Chaque année, le Téléthon rappelle à quel point la recherche scientifique a besoin de soutien financier. L’événement des 6 et 7 décembre 2024 sera une nouvelle fois l’occasion de donner pour faire avancer la lutte contre des maladies souvent méconnues mais aux conséquences dévastatrices. À cette occasion, Dre Perrine Castets, professeure assistante à l’Université de Genève et spécialiste des maladies neuromusculaires était mon invitéee.
Les maladies neuromusculaires et autres pathologies rares regroupent un ensemble de plus de 7’000 affections différentes, touchant souvent très peu de patients. Cette caractéristique complique leur prise en charge et leur étude. "Certaines maladies ont un nom, mais leur cause n’a même pas encore été identifiée", explique Dre Castets. "C’est une source immense de détresse pour les patients, qui se sentent isolés et souvent incompris."
Cependant, grâce aux progrès des dernières décennies, des avancées significatives ont été réalisées. "Aujourd’hui, pour une majorité de ces maladies, nous sommes capables de mettre un nom sur la cause génétique", poursuit-elle. Cette étape, cruciale pour élaborer des thérapies, reste néanmoins un défi de longue haleine.
Des défis immenses, une mobilisation essentielle
Pour le Dr Castets, la recherche scientifique est une course de fond : "On a parfois l’impression que cela n’avance pas. Et puis un jour, on arrive au laboratoire et on a un ‘résultat waouh’, une petite avancée parmi tant d’autres qui permet de progresser."
Ces "petits pas" s’accumulent pour aboutir à des essais cliniques. Un exemple récent est celui de l’amyotrophie spinale, une maladie rare qui condamne souvent les enfants avant l’âge de deux ans. Grâce à la thérapie génique, ces jeunes patients peuvent désormais atteindre cet âge critique, marcher et mener une vie bien plus épanouie qu’auparavant. "Pour ces enfants, les thérapies génétiques transforment totalement leur avenir", explique la spécialiste.
Cependant, ces traitements demandent des diagnostics précoces. "Plus le diagnostic est posé rapidement, plus on a de chances de freiner la progression de la maladie et de proposer des traitements efficaces", insiste-t-elle.
Derrière chaque avancée, il y a un besoin permanent de financement. "Le nerf de la guerre, c’est l’argent", rappelle Dre Castets. "Dans les laboratoires, les chercheurs ne manquent pas d’idées, mais ils manquent de moyens."
Un étudiant en thèse, des matériaux de laboratoire ou même des cellules pour mener des tests, tout cela a un coût élevé. C’est là que le Téléthon joue un rôle fondamental. "Sans cet argent, beaucoup de recherches ne pourraient tout simplement pas se faire", affirme-t-elle.
Le manque de soutien est également pointé du doigt. "Le Téléthon ne devrait pas exister", reconnaît la chercheuse. "Mais tant que les pouvoirs publics et les industries pharmaceutiques n’investiront pas davantage dans la recherche sur les maladies rares, nous avons besoin de cet événement pour financer nos travaux."
Exploiter l’intelligence artificielle
Parmi les solutions pour accélérer la recherche, les nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle (IA), suscitent beaucoup d’espoirs. "L’IA peut aider à gérer une immense quantité de données, ce qui est crucial dans le domaine des maladies rares", explique Dr Castets. Elle pourrait notamment améliorer les diagnostics précoces en agrégeant des informations sur l’historique des patients à l’échelle mondiale.
Cependant, les technologies ne peuvent pas tout résoudre. "Dans les laboratoires, l’humain reste indispensable pour manipuler, tester et affiner les thérapies", insiste-t-elle.
La recherche sur les maladies rares nécessite une collaboration internationale. En Suisse, les chercheurs bénéficient d’un réseau structuré grâce à des initiatives comme la Fondation Suisse pour la Recherche sur les Maladies Musculaires (FSRMM), financée par le Téléthon. Tous les deux ans, cette fondation organise un symposium réunissant les experts du domaine pour partager des données et réfléchir ensemble à des solutions.
Mais cette dynamique reste encore limitée à l’échelle mondiale. "Il existe des collaborations entre certains pays, comme la France, l’Italie et la Suisse, mais il manque une véritable coordination globale", regrette le Dr Castets.
Un engagement indéfectible
Malgré les défis, le Dr Castets ne changerait de métier pour rien au monde. "On me demande parfois pourquoi je ne travaille pas sur des maladies plus connues comme le cancer ou Alzheimer. Mais ces patients atteints de maladies rares ont autant besoin de thérapies, même s’ils ne sont que 30 ou 50 à être concernés. Ces vies méritent qu’on se batte pour elles", déclare-t-elle avec conviction.
Le Téléthon, au-delà de sa dimension financière, est également une occasion de sensibiliser le public à ces maladies rares. En attendant une prise de conscience plus large des pouvoirs publics et des industries, chaque don compte pour faire avancer cette recherche essentielle. Rendez-vous sur téléthon.ch pour soutenir les projets qui transforment, un franc après l’autre, la vie de patients trop souvent oubliés.Et rappelez vous que lorsque vous croisez une personne en fauteuil roulant ou atteinte d’une maladie que vous ne comprenez pas, elle mérite la même considération que tout un chacun!
Le commerce mondial devrait atteindre un nouveau pic cette année mais les tensions géopolitiques et les risques de guerres commerciales rendent les perspectives pour 2025 incertaines, a indiqué l'ONU jeudi.
De nouvelles données de l'ONU Commerce et Développement (Cnuced) montrent que le commerce mondial devrait atteindre un niveau record de près de 33'000 milliards de dollars en 2024.
"Cette augmentation de 1000 milliards de dollars, reflétant une croissance annuelle de 3,3%, met en évidence la résilience du commerce mondial malgré des défis persistants", indique l'ONU Commerce et Développement dans un communiqué.
"Mais les risques d'amplification des guerres commerciales combinés aux défis géopolitiques actuels jettent un voile d'incertitude sur les perspectives en 2025", ajoute-t-elle.
En 2024, la solide croissance du commerce des services, en hausse de 7% sur l'année, a représenté la moitié de l'expansion, tandis que le commerce des marchandises a augmenté de 2%, en deçà de son pic de 2022.
Les chiffres montrent aussi que les économies en développement, "traditionnellement de puissants moteurs du commerce mondial, ont été confrontées à des vents contraires en 2024, avec une contraction des importations de 1% et une baisse du commerce Sud-Sud de la même ampleur au troisième trimestre".
Malgré ces défis, les économies en développement ont encore la possibilité de tirer parti des secteurs à forte croissance tels que les technologies de l'information et de la communication (TIC) et l'habillement, estime l'ONU Commerce et Développement.
L'agence onusienne les exhorte à adopter "des politiques ciblées qui favorisent la diversification du commerce et à investir dans des secteurs à forte valeur ajoutée pour atténuer les risques".
"Le commerce reste la pierre angulaire du développement durable", a indiqué dans le communiqué Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la Cnuced.
Mais elle souligne que "pour saisir les opportunités en 2025, les économies en développement ont besoin d'un soutien coordonné pour naviguer à travers l'incertitude, réduire les dépendances et renforcer leurs liens avec les marchés mondiaux".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
Le patron d'Axpo, Christoph Brand, va étudier la question du coût réel de la construction et de l'exploitation de nouvelles centrales nucléaires. Il exclut par ailleurs de prolonger la durée de vie de Beznau au-delà de 60 ans.
Le directeur général du groupe énergétique argovien Axpo, Christoph Brand, s'est réjoui jeudi du projet du ministre de l'énergie Albert Rösti de lever l'interdiction sur les nouvelles centrales nucléaires. Cette décision ouvrirait de nouvelles possibilités pour l'approvisionnement énergétique de la Suisse, selon lui.
"En fin de compte, c'est le peuple qui décidera de toute façon, a-t-il déclaré lors de la conférence de presse annuelle à Baden, dans le canton d'Argovie. Et même si les Suisses se prononçaient en faveur de nouvelles centrales nucléaires, on ne saurait toujours pas comment gérer les risques financiers liés à une éventuelle construction et exploitation. Ce n'est pas un hasard si, dans de nombreux pays, l'État participe activement aux projets de centrales nucléaires."
Axpo va maintenant étudier différents scénarios au cours des douze prochains mois, notamment le nombre d'éoliennes nécessaires en Suisse ou le coût d'une centrale à gaz. Mais le groupe souhaite également aborder de manière approfondie la question du coût réel de la construction et de l'exploitation de nouvelles centrales nucléaires. "Il existe actuellement des déclarations extrêmement différentes à ce sujet", a affirmé M.Brand.
Le conseiller fédéral Albert Rösti souhaite revenir sur l'interdiction de construire des centrales nucléaires et entend élaborer d'ici la fin de l'année un contre-projet indirect à l'initiative "Stop au blackout". Selon le ministre en charge du Département fédéral de l'énergie (DETEC), des centrales nucléaires modernes devraient en principe pouvoir être construites en cas de nécessité.
Toutefois, le retour de l'atome n'a pas encore trouvé de majorité au Parlement. La procédure de consultation devrait durer jusqu'à fin mars 2025. Le Parlement discutera ensuite de l'initiative et du contre-projet.
Jeudi matin, Axpo a annoncé que le bloc 2 de la centrale nucléaire de Beznau devrait fonctionner jusqu'en 2032 et le bloc 1 jusqu'en 2033. Les deux réacteurs seront par la suite désaffectés, a assuré le groupe.
A l'origine, on parlait d'une durée de vie possible de 50 ans pour les centrales nucléaires suisses. Plus récemment, la branche a estimé la durée de vie à moins 60 ans. "Il est toutefois hors de question que Beznau puisse être exploitée plus longtemps, même pendant 70 ans", a assuré le patron d'Axpo.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp
La police des transports devrait être autorisée à employer des pistolets à impulsions électriques. Par 27 voix contre 7, le Conseil des Etats a transmis jeudi au Conseil fédéral une motion de Michaël Buffat (UDC/VD) contre l’avis des Verts et de quelques socialistes.
Le Vaudois demande de permettre à la police des transports publics de pouvoir réagir de manière plus flexible aux nouvelles réalités du terrain. Il s'agit d'offrir aux agents plus de flexibilité dans des situations tendues où des couteaux par exemple sont utilisés.
Le recours au Taser permet de minimiser les risques lors d'interventions. La demande émane des milieux concernés, a précisé la rapportrice de commission Esther Friedli (UDC/SG). Les dispositions d’engagement et les modalités d’utilisation seront du ressort de la police des transports.
Les Vert-e-s y étaient opposés. La motion exige un changement de la législation, alors que le Conseil fédéral indique seulement être prêt à examiner le contexte où cette arme serait engagée. Cela crée une insécurité, a relevé Mathias Zopfi (Vert-e-s/GL) pour qui le Taser n'est pas une arme inoffensive et implique une responsabilité pour qui l'emploie.
La motion donne un mandat clair, a répondu le chef du Département fédéral des transports Albert Rösti. Le Conseil fédéral va modifier l'ordonnance pour y intégrer le Taser dans la liste des moyens autorisés pour la police des transports. Mais il doit encore être étudié quand le Taser peut être utilisé et dans quelles circonstances.
Le Conseil national avait adopté la motion par 132 voix contre 60 en février dernier. Depuis 2008, nombre de corps de police ont acquis des pistolets à impulsions électriques, afin de minimiser les risques lors d’interventions nécessitant la neutralisation d’un individu. Alors qu’en 2010, l’arme de service était encore utilisée 29 fois en Suisse, elle n’est plus engagée qu’entre 6 et 15 fois par année depuis 2012.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
L'année 2025 devrait être meilleure que 2024 du point de vue conjoncturel. Les économistes de la banque Raiffeisen tablent sur une croissance légèrement plus forte du produit intérieur brut (PIB).
En 2025, le PIB devrait croître de 1,3%, après 1,1% cette année, malgré la faiblesse persistante de l'industrie suisse, annonce jeudi la banque Raiffeisen dans un communiqué. L'embellie devrait être soutenue par trois facteurs, selon l'analyse des économistes du groupe bancaire.
Tout d'abord, l'augmentation continue de la demande de main-d'½uvre dans le secteur tertiaire maintient une croissance solide de l'emploi. Ensuite, une hausse des salaires réels va renforcer le pouvoir d'achat des ménages, notamment grâce à aux prévisions d'une faible inflation de seulement 0,5% l'an prochain. Enfin, la pression modérée sur les prix permettra à la Banque nationale suisse (BNS) de baisser ses taux directeurs en 2025 afin de contenir la pression à la hausse sur le franc, ce qui devrait avoir des effets positifs.
Néanmoins, la situation dans le secteur industriel suisse reste défavorable. La reprise est retardée par le ralentissement persistant de la demande dans la zone euro, notamment en Allemagne, et par l'appréciation du franc par rapport à la monnaie européenne. Pour l'instant, aucune amélioration des carnets de commandes ne semble se dessiner.
Les projets d'investissement dans l'industrie pour l'année prochaine restent donc modérés, voire en baisse. L'incertitude autour de la politique commerciale américaine devrait accroître encore la réticence à investir, même si la baisse des taux d'intérêt devrait donner de nouvelles impulsions, notamment dans le secteur du bâtiment.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp