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Economie

Les efforts contre l'antibiorésistance portent leurs fruits (étude)

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Les antibiotiques sont utilisés avec une relative modération en Suisse (ici des antibiotiques déposés sur un tapis de bactéries). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

La consommation d'antibiotiques en médecine humaine et vétérinaire en Suisse a nettement reculé ces deux dernières années. La situation en matière de résistance à ces médicaments tend à s'améliorer, mais il reste des efforts à faire, selon un bilan dressé jeudi.

Le rapport suisse 2022 sur la résistance aux antibiotiques, présenté devant les médias à Berne, révèle un état des lieux plutôt encourageant, sept ans après le lancement de la stratégie "antibiorésistance" (StAR) en réaction à la hausse continue de la résistance à ces médicaments constatée à l'époque chez les êtres humains et les animaux.

Depuis 2015, "bien des choses ont changé", lit-on dans le rapport présenté par les Offices fédéraux de la santé publique (OFSP), de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), de l’agriculture (OFAG) et de l’environnement (OFEV). Les experts citent notamment les recommandations permettant de réduire la propagation des germes (résistants) dans les hôpitaux, les cabinets vétérinaires et les élevages.

Contrairement aux craintes initiales, le Covid-19 n'a pas entraîné d'augmentation de la consommation d'antibiotiques. L'hygiène accrue (lavage des mains, port du masque) et la réduction des contacts "ont même eu des effets positifs, notamment en ce qui concerne l’antibiorésistance", relèvent les experts.

La Suisse "bonne élève"

Pendant la pandémie, la consommation globale d'antibiotiques (en ambulatoire et à l'hôpital) en Suisse a nettement diminué: -19% entre 2019 et 2021, pour descendre à 8,6 doses définies journalières par 1000 habitants et par jour (DID). Environ 85% de cette consommation est faite en ambulatoire.

En comparaison européenne, la Suisse continue à faire partie des pays recourant le moins aux antibiotiques. Sa consommation est près de moitié inférieure à celle de la moyenne des pays de l'UE, qui se situe à 16,4 DID (état 2020).

La Suisse enregistre un recul particulièrement important, de près de 40% sur dix ans, de la consommation des antibiotiques classés "watch" (à utiliser avec précaution). Elle est passée de 5,4 DID en 2012 à 3,1 en 2021. Ces antibiotiques représentent aujourd'hui en Suisse 36% des prescriptions, soit moins que la valeur de référence prescrite par l'OMS (40%).

300 décès par an

A noter qu'il existe des différences régionales. Les Romands et les Tessinois ont davantage recours aux antibiotiques que les Alémaniques. Les affections les plus couramment traitées par ces médicaments sont les infections urinaires (40% de l'ensemble des antibiotiques administrés).

La résistance aux antibiotiques cause quelque 300 décès par an en Suisse. Proportionnellement à sa population, le pays est moins touché par ce problème que la France ou l’Italie, mais plus que les Pays-Bas et les pays scandinaves.

D'une façon générale, l'antibiorésistance semble se stabiliser ces dernières années en Suisse. Mais les tendances varient selon le type de bactéries. Pour le staphylocoque doré, le taux de résistance a été réduit de moitié ces quinze dernières années.

Dans le secteur vétérinaire aussi, la tendance est nettement à la baisse. Depuis 2012, le recours aux antibiotiques y a diminué de plus de 50 %. Les boeufs sont, de très loin, les plus concernés par l'administration de ces produits (près de 80% du total).

Les stations d'épuration sont équipées depuis 2016 de dispositifs permettant d'éliminer les micropolluants comme les antibiotiques. A l'horizon 2040, 70% des eaux usées du pays devraient bénéficier de ce type de traitements.

Au rayon alimentaire, concernant la viande fraîche suisse, les spécialistes observent aussi une nouvelle diminution des contaminations par des bactéries résistantes.

Problème mondial

Mais attention, préviennent les experts. De nouvelles méthodes de séquençage de l'ADN permettent de constater "une forte colonisation d'agents pathogènes résistants chez les voyageurs de retour en Suisse". Elles ont également montré que les patients sortant d’hospitalisation transmettaient à leurs proches des bactéries résistantes. En outre, dans les cliniques vétérinaires, ces bactéries se transmettent entre les équipes et les animaux qui y sont traités. Des mesures ciblées s'imposent.

Les comparaisons internationales du Global Health Index attribuent à la Suisse les meilleures notes pour ses efforts contre l'antibiorésistance. Mais le problème garde toute son acuité au plan mondial en particulier: ce fléau fait chaque année 1,3 million de morts, davantage que le paludisme ou le sida.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Resolve maintient le cap de la croissance

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La fintech genevoise Resolve a augmenté en 2023 son volume de prêts hypothécaires sous gestion. En 2024, la société spécialisée dans le financement hypothécaire entend poursuivre sur le chemin de la croissance (illustration). (© KEYSTONE/LEANDRE DUGGAN)

La fintech genevoise Resolve a augmenté en 2023 son volume de prêts hypothécaires sous gestion, a-t-elle indiqué mardi dans un communiqué. En 2024, la société spécialisée dans le financement hypothécaire entend poursuivre sur le chemin de la croissance.

A la fin de l'année dernière, le volume hypothécaire sous gestion s'élevait à environ 882 millions de francs. D'ici fin 2024, le volume total devrait encore augmenter de 35% pour atteindre 1,2 milliard. Cette dynamique sera également soutenue par l'évolution du premier trimestre, précise-t-on dans le communiqué.

Fondée en 2018, Resolve conseille les acquéreurs et les propriétaires de biens immobiliers sur le financement et la commercialisation de propriétés. L'entreprise compte actuellement 44 collaborateurs et huit succursales en Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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L'AVS et l'AI ont bouclé sur des résultats positifs en 2023

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L'AVS a bouclé 2023 sur des résultats positifs (image d'illustration). (© KEYSTONE/GORAN BASIC)

L'AVS et l'AI ont bouclé l'année 2023 sur des résultats de répartition positifs, tout comme le régime des APG. Ce malgré la grande instabilité des marchés financiers, note mardi l'organisme Compenswiss.

L'AVS termine l'exercice 2023 sur un résultat de répartition positif de 1,2 milliard de francs. Malgré la hausse des charges par rapport à l'année précédente, les produits de l'AVS, également en augmentation, ont dépassé les charges en 2023, écrit Compenswiss dans un communiqué. Le résultat d'exploitation s'élève à 2,9 milliards.

Le résultat de répartition de l'AI, à 50 millions de francs, est positif pour la deuxième fois consécutive depuis la fin du financement complémentaire de l'AI en 2018, poursuit Compenswiss. Le résultat d'exploitation se monte à 206 millions, ce qui ne permet encore aucune réduction de la dette de l'AI envers l'AVS.

Du côté des APG, le résultat de répartition est aussi dans le vert, à 173 millions. Le résultat d'exploitation est de 246 millions.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Zéro émission en 2050: l'Europe n'est pas prête

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La plupart des voitures thermiques actuelles émettent toujours la même quantité de CO2 qu'il y a 12 ans, selon l'un des auteurs du rapport (image prétexte). (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

L'objectif de zéro rejet de gaz à effet de serre dans l'UE pour les automobiles neuves à partir de 2035 sera difficile à atteindre, les trois conditions nécessaires n'étant pas réunies. C'est ce que montre un rapport de la Cour des comptes européenne publié lundi.

Premier "échec": la réduction des émissions de CO2 des voitures à moteur thermique (à essence et diesel). L'instance indépendante de contrôle des finances de l'UE souligne que les rejets des voitures neuves n'ont commencé à baisser qu'en 2020, "soit 11 ans après l'entrée en vigueur du premier règlement en la matière".

"Malgré des ambitions fortes et des exigences strictes, la plupart des voitures thermiques actuelles émettent toujours la même quantité de CO2 qu'il y a 12 ans", souligne Nikolaos Milionis, l'un des auteurs.

Le développement des carburants alternatifs (biocarburants, carburants de synthèse, hydrogène) constitue le deuxième axe identifié par la Cour. Mais les auteurs "ont mis en évidence l'absence d'une feuille de route précise et stable pour résoudre les problèmes à long terme du secteur: la quantité de carburant disponible, les coûts et le respect de l'environnement", expliquent-ils.

"Dépendance extrême" de l'Europe

La troisième voie est le développement des véhicules électriques. Mais l'UE doit améliorer "de manière significative" sa compétitivité, surtout pour fabriquer des batteries. "L'industrie européenne des batteries est à la traîne", malgré "des aides publiques importantes", relèvent les auteurs: "moins de 10% de la capacité de production mondiale" est basée en Europe et la Chine "détient à elle seule 76% des capacités mondiales".

"Nous voulons attirer l'attention sur les faibles capacités de production et les risques liés aux importations de batteries", a souligné Afonso De Castro Malheiro, l'un des auteurs, lundi en présentant le rapport à la presse.

Le document relève la "dépendance extrême" de l'Europe "aux importations de ressources en provenance de pays tiers avec lesquels elle ne dispose pas d'accords commerciaux satisfaisants" ou présentant "des risques géopolitiques pour l'autonomie stratégique de l'Europe", "sans parler des conditions sociales et environnementales dans lesquelles ces matières premières sont extraites."

Ainsi, l'Europe "importe 87% de son lithium brut d'Australie, 80% de son manganèse d'Afrique du Sud et du Gabon, 68% de son cobalt de la République démocratique du Congo et 40% de son graphite de Chine".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'ex-patron de la BCGE a touché 1,9 million de francs en 2023

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Blaise Goetschin est aujourd'hui respectivement administrateur et vice-président des conseils d'administration d'Arab Bank (Switzerland) et de Gonet & Cie. (archive) (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'ancien directeur général de la Banque cantonale de Genève (BCGE), Blaise Goetschin, a perçu en 2023 une rémunération brute totale de 1,9 million de francs, contre environ 1,8 million un an plus tôt.

Le salaire fixe de M. Goetschin est resté inchangé à 728'196 francs, tandis que la part variable a augmenté de 13,8% à 1,2 million, indique le rapport annuel paru lundi.

Pour l'ensemble de la direction, la rétribution brute a totalisé 6,7 millions, après 6,1 millions l'année précédente. Concernant le conseil d'administration, l'enveloppe est passée de 1,2 million à 1,3 million en 2023.

Après un quart de siècle à la tête de la BCGE, M. Goetschin a quitté son poste le 5 avril. Il est aujourd'hui respectivement administrateur et vice-président des conseils d'administration d'Arab Bank (Switzerland) et de Gonet & Cie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Les Suisses rêvent toujours de posséder leur propre logement

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La demande pour les appartements en copropriété a augmenté l'an dernier. (archive) (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA BELLA)

La demande pour les appartements en copropriété a augmenté l'an dernier, mais pas dans toutes les régions, comme le montre une étude du marché immobilier en ligne publiée lundi.

Le volume de publicités pour les appartements en copropriété, qui avait diminué de près de 6% en 2022, s'est nettement redressé en 2023: il a enregistré une croissance robuste de près de 20%, selon l'analyse du marché immobilier en ligne du portail ImmoScout24 en collaboration avec l'association des propriétaires de logements HEV Schweiz et le Swiss Real Estate Institute.

La raison de cette augmentation réside dans la baisse des taux d'intérêt à long terme au cours de l'année dernière, d'autant plus qu'environ 80% des propriétaires en Suisse financent leur bien immobilier avec des hypothèques à taux fixe. Le taux d'intérêt moyen d'une hypothèque à taux fixe sur cinq ans était d'environ 2,9% au premier trimestre 2023, alors que sa valeur était tombée à environ 2,2% à la fin de 2023.

Pour Martin Waeber, directeur pour les investissements immobiliers chez SMG Swiss Marketplace Group, les résultats de cette analyse montrent qu'il n'y a pratiquement rien qui puisse ébranler le marché immobilier suisse. "Posséder son propre chez soi, que ce soit un appartement ou une maison, continue de faire rêver", affirme Martin Waeber. "La persistance de la demande est en fin de compte due aux terrains, particulièrement rares en Suisse", ajoute-t-il.

Cependant, cette expansion nationale des offres ne s'est pas traduite par une durée plus longue des annonces publicitaires; au contraire, avec une moyenne de 76 jours, elle a même diminué d'un jour par rapport à l'année précédente.

La combinaison de l'évolution de la durée des annonces et du nombre d'annonces permet de tirer des conclusions sur la demande dans les différentes régions. Ainsi, l'an dernier, la demande a notamment augmenté dans les cantons de Vaud, du Valais, du Tessin et dans l'Espace Mittelland. A l'opposé, la Suisse orientale a enregistré une légère baisse. Dans le nord-ouest de la Suisse, la demande est restée pratiquement inchangée.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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