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Un aspirateur suisse à CO2 doit être développé en Islande

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Le site de l'entreprise suisse Climeworks, près de Reykjavik, qui permet d'extraire le CO2 dans l'air. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

La Suisse et l'Islande veulent coopérer plus étroitement en matière de protection pour le climat, ont souligné Alain Berset et la première ministre islandaise Katrín Jakobsdóttir à Reykjavik. Les deux pays construisent une sorte d'"aspirateur à CO2" en Islande.

L'installation est située à 30 km au sud-est de la capitale islandaise. Cette sobre construction métallique de couleur grise se dresse, solitaire, dans un paysage aride d'herbes et de roches. L'air sent le soufre. Pour les visiteurs, l'importance du site est à peine perceptible au premier coup d'oeil.

L'usine, qui a ouvert en 2021 dans la localité d'Hellisheiði, est la première du genre dans le monde. Ses promoteurs estiment qu'il s'agit d'un "jalon dans la lutte contre le changement climatique".

L'installation aspire l'air à l'aide de dizaines de grands ventilateurs et le fait passer à travers un filtre. Celui-ci est débarrassé du CO2 contenu dans l'air grâce à la chaleur provenant du sous-sol volcanique. Le gaz à effet de serre est ensuite mélangé à de l'eau et injecté dans la roche à plusieurs centaines de mètres de profondeur, où il se fossilise.

Une Suisse innovante

Les projets de filtration du CO2 et de stockage dans le sous-sol montrent à quel point la Suisse peut être innovante, a déclaré le président de la Confédération Alain Berset à Keystone-ATS mardi lors d'une visite sur place. Ce n'est pas la seule solution décisive pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais c'est un élément prometteur faisant partie d'un "bouquet" de mesures.

Lors d'une rencontre avec Katrín Jakobsdóttir, M. Berset a exprimé le souhait de renforcer la collaboration en matière de climat. "Nous voulons l'intensifier", a-t-il dit, sans précision concrète.

"Jeune pousse" de l'EPFZ

L'usine de filtrage, baptisée "Orca", est exploitée par l'entreprise suisse Climewords, "spin off" de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) fondée en 2009. Bien que peu connues du grand public, de telles installations sont un élément nécessaire de la politique climatique selon les experts.

Le Conseil fédéral a annoncé en 2019 son intention d'atteindre la neutralité climatique ("zéro net") d'ici 2050. L'objectif est que la Suisse n'émette pas plus de gaz à effet de serre que ce que les réservoirs naturels ou techniques peuvent absorber. A cette fin, la Suisse devra compenser les émissions restantes, dues par exemple aux transports, à l'aide de telles technologies d'émissions négatives.

Une goutte dans l'océan

Sur la base de l'objectif du Conseil fédéral - et à condition que les émissions puissent être réduites drastiquement dans tous les secteurs - il faudra vraisemblablement neutraliser en Suisse une douzaine de millions de tonnes de CO2 par an à partir de 2050 grâce au captage, à l'utilisation et aux émissions négatives.

L'installation islandaise représente donc une goutte dans l'océan. Elle élimine environ 4000 tonnes de CO2 par année. Il faudrait donc 3000 "aspirateurs" de ce type pour compenser le CO2 qui ne peut pas être supprimé en Suisse.

La construction d'une installation dix fois plus grande qu'"Orca", baptisée elle "Mammoth", a déjà débuté l'an dernier à proximité immédiate.

Hellisheiði abrite également une deuxième installation à laquelle la Suisse participe, le projet de démonstration DemoUpCarma, dirigé par l'EPFZ.

Le CO2 issu d'une station d'épuration bernoise est transporté dans des containers par camion, par train et par bateau vers l'Islande pour y être stocké de façon permanente. Il est alors injecté dans la roche souterraine où il se lie aux minéraux. La Confédération participe à hauteur d'environ 50% à ce projet.

Délicate recherche en Suisse

L'Islande se prête parfaitement à de telles installations, explique le professeur Marco Mazzotti, de l'EPFZ, à Keystone-ATS. Son île principale est la plus grande île volcanique du monde et dispose, avec ses nombreuses roches basaltiques, de conditions favorables pour le stockage du CO2. Le sous-sol volcanique offre en outre une énergie thermique bon marché nécessaire à l'exploitation du site.

En Suisse, en revanche, il n'existe pas encore de tels sites pour le stockage du CO2. Le potentiel est très limité en raison d'une géologie différente, poursuit l'expert. Des recherches sont toutefois en cours pour trouver des sites potentiels.

Le monde politique planifie actuellement une infrastructure propre de transport et de stockage du CO2. Les rôles de la Confédération, des cantons et de l'économie dans la mise en place, le financement et le cadre juridique doivent encore être clarifiés. Le Conseil fédéral entend examiner des propositions concrètes d'ici la fin 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

La fusion de CS et UBS en Suisse aura lieu avant fin septembre

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Sergio Ermotti, directeur général d'UBS, devant l'assemblée générale du groupe à Bâle ce mercredi. (archive) (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

L'intégration de l'entité helvétique de Credit Suisse dans la structure d'UBS en Suisse devrait se conclure avant la fin du 3e trimestre, estime Sergio Ermotti, directeur général du géant aux trois clés.

Des mesures de restructuration et d'optimisation importantes seront encore nécessaires avant que la grande banque puisse profiter des avantages de la fusion, a-t-il fait savoir. L'année 2024 se dessine comme décisive dans l'atteinte des objectifs d'UBS, déclare Sergio Ermotti, selon le texte de son discours à l'assemblée générale du groupe à Bâle. Mais l'intégration du Credit Suisse au groupe bancaire est "un marathon, non pas un sprint", a-t-il souligné.

Ainsi, si la fusion des deux banques suisses devrait avoir lieu "avant la fin du troisième trimestre", UBS devra "peut-être sacrifier une partie de la rentabilité et de la croissance déclarées à court terme", a-t-il averti. Toutefois, "nous sommes convaincus que cela renforcera la qualité et la stabilité de notre potentiel de revenus à long terme", a ajouté le patron de l'UBS.

Parmi les principales priorités pour le premier semestre de cette année, figurent la fusion et le transfert des activités américaines en une seule société holding intermédiaire, détaille Sergio Ermotti. "L'achèvement de ces fusions d'entités juridiques nous permettra de réaliser des avantages en termes de coûts, de capital et de financement", affirme-t-il. Elles constituent également une condition préalable à la première vague de migration des comptes.

A partir du deuxième semestre 2024, UBS pourra alors progressivement mettre hors service les anciennes plates-formes de Credit Suisse. "Ce processus se poursuivra jusqu'en 2025, avant que nous ne nous rapprochions de notre état cible en 2026", indique le CEO.

Dans son discours, Sergio Ermotti critique l'argument selon lequel l'UBS disposerait d'une garantie implicite de l'Etat, le qualifiant de "factuellement inexact". Le responsable fait référence au capital absorbant les pertes de l'UBS, qui s'élève au total à environ 200 milliards de dollars. "Les risques d'UBS sont supportés par les actionnaires, et par les détenteurs d'instruments AT1 et d'obligations TLAC absorbant les pertes, pas par les contribuables", selon lui.

En outre, les coûts de financement sont structurellement bien plus élevés pour la banque aux trois clés que pour les banques bénéficiant d'une garantie de l'Etat, a-t-il soutenu. De même, les notations que l'UBS obtient des agences de notation sont plus basses que celles des banques qui bénéficient d'une garantie implicite ou explicite de l'Etat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Groupe Syz augmente son bénéfice net en 2023

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Le groupe bancaire Syz entend consolider sa base de clientèle en 2024 et diversifier ses activités (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le groupe bancaire Syz a fait progresser son bénéfice net en 2023. La direction souligne une "évolution significative" de ses principales entités, en dépit d'un contexte macroéconomique complexe.

Le groupe genevois a enregistré un bénéfice net en hausse de 16% à 7,5 millions de francs sur un an, indique un communiqué diffusé mercredi. La masse sous gestion - composé de Banque Syz, Syz Capital et Syz Asset management - est restée stable à 23,1 milliards.

En termes de capitalisation, Groupe Syz présentait fin décembre un ratio de fonds propres durs (CET1) de 28,3%, en recul de 1,4 point de pourcentage. Concernant les différentes entités, le chiffre d'affaires de Banque Syz s'est établi à 110,2 millions, soit 1% de plus qu'en 2022. Le bénéfice net a de son côté fortement avancé de 51% à 13,7 millions.

Pour 2024, le groupe bancaire familial se dit concentré sur sa stabilité et sa vision stratégique en continuant à "consolider notre base de clientèle, approfondir notre expertise sur les marchés clés, tout en innovant et en diversifiant l'ensemble de nos activités".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Resolve maintient le cap de la croissance

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La fintech genevoise Resolve a augmenté en 2023 son volume de prêts hypothécaires sous gestion. En 2024, la société spécialisée dans le financement hypothécaire entend poursuivre sur le chemin de la croissance (illustration). (© KEYSTONE/LEANDRE DUGGAN)

La fintech genevoise Resolve a augmenté en 2023 son volume de prêts hypothécaires sous gestion, a-t-elle indiqué mardi dans un communiqué. En 2024, la société spécialisée dans le financement hypothécaire entend poursuivre sur le chemin de la croissance.

A la fin de l'année dernière, le volume hypothécaire sous gestion s'élevait à environ 882 millions de francs. D'ici fin 2024, le volume total devrait encore augmenter de 35% pour atteindre 1,2 milliard. Cette dynamique sera également soutenue par l'évolution du premier trimestre, précise-t-on dans le communiqué.

Fondée en 2018, Resolve conseille les acquéreurs et les propriétaires de biens immobiliers sur le financement et la commercialisation de propriétés. L'entreprise compte actuellement 44 collaborateurs et huit succursales en Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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L'AVS et l'AI ont bouclé sur des résultats positifs en 2023

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L'AVS a bouclé 2023 sur des résultats positifs (image d'illustration). (© KEYSTONE/GORAN BASIC)

L'AVS et l'AI ont bouclé l'année 2023 sur des résultats de répartition positifs, tout comme le régime des APG. Ce malgré la grande instabilité des marchés financiers, note mardi l'organisme Compenswiss.

L'AVS termine l'exercice 2023 sur un résultat de répartition positif de 1,2 milliard de francs. Malgré la hausse des charges par rapport à l'année précédente, les produits de l'AVS, également en augmentation, ont dépassé les charges en 2023, écrit Compenswiss dans un communiqué. Le résultat d'exploitation s'élève à 2,9 milliards.

Le résultat de répartition de l'AI, à 50 millions de francs, est positif pour la deuxième fois consécutive depuis la fin du financement complémentaire de l'AI en 2018, poursuit Compenswiss. Le résultat d'exploitation se monte à 206 millions, ce qui ne permet encore aucune réduction de la dette de l'AI envers l'AVS.

Du côté des APG, le résultat de répartition est aussi dans le vert, à 173 millions. Le résultat d'exploitation est de 246 millions.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Zéro émission en 2050: l'Europe n'est pas prête

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La plupart des voitures thermiques actuelles émettent toujours la même quantité de CO2 qu'il y a 12 ans, selon l'un des auteurs du rapport (image prétexte). (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

L'objectif de zéro rejet de gaz à effet de serre dans l'UE pour les automobiles neuves à partir de 2035 sera difficile à atteindre, les trois conditions nécessaires n'étant pas réunies. C'est ce que montre un rapport de la Cour des comptes européenne publié lundi.

Premier "échec": la réduction des émissions de CO2 des voitures à moteur thermique (à essence et diesel). L'instance indépendante de contrôle des finances de l'UE souligne que les rejets des voitures neuves n'ont commencé à baisser qu'en 2020, "soit 11 ans après l'entrée en vigueur du premier règlement en la matière".

"Malgré des ambitions fortes et des exigences strictes, la plupart des voitures thermiques actuelles émettent toujours la même quantité de CO2 qu'il y a 12 ans", souligne Nikolaos Milionis, l'un des auteurs.

Le développement des carburants alternatifs (biocarburants, carburants de synthèse, hydrogène) constitue le deuxième axe identifié par la Cour. Mais les auteurs "ont mis en évidence l'absence d'une feuille de route précise et stable pour résoudre les problèmes à long terme du secteur: la quantité de carburant disponible, les coûts et le respect de l'environnement", expliquent-ils.

"Dépendance extrême" de l'Europe

La troisième voie est le développement des véhicules électriques. Mais l'UE doit améliorer "de manière significative" sa compétitivité, surtout pour fabriquer des batteries. "L'industrie européenne des batteries est à la traîne", malgré "des aides publiques importantes", relèvent les auteurs: "moins de 10% de la capacité de production mondiale" est basée en Europe et la Chine "détient à elle seule 76% des capacités mondiales".

"Nous voulons attirer l'attention sur les faibles capacités de production et les risques liés aux importations de batteries", a souligné Afonso De Castro Malheiro, l'un des auteurs, lundi en présentant le rapport à la presse.

Le document relève la "dépendance extrême" de l'Europe "aux importations de ressources en provenance de pays tiers avec lesquels elle ne dispose pas d'accords commerciaux satisfaisants" ou présentant "des risques géopolitiques pour l'autonomie stratégique de l'Europe", "sans parler des conditions sociales et environnementales dans lesquelles ces matières premières sont extraites."

Ainsi, l'Europe "importe 87% de son lithium brut d'Australie, 80% de son manganèse d'Afrique du Sud et du Gabon, 68% de son cobalt de la République démocratique du Congo et 40% de son graphite de Chine".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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