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Economie

Le Black Friday revient dans un climat de consommation morose

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En moyenne, les consommateurs prévoient de dépenser 289 francs lors de l'évènement, après des dépenses de 273 francs un an plus tôt, selon une étude de l'observatoire Blackfriday et GfK. (Ringo H.W. Chiu) (© KEYSTONE/AP/Ringo H.W. Chiu)

Les commerçants sont en pleins préparatifs du jour qui marque le coup d'envoi de Noël, le Black Friday. Venue des Etats-Unis, la journée de promotions s'est depuis quelques années imposée comme l'une des plus importantes de l'année pour les boutiques, en ligne.

Après deux années de pandémie, les détaillants suisses auraient toutefois espéré de meilleures conditions pour la saison des fêtes. Le climat de consommation s'est en effet encore péjoré en octobre, chutant à -47 points, soit le niveau le plus bas depuis le début des mesures par le Secrétariat à l'économie (Seco).

"L'écart se creuse entre acheteurs de produits haut de gamme et standard cette année, sous l'effet de l'inflation et de la pression sur le budget des ménages", explique Norbert Herzog, spécialiste Equipement de la maison chez GfK. "Entre la baisse de la demande, les niveaux élevés de stocks et la pression sur les prix, il est plus critique - et difficile - que jamais pour les distributeurs de trouver le bon équilibre entre baisse des prix et préservation des marges".

"L'inflation actuelle modifie effectivement les comportements d'achat: les clients sont plus que jamais sensibles aux prix", indique une porte-parole de Manor. Toutefois, s'ils réduisent leur consommation au quotidien, "ils prévoient également de manière ciblée des achats plus importants pendant les journées promotionnelles".

"Depuis les vacances d'été, nous ressentons une légère augmentation de la demande d'articles en promotion dans les supermarchés", confirme un porte-parole de Migros. Dans ses magasins spécialisés, comme chez Digitec Galaxus, l'évènement est incontournable pour les filiales du géant orange. "Pour m-electronics, une journée de Blackfriday, c'est dix fois le chiffre d'affaires d'un vendredi normal", explique-t-il.

Du côté de la Fnac, les achats de Noël, à partir du Black Friday, c'est "un peu plus de 30% du chiffre d'affaires annuel", remarque un porte-parole. Depuis quelques semaines, la fréquentation en magasin a augmenté, mais le panier d'achat s'est quelque peu réduit: "Cela s'explique par la rétention d'achat (...), les clients sont dans l'attente de la Black week pour faire leurs gros achats d'électroménager et de multimédia".

La boutique en ligne Brack.ch table sur des recettes similaires à celles de l'année précédentes pour le Black Friday, qui s'étire sur cinq jours. La période des ventes de Noël compte pour un dixième du chiffre d'affaires annuel de l'entreprise. Néanmoins, il faut s'attendre à un essoufflement général des recettes, dans un contexte de normalisation après la pandémie. "Nous n'allons plus connaître les mêmes pics de vente mais la tendance positive pour le commerce en ligne continuera", explique un porte-parole.

Spécialiste de l'électronique, Mediamarkt prévoit d'allonger la durée des promotions et le nombre d'articles concernés, tout en ciblant des volumes de vente similaires à l'année précédente. Les smartphones, ordinateurs portables, casques audio et consoles de jeux devraient être particulièrement prisées, selon une porte-parole. Les entrepôts sont par ailleurs mieux remplis qu'à la même période il y a un an.

Promotions distillées sur une semaine

En Suisse, les promotions s'étalent souvent sur plusieurs jours, et même toute une semaine pour Migros et ses filiales, Manor ou la Fnac. "Ces dernières années, nous étions à chaque fois confrontés au défi d'adapter notre logistique aux énormes volumes de commandes du Black Friday", explique un porte-parole de Digitec Galaxus. Avec la nouvelle organisation, la plateforme espère que "les commandes seront mieux réparties sur les jours".

L'allongement de la durée du Black Friday est également bénéfique pour une branche confrontée à une situation tendue sur le marché de l'emploi. "Lors de la période de Noël, Manor propose plus de 550 postes, soit par des contrats à durée déterminée, soit à des prestataires externes avec les agences d'intérim. Nous sommes encore à la recherche d'environ 300 postes", indique une porte-parole.

En moyenne, les consommateurs prévoient de dépenser 289 francs lors de l'évènement, après des dépenses de 273 francs un an plus tôt, selon une étude de l'observatoire Blackfriday et GfK.

Que les dépenses puissent se maintenir au niveau de l'année précédente ne surprend pas Patrick Kessler, de la faîtière Handelsverbands.swiss. "L'inflation n'est pas encore vraiment ressentie en Suisse", explique-t-il. Avec 3,0% en octobre, le renchérissement reste modéré en territoire helvétique par rapport à de nombreux pays européens.

Les perspectives s'obscurciront toutefois dès les mois de janvier et février, quand les hausses de loyers, de primes maladie, de coûts énergétiques et autres risquent de rogner le revenu disponible des ménages.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Air Mauritius reprend les vols directs depuis et vers Genève

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La perle de l'Océan Indien complète le panel de liaisons directes intercontinentales de l'aéroport genevois dans l'hémisphère sud, et renforce sa stratégie affirmée d'amélioration de l'offre de son réseau long-courrier.(KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi) (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La compagnie aérienne Air Mauritius a inauguré son premier vol direct entre l'Île Maurice et l'aéroport de Cointrin en fin de journée lundi. L'offre bihebdomadaire est proposée dans un premier temps le lundi et vendredi jusqu'au 30 avril 2024.

"Cette nouvelle liaison non-stop marque une étape significative dans notre parcours. Le renforcement et l'expansion du réseau sont au coeur de la stratégie de la compagnie nationale, qui compte 56 ans d'existence", souligne Sixtine Marot, directrice vente et marketing d'Air Mauritius. "Ces vols permettront d'augmenter notre croissance et celle du secteur touristique avec l'opportunité de découvrir ou redécouvrir l'Ile Maurice."

Les deux rotations par semaine seront assurées par des Airbus A330-900neo en configuration Business et Economy avec une capacité de 288 passagers. Le directeur général de Genève Aéroport souligne l'investissement de la compagnie aérienne dans des avions dernière génération, moins bruyants et plus économes en carburants.

"L'ouverture de ces vols est une preuve de l'intérêt de notre zone de chalandise pour cette destination", déclare André Schneider. "En 2019-2020, nous avons pu transporter plus de 12'000 passagers de ou vers Genève sur ce vol." La perle de l'Océan Indien complète le panel de liaisons directes intercontinentales de l'aéroport genevois dans l'hémisphère sud, et renforce sa stratégie affirmée d'amélioration de l'offre de son réseau long-courrier.

"Les mauriciens sont très présents à Genève et cette nouvelle ligne réaffirme notre souveraineté", déclare Usha Dwarka Canabady, ambassadrice de la République de Maurice, en remerciant les représentants de Genève Aéroport et en souhaitant bonne chance à l'équipage présent dans sa langue natale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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La BNS a vendu massivement des devises au deuxième trimestre

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L'institut d'émission a inauguré sa politique de vente de devises mi-2022 pour contrer l'inflation. (Archives) (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

La Banque nationale suisse (BNS) a continué de se délester de devises au deuxième trimestre, accélérant même le rythme par rapport aux partiels précédents.

Entre avril et juin, elle a ainsi vendu pour 40,3 milliards de francs de devises, selon ses statistiques périodiques publiées vendredi.

La BNS avait cédé pour 32,2 milliards de devises entre janvier et mars et pour 27,3 milliards entre octobre et décembre 2022.

L'institut d'émission avait inauguré sa politique de vente mi-2022. Auparavant, elle achetait en effet massivement des devises dans l'optique de brider l'appréciation du franc.

Le garant de la stabilité des prix tend depuis mi-2022 à céder ses devises étrangères de manière à renforcer le franc et contrer ainsi les pressions inflationnistes importées, après avoir pendant des années cherché à limiter l'appréciation de la monnaie nationale pour ne pas handicaper les exportations. La BNS avait acheté pour 21,1 milliards de devises en 2021 et même pour 110 milliards en 2020.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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UBS: bénéfice de deux milliards pour Credit Suisse au 1er semestre

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Credit Suisse,rachetée par UBS, a enregistré un bénéfice grâce à l'annulation des emprunts AT1 par la Finma. (Archives) (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Credit Suisse, désormais intégrée au sein d'UBS, a dégagé sur les six premiers mois de l'année un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 2,21 milliards de francs, grâce à un effet unique.

La performance doit toutefois beaucoup à l'amortissement intégral en mars des obligations AT1 par l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma), qui a généré à lui seul un gain de 14,11 milliards de francs, indique le fleuron bancaire helvétique déchu dans un communiqué vendredi.

Ce bénéfice extraordinaire a toutefois été rogné par l'inscription d'un écart d'acquisition de 2,35 milliards, la constitution de provisions pour litige à hauteur de 1,48 milliard, des ajustements de valorisations pour 2,20 milliards ou encore une dépréciation de 1,84 milliard sur des logiciels développés à l'interne.

L'établissement souligne que sa comptabilité étant tenue en francs suisses, des variations existent avec ses résultats publiés par son nouveau propriétaire, qui tient la sienne en dollars.

Le rapport rappelle en outre qu'UBS a constitué une division de défaisance, comprenant une part non négligeable des activités de Credit Suisse dans la banque d'affaires ainsi que dans la gestion de fortune et d'actifs.

Les actifs pondérés au risque de l'unité de défaisance étaient estimés au 30 juin à environ 55 milliards de dollars, dont 3 milliards en provenance d'UBS, qui doivent être réduits de moitié à l'horizon 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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UBS: indemnisation refusée en France à une lanceuse d'alerte

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Le Ministère de l'économie français avait fait appel de la décision prononcée en première instance (archives). (© KEYSTONE/AP/JACQUES BRINON)

La cour administrative d'appel (CAA) de Paris a débouté la lanceuse d'alerte Stéphanie Gibaud, à l'origine de révélations de fraude fiscale concernant UBS, en infirmant la décision du tribunal administratif qui lui reconnaissait le droit à être indemnisée.

"Cette décision est malheureusement défavorable car elle annule la décision de première instance qui prévoyait que le dispositif des aviseurs fiscaux pouvait s'appliquer à Stéphanie Gibaud", a réagi son avocat Me Antoine Reillac dans un communiqué.

"L'administration (fiscale) était fondée à rejeter la demande de Mme Gibaud au motif que les renseignements qu'elle avait fournis l'avaient été avant le 1er janvier 2017", a jugé la CAA.

Or la loi permettant d'indemniser les lanceurs d'alerte est entrée en vigueur le 1er janvier 2017, a rappelé la cour administrative.

Le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) avait jugé au contraire, en juillet 2022, que le dispositif d'indemnisation des "aviseurs fiscaux" pouvait s'appliquer à des renseignements fournis avant l'entrée en vigueur de la loi du 29 décembre 2016.

Le ministère de l'Economie avait fait appel de cette décision.

À la fin des années 2000, Mme Gibaud avait contribué, avec Nicolas Forissier - ancien responsable de l'audit interne - à dénoncer les pratiques de la banque suisse et au déclenchement d'une enquête en France sur un vaste système de fraude fiscale.

Ancienne chargée du marketing événementiel au sein du groupe, elle avait été licenciée il y a plus de dix ans, le 21 janvier 2012, pour motif économique.

Elle vit désormais des minima sociaux.

En décembre 2021, grâce notamment à ses informations, la banque suisse a été condamnée en appel à payer 1,8 milliard d'euros au Trésor public pour avoir mis en place un "système" visant à "faciliter" la fraude fiscale de riches contribuables français entre 2004 et 2012.

La maison-mère a formé un pourvoi en cassation, mais pas la filiale française pour qui la peine est définitive.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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L'exécutif genevois consterné par le plan d'économies de Tamedia

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Consterné par le nouveau plan d'économies de Tamedia, le Conseil d'Etat genevois a envoyé lundi une lettre au président du conseil d'administration de TX Group, propriétaire notamment de la Tribune de Genève. Lundi matin, des journalistes manifestaient à Lausanne (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Conseil d'Etat genevois est consterné par le nouveau plan d'économies de Tamedia et le nombre élevé de licenciements qui en résultera. Il a envoyé une lettre dans ce sens au président du conseil d'administration de TX Group, propriétaire notamment de la Tribune de Genève.

Le gouvernement genevois a rappelé à l'éditeur que la presse n'est pas un simple bien de consommation, a-t-il indiqué mercredi. Dans son courrier envoyé lundi, il a notamment écrit que la presse est le "pilier du débat public et d'une démocratie forte, elle doit être respectée comme telle et ne peut être gouvernée par de simples considérations financières".

TX Group prévoit de supprimer cet automne jusqu'à 28 postes sur 247 collaborateurs en Suisse romande, soit environ 10% des effectifs. Tous les titres et services éditoriaux sont touchés. Le Conseil d'Etat s'inquiète des conséquences de ce plan d'économies sur l'emploi et la qualité des médias affecté.

L'exécutif genevois précise avoir demandé aux "dirigeants de Tamedia de l'informer régulièrement et précisément sur les démarches en cours et à assumer leurs responsabilités d'employeur." Plus de 70 collaborateurs de Tamedia Suisse romande ont protesté lundi matin à Lausanne contre la restructuration des rédactions du groupe. Le débrayage marquait le début des négociations avec la direction.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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