L'épuration des eaux doit encore être améliorée en Valais, montre le bilan 2023. Parmi les défis, la séparation des eaux usées et claires, les micropolluants et l'ammonium. Après les inondations de cet été, la plupart des STEP devraient refonctionner d’ici décembre.
Le bilan annuel de l’épuration des eaux usées en Valais met en évidence les performances des stations d'épuration (STEP) et leur impact sur les cours d'eau. Pour l’année 2023, les résultats sont qualifiés de "globalement très satisfaisants".
Le traitement du phosphore s’est ainsi sensiblement amélioré, son rendement d'épuration dépassant désormais 90%, contre 86% en 2022. La station "Ayent-Voos" a par ailleurs été raccordée à la STEP "Sion-Chandoline", améliorant la qualité des eaux de La Lienne.
Les efforts pour améliorer la qualité des eaux de surface se poursuivent par la réalisation, en cours ou planifiée, de plusieurs projets de modernisation et de régionalisation du traitement des eaux usées.
Séparer les eaux claires des eaux usées
Mais la mise en séparatif des collecteurs des eaux usées et claires reste un défi sur l’ensemble du territoire. De nombreuses STEP demeurent ainsi impactées par une proportion d’eaux claires parasites supérieure à la valeur cible de 32%.
Le travail des communes pour séparer les collecteurs, afin d’éliminer les eaux claires parasites de leur réseau d’eaux usées, reste déterminant pour augmenter l’efficacité des STEP et diminuer ainsi les coûts d’exploitation.
Micropolluants
L’abattement des micropolluants est un autre écueil. Cinq STEP parmi les plus grandes du canton seront équipées à cet effet "dans les prochaines années". Une première l’est depuis 2017, "Evionnaz-Chimie".
Capable d’abattre une grande quantité de ces substances, elle a toutefois connu des perturbations techniques en 2023. Cette situation a entraîné une augmentation ponctuelle des micropolluants et un non-respect des exigences fixées dans l’autorisation de rejet.
La population peut également jouer un rôle contre les micropolluants et éviter la dispersion de substances synthétiques en choisissant des produits naturels, en dosant au plus juste et en éliminant l’utilisation de certaines substances souvent superflues, comme par exemple les désodorisants, les adoucissants, l’eau de Javel et les blocs WC.
Rejets d'ammonium
Autre problème, environ 500 tonnes d’ammonium, un indicateur de la pollution de l'eau par des rejets organiques d'origine agricole, domestique ou industrielle, sont libérées chaque année dans les eaux de surface.
Avec les procédés en place, le traitement de l’ammonium et l’élimination de l’azote ne se fait que très partiellement. Des améliorations sont attendues au fur et à mesure des différents travaux de réhabilitation et d’extension prévus.
Préparer une pénurie d'électricité
Par ailleurs, l’énergie utilisée dans l’épuration des eaux usées a récemment fait l’objet d’une analyse nationale, afin de planifier les mesures adéquates en cas de pénurie d’électricité, comme la mise en place de groupes électrogènes de secours.
En Valais les informations recueillies lors de l'évaluation seront fournies aux communes et exploitants afin qu’ils puissent se préparer au mieux.
Réhabilitation après les intempéries
Lors des intempéries de l’été 2024, plusieurs STEP ou réseaux de collecte ont été endommagés, ce qui a entraîné le rejet d'eaux non traitées dans l'environnement. Le raccordement a pu être rétabli à près de 90% en une semaine.
La majorité des installations fortement endommagées devrait à nouveau être opérationnelle d’ici à décembre. L’évolution est disponible sur la page vs.ch/etat-step.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats