Rejoignez-nous

Suisse Romande

Néo-impressionnisme et lumière du Sud avec Laugé à l'Hermitage

Publié

,

le

Un des tableaux visibles du peintre occitan Achille Laugé à la Fondation de l'Hermitage: "Fenêtre ouverte à Toulouse" , vers 1920-1925 (huile sur toile). (© Daniel Martin/Fondation de l'Hermitage)

La Fondation de l'Hermitage à Lausanne consacre une grande rétrospective au peintre français Achille Laugé (1861-1944), une première en Suisse. L'exposition "Le néo-impressionnisme dans la lumière du Sud" est à découvrir dès vendredi et jusqu'au 30 octobre prochain.

Artiste méconnu dont la carrière se déroule en grande partie dans la région de Carcassonne, dans le département de l'Aude d'où il est originaire, en Occitanie, Achille Laugé s'est tracé un parcours singulier au sein du mouvement néo-impressionniste. Il y a adhéré après avoir découvert le tableau manifeste de Georges Seurat, "Un dimanche après-midi à l'île de la Grande Jatte", au Salon desindépendants de 1886, véritable révélation pour lui.

Issu d'une famille paysanne, Laugé avait dans un premier temps abandonné ses études en pharmacie au profit de l'Ecole des Beaux-Arts de Toulouse, où il s'était lié avec Antoine Bourdelle, avant de poursuivre son apprentissage à Paris et de partager l'atelier d'Aristide Maillol. En 1892, de retour à Carcassonne, il s'est converti à la couleur pure divisée.

Quelque 80 tableaux

L'exposition à l'Hermitage réunit près de 80 ½uvres et couvre toute la carrière de Laugé, selon la Fondation. Elle met en lumière "l'originalité profonde" de ce peintre du quotidien, mû par "un art de sensibilité émue", comme l'écrivait son ami sculpteur Bourdelle. Attiré par l'éblouissante luminosité des paysages méridionaux, son art dénote son intuition de la couleur, à la palette très nuancée.

Raffiné et simple à la fois, le peintre occitan a souvent pris pour sujet son environnement immédiat: les alentours de sa maison à Cailhau, les fleurs de son jardin, les portraits de ses proches, les paysages de l'Aude. Il a par exemple réalisé des natures mortes où les bouquets de coquelicots et de marguerites voisinent avec les fruits mûrs et les branches d'amandiers en fleur.

"Avec sa technique très pure, caractérisée par les trois couleurs primaires juxtaposées en petits points ou en treillis, il s'est approprié de manière très personnelle la méthode divisionniste de Seurat et de Signac", expliquent les responsables de l'exposition.

Peinture contemplative et ordonnée

"Tel Monet devant ses cathédrales, Laugé travaille sur des séries, représentant inlassablement les routes de Cailhau. Dans ces paysages rigoureusement construits, il s'attache à rendre les nuances de lalumière, le passage des saisons dans leurs plus infimes variations", poursuivent-ils.

Arpentant ces routes avec sa "roulotte-atelier" qu'il avait conçue pour travailler sur le motif, l'artiste a créé des compositions au style épuré desquelles se dégagent un doux sentiment de tranquillité, un sens de la composition très géométrique et un goût prononcé pour le vide. "La peinture de Laugé est contemplative et ordonnée, sans réelle ambition narrative".

La technique stricte qui caractérise ses portraits des années 1896 à 1899 va de pair avec l'infinie délicatesse qui infuse dans toute son ½uvre. Vers 1905-1910, il a encore assoupli sa touche, tout en continuant à utiliser une palette réduite aux couleurs pures.

Amateur d'estampes japonaises

Achille Laugé était sensible au japonisme, non pas par effet de mode, mais bien parce qu'il recherchait l'harmonie profonde des formes. Dans ses compositions florales, le graphisme délicat d'une branche, les lignes obliques, la finesse des coloris réduits à l'essentiel, la simplicité de la mise en page, ou encore le fond vide transcrivent de manière très personnelle la leçon des maîtres de l'estampe japonaise.

Les années 1920 et 1930 l'ont vu passer les étés à Collioure, haut lieu des coloristes du tournant du siècle. Le peintre meurt en 1944, sans avoir jamais cessé de travailler, "cultivant la particularité de sa palette et la liberté de sa touche résolument vibrante".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Genève

Quels changements pour le Nutri-Score dès le 1er avril?

Publié

le

KEYSTONE Source DPA Byline CHRISTOPHE GATEAU

Le Nutri-Score a été réévalué. A partir du 1er avril, certains produits transformés vont changer de catégories. 

Vous avez peut-être pris l’habitude de le consulter avant d'acheter un produit alimentaire.

Le Nutri-Score va changer à partir du 1er avril prochain. Ce système de notation classe la qualité nutritive des aliments avec des lettres, de A à E et avec des couleurs, de vert foncé à rouge.

En clair, il permet d’identifier rapidement si un produit est bon ou pas pour notre santé. L'algorithme de ce Nutri-Score a donc été recalculé et par conséquent, des produits qui contiennent du sucre, du sel ou des édulcorants seront davantage pénalisés. C’est pourquoi le Coca Zéro va passer par exemple de B à D.

Le détails de ces changements avec Tania Lehmann, la directrice de Fourchette Verte Genève:

Tania LehmannDirectrice de Fourchette Verte Genève

Des changements qui étaient donc nécessaires car certains produits étaient bien notés, alors qu’ils ne le méritaient pas.

Tania LehmannDirectrice de Fourchette Verte Genève

Si le Nutri-Score peut-être un bon indicateur, il faut continuer à lire la liste des ingrédients des produits transformés et garder une certaine forme de bon sens:

Tania LehmannDirectrice de Fourchette Verte Genève

Les huiles changent aussi de catégories. Par exemple l’huile d'olive ou de colza, réputées pour être bonne pour la santé, vont passer de la catégorie C à B. 

Rappelons que le Nutri-Score est un système européen et n’est pas obligatoire. Et qu’il devrait continuer à évoluer. 

Pour en savoir plus, l'interview de  Tania Lehmann en intégralité est à retrouver ci-dessous:

Tania LehmannDirectrice de Fourchette Verte Genève

Continuer la lecture

Culture

JEMA: visite dans les ateliers costumes du Grand Théâtre

Publié

le

Comment fabrique-t-on un costume pour la scène? Vous le découvrirez ce week-end lors des Journées Européennes des Métiers d’Art. Visite dans les coulisses du Grand Théâtre de Genève.

Découvrir les métiers de calligraphe, de graveur ou de décorateur de théâtre.

Voici l'objectif des JEMA, les Journées Européennes des Métiers d’Art qui commencent ce vendredi. Chaque ville a son programme. A Genève, des ateliers sont proposés au Pavillon Sicli ou directement chez certains artisans ainsi que des parcours culturels dans de grandes institutions. C’est le cas du Grand Théâtre qui ouvre ses coulisses au public, vous pourrez voir entre autres comment on fabrique des costumes. Rendez-vous dans son bâtiment rue Sainte-Clotilde.

Reportage:

Reportage JEMA: le Grand Théâtre ouvre ses coulisses

 

Ces métiers attirent-ils les nouvelles générations? Sandra Delpierre, cheffe des ateliers de costumes:

Sandra DelpierreCheffe des ateliers de costumes

Il est aussi possible de visiter les ateliers perruques, accessoires et chapeaux, cuir ou décors.

Infos et inscriptions ici.

Continuer la lecture

Genève

Le Pâtissier de l’année 2023 Gault&Millau sera à Festichoc

Publié

le

© Miriam Theus et Tessa Racioppi / Othmane Khoris

Ce week-end, la grand-messe du chocolat Festichoc revient à Versoix. Rencontre avec un chocolatier qui ira pour la première fois.

Il va faire son tout premier Festichoc: Othmane Khoris a posé ses valises à Genève tout récemment. 

Ce jeune pâtissier est prometteur, il a été désigné par le Gault&Millau "Pâtissier de l’année 2023", rien de ça. 

Originaire de Paris, il a travaillé avec des pointures de son domaine comme Yannick Alléno, il a aussi exercé dans sept pays différents. Après un séjour à Gstaad, à l’hôtel Alpina, Othmane Khoris a ouvert son laboratoire et une boulangerie "La Manufacture" à Plan-les-Ouates. Un autre projet doit voir le jour début avril rue du Rhône. Un lieu hybride entre une pâtisserie de luxe et un restaurant gastronomique où l'on pourra y manger des menus entiers de desserts.

Othmane Khoris aime travailler des produits européens, voire locaux et s’approprier des desserts que tout le monde connaît comme la panna cotta ou le riz au lait.

Concernant la partie chocolat, il est accompagné par son chocolatier: Mathieu Davoine, qui sera lui aussi présent à Versoix.

Comment s’est faite cette rencontre avec Festichoc?:

Othmane KhorisPâtissier

Pour son premier rendez-vous à Festichoc, l’équipe d'Othmane Khoris est dans les starting-blocks:

Othmane KhorisPâtissier

En tout cas le jeune pâtissier ne manque pas d’ambition et son prix Gault&Millau lui permet de voir grand:

Othmane KhorisPâtissier

Toutes les infos sur Festichoc sont à retrouver ici.

 

Continuer la lecture

la journée finit bien

Parrainez un mouton ou une chèvre et soutenez l'agriculture

Publié

le

Damien Jeannerat et "Zelda" un agneau de la bergerie de Naye (© KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

Parrainer un mouton ou une chèvre et du même coup soutenir l'agriculture de montagne, c'est possible en Valais jusqu'à la fin mars. Le projet est porté par la plateforme de soutien EdelAlp qui remporte déjà un franc succès avec le parrainage de vaches d'Hérens.

 

 

Ils sont dix. Six moutons et quatre chèvres. Leurs bobines craquantes et des bribes de leurs histoires figurent sur le site Internet dédié aux actions d'EdelAlp.

On y découvre, par exemple, Petit, un Roux du Valais, une race de mouton particulièrement rare. "Un mâle castré, grand et robuste, mais à ma naissance en février 2019, j'étais si petit que cela m'a valu mon nom! Je tiens une place très spéciale au sein de ma famille, car je prends systématiquement la tête du troupeau, guidant nos déplacements à pied." peut-on lire sur le site.

Même succès pour Flinge, une agnelle "friande de câlins" et pour l'agneau Zelda, né prématurément, privé de mère et encore en vie grâce "aux bons soins" du berger Damien. Quant aux chèvres Gaspar et Mookie, la première ayant perdu un oeil lors d'un éboulement, elles espèrent encore quelques parrains. Inséparables, elles ont été nourries au biberon et ont passé les premiers mois de leur vie dans le salon de la famille Jeannerat, propriétaire de la bergerie.

Brebis laitières et tontes

Parrainer aussi Elsa, Flocon, Chief ou encore Bruno coûte 240 francs. Sur cette somme, l'éleveur perçoit 110 francs.

"Nous utilisons cette aide pour des projets, comme celui d'intégrer des brebis laitières dans notre troupeau. Elle sert aussi à tondre nos moutons une seconde fois dans l'année pour pouvoir offrir la laine à l’association Woolis dont le but est de valoriser et promouvoir la laine valaisanne", détaille Claire Jeannerat.

Avec son mari, ils sont à la tête d'un cheptel de 400 moutons, 120 chèvres, six chevaux et trois vaches, sans oublier les chiens de protection de troupeaux.​ Claire s'occupe plutôt des chèvres, Damien des moutons.

Fête de la transhumance

En contrepartie de leur don, les parrains et marraines reçoivent un certificat et une photo de leurs filleuls, ainsi qu'un cadeau de remerciement d'une valeur de 50 francs. Ils sont aussi invités à rencontrer les bergers et leurs animaux et à participer à des événements, comme la transhumance, pratiquée par les Jeannerat et leurs trois enfants.

Le reste de la somme sert à couvrir la mise en place du concept par EdelAlp. Cette plateforme, créée en 2022 par des étudiants de la Business Team Academy de la HES-SO Valais-Walllis, est gérée depuis l'an dernier par les ex-étudiants Camille Besse et Samuel Balet.

Ma reine de l'été, 3e saison

L'action de parrainage "Ma Bergerie" sera évaluée à la fin de la saison. "Si le succès est au rendez-vous, elle sera reconduite l'an prochain et étendue à d'autres bergeries", précise Samuel Balet.

EdelAlp a déjà rencontré un beau succès avec "Ma reine de l'été", lancée en 2022, et qui permet de parrainer des vaches de la race d'Hérens. La troisième saison est d'ailleurs en préparation et sera lancée en mai avec en vedette quelque 650 vaches sur huit alpages.

Avec Keystone-ATS

Continuer la lecture

Suisse Romande

Thibault, candidat à Top Chef: "une émission qui fait grandir"

Publié

le

Thibault Marchand, chef au restaurant Le Zingue à Orbe

Top Chef, l’émission phare de cuisine de M6 revient dès ce mercredi soir. Rencontre un Vaudois d’adoption qui a participé à cette 15e saison.

Les amoureux de la gastronomie attendent ce rendez-vous depuis un an: le retour de Top Chef!

L’émission culinaire de M6 accueille parmi ses nouveaux candidats, deux Suisses cette année. 

Pierre-Pascal Clément, Fribourgeois et sous-chef à Zurich, et Thibault Marchand. Ce dernier est français, il vit en Suisse depuis huit ans. Originaire de la région parisienne, ce jeune chef de 31 ans est passé par Genève, au Président Wilson et au Richemond. Il a travaillé au bout du lac avec un certain Danny Khezzar, finaliste de la dernière édition de Top Chef. 

Thibault tombe dans la marmite de la cuisine à 14 ans. Il passe par des établissements prestigieux comme la Grand Cascade à Boulogne (une étoile au guide Michelin), le Crillon, le Raphaël, puis il part deux ans dans le sud de la France pour travailler avec Ronan Kervarrec.

Pour arriver à percer dans ce milieu exigeant, Thibault avait une bonne dose de motivation et du culot:

Thibault MarchandCandidat vaudois à Top Chef

Aujourd’hui, Thibault est chef au restaurant Le Zingue à Orbe.

Même s’il a été bercé par l’émission de M6, il n’a jamais pensé y participer un jour:

Thibault MarchandCandidat vaudois à Top Chef

Petit précision: la femme de Thibault est elle aussi cuisinière. Mais elle n’a pas été sélectionnée. 

Thibault doit garder le secret sur son parcours dans l’aventure Top Chef, mais il peut tout de même dire ce que cette expérience lui a apporté:

Thibault MarchandCandidat vaudois à Top Chef

Son rêve ultime est de décrocher sa propre étoile:

Thibault MarchandCandidat vaudois à Top Chef

Pour en savoir plus, retrouvez l'interview de Thibault Marchand en intégralité ci-dessous:

Thibault MarchandCandidat vaudois à Top Chef

Top Chef, c’est donc dès ce mercredi soir sur M6. 

 

Continuer la lecture