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Selon l'UNIGE notre mémoire préfère le fond à la forme

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Pour rattacher une situation actuelle à une situation passée, notre mémoire se laisse davantage guider par le fond que par la forme. Ce n’est que faute de mieux qu’elle fait appel aux indices de surface, selon une étude de chercheurs genevois et français publiée dans la revue Acta Psychologica.

Notre mémoire organise notre vécu selon deux traits principaux: les traits de surface, qui regroupent les ressemblances superficielles des situations (par exemple, les lieux ou les personnes présentes), et les traits de structure qui caractérisent la profondeur de la situation et sa problématique.

Selon la littérature existante, les individus ont tendance à privilégier les indices de surface lorsqu’ils traitent une situation, a indiqué vendredi l'Université de Genève (UNIGE) dans un communiqué.

"Cela est souvent attribué au fait que notre cerveau cherche la facilité lorsqu’il s’agit de l’évocation et qu’en général la surface d’un souvenir est corrélée à sa structure", précise Emmanuel Sander, professeur à la faculté de psychologie et des sciences de l’éducation (FPSE) de l’UNIGE, cité dans le communiqué.

En analysant la littérature existante, les chercheurs se sont aperçus que les travaux menés antérieurement se fondaient sur des situations qui n’avaient pas en commun uniquement des traits de surface, mais également une part de la structure, et que les participants n’avaient pas les connaissances nécessaires pour appréhender le fond des situations qui leur étaient présentées.

"Nous nous sommes demandé si les traits de surface dominaient réellement les traits de structure lorsqu’une situation en évoquait une autre", explique Lucas Raynal, chercheur à CY Cergy Paris Université et membre associé à la FPSE de l’UNIGE.

Le fond importe plus que la forme

Pour répondre à cette question, les chercheurs ont créé six récits qui ont en commun soit la surface, soit la structure, soit ni l’une ni l’autre (récits dits distracteurs).

"Notre récit cible raconte l’histoire d’un pizzaïolo, Luigi, qui travaille sur une place fréquentée. Un second pizzaïolo, Lorenzo, vient s’installer juste à côté, lui faisant de la concurrence directe. Pourtant, ses pizzas sont moins bonnes. Luigi donne alors un conseil de fabrication à Lorenzo afin que ses pizzas deviennent meilleures. Pour le remercier, Lorenzo déplace sa pizzeria pour mettre fin à la concurrence directe", précise Evelyne Clément, professeure à CY Cergy Paris Université.

Parmi les six récits, certains mettent l’accent sur les pizzaïolos, d’autres sur le principe de concurrence résolue à l’amiable et certains sur aucun de ces deux traits.

Dans la première expérience, les six récits ont été lus par 81 participants adultes, avant que ceux-ci ne soient confrontés directement à l’histoire de Luigi et Lorenzo. Ils ont ensuite dû dire à quelle situation précédente ils rattachaient cette histoire.

Résultat: 81,5% des participants ont choisi le récit qui avait la même structure, soit le principe de concurrence, contre 18,5% pour celui partageant la même surface (des pizzaïolos) et 0% les récits distracteurs.

Et à l’école?

Cette recherche démonte ainsi l’idée reçue selon laquelle notre mémoire se laisse guider par le principe de facilité et que les traits de surface dominent l’évocation. "L’être humain, dans sa manière de mémoriser, est moins superficiel que ce que l’on pensait et privilégie vraisemblablement la structure à la surface", résume le Pr Sander.

Le défi est réel dans le domaine de l'éducation, selon les chercheurs. Ces résultats montrent la nécessité de mettre l’accent sur les aspects conceptuels des situations qui sont abordées en classe pour permettre aux élèves de s’appuyer sur des indices pertinents, et non pas d’être induits en erreur par des semblants de similarités, conclut l'UNIGE.

 

Source: KEYSTONE-ATS

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Politique

La Suisse pas très active pour protéger le climat, selon un expert

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La Suisse est en retard sur l'UE en matière de réduction des émissions de CO2, estime Reto Knutti (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

L'absence de centrales à charbon en Suisse ne fait pas du pays un modèle pour la baisse des émissions de CO2, indique le climatologue Reto Knutti. "En matière de protection du climat, la Suisse a nettement moins entrepris que de nombreux autres pays".

Elle se trouve même derrière l'Union européenne (UE), ajoute-t-il dans un entretien diffusé dimanche par la SonntagsZeitung. "Au cours des 30 dernières années, nous avons réduit le CO2 d'environ 20%. Pour arriver à zéro en à peine 30 ans, il faut aller quatre fois plus vite".

"Regardez la Chine ou les Etats-Unis. Les deux ont reconnu depuis longtemps que le tournant énergétique est un gain économique", relève le scientifique, soulignant que la Chine deviendra probablement neutre en CO2 plus rapidement que la Suisse.

Selon le professeur de physique climatique à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), il ne faut pas parler uniquement des coûts en matière de protection du climat, mais aussi des avantages. "C'est comme si un patient en phase terminale refusait un médicament parce qu'il pourrait avoir des effets secondaires".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Pas de nouveau millionnaire au tirage du Swiss Loto

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Personne n'a coché les bons numéros du loto samedi soir. (© KEYSTONE/THOMAS DELLEY)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante du Swiss Loto samedi soir. Pour empocher le gros lot, il fallait cocher le 5, 6, 9, 16, 32 et 35. Le numéro chance était le 5, le rePLAY le 3 et le Joker le 337760.

Lors du prochain tirage mercredi, 3,5 millions de francs seront en jeu, indique la Loterie Romande.

https://jeux.loro.ch/games/swissloto/

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Mort de Mike: manifestation à Lausanne à quelques jours du procès

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Les manifestants ont exigé que justice soit faite pour Mike, mort lors de son arrestation par la police en 2018. (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Entre 400 et 500 personnes se sont rassemblées samedi après-midi à Lausanne, à quelques jours du procès des six policiers impliqués dans l'intervention qui a coûté la vie à Mike Ben Peter en février 2018. Les manifestants ont réclamé la "justice pour Mike."

C'est le collectif lausannois Kiboko, créé après la mort du Nigérian, qui a initié ce nouveau rassemblement aux côtés de plusieurs autres organisations. "Notre rôle est de continuer de dénoncer les violences policières et raciales, ainsi que le silence voire le soutien des autorités", a déclaré Sasha, l'une des membres du collectif, interrogée par Keystone-ATS. La manifestation se voulait aussi "commémorative" afin de "garder en mémoire qui était Mike", a-t-elle ajouté.

Parti sous le soleil de la Riponne, le cortège a dû ensuite affronter une pluie battante lors de son circuit au centre-ville. Si plusieurs personnes ont préféré renoncer et se mettre à l'abri, la majeure partie a tenu jusqu'au bout. Plusieurs discours ont été prononcés au fil du parcours, principalement pour conspuer la police et "son racisme meurtrier".

Les manifestants se sont notamment arrêtés plusieurs minutes devant l'hôtel de police, rue St-Martin, pour siffler et crier des slogans hostiles aux forces de l'ordre. Aucun débordement n'a toutefois été constaté.

Trois jours d'audience

Très attendu, le procès des six policiers est programmé du 12 au 14 juin à la salle d'audience cantonale de Renens. Tandis que leurs avocats plaideront l'acquittement, le Ministère public a retenu l'homicide par négligence.

Pour l'avocat de la famille de la victime, c'est l'homicide par dol éventuel qui doit s'appliquer. Autrement dit: le comportement des policiers rendait possible une issue fatale pour la victime, et ils s'en seraient accommodés.

L'acte d'accusation fait le récit d'une arrestation musclée le 28 février 2018, à proximité de la gare de Lausanne, lors d'un contrôle antidrogue. Mike Ben Peter, qui avait caché des boulettes de cocaïne dans sa bouche, s'était débattu face aux forces de l'ordre. Pour le contenir, les policiers l'avaient frappé et usé d'un spray au poivre, avant de l'immobiliser sur le ventre et de le menotter. Il était décédé d'un arrêt cardiaque.

"Restituer" le procès

Pour le collectif Kiboko, il est "stupéfiant" de parler d'homicide par négligence, ce qui revient à "nier la brutalité intentionnellement infligée à Mike". Samedi encore lors de la manifestation, les différents discours ont dénoncé "un passage à tabac", "une expédition raciste" ou encore "une authentique ratonnade".

Le collectif et ses soutiens ont prévu de se rendre au tribunal lors du procès, "avant tout pour soutenir la famille", a indiqué sa militante Sasha. Une "permanence" sera aussi installée au centre-ville de Lausanne, où chaque journée d'audience fera l'objet d'une "restitution" afin d'assurer "une transparence maximale" à ce procès, a-t-elle ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Une paysanne attaquée et projetée en l'air par des vaches

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Mauvaise surprise lors d'une tentative d'emmener les moutons à l'alpage pour l'estivage : un troupeau de vaches attaque une paysanne de 67 ans et la projette dans les airs. (© Kapo Graubünden)

Une paysanne a été attaquée par un troupeau de vaches et projetée dans les airs dans le Val Cristallina, dans les Grisons, samedi. La femme de 67 ans a été blessée et transportée par la Rega à l'hôpital de Coire.

Selon les indications de la police, la paysanne et son mari étaient en train de décharger leurs moutons d'un véhicule pour l'estivage dans une zone de pâturage ouverte samedi matin.

Peu après 9h30, un troupeau de vaches se déplaçant librement dans la zone de pâturage s'est approché du couple. Alors que l'homme a réussi à éloigner quelques vaches, sa femme a été attaquée par trois d'entre elles qui l'ont projetée en l'air.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Une villa a pris feu à Collombey-Muraz VS

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Une villa a pris feu samedi après-midi à Collombey-Muraz VS. (© Police cantonale valaisanne)

Un incendie a ravagé une villa à Collombey-Muraz VS samedi après-midi. La police, les pompiers et une ambulance, sur place, ne déplorent aucun blessé.

En revanche les dégâts matériels sont importants, a indiqué la police cantonale valaisanne sur Twitter. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du sinistre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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