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Suisse

Perspectives sombres pour l'industrie suisse

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Par contre, les exportations des secteurs chimique et pharmaceutique ne devraient pas trop souffrir et l'appréciation du franc ne devrait pas peser sur la dynamique de croissance. (KEYSTONE/Cyril Zingaro). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Face au franc fort et la montée du protectionnisme, l'industrie manufacturière suisse est à la peine, notamment dans le secteur des machines ou de la métallurgie. Des suppressions de postes sont à craindre, mais le repli de l'emploi pourrait être contenu.

"Les indicateurs conjoncturels ont atteint un niveau qui, par le passé, correspondait à la perte d'au moins 5000 emplois dans le secteur industriel", a détaillé Alessandro Bee, économiste chez UBS, dans une étude publiée mardi.

La pénurie de personnel qualifié à laquelle l'industrie fait actuellement face devrait cependant limiter la tendance aux suppressions de postes, a nuancé l'économiste Maxime Botteron lors d'une conférence presse.

En décembre 2023, l'indice des directeurs d'achat (PMI) dans l'industrie s'est établi à 43,0 points, comparé aux 42,1 points atteints en novembre. Bien qu'en légère hausse, ce baromètre est resté pour le douzième mois consécutif inférieur au seuil de croissance défini au-dessus de 50 points.

"Confrontés à une faible demande, les entreprises du secteur manufacturier ont continué à réduire leurs achats", alors que les stocks de biens achetés et finis ont reculé. "Dans ce contexte, tout redressement rapide de l'activité manufacturière en Suisse semble improbable", avaient alors anticipé UBS et procure.ch.

Les perspectives de croissance sont également mitigées. Alors que le produit intérieur brut (PIB) de la Suisse devrait accélérer de 1,2% cette année après 0,7% en 2023, grâce à l'effet positif des événements sportifs internationaux, la tendance s'annonce morose chez les principaux clients internationaux des entreprises helvétiques.

Dans leurs projections économiques, les experts de la banque aux trois clés visent une progression du PIB dans la zone euro - premier débouché des exportateurs suisses - de 0,6% en 2024, après +0,5% l'année dernière. Aux Etats-Unis, un ralentissement est même attendu avec une croissance de 1,1% en 2024, contre +2,4% l'exercice précédent. Et la Chine devrait passer de +5,2% en 2023 à +4,6% sur l'année en cours.

L'accélération des prix, bien que contenue, pose aussi problème. "Bien que l'inflation soit de retour à un niveau qui contribue à la stabilité des prix, elle reste encore trop élevée pour permettre à la Banque nationale suisse (BNS) d'intervenir avec détermination pour contrer la force du franc", ont ainsi souligné les économistes d'UBS.

Vers un repli des taux directeurs

Ces derniers tablent ainsi sur un taux d'inflation de 1,6% cette année en Suisse et de 1,3% la suivante, après 2,1% en 2023.

La crise en mer Rouge, où les rebelles yéménites Houthis ont attaqué plusieurs navires, contraignant certains armateurs à rerouter leurs porte-conteneurs, ne devrait pas dans l'immédiat faire repartir l'inflation. "Il faudrait une escalade du conflit et un impact sur le commerce mondial" pour que les prix remontent, a estimé M. Botteron.

Dans ce contexte difficile, les branches économiques sont différemment touchées et l'industrie des machines, des équipements électriques et de la métallurgie (MEM) risque d'en faire les frais. "Pour les exportations de ces secteurs, les prochains trimestres ne devraient pas amener d'amélioration sensible", a insisté UBS.

Par contre, les exportations des secteurs chimique et pharmaceutique ne devraient pas trop souffrir et l'appréciation du franc ne devrait pas peser sur la dynamique de croissance.

En matière de politique monétaire, les grandes banques centrales pourraient opérer cette année une baisse synchronisée des taux directeurs. La BNS, elle, devrait effectuer trois rabotages de son taux de 0,25 point de base en juin, septembre et décembre afin de le ramener à 1,0%, contre 1,75% actuellement, fin 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Hockey sur glace

Gottéron démarre bien: 4-1 face à Ajoie

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Conz a brillé devant le filet ajoulot mardi soir (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Gottéron a entamé la saison 2024/25 de National League sur un succès attendu face à Ajoie (4-1).

Mais les Fribourgeois se sont longtemps heurtés à un excellent Benjamin Conz: le portier ajoulot a été crédité de 39 arrêts dans cette partie à sens unique.

Les hommes du coach Pat Emond ont en effet survolé les débats, et la statistique des tirs cadrés en atteste: 43 en leur faveur, contre 14 seulement pour Ajoie. Mais les Fribourgeois ont manqué de réussite et de réalisme. Le score était ainsi de 1-1 après 50' de jeu.

Les Dragons ont notamment manqué d'efficacité en supériorité numérique, avec une seule réussite - le 1-0 signé Julien Sprunger à la 28e - sur six opportunités en "power play". A l'inverse, Ajoie n'a mis que 31 secondes pour trouver la faille après qu'Andreas Borgman avait écopé de 5' de pénalité à la 40e.

Cette réussite d'Oula Palve, tombée à 19'' de la deuxième sirène, n'a cependant pas perturbé Gottéron. La délivrance est venue de la crosse de Jacob De La Rose (52e, 2-1), qui a marqué deux secondes après la fin de la sixième supériorité numérique dont son équipe a bénéficié. Nathan Marchon (55e) et Marcus Sörensen (60e, dans la cage vide) ont donné au score des allures plus flatteuses.

Le "Z" fait la différence dans le "money time"

Champions en titre, les Zurich Lions ont eux aussi entamé de manière idéale leur saison en allant s'imposer 3-1 à Bienne. Le "Z" n'a toutefois fait la différence que dans les six dernières minutes de jeu seulement: Jesper Fröden a inscrit le 2-1 à la 55e, Dean Kukan scellant le score 102 secondes plus tard.

Annoncé comme le principal rival des Zurichois, Zoug a également empoché trois points mardi soir. La troupe de Dan Tangnes a battu Lugano 3-2, en marquant ses trois buts dans les 15 premières minutes de jeu grâce à un "power-play" déjà bien en place (deux réussites à 5 contre 4).

Les deux derniers matches de la soirée se sont conclus au-delà du temps réglementaire. Rapperswil-Jona a battu Ambri-Piotta 4-3 en Léventine grâce à un but de Nicklas Jensen après 78 secondes en "overtime", alors que Kloten l'a emporté aux tirs au but à Davos (3-2).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Personne ne devine la bonne combinaison de l’Euro Millions

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La loterie transnationale Euro Millions est proposée dans douze pays européens, dont la Suisse. (© Keystone/SALVATORE DI NOLFI)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante à l'Euro Millions mardi soir. Pour gagner, il fallait jouer les numéros 20, 30, 32, 41 et 44 ainsi que les étoiles 1 et 10.

Lors du prochain tirage vendredi, 51 millions de francs seront en jeu, indique la Loterie Romande. Cette loterie transnationale est proposée dans douze pays européens, dont la Suisse et le Liechtenstein.

https://jeux.loro.ch/games/euromillions

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Migros ferme les boutiques en ligne de ses filiales

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En février dernier, le détaillant avait annoncé la suppression de jusqu'à 1500 emplois sur un total d'environ 100'000 dans le cadre de sa restructuration. (archive) (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

La grande restructuration de Migros touche également les boutiques en ligne de ses filiales. La boutique en ligne de Café Royal sera fermée le 25 septembre, a expliqué mardi le géant orange, interrogé sur un article du Blick à ce sujet.

L'ensemble de l'assortiment Café Royal restera toutefois disponible en ligne sur Migros.ch, chez Galaxus ainsi que dans les magasins Migros. "La boutique en ligne de CoffeeB.com ne sera pas fermée", précise le communiqué.

Par ailleurs, la fin de la boutique en ligne du distributeur de sport SportX, qui a cédé près de la moitié de ses magasins à son concurrent Ochsner Sport, approche. "La boutique en ligne SportX sera fermée au plus tard fin février 2025, parallèlement à la fermeture des magasins SportX", a indiqué une porte-parole de Migros.

Bike World, vendu au fabricant de vélos Thömus, poursuivra sa boutique en ligne sous le nom de Thömus-Bike-World après son rachat en mars 2025.

La boutique en ligne du distributeur d'électronique Melectronics, qui a vendu 20 de ses 37 magasins à Media Markt, a déjà été fermée. Les dix-sept magasins restants ont été ou seront fermés.

Migros entend également céder sa filiale de voyages Hotelplan, le magasin d'ameublement Micasa, les magasins Do it + Garden ainsi que la filiale de cosmétiques et d'hygiène Mibelle. En février dernier, le détaillant avait en outre annoncé la suppression de jusqu'à 1500 emplois sur un total d'environ 100'000.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

La Finma sanctionne lourdement Mirabaud

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L'établissement privé genevois fait montre de discretion jusque dans la taille du logo sur son siège à Plainpalais. (archive) (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le gendarme des marchés financiers (Finma) a sévi contre la banque privée genevoise Mirabaud & Cie, accusée notamment d'avoir "manqué à ses obligations en matière de lutte contre le blanchiment d'argent".

Le régulateur a imposé une série de mesures à l'établissement et lui a ordonné de revoir ses relations d'affaires.

La banque "a gravement enfreint les règles du droit des marchés financiers", a estimé mardi dans un communiqué l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers qui a clos une enquête approfondie ("enforcement") à l'encontre de Mirabaud & Cie. L'établissement "n'a pas suffisamment vérifié et documenté l'arrière-plan économique de relations d'affaires et de transactions" qu'elle a effectuées.

L'origine de cette affaire remonte à 2010, relate la Finma. Mirabaud entretenait depuis cette date "plusieurs relations d'affaires avec des sociétés et des structures complexes susceptibles d'être en lien direct ou indirect" avec un homme d'affaires, depuis décédé, accusé de soustraction fiscale.

L'identité de cette personne n'a pas été révélée par le régulateur, mais sa fortune devait être conséquente. Dans le cadre de cette relation d'affaires, la banque a en effet géré des actifs jusqu'à 1,7 milliard de dollars. "Par moments, ces actifs représentaient près de 10% de l'ensemble des actifs sous gestion" de Mirabaud, a précisé la Finma.

Cette dernière a ouvert une enquête en juin 2021, close deux ans plus tard. Conséquence de ces manquements, Mirabaud & Cie s'est vue confisquer 12,7 millions de francs de gains indûment obtenus. Elle n'est par ailleurs pas autorisée à accepter de nouveaux clients présentant des risques accrus de blanchiment d'argent et des procédures ont été ouvertes à l'encontre de trois personnes non identifiées.

Attention aux clients à risques ___

Mirabaud & Cie doit aussi procéder à l'examen de toutes ses relations d'affaires au niveau des risques et décider de poursuivre ou non ces relations. La banque doit en outre analyser toutes les transactions à risques accrus concernées entre 2018 et 2022, tâche à laquelle elle s'est depuis attelée.

La Finma a par ailleurs interdit à la banque d'accepter de nouveaux clients "présentant des risques accrus de blanchiment d'argent" jusqu'à la mise en oeuvre complète des mesures ordonnées.

Réagissant à cette annonce, la banque a indiqué à l'agence AWP s'être "montrée pleinement coopérative". Elle a "mis en oeuvre des mesures opérationnelles, organisationnelles et personnelles visant à élever ses processus de risque et compliance (conformité) et s'engage à maintenir les standards les plus élevés à cet égard", a ajouté l'établissement.

Elle n'a cependant pas souhaité s'exprimer sur les conséquences opérationnelles de ces mesures et notamment du passage en revue de sa clientèle.

Au premier semestre, la masse sous gestion de Mirabaud a progressé de 7,3% à 32,4 milliards de francs, alors que le bénéfice net a atteint 10,1 millions, contre 19,2 millions un an plus tôt.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Culture

Fusion des rédactions romandes de Tamedia

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Photo ATS Keystone

L'éditeur zurichois Tamedia a dévoilé mardi sa nouvelle stratégie éditoriale, consistant, côté romand, à fusionner les rédactions des journaux 24 Heures, la Tribune de Genève et le Matin Dimanche, et à faire passer le magazine Femina à une fréquence mensuelle. Les intéressés ont dénoncé des mesures "indignes d'un éditeur de cette taille".

Quelque 55 équivalents plein temps (EPT) seront supprimés, dont 25 en Suisse romande, a fait savoir Tamedia mardi dans un communiqué. A l'origine, lors de l'annonce de la restructuration, l'éditeur avait évoqué la suppression de 90 EPT. Il avait également annoncé la fermeture des imprimeries de Bussigny et Zurich, impliquant la destruction de 200 autres emplois.

"Avec la nouvelle organisation, nous réduisons la complexité dans les rédactions et modifions les processus et les structures dans les newsrooms afin de nous positionner de manière plus efficace et plus agile dans le monde des médias qui évolue de manière très dynamique", a déclaré Simon Bärtschi, directeur éditorial chez Tamedia, cité dans le communiqué.

Ainsi, le premier éditeur du pays compte "à l'avenir" fonctionner avec quatre rédactions pour les quotidiens et les titres dominicaux à Zurich, Berne, Bâle et en Suisse romande. Ces "quatre équipes" seront tenues de planifier et réaliser leurs sujets "en collaborant de manière plus étroite".

Mesures "inouïes"

"La Tribune de Genève, en tant que marque importante, continuera à avoir sa propre présence digitale et à paraître en tant que journal", a fait savoir Tamedia, précisant que Femina paraîtrait sous forme de supplément également dans la Tribune de Genève et 24 Heures. Le rédacteur en chef du quotidien vaudois Claude Ansermoz prendra la tête de la nouvelle rédaction romande.

"C'est inouï, inadmissible, c'est la première fois qu'un éditeur ose fusionner des rédactions historiques plus que centenaires et ancrées dans leur territoire" a réagi Erwan Le Bec, président de la société des collaborateurs de 24 Heures auprès de Keystone-ATS. "Ces mesures sont indignes d'un éditeur de cette taille", a-t-il ajouté.

"L'éditeur pratique prétendument une politique de qualité, et il le fait en taillant dans les effectifs de manière historique", a-t-il déploré. Selon lui, la Suisse romande paie un "lourd tribut pour des erreurs de stratégie passées" de l'entreprise.

Fusions en Suisse alémanique

Les mesures de concentration des rédactions touchent également la Suisse alémanique. Ainsi, la rédaction des journaux régionaux zurichois (Landbote, Zürichsee-Zeitung, Zürcher Unterländer) sera intégrée à la rédaction de Zurich, dirigée par Raphaela Birrer, rédactrice en chef du Tages Anzeiger. L’équipe de la SonntagsZeitung y sera également intégrée.

La rédaction des titres de l'Oberland bernois (Thuner Tagblatt, Berner Oberländer) sera dirigée par Wolf Röcken, rédacteur en chef de la Berner Zeitung. Enfin, Marcel Rohr, rédacteur en chef de la Basler Zeitung, prendra la tête de la rédaction de Tamedia à Bâle. Les rédactions de Bilan, Schweizer Familie et Finanz und Wirtschaft demeurent quant à elles inchangées.

Bureaux "transversaux"

Tamedia a également annoncé la création d'un "Digital Desk" et d'un "Print Desk" transversaux. Le premier, doté d'équipes des deux côtés de la Sarine sera "responsable de la diffusion des contenus de manière transversale". Aucune précision n'a été donnée sur la mission du second.

Tamedia s'est dite "consciente de la gravité" des mesures annoncées et a promis des plans sociaux, comprenant notamment des retraites anticipées.

Les rédactions romandes de l'éditeur devaient se réunir à 14h00 en assemblée générale. "Nous allons devoir nous battre pour éviter les massacres, et nous lutterons de manière solidaire avec les imprimeries", a déclaré Erwan Le Bec.

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