Le Conseil des Etats a approuvé lundi le budget 2025. Tout comme le National, il a augmenté les dépenses de l'armée et épargné l'agriculture. Il a en revanche prévu des coupes bien moins importantes dans la coopération internationale.
Au vote sur l'ensemble, les sénateurs ont adopté le budget 2025 par 42 voix contre 0 et une abstention. Par rapport à la version du Conseil fédéral, ils ont ajouté 66,1 millions de dépenses. Le budget est conforme au frein à l'endettement.
Les dépenses d'armement seront rehaussées de 530 millions par rapport à la version du Conseil fédéral pour atteindre 2,7 milliards de francs. Le Conseil national voulait compenser cette hausse notamment par des coupes de 250 millions de francs dans la coopération internationale.
Le Conseil des Etats a pris un autre chemin et avalisé un concept de compensation qui cible moins la coopération internationale (-30 millions). Le but est d'arriver à un budget de l'armée porté à 1% du PIB en 2032, a précisé Jakob Stark (UDC/TG) pour la commission. Ce concept doit aussi améliorer la sécurité de planification pour l'armée et obtenir une large approbation au Parlement.
Le concept ainsi avalisé prévoit une coupe plus importante dans le domaine de l'asile avec 185 millions. Des coupes sont aussi prévues notamment dans l'accueil extra-familial (-10 millions), l'Office fédéral des constructions (-31 millions) ou encore le Département fédéral de la défense (-20 millions). En tout, ce paquet de compensation représente 346 millions.
Agriculture épargnée
Comme le National, le Conseil des Etats a refusé de réduire les paiements directs. Il a décidé tacitement une hausse de 42 millions de francs, pour maintenir les paiements directs au même niveau qu'en 2024, à quelque 2,8 milliards pour 2025. Tout comme les députés, ils ont aussi décidé d'augmenter les montants dédiés à la promotion des ventes de produits agricoles (+4,8 millions).
Les sénateurs ont en revanche refusé, par 22 voix contre 17, une proposition d'augmenter d'un million l'aide à la production de betteraves sucrières.
Au vu de l'urgence de la situation et à titre unique, les coûts des vaccins contre la fièvre catarrhale du mouton et la maladie hémorragique épizootique seront pris en charge à hauteur de 10 millions de francs.
Contrairement au National, les sénateurs n'ont en revanche pas voulu allouer 12,5 millions de francs supplémentaires à la politique régionale.
Personnel mis à contribution
Les sénateurs veulent aussi mettre le personnel fédéral à contribution. Alors que le National a validé une coupe de 70 millions dans les dépenses de personnel, ils ont avalisé une baisse de 40 millions.
Les sénateurs ont en revanche prévu une coupe de 45 millions de francs dans l'enveloppe prévue pour compenser le renchérissement. Les deux chambres sont en revanche d'accord sur le montant de la baisse dans les conseils et prestations externes (-35 millions).
Contrairement aux députés, les sénateurs ont refusé par 23 voix contre 17 d'augmenter de 12,5 millions de francs la contribution aux EPF.
Le dossier retourne au Conseil national.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats