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Suisse Romande

A Lausanne, les premiers réfugiés sont accueillis à Beaulieu

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Le site de Beaulieu peut actuellement accueillir 200 réfugiés ukrainiens. Il peut encore étendre sa capacité. (© Keystone/VALENTIN FLAURAUD)

Le Canton de Vaud a accueilli entre mercredi et jeudi ses premiers réfugiés dans la structure d'hébergement d'urgence sur le site de Beaulieu à Lausanne, qui peut accueillir 200 personnes. Une dizaine de migrants sont déjà sur place, des femmes et enfants surtout.

A la crise sanitaire succède la crise humanitaire dans la halle 35 de Beaulieu. En moins d'une semaine, celle-ci s'est transformée d'un centre de vaccination puis de testing en un centre temporaire d'hébergement des réfugiés en provenance de l'Ukraine en guerre.

"Nous faisons face à une urgence humanitaire et la situation est extrêmement grave sur le plan humain. C'est une crise sans précédent depuis l'invasion de la Tchécoslovaquie en 1968", a déclaré jeudi sur place et devant la presse le conseiller d'Etat Philippe Leuba, la mine grave. Le canton se doit d'être prêt et il est prêt, travaillant d'arrache-pied, a-t-il ajouté en substance.

Jusqu'à 6000 réfugiés

Le ministre de l'économie a rappelé le nombre de 60'000 réfugiés que la Suisse pourrait accueillir selon la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter. Le canton de Vaud pourrait être amené à en accueillir le 10% environ, soit quelque 6000 réfugiés, selon M. Leuba. Le gouvernement s'attend jusqu'à 100 arrivées par jour donc 700 par semaine. Pour 80%, il s'agira de femmes et d'enfants, selon lui.

La structure d'urgence permet d'offrir le gite et le couvert 24h/24 aux personnes en quête de protection arrivant dans le canton le temps de leur trouver une solution d'accueil et d'hébergement de longue durée. Les personnes qui y seront logées ne resteront donc en principe que quelques jours sur le site de Beaulieu.

Mais personne ne sortira du site de Beaulieu avant d’être redirigé sur des lieux d'accueil de longue durée, a précisé M. Leuba. Des sites sont d'ailleurs en train d'être organisés sous la conduite de l'Etablissement vaudois d'accueil des migrants (EVAM).

Au moins trois foyers prêts

Trois foyers sont actuellement prêts, dont un à Ollon. Les deux autres seront tout prochainement annoncés par les communes concernées, a expliqué M. Leuba. Tous sont chapeautés par l'EVAM. Aucun placement ne se fera en abri PCi souterrain, a-t-il assuré.

Entre dix et quinze emplacements sont actuellement dans le radar, avec chacun potentiellement entre 400 et 500 lits, a indiqué de son côté Erich Dürst, directeur de l'EVAM. "Nous recherchons aussi des solutions via des immeubles libres, des salles ou des terrains avec possibilité de construire du provisoire", a-t-il souligné.

Le directeur de l'EVAM a aussi relevé que 300 personnes d'Ukraine avaient déposé une inscription, dont 63 qui avaient déjà la permis S et 38 qui étaient déjà hébergés pour une longue durée. Mais c'est sans compter tous les réfugiés arrivant sur sol vaudois et qui ne s'annoncent pas, car accueilli par exemple dans leur famille ou chez des privés. A terme, tous devront passer par le centre fédéral de Boudry pour être enregistré et obtenir le permis S.

Le gouvernement vaudois a aussi sollicité l'armée suisse pour du matériel et veut demander au Conseil fédéral la possibilité de mettre à disposition des cantonnements miliaires sur sol vaudois.

Espace pour les enfants

Dans la halle 35, l'immense espace est divisé en deux secteurs: un réfectoire pour boire et manger et la partie couchage avec une vingtaine de box composé de huit à dix lits de camping et autant de chaises avec chacune une lampe de chevet posé dessus.

La halle dispose aussi d'un coin pour les enfants avec des jeux, jouets et une petite télévision. Des tables de ping-pong sont aussi disponibles. Plus loin, les sanitaires, avec douches et WC, ainsi qu'une infirmerie. Un petit coin au calme pour les prières a aussi été aménagé.

Pour l'instant, le site compte 200 lits mais sera amené à s'agrandir. Dix astreints à la Protection civile (PCi) encadrent les réfugiés durant la journée et cinq durant la nuit. A terme, ce nombre augmentera à raison de dix personnes pour 100 réfugiés, selon le commandant de la PCi vaudoise Louis-Henri Delarageaz.

Une trentaine de personnes de la PCi ont mis en place ce centre en quelques jours. La Ville de Lausanne a été activement associée à l'opération.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Actualité

VIDEO - Un projet pilote en Valais pour soulager les urgences

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Un projet pilote dans le Valais central pour soulager les urgences (archives).

Des équipes mobiles d’urgence sociale (EMUS) seront mises sur pied, cet automne, via un projet pilote dans le Valais central. Le détail avec Benjamin Smadja et Elsa Duperray.

Les personnes en situation d’urgence sociale pourront être prises en charge par une équipe spécifique, intégrant des professionnels des domaines social et sanitaire.

Afin d’accompagner les victimes de violences domestiques, les personnes rencontrant des difficultés de santé non vitales (chute à domicile, alcoolisation aiguë, etc.) ou encore les personnes sans solution de logement, un projet pilote sera lancé cet automne dans la région Sion-Sierre et dans les vallées latérales.

Il doit notamment permettre de soulager les intervenants "feux bleus", comme les patrouilles de police et les ambulances, ainsi que les urgences hospitalières. "Et ce tout en garantissant une prise en charge adaptée pour les personnes en situation de détresse sociale", précise le Département de la santé, des affaires sociales et de la culture dans un communiqué, ce mardi.

Sur les week-ends

Les équipes EMUS seront pilotées et activées par la centrale 144. L’Organisation cantonale valaisanne des secours (OCVS) régule déjà les appels d’urgence sanitaire et sera à même de déterminer les besoins précis d’un patient pour activer la meilleure prise en charge possible, pour ce dernier. Ce projet assurera une intervention de 19h00 à 07h00 durant les nuits de vendredi, samedi et dimanche, ainsi que les jours fériés.

Les équipes EMUS collaboreront avec le réseau sociosanitaire existant en Valais. Les binômes, composés d’un intervenant social et d’un intervenant sanitaire, pourront ainsi orienter les personnes rencontrées vers les institutions compétentes, mais aussi soutenir ces dernières dans la gestion de situations complexes. Ces équipes pourront également jouer un rôle préventif, afin d’identifier des problématiques sociales récurrentes en Valais.

L'expérience vaudoise

Afin d’assurer l’efficacité de ce projet, le canton du Valais peut compter sur l’expérience d’Unisanté, qui gère depuis plusieurs années une équipe mobile d’urgence sociale, dans le canton de Vaud.

Un bilan de ce projet pilote sera effectué après deux ans d’activité, afin de déterminer l’efficacité du dispositif et son éventuelle extension au reste du canton.

InfoKids à Genève

L'application InfoKids est destinée aux parents dont les enfants nécessitent une consultation médicale au Service d'Accueil et Urgences Pédiatriques (SAUP) des HUG. InfoKids offre les services suivants : Conseils sur l'attitude à adopter face aux symptômes présentés par l'enfant

Avec ATS

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Suisse Romande

Lausanne: dépistage gratuit de la rétinopathie diabétique

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L'Hôpital ophtalmique Jules Gonin organise lundi dans ses locaux près de la gare de Lausanne un dépistage des maladies visuelles provoquées par le diabète (archives). (© KEYSTONE/DOMINIC FAVRE)

L’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin organise lundi une journée de dépistage gratuit de la rétinopathie diabétique ainsi que des autres maladies visuelles. L’événement, sur inscription, se déroule dans ses locaux Medbase de la gare de Lausanne.

L'objectif de cette journée est de sensibiliser le grand public et en particulier les personnes atteintes de diabète à l'importance d'un dépistage précoce de la rétinopathie diabétique et d'autres maladies visuelles. En plus des examens de dépistage, les visiteurs recevront des informations sur le diabète et ses risques grâce à la collaboration du Réseau Santé Région Lausanne et de Diabète Vaud, écrit l'hôpital mardi dans un communiqué.

Fait souvent ignoré, le diabète peut être une menace pour la vision. Chez les diabétiques, la variation du taux de sucre dans le sang de façon chronique entraîne une altération des vaisseaux de la rétine, membrane qui tapisse le fond de l'½il: la rétinopathie diabétique.

En l'absence de traitement, cette maladie peut mener à une diminution importante de la vision, voire à une perte complète de la vue. Le diabète peut également attaquer le cristallin et causer une cataracte précoce.

L'événement du 5 juin se déroule de 08h00 à 17h30. L'inscription est nécessaire. Le 15 novembre prochain, une autre journée de dépistage identique sera organisée dans le Centre ophtalmique Jules-Gonin à l'Espace Santé Rennaz.

https://events.ophtalmique.ch

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Esclandre au Grand Conseil vaudois: séance arrêtée

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La séance de mardi au Grand Conseil a été arrêtée après des attaques d'une députée de la gauche radicale contre un collègue de droite (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les débats ont dérapé mardi devant le Grand Conseil vaudois. Une députée de la gauche radicale a accusé un collègue de droite de harcèlement sexuel. La séance a dû être arrêtée prématurément.

Les discussions, déjà tendues, portaient sur les anciens zadistes du Mormont. C'est alors qu'Elodie Lopez (Ensemble à Gauche - POP) a pris la parole pour critiquer son adversaire de droite, l'accusant de n'être lui-même pas exemplaire. Elle a évoqué des comportements inadéquats, avec des insinuations de "harcèlement sexuel".

Le principal intéressé a immédiatement réagi, parlant de "scandale", "diffamation" et "atteinte" à sa dignité. Il a exigé des excuses, sans quoi il porterait plainte pénale.

Tout aussi outrés, plusieurs de ses collègues de droite ont dénoncé une "attaque infondée" et exigé, eux aussi, des excuses de la part d'une députée qui a "dépassé la ligne rouge".

Elodie Lopez a ensuite repris la parole pour tenter d'expliquer sa position sur l'irréprochabilité des élus. Elle ne s'est toutefois pas excusée, sans pour autant réitérer ses accusations.

Séance suspendue puis arrêtée

L'incident a semé le trouble au sein du parlement et la séance a été suspendue. Les présidents de groupe et les membres du Bureau du Grand Conseil se sont entretenus durant près d'une heure.

A leur retour, la présidente du Grand Conseil Séverine Evéquoz a expliqué que rien ne pouvait être entrepris "pour l'heure" dans le cadre du Grand Conseil. Elle a invité les deux protagonistes de l'affaire à "dialoguer".

Le député pris à partie a rétorqué qu'il ne pouvait pas se satisfaire de cette situation, répétant qu'il exigeait des excuses immédiates. Dans la foulée, la plupart des députés de droite ont quitté la salle. Séverine Evéquoz n'a alors eu d'autre choix que de lever la séance.

Accusation "grave"

"C'est une accusation faite en public qui est grave et que l'on ne peut pas accepter de la sorte. Il aurait fallu l'étayer et apporter des preuves. Et il y a surtout d'autres voies pour le faire", a réagi à chaud le chef de groupe PLR Nicolas Suter, interrogé par Keystone-ATS.

"Si les propos d'Elodie Lopez ont dépassé sa pensée, si c'est un dérapage verbal, alors elle aurait dû publiquement rétracter ses propos et s'excuser", a-t-il ajouté.

Le fait que la majeure partie de la députation PLR et UDC quitte l'hémicycle en signe de protestation n'a pas été concerté entre les chefs de groupe pendant l'interruption de séances, selon lui. "C'est plus un mouvement de foule et de solidarité de la part de la droite", a-t-il indiqué. "C'est triste et ce n'est pas une bonne image que nous donnons aujourd'hui du Grand Conseil", a-t-il reconnu.

Nouvelle affaire

La semaine dernière déjà, la gauche radicale et la droite s'étaient accrochées au sujet de Mathide Marendaz, qui s'était affichée sur les réseaux sociaux avec le slogan anti-policier ACAB ("All cops are bastards", soit "tous les flics sont des bâtards" - ou "des salauds").

La députée, elle aussi issue du groupe Ensemble à gauche - POP, s'était ensuite excusée. Une plainte a toutefois été déposée à son encontre par l'Association professionnelle des gendarmes vaudois (APGV).

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Une personne blessée à l'arme blanche à Bellerive à Lausanne

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La police de Lausanne a dû intervenir samedi soir près du Luna Park à Lausanne à la suite d'une altercation qui s'est terminée par un blessé à l'arme blanche (photo symbolique). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Une personne a été blessée à l'arme blanche samedi soir tard vers le parking relais de Bellerive à Lausanne, à proximité du Luna Park, a indiqué mardi la police dans un communiqué. Les faits se sont produits à la suite d'une altercation, précise-t-elle.

La bagarre a eu lieu aux alentours de 23h30 et la victime a été transportée en ambulance à l'hôpital, ajoute la police lausannoise, sans donner d'autres détails sur son état de santé. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de l'agression et la police lance un appel à témoins.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Vaud doit mieux combattre les violences domestiques

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Des députées ont pris la parole mardi devant le Grand Conseil, suite aux deux féminicides commis la semaine dernière à Lausanne et Vevey (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les deux féminicides commis la semaine dernière dans le canton de Vaud, à Vevey et Lausanne, ont fait réagir mardi le Grand Conseil. Des députées ont demandé un renforcement des mesures pour protéger les victimes de violences.

Prenant la parole au nom du groupe parlementaire féminin (Intergroupe F), Valérie Induni (PS) a transmis un message de "solidarité" aux proches des victimes. Et plus généralement à toutes celles qui vivent dans la peur "lorsque le danger guette chez soi".

Ces "tragédies" doivent pousser le Canton à continuer de "chercher des moyens de combattre" ces violences, a-t-elle souligné. Elle a notamment mentionné la nécessité de prévoir davantage d'hébergements pour les victimes de violences domestiques, de renforcer les mesures d'éloignement des conjoints violents, d'améliorer la saisie d'armes ou encore d'accentuer les campagnes de prévention.

Un féminicide constitue "un fait de société, pas un acte isolé", a-t-elle dit en conclusion de son intervention, accueillie par les applaudissements du Grand Conseil.

Dans une déclaration personnelle, la députée Joëlle Minacci (Ensemble à gauche - POP) est aussi revenue sur ces deux drames. "La lutte contre les violences sexistes, sexuelles et domestiques doit être prioritaire", a-t-elle déclaré.

Si le Canton de Vaud "avance" sur cette question, il doit encore "accélérer son action", a-t-elle insisté. Elle a aussi estimé qu'il y avait encore "un important travail à faire dans le relais médiatique" de ces affaires.

Pour mémoire, deux femmes ont été poignardées par leur compagnon la semaine dernière, l'une à Lausanne mardi et l'autre vendredi à Vevey. Les victimes avaient 23 et 37 ans.

Nouvelle étude

Sur la même thématique, la conseillère d'Etat Christelle Luisier a annoncé mardi que les autorités cantonales avaient mandaté l'Université de Lausanne pour mener une étude sur le suivi des violences domestiques en terres vaudoises. Elle doit démarrer cet été pour un rapport attendu en 2024.

Cette étude fait suite notamment à un postulat de Muriel Thalmann (PS), qui regrettait l'absence de statistiques au niveau pénal, la faute à des outils informatiques inadaptés. Deux projets informatiques sont toutefois en cours sur le plan fédéral, ce qui permettrait de combler cette lacune en matière de statistiques.

Dans l'attente de ces nouveaux systèmes informatiques, Muriel Thalmann a décidé de retirer son postulat. Celui-ci s'est transformé en un voeu adressé au Conseil d'Etat pour qu'il initie une nouvelle étude, chose faite désormais.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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