La section étudiante du Syndicat des services publics (SSP Vaud) a remis une pétition de 519 signatures à la direction de l'Université de Lausanne (UNIL). Celle-ci veut obtenir des mesures concrètes pour garantir aux étudiants parents ou proches aidants des conditions d'études justes et adaptées.
Le dépôt de cette pétition "marque une étape-clé dans la campagne pour une meilleure prise en compte des besoins des étudiants ayant une charge familiale", a indiqué mardi le syndicat dans un communiqué. Directement après cette action, une rencontre a eu lieu avec la vice-rectrice en charge de l'égalité, le vice-recteur en charge de l'enseignement et le Bureau de l'égalité afin de discuter des réponses et mesures concrètes à mettre en place, selon lui.
Depuis 2022, des étudiants confrontés aux défis de la conciliation études-famille ont commencé à se rassembler pour échanger sur leurs difficultés, est-il rappelé. Cette prise de conscience a mené à la création d'un groupe de travail au sein du SSP-étudiants.
Plusieurs actions ont suivi, explique-t-on: récolte de témoignages sur les réalités des personnes en formation avec charge familiale, analyse approfondie des règlements d'études et des politiques universitaires, comparaison avec les pratiques d'autres universités en Suisse et à l'international. Selon le SSP Vaud, "le constat est amer: peu, voire pas de droits acquis, des réponses discriminantes et du cas par cas dans le traitement des situations".
Double peine
Les étudiants ayant des responsabilités familiales cumulent en moyenne 65h de travail par semaine (travail rémunéré et domestique), soit 15h de plus que leurs homologues sans charge familiale, selon des chiffres de l'Office de la statistique de 2024. Une double peine qui pousse ces étudiants à l'abandon ou à des études à temps partiel, avec toutes les conséquences que cela implique, telles que l'inéligibilité aux bourses d'études, l’allongement des études, une dépendance économique accrue ou encore un report d'études.
"L'UNIL affiche un engagement en faveur de l'égalité et des carrières féminines, mais les étudiants parents, en particulier les mères, restent les grands oubliés de leur plan d'égalité", regrette le syndicat.
Celui-ci réclame notamment un congé parental de deux semestres minimums à la naissance d'un enfant (sans ex-matriculation), l'exonération automatique de la taxe universitaire en cas de congé pour charge familiale ou encore la réimmatriculation facilitée pour les étudiants ayant dû interrompre leur cursus.
Le SSP appelle l'administration et le corps enseignant à "développer des mesures afin de respecter ses notes d'intentions et de garantir à toutes et tous le même accès aux études", soit, en clair, des engagements concrets.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats