions de francs entre salaire fixe et boni divers.

Son prédécesseur Ralph Hamers avait, à titre de comparaison, encaissé 12,6 millions pour l'ensemble de 2022, indique jeudi le rapport annuel de la banque aux trois clés. Du côté de l'organe de surveillance, le président Colm Kelleher a touché 4,7 millions, soit à peine moins que les 4,8 millions de l'an dernier. Le cénacle dans son ensemble s'est partagé une enveloppe de 12,6 millions, contre 12,5 millions, hors frais annexes.

Le numéro un bancaire helvétique retoque au passage ses résultats 2023 suite à une réévaluation de l'écart d'acquisition pour Credit Suisse. Le bénéfice net s'inscrit ainsi désormais à 27,8 milliards de dollars, en lieu et place des 29,0 milliards précédemment annoncés.

Le ratio de fonds propres durs a été modéré d'une dizaine de points de base à 14,4%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Culture

SMG envisage la suppression de 80 équivalents plein temps

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Cofondé par TX Group notamment, Swiss Marketplace Group (SMG) pourrait procéder à près de 40 licenciements dès le mois d'avril. (archive) (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

L'exploitant de plateformes de petites annonces Swiss Marketplace Group (SMG), cofondé par TX Group, Ringier, La Mobilière et General Atlantic, envisage de biffer 80 équivalents plein temps de ses effectifs d'ici 2026.

Ces réflexions s'inscrivent dans le cadre d'une batterie de mesures destinées à économiser des dizaines de millions de francs, indique la firme dans un communiqué mercredi.

Près de 40 licenciements pourraient être prononcés dès le mois d'avril, nonobstant une préférence affichée du groupe pour des fluctuations naturelles. Un plan social facultatif sera proposé à chaque collaborateur concerné.

Les économies doivent par la suite être réinvesties dans des "initiatives de croissance définies", non détaillées dans la publication.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

Mirabaud: nouveau recul des résultats en 2023

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Le groupe bancaire Mirabaud a misé sur une gestion prudente en 2023. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le groupe bancaire Mirabaud a observé l'an dernier une nouvelle érosion tant de ses gains que de sa masse sous gestion. L'établissement genevois revendique toutefois une performante "résiliente", réalisée dans un contexte de franc fort et de taux d'intérêts élevés.

Le bénéfice net s'est étiolé de 2,2% à 31,3 millions de francs, nonobstant un résultat d'exploitation hors exceptionnels étoffé de près de deux millions à 42,4 millions, détaille Mirabaud dans un compte-rendu mercredi.

La multiplication par deux des recettes sur opérations d'intérêt a surcompensé le recul de celles des commissions et des opérations de négoce, permettant d'étoffer les revenus près de 7% à 39,9 millions. Les charges d'exploitation ont toutefois aussi pris de l'embonpoint, passant de 239,4 millions en 2022 à 248,3 millions en 2023.

"Les résultats de la maison Mirabaud pour l'exercice 2023 (...) reflètent une gestion prudente et qualitative de notre bilan ainsi que la solidité financière de notre groupe", explique Yves Mirabaud, associé senior, cité dans la publication.

Fin décembre, les avoirs sous gestion recelaient encore 30,2 milliards de francs, contre 31,5 milliards douze mois plus tôt. Les actifs sous gestion représentaient 6,0 milliards. Le total du bilan consolidé s'établissait à 2,2 milliards.

Le taux de fonds propres durs (Tier 1) a marginalement progressé à 20,6%, contre 20,3%, quand le ratio de liquidité a fondu à 174%, contre 190%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

UBS transfert à Apollo les crédits titrisés de Credit Suisse

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La transaction devrait permettre à UBS d'empocher quelque 300 millions de dollars comptabilisés sur le premier trimestre 2024. (archive) (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

UBS et Apollo ont fini par trouver un accord autour des crédits titrisés (securitized products group) de Credit Suisse, dont la vente par l'ancien numéro deux bancaire helvétique au fonds américain avait été remise en question par son acquéreur au printemps 2023.

Le nouvel accord prévoit le rachat par Apollo de facilités de paiement garanties à hauteur de 8 milliards de dolllars directement auprès d'UBS. L'opération s'inscrit dans le cadre du désengagement de la banque aux trois clés des activités de son ancienne dauphine jugées accessoires, regroupées au sein d'un portefeuille de défaisance (NCL).

La transaction doit déboucher pour UBS sur un gain net de quelque 300 millions de dollars comptabilisé sur le premier trimestre 2024, et sur une perte nette de l'ordre de 900 millions pour Credit Suisse AG sur la même période.

La discrépance trahit des ajustements réalisés par UBS sous la norme IFRS dans l'allocation du prix d'acquisition de Credit Suisse Group, ainsi que des provisions constituées par le géant bancaire sur la fin de l'année dernière, non référencées sous la norme US Gaap adoptée par Credit Suisse AG.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

SGS a trouvé sa future trésorière et remanie sa direction

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Géraldine Picaud a présenté sa future équipe de direction. (archive) (© KEYSTONE/WALTER BIERI)

Le géant de l'inspection et de la certification SGS remanie en profondeur sa direction générale. Amenée à succéder à Frankie Ng au faîte de l'exécutif, la trésorière (CFO) Géraldine Picaud transmettra dès le 8 mai ses attributions actuelles à Marta Vlatchkova.

L'équipe de direction sera en outre affinée de seize à douze membres, indique un communiqué diffusé mardi. Le comité régional pour les tests et l'inspection comprendra Steven Du pour la région Asie/Pacifique, Malcom Reid pour le Vieux continent, Teymur Abasov pour l'Europe de l'Est, le Moyen-Orient et l'Afrique, Derick Govender pour l'Amérique du Nord, ainsi que Rafael Navazo pour l'Amérique latine. Jeff McDonald hérite de la supervision globale pour la certification, regroupée au sein de l'unité Assurance affaires.

Charles Ly Wa Hoi et Egidijus Jokubauskas seront responsables du développement des affaires à l'échelle mondiale. Au sein du comité fonctionnel, Martin Oesch remplacera dès le 1er mai Olivier Merkt au poste de juriste en chef dès le 1er mai et viendra épauler l'actuelle responsable des ressources humaines Jessica Sun dans l'attente de l'arrivée une semaine plus tard de la nouvelle directrice financière Marta Vlatchkova.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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