Rejoignez-nous

Economie

Controverse sur les dangers ou les avantages de l'e-cigarette

Publié

,

le

Moyen de sevrage ou alternative pour consommer de la nicotine, la question fait débat dans le cadre du projet d'imposition de l'e-cigarette (image symbolique). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Moyen d'accès à la nicotine ou aide au sevrage: les avis divergent sur les dangers ou les avantages de la vape. Dans le cadre de la consultation sur l'imposition des cigarettes électroniques, ce point reste encore à éclaircir.

La question de savoir si les cigarettes électroniques constituent effectivement un moyen approprié pour cesser de fumer ou au contraire, un moyen pour commencer à consommer de la nicotine, n'est pas définitivement tranchée. Le Conseil fédéral l'admet dans son rapport explicatif sur la modification de la loi sur l’imposition du tabac.

En Suisse, une étude scientifique financée par le Fonds national est en cours pour clarifier ce point, mais ses résultats ne sont pas encore disponibles. En Europe aussi, les avis sont très divergents. Si le Royaume-Uni promeut l'e-cigarette comme une aide pour se désaccoutumer du tabac, les organisations suisses de prévention redoutent l'effet contraire, peut-on lire dans le rapport.

En revanche, les avis convergent en ce qui concerne les risques pour la santé: même si les études à long terme manquent, la cigarette électronique présente un potentiel de nocivité jusqu’à 95% moins élevé que la cigarette traditionnelle, selon les spécialistes.

La CDS veut réduire l'incitation

Le gouvernement veut donc tenir compte de ce potentiel moindre de nocivité dans son projet de révision de la loi sur l'imposition du tabac, dont le délai de consultation a expiré jeudi. Il prévoit un impôt moins élevé pour les liquides consommés dans les e-cigarettes que pour les cigarettes classiques.

La Conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS) juge important de réduire l'incitation à la consommation, surtout auprès des jeunes, en fixant le montant de l'impôt. Car bien que moins dangereuses pour la santé, les cigarettes électroniques présentent un fort potentiel de dépendance.

La CDS salue donc l'introduction de la taxe proposée par le Conseil fédéral. Selon elle, une imposition plus faible des e-cigarettes par rapport aux produits de tabac traditionnels est judicieuse, car elle inciterait les fumeurs à passer à ces produits.

Attendre l'étude

Si la Ligue pulmonaire et l'Association suisse pour la prévention du tabagisme soulignent l'importance de l'effet préventif de l'impôt sur le tabac, elles l'estiment beaucoup trop bas: selon elles, la consommation de tabac et de nicotine en Suisse ne peut être réduite, en plus des restrictions publicitaires et du travail de prévention, que par une taxe plus élevée.

En outre, le risque à long terme pour la santé des e-cigarettes n'est pas connu, avancent-elles. Tant qu'il n'y a pas d'évidence claire sur les conséquences possibles, le principe de précaution s'applique.

Le PS demande également au Conseil fédéral de présenter une proposition "qui prenne en compte tous les produits du tabac et de la nicotine". Pour lui, il convient d'attendre les résultats de l'étude du Fonds national et de les intégrer dans la fixation des nouvelles taxes.

Risque de marché noir

L'Association suisse de la vape (Swiss Vape Trade Association, SVTA), qui représente les négociants et fabricants d'e-cigarettes, de liquides et d'accessoires, pense le contraire: compte tenu de la nocivité réduite de 95% des e-cigarettes, une taxe proportionnellement plus faible serait appropriée.

Une hausse de l'impôt telle que proposée par le Conseil fédéral ferait en outre fleurir le marché noir, ce qui serait un risque non négligeable pour les consommateurs, au même titre que les "mélanges maison", selon la SVTA. A cela s'ajoute la possibilité d'importer facilement de l'étranger les produits à base de nicotine.

L'association reçoit le soutien de l'UDC: pour le parti, compte tenu du profil de risque plus faible, la surimposition des e-cigarettes n'est pas acceptable et ne correspond pas à la volonté du législateur.

Multiplié par 16

La question du montant des taxes sur la nicotine dans les cigarettes électroniques ne fait donc et de loin pas l'unanimité. Dans son projet, le Conseil fédéral prévoit par exemple une taxe de 2 centimes par milligramme de nicotine pour les systèmes de vapotage dits ouverts avec des récipients rechargeables (soit environ 4 francs par flacon).

Pour les récipients rechargeables, les organisations de santé souhaitent une taxe de 10 centimes de nicotine par millilitre, ce qui multiplierait par 16 le prix d'un shot de nicotine ajouté au liquide pour le vapotage, soit 24,6 francs au lieu d'environ 1,5 franc aujourd'hui.

Pour sa part, la SVTA ne souhaite qu'une taxe de 0,1 centime maximum par milligramme de nicotine, soit une augmentation réelle de 20 centimes pour un flacon de nicotine dans les systèmes de vapotage rechargeables.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Economie

Rendement et bénéfices en hausse pour SIX Group au premier semestre

Publié

le

Au final, le résultat opérationnel avant intérêts, impôts et amortissements (Ebitda) s'élève à 224,7 millions de francs, en hausse de 1% de plus que l'année précédente. (KEYSTONE/Christian Beutler) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le groupe SIX, opérateur des Bourses de Zurich et de Madrid, a augmenté son rendement et ses bénéfices sur les six premiers mois de l'année. La baisse des revenus dans le négoce des actions a été nettement compensée.

Au premier semestre, la société a augmenté son produit d'exploitation de 3,4% par rapport à l'année précédente à 790,9 millions de francs, a indiqué vendredi SIX Group dans un communiqué. Ce bon résultat est à mettre sur le compte de l'augmentation des revenus des services de cartes de débit, de paiement mobile et de eBill, des services de conservation internationale de titres ainsi que des données de référence, des services réglementaires et des indices.

Sur la période sous revue, les coûts ont augmenté de 4,4% après correction des effets de change. Les principaux moteurs de cette évolution ont été la hausse des frais de personnel due aux acquisitions et à l'inflation, ainsi que les coûts liés aux ventes.

Au final, le résultat opérationnel avant intérêts, impôts et amortissements (Ebitda) s'élève à 224,7 millions de francs, en hausse de 1% de plus que l'année précédente.

En raison d'un résultat financier plus élevé, le résultat avant intérêts et impôts (Ebit) a augmenté de 16,9% par rapport à l'année précédente pour atteindre 153,2 millions, ce qui a entraîné une hausse du bénéfice consolidé de 14% pour atteindre 117,5 millions.

Le directeur général Jos Dijsselhof se montre confiant. "Grâce à notre résultat semestriel, nous sommes sur la bonne voie pour atteindre notre objectif à moyen terme de croissance annuelle du chiffre d'affaires de plus de 3%", écrit-il dans le communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Economie

Julius Bär panse les plaies de l'affaire Signa au 1er semestre

Publié

le

Cette année, 250 postes doivent être supprimés chez Julius Bär, mais le groupe veut recruter 60 à 65 conseillers clientèle. (archive) (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Le gestionnaire de fortune Julius Bär a continué de se remettre au premier semestre des conséquences de l'affaire Signa qui lui a valu un lourd amortissement. La banque zurichoise, qui vient de nommer un nouveau patron, a confirmé ses objectifs.

Sur les six premiers mois de 2024, le produit d'exploitation a baissé de 4% à 1,95 milliard de francs, alors que le résultat ajusté avant impôts a reculé de 14% à 542 millions, a annoncé l'établissement jeudi dans un communiqué.

Le bénéfice net selon la norme comptable IFRS a quant à lui atteint 452 millions, en chute de 15% sur un an.

Le rapport ajusté entre les coûts et les revenus s'est affiché à 71%, contre 65,3% un an auparavant. Fin juin, Julius Bär gérait des avoirs à hauteur de 474 milliards, en hausse de 11% comparé à la fin de l'année dernière, alors que les afflux d'argent nouveau ont chuté à 3,7 milliards, après 7,1 milliards de francs au premier semestre 2023.

Ces chiffres clés sont mitigés comparé aux prévisions des analystes interrogés par l'agence AWP. Alors que les afflux de fonds et les avoirs sous gestion ont quelque peu dépassé les attentes, le ratio coûts-revenus est moins bon qu'anticipé.

Jusqu'à présent, la banque anticipe entre 2023 et 2025 une marge avant impôts ajustée entre 28 et 31 points de base et un rapport entre les coûts et les recettes "inférieur à 64%". Le bénéfice avant impôts doit afficher une croissance supérieure à 10% par an et le rendement des fonds propres durs (CET1) doit dépasser 30%.

Face aux lourds amortissements inscrits dans le cadre des crédits accordés au groupe autrichien en faillite Signa, l'établissement zurichois avait relevé en février son objectif d'économies brutes à 130 millions de francs, contre 120 millions précédemment. Cet objectif devrait être dépassé, a assuré la banque.

Cette année, 250 postes doivent être supprimés, mais parallèlement le groupe veut recruter 60 à 65 conseillers clientèle.

Mardi, Julius Bär a annoncé avoir enfin trouvé un nouveau directeur général, mettant fin à des mois de recherche. Stefan Bollinger, actuellement associé de la banque américaine Goldman Sachs, prendra au plus tard début février 2025 les commandes, succédant à Philipp Rickenbacher, parti après l'affaire Signa.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Economie

Valiant stagne dans son coeur de métier au premier semestre

Publié

le

La direction de Valiant a confirmé son objectif annuel de dégager un bénéfice net en hausse. (archive) (© KEYSTONE/MANUEL LOPEZ)

Le groupe bancaire Valiant commence à ressentir les effets des baisses des taux d'intérêts dans sa principale activité de crédit, dont les recettes semestrielles ont stagné malgré des volumes en progression.

La croissance a cependant été au rendez-vous pour les autres affaires, avec des effets favorables sur la rentabilité. Principale source de revenus, les opérations d'intérêts ont permis de dégager un résultat net de 196,0 millions de francs, stable (+0,3%) sur un an, indique jeudi le groupe bernois dans un communiqué. Cette stagnation s'explique par "l'environnement de taux ainsi que par le fait que Valiant n'a pas modifié les taux d'intérêt passifs jusqu'à fin juin 2024".

L'activité de gestion a généré des recettes de commissions gonflées de 10,6% à 44,4 millions de francs, alors que le produit des opérations de négoce a bondi de 32% à 26,5 millions. Les revenus globaux ont ainsi augmenté de 3,9% à 276,5 millions. Les charges opérationnelles ont été réduites de 1,1% à 149,1 millions de francs en raison d'un effet unique liés à une contribution spéciale à la caisse de pension du personnel lors de l'exercice précédent.

Le résultat opérationnel s'est inscrit à 116,8 millions de francs, soit une poussée de 11,4%. Le bénéfice présente une augmentation de 71,3 millions, après la constitution d'une réserve de 24 millions de francs pour risques bancaires généraux.

Les volumes de créances hypothécaires ont grappillé 1,4% sur six mois à 28,61 milliards de francs, alors que les dépôts clientèle ont fait du surplace (+0,6%) à 22,37 milliards. A fin juin, la somme au bilan atteignait 36,35 milliards (+0,7%).

La direction confirme son objectif annuel de dégager un bénéfice net en hausse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Economie

Bénéfice semestriel de la BNS attendu à plus de 50 milliards

Publié

le

D'avril à juin, la BNS a profité de la hausse des marchés boursiers et du prix de l'or. (archive) (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

La BNS devrait afficher une légère perte au deuxième trimestre, selon les économistes d'UBS. En additionnant le profit des trois premiers mois de près de 60 milliards de francs suisses, le bénéfice du premier semestre devrait se situer entre 50 et 60 milliards.

Pour le deuxième trimestre, les spécialistes n'excluent toutefois pas la possibilité "d'un léger bénéfice". Le résultat devrait se situer -7 et 3 milliards de francs, précise UBS dans un communiqué publié mercredi.

D'avril à juin, la Banque nationale suisse (BNS) a profité de la hausse des marchés boursiers et du prix de l'or, selon les experts. Ainsi, les actions mondiales ont enregistré une hausse d'un peu plus de 2% entre avril et juin, prolongeant leur forte performance du premier trimestre. "Dans ce contexte, nous pensons que la BNS a réalisé un bénéfice de plus de 4 milliards de francs sur son portefeuille d'actions de près de 200 milliards de francs".

Le prix de l'or ayant continué de grimper, les économistes d'UBS s'attendent également à ce que la banque nationale génère un bénéfice d'environ 4 milliards sur son or. Les revenus récurrents, tels que les dividendes et les intérêts, devrait quant à eux aussi rapporter 4 milliards environ.

Néanmoins, les mouvements de change ont pour leur part probablement entraîné une perte de 5 à 10 milliards durant la même période, relèvent-ils.

Les rendements des emprunts d'Etat ayant vraisemblablement légèrement augmenté, cela devrait avoir également pesé sur les bénéfices de la BNS à hauteur de 5 milliards.

Malgré le bénéfice élevé du premier semestre, une distribution à la Confédération et aux cantons l'année prochaine reste incertaine, prévient la grande banque. "La BNS doit d'abord couvrir une perte de bilan de 53 milliards de l'année dernière, puis procéder à des attributions à la provision pour les réserves monétaires".

Ne pas extrapoler

"Si elle s'en tient à la règle selon laquelle une attribution de 10% de la provision pour réserves, qui s'élève actuellement à 115 milliards de francs, la BNS devrait dégager un bénéfice d'au moins 65 milliards de francs pour l'année en cours pour procéder à une distribution minimale. Pour une distribution maximale, le bénéfice pour l'ensemble de l'année devrait être supérieur à 105 milliards", expliquent-ils.

Selon eux, les bons résultats du premier semestre ne doivent pas être projetés sur le reste de l'année. "Les actions ont gagné 11% au cours du premier semestre de l'année, ce qui est nettement supérieur à la moyenne annuelle à long terme d'environ 6%. L'affaiblissement du franc a également contribué de manière significative aux bénéfices du premier semestre, à hauteur d'environ 30 milliards de francs", soulignent-ils.

Dans le cas où la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne abaissent leurs taux d'intérêt directeurs au cours du second semestre, "le franc suisse devrait s'apprécier sensiblement par rapport à l'euro et au dollar américain, ce qui représente un risque important pour les résultats de la BNS au cours des prochains trimestres", avancent le experts.

La BNS publiera ses résultats financiers pour le deuxième trimestre de cette année le 31 juillet prochain.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Economie

Banco Santander a dégagé un nouveau bénéfice record au 1er semestre

Publié

le

Santander explique cette dynamique notamment par l'arrivée de près de 4 millions de nouveaux clients, principalement au Brésil (+3,1 millions). (archive) (© KEYSTONE/AP/MANU FERNANDEZ)

Le géant bancaire espagnol Banco Santander a annoncé mercredi qu'il révisait en hausse ses prévisions pour 2024, après avoir dégagé un nouveau bénéfice record au premier semestre. L'établissement a tiré profit de la hausse de ses marges et de nouveaux clients.

La première banque espagnole, fortement implantée en Europe mais aussi en Amérique latine, a dégagé au total 6,06 milliards d'euros de profit net sur les six premiers mois de cette année, contre 5,24 milliards d'euros lors du premier semestre 2023. Ce montant, qui constitue un nouveau record semestriel pour l'entreprise, est conforme aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur d'informations financières Factset, qui tablaient sur six milliards d'euros de bénéfice net.

Il pourrait permettre au géant espagnol, qui a revu à la hausse ses objectifs pour 2024 avec un ratio de rentabilité supérieur à 16%, d'atteindre le cap symbolique des 12 milliards de profits sur l'exercice en cours, après le record de 11,08 milliards de l'an dernier. "Dans un environnement géopolitique volatil, nous sommes confiants dans notre capacité à atteindre nos nouveaux objectifs grâce à la diversification de nos activités et de nos marchés", souligne dans un communiqué la présidente du groupe, Ana Botin.

Santander explique cette dynamique par la croissance de ses marges opérationnelles, par un meilleur contrôle de ses coûts et par une forte activité commerciale, avec l'arrivée de près de 4 millions de nouveaux clients, principalement au Brésil (+3,1 millions). Le groupe espagnol, devenu ces dernières années l'un des établissements bancaires les plus rentables en Europe, a ainsi dégagé un produit net bancaire - équivalent de son chiffre d'affaires - de 23,46 milliards d'euros, soit 12% de plus qu'il y a un an.

Ces bons résultats ont largement compensé la hausse des provisions faite par le groupe en raison de l'impôt exceptionnel sur les grands groupes financiers instauré début 2023 par le gouvernement de gauche espagnol, afin de financer des mesures de soutien au pouvoir d'achat. Cet impôt, pour lequel Santander avait annoncé avoir provisionné 335 millions d'euros au début de l'année 2024, et contre lequel le groupe n'a cessé de ferrailler ces derniers mois, doit rapporter trois milliards d'euros en deux ans à l'Etat espagnol.

Il devait initialement prendre fin en 2024, mais l'exécutif a choisi de le pérenniser, en raison de la persistance d'une forte inflation qui l'a conduit à prolonger certaines mesures de soutien aux consommateurs.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture