La nouvelle usine de production d'eau potable de la région lausannoise coûtera plus cher que prévu. Le budget général du projet, devisé à 82 millions de francs en 2018, est désormais estimé à 125 millions par la Ville de Lausanne.
Le Service de l'eau a entamé la mise en ½uvre du projet "Saint-Sulpice II", usine pionnière dans le traitement de l'eau avec notamment une approche dite multibarrière. "Si d'un point de vue technique, sa réalisation est un succès, le constat est autre concernant son budget. Il est apparu que le montant devisé ne permettra pas de couvrir l'ensemble des coûts", reconnaît le Service de l'eau dans un préavis rédigé en avril et relayé mardi par 24 heures.
Le remplacement d'une entreprise liée au projet explique notamment la hausse du budget. De même, l'invasion de moules quaggas dans le Léman provoque une augmentation des coûts: le système de prises d'eau et de rejet dans le lac a dû être revu pour empêcher le mollusque de bloquer les conduites.
Le Service de l'eau liste plusieurs autres explications: nouvelles exigences pour prévenir les cyberattaques, surcoûts en matière de terrassements, modification du système de ventilation/déshumidification ou encore augmentation du volume de béton.
Investissement pour 50 ans
Pour financer ce nouveau budget, la Municipalité lausannoise sollicite auprès du Conseil communal un premier crédit complémentaire de 10 millions de francs. "Son financement est entièrement compensé par un prélèvement sur le Fonds de réserve du Service de l'eau", précise le préavis.
Interrogé par 24 heures, le municipal en charge de l'eau, Pierre-Antoine Hildbrand, justifie cette révision du budget à la hausse. "Ce sera l'usine phare pour tout le lac Léman. Ce sera l'usine la plus performante; nous investissons ici pour cinquante ans", affirme-t-il.
Mise en service en 1971, la station actuelle de pompage et filtration d'eau arrive en fin de vie à Saint-Sulpice. La nouvelle installation sera située au même emplacement que l'ancienne qui restera en service jusqu'à la fin de la transition.
Pierre-Antoine Hildbrand explique que l'ouvrage pourrait être mis à l'enquête cet été, tandis que sa mise en service pourrait avoir lieu à l'horizon 2027/2028.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats