Quarante institutions culturelles et musées vaudois s'associent à l'occasion de l'événement Pâkomuzé. Avec plus de 130 activités ludiques proposées du 29 mars au 14 avril, les organisateurs promettent une programmation 2024 "alléchante, diversifiée et innovante".
Comme chaque année durant les vacances scolaires de Pâques, la manifestation Pâkomuzé propose aux enfants et aux familles de redécouvrir les savoir et les richesses patrimoniales du canton. Fabrication d'une boîte à bonbons, tableaux à tartiner, exploration céleste, biorobots, portraits surréalistes, art postal ou encore amulettes secrètes, il y en aura pour tous les goûts.
L'EPFL Pavilions, avec des ateliers et des visites 3D, et le château de la Sarraz, pour construire un château médiéval, sont cette année les invités d'honneur de cette édition. Le public est invité à découvrir le programme complet sur le site internet et de s'inscrire, si nécessaire, auprès des musées. De nombreuses activités sont aussi libres d'accès.
Jusqu'à la fin de l'année au Casino Théâtre de Genève, La Revue revient sur l'année écoulée chaque soir pour un public avide d’humour, de musique et de surprises. Mais ce spectacle culte, qui mêle satire et performance artistique, repose sur un ballet minutieux, invisible pour les spectateurs. Rencontre avec trois piliers de cette édition: Gloria, comédienne qui vit sa première Revue; Charlotte Lépine, la cheffe d’orchestre des costumes; et Virginia, qui mène la danse.
Gloria: une première Revue pleine de promesses
Pour Gloria, pétillante comédienne, fouler la scène de La Revue est l’aboutissement d’un rêve. « Cela faisait des années que je regardais ce spectacle avec frustration, en me disant que je voulais y être », confie-t-elle. Mais rejoindre cette aventure n’a pas été un chemin simple. « J’avais tenté ma chance aux auditions il y a quelques années, mais à l’époque, ce n’était pas encore ouvert aux plus jeunes. Cette année, grâce à un ami et beaucoup de persuasion, j’ai enfin pu passer les auditions. »
Aujourd’hui, Gloria joue plusieurs rôles dans le spectacle, notamment celui de Cécile, une serveuse maladroite et hilarante qu’elle affectionne particulièrement. « Elle est très corporelle, ses répliques sont presque inexistantes, mais tout passe par ses expressions et ses gestes. C’est un personnage qui me fait rire et qui me ressemble beaucoup dans sa spontanéité. »
Mais derrière cette légèreté sur scène, il y a une discipline rigoureuse. Gloria a mis en place une routine millimétrée pour tenir le rythme effréné des représentations : « Je me lève à 10h, je vais nager, je fais une sieste, je lis un peu, puis je me rends au théâtre. Sans cette structure, je m’épuise très vite. » Une méthode qui lui permet de garder le cap malgré le fait d'avoir parfois deux spectacles par jour et des ajustements de dernière minute. « La Revue, c’est comme un marathon artistique. Ça forge une endurance incroyable. »
Si cette expérience lui semble intense, Gloria y voit surtout une opportunité de progresser. « Après trois mois à jouer tous les soirs, je sais que tout autre projet me paraîtra plus facile. C’est un métier qui demande de l’adaptabilité et de la résilience. La Revue, c’est un peu une école de vie. »
Charlotte Lépine: la magie des costumes, entre haute couture et performance
Dans les coulisses, là où s’agite une armée de costumières et d’habilleurs, Charlotte Lépine veille au moindre détail. Responsable des costumes, elle supervise une collection impressionnante de 150 pièces, conçues pour la plupart sur mesure à Genève. « On a travaillé avec les meilleures costumières de la région pour créer des costumes uniques, parfois proches de la haute couture. »
Charlotte m'invite dans les loges des danseurs, où s’entassent des créations spectaculaires: des robes à paillettes étincelantes, des tenues d’insectes fantaisistes pour le tableau final, ou encore des costumes de capitaine pour les scènes comiques. Chaque pièce raconte une histoire et reflète l’identité visuelle du spectacle. « Notre rôle, c’est de servir la mise en scène. Il peut y avoir mille façons d’interpréter une mouche ou un escargot. Ici, on a choisi une approche sexy et sophistiquée pour les danseuses. »
Mais ce travail artistique repose aussi sur une logistique implacable. Les fameux "quick changes" – ces changements de costumes éclairs entre deux scènes – sont orchestrés comme des arrêts au stand de Formule 1. « On est prêts avec chaque costume à portée de main. Dès qu’un comédien arrive, on change tout, des pieds à la tête, en quelques secondes. »
Charlotte, qui vit sa première expérience en tant que responsable, mesure l’ampleur de la tâche. « C’est un projet colossal, mais tellement gratifiant. On travaille main dans la main avec les comédiens, les danseurs, la lumière et le son pour créer un tout harmonieux. Quand je vois les applaudissements chaque soir, je sais que tout ce travail en vaut la peine. »
Virginia: la meneuse au service du spectacle
Au centre de La Revue, Virginia brille dans son rôle de meneuse. Cette artiste polyvalente, formée en comédie musicale à Londres, est à l’aise dans les trois disciplines majeures : chant, danse et théâtre. « Mon rôle est de mener les grands tableaux musicaux, d’ouvrir et de clôturer chaque acte avec panache. C’est un rôle à 360 degrés, mais c’est exactement ce pour quoi je me suis formée. »
Malgré l’intensité de la tâche, Virginia trouve une véritable satisfaction dans cette polyvalence. « Ce que j’aime, c’est que chaque soir est une nouvelle aventure. Avec La Revue, rien n’est figé. L’actualité influence constamment le spectacle, on ajoute ou modifie des scènes, parfois jusqu’à quelques heures avant le lever de rideau. Ça nous garde tous en alerte et rend chaque représentation unique. »
La meneuse salue également l’esprit de camaraderie qui règne dans la troupe. « Tout le monde met du sien pour apprendre, évoluer et sortir de sa zone de confort. Cette bienveillance et cette entraide rendent l’expérience encore plus riche. »
Virginia décrit La Revue comme une "bulle hors du temps" : « Quand le public entre dans la salle, il oublie le froid, la grisaille, les soucis du quotidien. C’est exactement ce qui me motive dans ce métier : offrir deux heures d’évasion pure. »
Un ballet parfaitement orchestré
Si La Revue brille sur scène, c’est grâce à une collaboration méticuleuse entre artistes, techniciens et artisans. Charlotte résume l’essence de ce travail collectif : « Chaque détail, du costume à l’éclairage, est pensé pour servir l’histoire. Nous sommes tous des pièces d’un puzzle qui prend vie chaque soir. »
Gloria, Charlotte et Virginia font partie de l’âme de La Revue. Trois parcours différents, trois rôles essentiels, mais une passion commune pour cet art exigeant. Alors que les applaudissements retentissent chaque soir au Casino Théâtre, c’est tout un monde qui s’active en coulisses pour offrir au public un moment de magie inoubliable.
Ne manquez pas La Revue, jusqu’au 31 décembre, et plongez dans cet univers où chaque détail compte, où chaque performance est une célébration de la créativité et du travail d’équipe.
Genève s'apprête à accueillir un événement musical de taille avec Les Misérables, ou "Les Mis", comme les fans aiment l'appeler. Ce monument du théâtre musical, célébré dans le monde entier depuis près de quarante ans, s’installe à l'Arena de Genève, offrant une expérience inédite (et sur-titrée!). Killian Donnelly, qui incarne le célèbre Jean Valjean, et Bradley Jaden, alias Javert, se montrent aussi enthousiastes qu’inspirés par ce qu'ils qualifient de "cadeau unique". Ils étaient mes invités.
La puissance de cette adaptation réside non seulement dans son casting impressionnant mais aussi dans les innovations apportées au spectacle lui-même. "Cette version est un mélange entre un concert et un film en direct," explique Donnelly. Le duo évoque une orchestration à couper le souffle, avec un ensemble de 30 musiciens qui submerge le public de sonorités exceptionnelles, créant une véritable vague d'émotion. Grâce à des caméras capturant de près les visages des acteurs, chaque spectateur, où qu’il soit dans l’arèna, peut ressentir l'intensité de chaque scène. "C’est une immersion totale, comme si on chantait directement pour chaque personne dans le public," ajoute Jaden, soulignant la magie de ce spectacle hors normes. "Ce n'est pas un simple concert ni un musical traditionnel, c'est bien plus que ça," confie t-il.
Une alchimie forte
Au fil des représentations, l’alchimie entre les comédiens et l’orchestre apporte chaque soir une énergie renouvelée. Donnelly, habitué à jouer le rôle de Jean Valjean, témoigne de cette chance: "Les Misérables est l'un des rares spectacles où l'on peut toujours trouver quelque chose de nouveau. Chaque représentation est unique, grâce à la liberté que nous avons sur scène." Jaden renchérit, en soulignant l’importance du lien avec son partenaire: "Quand on a un partenaire de scène comme Killian, on peut se permettre d'essayer de nouvelles choses. C'est une relation de confiance, et on se soutient pour maintenir la fraîcheur et l'authenticité du spectacle."
Ce passage à Genève, bien plus qu’une simple étape d'une tournée, est aussi un moment rare pour le public suisse. "Si vous ratez ce moment, vous ne verrez peut-être jamais Les Misérables sur une telle échelle ici," prévient Donnelly. Il ne s’agit pas seulement d’une œuvre d'art sur scène ; c'est une célébration d’une tradition musicale qui transcende les générations et les frontières. Pour Jaden, c’est clair : "Les chansons et les histoires de Les Misérables méritent d’être vécues par une immense foule, dans des lieux comme cette arène, où chaque note peut résonner à sa juste puissance."
À l’Arena de Genève, du 30 octobre au 3 novembre, cette adaptation spectaculaire des Misérables promet de conquérir les cœurs et de marquer les esprits, offrant aux spectateurs un voyage émotionnel inoubliable au sein d’une des plus grandes œuvres de la comédie musicale mondiale.
Plongez dans l'océan au cœur de Genève (DAIA_Geneva)
Le Temple des Pâquis accueille deux spectacles immersifs. Un concept original qui permet de se divertir autrement.
Plongez dans l'océan comme si vous y étiez!
C’est ce que propose DAIA, acronyme de Digital And Immersive Art avec le spectacle Pixel Zoo Ocean. Il a été imaginé par le collectif d'artistes Projektil, connu pour les spectacles de Genesis ou Viva Frida Kahlo. L'œuvre immersive arrive au Temple des Pâquis dès ce samedi 12 octobre et pour plusieurs mois.
Reportage sur place:
Reportage
Plongez dans l'océan au cœur de Genève
ReportagePlongez dans l'océan au cœur de Genève
ReportagePlongez dans l'océan au cœur de Genève
Au-delà de l’esthétisme, ce spectacle est aussi un moyen différent de sensibiliser et de mieux comprendre le monde océanique. Emma Perinetti, responsable de DAIA Genève:
Emma Perinetti
Responsable de DAIA Genève
Emma PerinettiResponsable de DAIA Genève
Emma PerinettiResponsable de DAIA Genève
L'évènement est partenaire de deux associations: OceanCare qui protège les océans et 5 minutes Foundation qui se préoccupe du plastique dans l’eau.
Par ailleurs, ce sont deux spectacles immersifs qui sont proposés au Temple des Pâquis, celui sur les océans donc et un autre sur l'univers de Mozart et La Flûte déjantée.
Un projet de musée dédié aux enfants à Genève (Association AMusEn)
Une association veut créer un musée uniquement pour les enfants. Elle est à la recherche d'un lieu pour accueillir son projet.
Un musée uniquement pour les enfants. C’est l’ambition d’AMusEn, l’Association pour un Musée des Enfants dans la région genevoise.
Elle est à la recherche d’un lieu, idéalement d’une surface de 1200 mètres carrés dans le canton de Genève pour accueillir cette structure. Ce musée offrira des activités qui mêleront pédagogie et amusement pour les enfants âgés de 2 à 12 ans, sur la diversité de la Suisse.
Nicolas Huber, le président de l’association AMusEn:
Nicolas Huber
Président de l’association AMusEn
Nicolas HuberPrésident de l’association AMusEn
Nicolas HuberPrésident de l’association AMusEn
En parallèle, l’association AMusEn propose une exposition "Mon p’tit tour de Suisse" avec six activités pour les petits jusqu’à 10 ans. Elle a lieu à la Ferme de Mamajah.
Laurence Collins, vice-présidente de AMusEn décrit les activités proposées. Des activités que certains enfants ont déjà testé:
Laurence Collins
Vice-présidente de AMusEn
Laurence CollinsVice-présidente de AMusEn
Laurence CollinsVice-présidente de AMusEn
Cette exposition se tient à la Ferme de Mamajah jusqu’au 29 septembre, elle est ouverte les mercredis et les dimanches.
Comme moi, vous avez déjà coupé le son d’une série télévisée pour refaire les dialogues avec des amis? Ce jeu d’enfant devient un art à part entière dans un « doublage improvisé », qui se tiendra jeudi à la Salle Centrale de la Madeleine. La maitresse de cérémonie Nina Cachelin était mon invitée.
Pour la membre de la compagnie Alliance Créative « C’est parti de gens qui aiment bien redoubler les films et les séries. On a travaillé ensemble pour pouvoir redoubler des extraits en improvisant ça devant du public. » Le concept est simple mais audacieux : couper le son d’un extrait de film ou de série et improviser les dialogues en direct, devant un public qui découvre les scènes en même temps que les artistes sur scène.
L’événement promet des moments de pure hilarité et de surprise, tant pour les artistes que pour le public. « Une personne choisit les extraits en avance, et les autres les découvrent devant le public le soir même, » précise Nina Cachelin. « C’est assez marrant à regarder et à faire aussi. » La spontanéité et l’inventivité sont les maîtres mots de cette soirée où chaque scène est unique et chaque réplique inattendue. « Quand on joue ensemble depuis longtemps, c’est plus facile de savoir aussi ce qui va aller déclencher l’amusement chez les autres, » confie Nina. Une alchimie qui se ressentira sans doute sur scène et qui fera de cette soirée un moment mémorable.
Un art qui a de plus en plus d'adeptes
Bien que l’improvisation soit par nature libre et spontanée, des contraintes peuvent parfois pimenter le jeu. « On teste aussi de mettre un peu des contraintes, par exemple un long extrait qui se joue entre deux protagonistes, mais il y a quatre personnes qui doublent et du coup ils le font en relais, » raconte Nina Cachelin. Ces défis supplémentaires ajoutent une couche de complexité et de créativité, rendant chaque performance encore plus impressionnante.
Si l’improvisation reste un domaine relativement marginal en Suisse, elle attire de plus en plus d’adeptes. « Il n’y a pas vraiment d’école en Suisse d’improvisation, donc c’est plus par les chemins de traverses, » explique Nina. Pourtant, certaines compagnies professionnelles, comme Alliance Créative, permettent à des artistes de vivre de leur passion. « C’est super parce que ça aide pour tout, c’est clair que l’impro ça aide dans la vie en général. »