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Suisse Romande

Incendie: le scénario du chat pyromane a bon dos

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L'incendie d'un immeuble ancien en avril 2017 à Payerne (VD) avait provoqué la mort d'une jeune femme (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Tribunal fédéral annule un jugement vaudois qui libérait un locataire des accusations d'incendie et d'homicide par négligence. L'homme avait bénéficié du doute car il n'était pas exclu que son chat ait provoqué le sinistre.

L'incendie s'était produit dans un immeuble vétuste au centre de Payerne (VD) en avril 2017. Le locataire de l'appartement où l'incendie avait démarré était sorti pour faire de la course à pied. Une jeune voisine était restée piégée chez elle et avait été mortellement empoisonnée par la fumée.

Les enquêteurs s'étaient concentrés sur la cuisinière vitrocéramique, entièrement calcinée et brisée en mille morceaux. Deux casseroles à moitié fondues ainsi que les restes d'une machine à café avaient été retrouvés sur cette surface. Les experts avaient conclu que la chaleur dégagée par une plaque allumée avait pu échauffer ces matériaux et entraîner un incendie.

Chat suspecté

Les touches électroniques ne permettaient pas de déterminer si une plaque était restée allumée. Le locataire, un quadragénaire, avait exclu toute utilisation ce jour-là. Mais il avait affirmé que son chat avait déjà enclenché la cuisinière par le passé.

En mai 2020, le Tribunal de police de la Broye et du Nord vaudois a condamné l'accusé à 100 jours-amendes à 30 francs avec sursis pour incendie et homicide par négligence. Il a alloué à la mère de la victime quelque 6'000 francs pour les frais d'inhumation et 40'000 francs pour la réparation du tort moral.

En février 2021, le Tribunal cantonal a cassé ce verdict. Saisi par la mère, le Tribunal fédéral annule à son tour le jugement vaudois dans un arrêt publié vendredi. La cause est renvoyée à la cour cantonale pour nouvelle décision.

Imprévoyance coupable

La Cour de droit pénal rappelle le raisonnement qui avait abouti à la condamnation en première instance: le juge avait cru l'accusé qui déclarait ne pas avoir utilisé la cuisinière et avait donc retenu l'hypothèse du chat. Cependant, l'accusé avait fait peuve d'imprévoyance coupable en négligeant d'enclencher la sécurité pour enfants alors qu'il avait constaté que son félin pouvait allumer une plaque. En outre, il avait accru les risques en y laissant des casseroles et une machine à café.

Par la suite, le Tribunal cantonal avait commandé une seconde expertise qui n'excluait pas qu'un chat puisse allumer un tel appareil en posant ses coussinets successivement sur la touche de mise en fonction et sur la touche d'une plaque. Il concluait que l'on ne pouvait pas trancher entre trois hypothèses: le chat, une plaque laissée allumée par le locataire ou une autre action de celui-ci.

Dès lors qu'aucun élément ne permettait de trancher, le doute devait bénéficier à l'accusé. En outre, les juges vaudois estimaient que même si le chat était retenu, la négligence ne serait pas fautive dès lors qu'on ne peut exiger de tous les possesseurs de chat qu'ils enclenchent la sécurité enfants lorsqu'ils quittent leur logement.

Raisonnement "problématique"

Pour le Tribunal fédéral, le raisonnement de la cour cantonale est "problématique". En effet, le principe "Le doute profite à l'accusé" (In dubio pro reo) ne s'applique pas à l'appréciation des preuves. Autrement dit, face à des éléments contradictoires, le juge ne peut pas retenir d'emblée la preuve la plus favorable à l'accusé.

En l'espèce, les magistrats vaudois ne se sont pas penchés sur la valeur probante des hypothèses retenues par les experts, notamment au vu des déclarations de l'accusé. La référence au principe "In dubio pro reo" est donc prématurée, estime les juges fédéraux.

En outre, rappelle la haute cour, l'expertise retient que, dans les trois scénarios, le quadragénaire a déclenché l'incendie. Aucune d'entre elles, même celle du chat, ne peut donc être écartée parce qu'elle lui serait a priori plus favorable. (arrêt 6B_477/2021 du 14 février 2022)

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

L'exposition "Des Seins à Dessein" de retour à l'Espace Arlaud

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La photographe non-binaire Zanele Muholi est l'une des artistes à participer à l'exposition "Des Seins à Dessein" à l'Espace Arlaud à Lausanne (archives). (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

La Fondation Francine Delacrétaz propose une 5e édition de l'exposition "Des Seins à Dessein" en faveur des femmes touchées par le cancer du sein. Elle est à voir du 7 septembre au 10 novembre à l'Espace Arlaud à Lausanne.

Cet événement a été créé en 2006 et la précédente édition datait de 2020. Le principe est celui de l'exposition-vente: 50% vont à l'artiste, 50% à la Fondation Francine Delacrétaz.

Celle-ci annonce que sa nouvelle édition, qui réunit 48 artistes, constitue "un véritable événement d'art contemporain". Elle relève la présence "de signatures qui comptent à l'échelle internationale", mentionnant notamment la plasticienne américaine Ser Serpas ou la photographe non-binaire sud-africaine Zanele Muholi. Côté suisse, des artistes "dont le travail dépasse les frontières" sont annoncés, à l'instar de Manon Wertenbroek, Alfredo Aceto ou Natacha Donzé.

Le Fonds Francine Delacrétaz a vu le jour en 2006 à l'issue de la première exposition "Des Seins à Dessein", déjà à l'Espace Arlaud. Elle avait été organisée par Mme Delacrétaz et son amie Marie-Christine Gailloud-Matthieu, actuellement présidente de la Fondation. Le Fonds (puis la Fondation dès 2014) porte le nom de Francine Delacrétaz, décédée d'un cancer du sein peu après la première édition de l'exposition.

L'institution vit grâce aux dons et aux projets culturels et artistiques, tels que l'exposition "Des Seins à Dessein". En plus de quinze ans, "plus de 280 personnes ont été soutenues pendant la maladie et après pour des projets de vie ou de formations qui stimulent leur dignité et leur bien-être", relève un communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

La 1ère édition du Festival des Jeux va se jouer à La Tour-de-Peilz

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La première édition du Festival des Jeux à La Tour-de-Peilz (VD) aura lieu du 6 au 8 septembre 2024 (photo symbolique). (© Keystone/ADRIEN PERRITAZ)

Le Musée Suisse du Jeu (MSJ) à La Tour-de-Peilz (VD) lance la première édition du Festival des Jeux. Il remplace le "Château des Jeux" organisé depuis plus de 15 ans et s'étend de la cour au nouveau collège Courbet au centre-ville. Plus de 25 activités variées telles que jeux vidéo, salle d'arcade, jeux de société, jeux d'extérieur, escape game, laser game, jeux géants et tournois seront proposés.

Du 7 au 8 septembre, l'événement se veut "festif et intergénérationnel". "Le but est de célébrer les cultures ludiques sous toutes leurs formes", indiquent les organisateurs dans un communiqué. Pour ce festival, le MSJ collabore avec les Affaires culturelles de La Tour-de-Peilz et l'ABCDé (biblio-ludothèque communale).

"Nous voulions faire évoluer cette formule pour intégrer une plus grande diversité de pratiques ludiques et se rapprocher du circuit des festivals du jeu, à l'image du Festival International des Jeux de Cannes ou de Ludesco, deux événements majeurs que nous sommes fiers de compter parmi nos partenaires pour cette première édition", explique Selim Krichane, directeur du MSJ et membre du comité d'organisation, cité dans le communiqué.

Le Festival des Jeux réserve une place de choix au jeu vidéo, avec une salle dédiée à la création suisse en la matière, une salle d'arcade et un programme de "play-conférences" animées par les membres du GameLab de l'Université de Lausanne.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Lausanne: le tarif de base de l'électricité va baisser de 5,7%

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Le tarif de base de l'électricité lausannoise baissera de 5,7%, selon la Ville (photo symbolique). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le prix de l'électricité va baisser de 5,7% dès le 1er janvier 2025 à Lausanne, hors taxes et redevances. Pour un ménage moyen lausannois consommant environ 2500 kWh/an, cette diminution correspond à une économie de 58 francs sur la facture annuelle, a indiqué vendredi la Ville de Lausanne dans un communiqué.

"Cette bonne nouvelle résulte de la baisse du prix de l'énergie et des taxes fédérales prélevées par Swissgrid pour la réserve d'électricité et les services système. La Municipalité a reconduit l'attribution de l'ensemble de la production d'électricité lausannoise à l’approvisionnement de base", écrit-elle.

Le tarif de reprise pour 2025 (avec garanties d'origine) est fixé, lui, à 14,20 ct/kWh pour les installations de production solaire d'origine photovoltaïque dont la puissance installée est inférieure ou égale à 30 kW. Ce tarif est fixé à 13,20 ct/kWh pour les installations dont la puissance est comprise entre 30 et 500 kW.

Hausse des tarifs du chauffage à distance

Par ailleurs, dès le 1er octobre 2024, les tarifs du chauffage à distance augmenteront de 14,12 à 16,09 ct/kWh, soit une augmentation de 14%, indiquent encore les autorités lausannoises. Pour un appartement consommant 8000 kWh/an, cela représente environ CHF 14 francs/mois (TTC).

"Cette hausse est en partie due à l'augmentation du prix du gaz ces dernières années, qui a creusé le fonds de différence de couverture, utilisé pour atténuer les variations excessives de prix. Ce fonds doit désormais être réapprovisionné pour maintenir la stabilité des tarifs et absorber d'éventuelles hausses futures. Les coûts d'acheminement et de maintenance augmentent également en raison de l'expansion du réseau", explique la Ville.

Quant aux tarifs du gaz, ils resteront stables à 11,78 ct/kWh en moyenne l'hiver prochain

Pour rappel, les SiL approvisionnent en électricité les communes de Lausanne, mais aussi celles de Jouxtens-Mézery, Prilly, Saint-Sulpice, Le Mont-sur-Lausanne, Epalinges et Collonges (VS).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Vaud veut réguler l'entier de la meute du Mont Tendre

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Vaud demande de réguler l'entier de la meute du Mont Tendre (photo d'illustration). (© KEYSTONE/MAXIME SCHMID)

Pour la première fois, le canton de Vaud souhaite éliminer une meute entière de loups. Une demande d'autorisation a été envoyée mi-août à Berne pour abattre les sept individus de la meute du Mont Tendre.

L'Office fédéral de l'environnement (OFEV) n'a pas encore donné sa réponse, indique vendredi le Département vaudois de l'environnement, confirmant à Keystone-ATS une information du Temps. Il s'agit d'une demande de régulation dite "proactive", prévue par le nouveau cadre légal fédéral.

Vaud justifie sa demande par "le nombre de prédations particulièrement important" de cette meute, et ce malgré les actions de régulation partielle menées jusqu'ici.

Cette meute, coupable des trois quarts des attaques dans le Jura vaudois, est jugée "problématique" contrairement aux autres présentes sur le territoire vaudois. Cela fait deux ans de suite que les attaques de cette meute s'intensifient. Celle-ci s'est aussi distinguée "en se rendant à plusieurs reprises proche des habitations depuis 2023".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Inauguration de deux centrales hydroélectriques à Bex (VD)

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Romande Energie, les Forces motrices de l'Avançon et les Salines Suisses ont inauguré conjointement deux nouvelles centrales hydroélectriques jeudi à Bex (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Deux nouvelles centrales hydroélectriques ont été inaugurées jeudi à Bex (VD): celle de la Saline de Bex et celle du Glarey, respectivement en amont et en aval de la rivière de l'Avançon.

Ces projets ont été portés par les sociétés Salines Suisses et Energie renouvelable de l'Avançon, dont les co-actionnaires sont Romande Energie et les Forces motrices de l'Avançon.

La centrale du Glarey vise à "renforcer la valorisation de turbinage de l'Avançon grâce à une conduite forcée de 1120 mètres environ et de deux turbines d’une puissance totale de 2,5 mégawatts", écrivent les partenaires du projet dans un communiqué.

Multipliée par six

La nouvelle centrale remplace les installations jusqu'ici propriété de Immo-Hydro. La production est désormais multipliée par six, pour une production de 7,4 GWh par an, soit l'équivalent de la consommation annuelle moyenne de près de 3000 ménages.

Du côté des Salines Suisses, leur nouvelle centrale hydroélectrique augmente de plus de 50% la capacité de production d'énergie renouvelable réalisée sur ce site, passant de 10 à 15,7 GWh/an. Elle prend le relais des anciennes installations datant de 1943.

"Cette production d'énergie permet de couvrir la totalité des besoins nécessaires à la production de Sel des Alpes, tout en injectant l'excédent de production sur le réseau (8,7 GWh/an), ce qui représente la consommation de près de 3500 ménages", est-il précisé. La centrale pourrait aussi être reliée au site touristique des mines de sel afin de couvrir, à terme, ses besoins énergétiques.

Passe à poissons

Parallèlement à la construction de ces deux centrales, diverses mesures ont été prises pour préserver la faune et la flore. Une "passe à poissons" a notamment été installée au niveau du bassin de mise en charge de la centrale du Glarey, afin de permettre leur migration.

Quatre seuils sur l'Avançon ont aussi été réaménagés "afin de favoriser la montaison piscicole au sud de Bex". La création de bassins et mares pour amphibiens a aussi été entreprise, tout comme le traitement contre des espèces envahissantes telles que la renouée du Japon.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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