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Genève

Ambassadrice à Genève: "la guerre a changé mon quotidien"

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(KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)
La guerre en Ukraine a changé le quotidien de millions d'Ukrainiens, "dont le mien", dit l'ambassadrice ukrainienne à l'ONU à Genève Yevheniia Filipenko. Elle a promis vendredi que le droit international serait couronné du succès après une défaite de la Russie.

"La dernière année a été une année partagée de terreur et de souffrance pour des millions ukrainiens", a-t-elle affirmé aux correspondants accrédités à l'ONU à Genève. Mais elle a aussi été celle d'"une unité sans précédent".

"Mes enfants habitent dans la Genève pacifique", a dit Mme Filipenko, mais elle reçoit de nombreux témoignages d'Ukrainiens restent au pays, où elle-même a une maison. "Chaque Ukrainien est un combattant" à sa manière, selon l'ambassadrice.

Comme son président Volodymyr Zelensky jeudi avant elle, elle dit que l'Ukraine doit encore regarder les détails du plan chinois avant de s'exprimer. "Le bon côté est que la Chine commence à parler de la Russie", selon elle. Elle rencontre régulièrement son homologue chinois, mais les "discussions ne sont pas faciles". Elle souhaite rapidement un sommet de la paix. "Nous préparons les conditions" pour y arriver et la résolution de jeudi de l'Assemblée générale de l'ONU constitue "une étape".

Vice-ministre russe pas bienvenu

Alors que le Conseil des droits de l'homme de l'ONU s'ouvre lundi à Genève pour près de six semaines à Genève, l'ambassadrice déplore la venue jeudi prochain du vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov. Celui-ci doit s'exprimer devant cette instance, mais aussi à la Conférence du désarmement (CD).

"La Russie ne mérite pas de s'asseoir" dans ces salles, insiste Mme Filipenko. "Nous répondrons en conséquence", ajoute-t-elle, sans en dire davantage. Les délégations européennes doivent décider si elles boycotteront le discours, comme celui par vidéo il y a un an du ministre Sergueï Lavrov.

Mme Filipenko va défendre dans les prochaines semaines la demande ukrainienne d'un tribunal spécial pour juger les atrocités russes. "Nous avons le devoir" désormais d'oeuvrer pour défendre les droits humains, dit-elle.

Plusieurs dizaines de décisions à Genève

Kiev va aussi porter le projet de résolution pour renouveler la Commission d'enquête internationale lancée par l'instance onusienne il y a un an. Les trois enquêteurs indépendants doivent rendre leur rapport final dans les prochaines semaines. Ils ont déjà dit que des crimes de guerre avaient été perpétrés dans ce conflit.

Mme Filipenko demande un "changement du système de l'ONU" pour répondre aux attentes des populations. L'organisation n'a pas su le faire dans cette guerre, selon elle. Dans la Genève internationale en revanche, des dizaines de décisions ont permis d'isoler la Russie, ajoute-t-elle. "Nous avons beaucoup de travail devant nous pour les appliquer", selon elle.

Encore vendredi, le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk avait répété son appel à rendre justice aux victimes du conflit. Et de réitérer sa demande de redoubler d'efforts pour poursuivre les responsables.

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Genève

Une panne d'électricité au Palais des Nations paralyse l'ONU

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(KEYSTONE/Valentin Flauraud)
L'ONU à Genève est confrontée à une difficulté inédite. Une panne d'électricité massive liée aux travaux de rénovation du Palais des Nations paralysait mercredi matin le fonctionnement de toutes les instances de l'organisation.
Le Conseil des droits de l'homme discutait de la situation des droits humains en Israël et dans les territoires palestiniens au moment de la coupure. "La réunion est suspendue", a affirmé un responsable onusien.

Et parmi les autres activités au Palais des Nations, la secrétaire générale de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) présentait à la presse le principal rapport de cette agence onusienne. Arrivée en retard en raison du blocage des accès avec la coupure, Rebeca Grynspan n'a pu parler que quelques minutes, avant de devoir renoncer avec les conditions observées.

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Les assistants d'enseignement de l'IHEID saisissent le Grand Conseil via une pétition

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Les assistants d'enseignement de l'IHEID ont déposé une pétition au Grand Conseil pour améliorer leurs conditions salariales © Miguel Hernandez

Déposé ce mardi, le texte, qui a récolté 916 signatures, demande au législatif et à l'IHEID d'améliorer les conditions de travail des assistants d'enseignement. Vivant avec moins de 3000.- par mois, ils dénoncent une précarité qui s'aggrave. 

La lutte continue pour les assistants d'enseignement à l'IHEID à Genève. Voilà plusieurs mois qu'ils dénoncent leurs conditions salariales. Ces derniers mois, ils avaient saisi la Chambre des relations collectives de travail pour négocier avec la direction, mais sans succès. En mai 2023, le SIT et l’ADA (l'Association des assistants de l'IHEID) ont alors lancé une pétition, s’adressant au Grand Conseil et à l'IHEID, intitulée « Un contrat et des salaires décents pour les assistants d’enseignement de l’IHEID ». Après avoir récolté 916 signatures de personnes issues du secteur de l’enseignement supérieur, ils ont déposé ce lundi le texte au Grand Conseil. Le tour des revendications avec Clara Barrelet, secrétaire syndicale au SIT.

Clara BarreletSecrétaire syndicale au SIT

Les contrats de ces assistants d'enseignement posent problème depuis l'introduction du salaire minimum à Genève en 2021. Les précisions de Clara Barrelet

Clara BarreletSecrétaire syndicale au SIT

Parmi les autres demandes du syndicat: savoir à quoi sert l'argent public qui finance en partie l'IHEID. L'Institut reçoit 33 millions de francs de financement public par an. LE SIT estime qu'une partie devrait être utilisée pour revaloriser le salaire des assistants d'enseignements.

Moins de 3000.- par mois

Les assistants d’enseignement, environ 70 personnes, ne peuvent pas vivre dignement veulent sortir de la précarité. Tous témoignent de la difficulté de vivre à Genève avec CHF 3'000.- nets par mois. Ecoutez Andrea Biswas, membre du secrétariat de l'Association des assistants de l'IHEID.

Andrea BiswasMembre du secrétariat de l'Association des assistants de l'IHEID (ASA)

Selon eux, leur thèse, qu’ils doivent terminer en quatre ans, ne leur laisse pas le temps de compléter leurs revenus.

Réponse de l'IHEID

Contactée, l'IHEID, par la voix de sa directrice Marie-Laure Salles, explique que les doctorants de l’Institut sont avant tout des étudiants qui suivent un programme d’études. "La rédaction de la thèse ne peut donc pas être considérée comme un travail rémunéré, mais comme une recherche académique personnelle, une formation universitaire et une étape de développement personnel".

Concernant la demande de rémunération nette (actuellement CHF 38'220.-) afin qu'elle atteigne le niveau du salaire minimum légal genevois, soit CHF 49'920.- bruts, l'IHEID explique que "les doctorants sont payés CHF 27.30 à l’heure ce qui équivaut sur un temps plein à un salaire annuel de CHF 66'570. Ce salaire à l’heure dépasse le salaire minimum applicable à Genève fixé par la Loi sur l’inspection et les relations du travail (LIRT)".

Enfin, l'IHEID estime que le taux d’activité de 45% correspond à la réalité du travail d’assistant d’enseignement. "Le taux de 45% correspond à 828 heures de travail effectif par année. Nos doctorants en font 653. 175 heures par année dans le cadre de leur contrat de travail leur sont donc offertes pour la partie de travail de thèse qui vient directement en appui de leurs activités pédagogiques". Aussi, le fait d’augmenter leur taux d’activité à 100% reviendrait "à augmenter fictivement leur taux d’activité par rapport à l’activité effectivement fournie et à la partie de leur temps dédié à la thèse".

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L'accident de bateau était un exercice de sécurité sur le Léman (VIDEO)

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L'exercice transfrontalier franco-suisse Leman 2023 a mis en scène plus de 120 figurants pris en charge par plus de 400 intervenants dans le scénario d'un bateau de la CGN victime d'une explosion. (© Keystone/SALVATORE DI NOLFI)

Le lac Léman a été le théâtre mardi d'une simulation grandeur nature d'un incident lacustre. L'exercice franco-suisse de sécurité a eu lieu au large de Thonon-les-Bains (F). Plus de 120 figurants ont été recrutés pour simuler un accident sur un bateau de la CGN.

Les opérations se sont déroulées de 08h00 à 13h00 sur les eaux territoriales françaises à bord du bateau "Général-Guisan". Elles consistaient à simuler une explosion dans la salle des machines, sans incendie, mais avec des dégâts suffisants pour créer une voie d'eau et nécessitant l'évacuation des 96 passagers, a expliqué à Keystone-ATS Bernard Gay, en charge de la gestion des risques professionnels au service d'incendie et de secours de Haute-Savoie.

Cette simulation - "du scénario le plus craint", selon M. Gay - visait à vérifier le matériel de sauvetage ainsi que les procédures de secours et d'intervention en cas d'accident, selon la Compagnie générale de navigation sur le lac Léman (CGN). La question de la rapidité d'intervention et de la coordination des secours sur l'eau et à terre était notamment centrale, toujours d'après M. Gay.

"Répéter ses gammes"

Plus globalement, cet exercice devait permettre de tester le plan multilatéral de secours sur le lac Léman, prolongement de l'entente régionale récemment signée par les autorités françaises et suisses. Il a été organisé par la préfecture de Haute-Savoie, en collaboration étroite avec les Cantons de Genève, de Vaud et du Valais et la CGN.

"Tout l'enjeu d'un exercice comme celui d'aujourd'hui, c'est justement d'exercer les différentes forces intervenantes pour qu'elles aient l'habitude de travailler entre elles, de se connaître et de roder nos procédures", relève M. Gay. Le but étant de "répéter ses gammes et de s'améliorer continuellement , résume-t-il.

Police, gendarmerie, sapeurs-pompiers, services sanitaires, protection civile, sociétés de sauvetage du Léman ainsi que différents intervenants publics et privés avaient été réquisitionnés. Pas de loin de 400 au total. Les procédures de gestion de crise de la CGN ont, elles aussi, été testées.

L'exercice du jour n'a pas affecté la ligne N2 de la CGN entre Lausanne et Thonon. La préfecture de Haute-Savoie avait néanmoins demandé à la population, notamment les usagers du lac, de ne pas s'approcher de la zone d'exercice.

Avec Keystone-ATS

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Enquête sur l'évolution de la mobilité transfrontalière

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Une nouvelle édition de l'enquête aux frontières du canton de Genève vise à mesurer les évolutions des flux de déplacement en voiture et à vélo dans le Grand Genève (illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Une nouvelle édition de l'enquête aux frontières du canton de Genève aura lieu en octobre et novembre. Objectif: mesurer les évolutions des flux de déplacement en voiture et à vélo dans le Grand Genève afin d'orienter de futures solutions de transport.

Un QR-Code permettant d'accéder au questionnaire en ligne sera distribué aux automobilistes et aux cyclistes passant par une quinzaine de lieux aux limites cantonales à l'heure de pointe du matin. L'enquête concerne les déplacements entre le canton de Genève, le Genevois français (Ain, la Haute-Savoie) et le district de Nyon (VD), a indiqué mardi l'agglomération franco-valdo-genevoise.

Trois enquêtes de ce type ont été réalisées en 2002, 2005 et 2011. En 2011, on dénombrait 550'000 déplacements quotidiens à travers la frontière cantonale, soit 20% de plus qu'en 2002, en raison de la croissance démographique soutenue du Grand Genève. Les entrées et sorties de Genève étaient estimées à 660'000 en 2019.

Projet d'agglo

Cette nouvelle enquête doit permettre de mesurer plus précisément les flux transfrontaliers de mobilité depuis la mise en service du Léman Express et du tram d'Annemasse. Les données récoltées seront croisées avec les résultats d'une enquête similaire, réalisée en automne 2022, qui portait sur les trajets des usagers des transports publics.

Les résultats seront disponibles au printemps 2024. Ils alimenteront le projet d'agglomération de cinquième génération qui sera déposé par le Grand Genève auprès de la Confédération en 2025, en vue de solliciter des financements pour des infrastructures de mobilité.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Des chips Zweifel "made in Geneva"

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C'est une grande première, la célèbre marque de chips vient de lancer une gamme de chips au Paprika qui est produite sur le canton. 

C'est Nicolas Cadoux, vigneron à Athenaz mais aussi agriculteur de pleine culture, qui s'invite dans et sur les paquets de chips Zweifel. Il leur a vendu 25 tonnes de pommes de terre Genevoises.

Comment est née l'idée? La réponse de Nicolas Cadoux.

Nicolas CadouxVigneron et agriculteur

 

 

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