Les conseillères d'Etat socialistes vaudoises Rebecca Ruiz et Nuria Gorrite renoncent à être candidates à la succession de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. Toutes deux privilégient leur fonction actuelle au service du canton.
Alors qu'elles avaient annoncé cette semaine réfléchir à une éventuelle candidature, elles ont annoncé samedi renoncer à se lancer dans la course. Rebecca Ruiz souhaite se concentrer sur le mandat qui lui a été confié par les Vaudoises et les Vaudois", écrit la socialiste âgée de 40 ans sur twitter, tout en se disant honorée d'avoir été considérée comme une possible candidate.
Au Conseil d'Etat vaudois depuis 2019, la ministre en charge de la santé et de l'action sociale, veut s'engager dans son canton "pour la cohésion sociale dans une période difficile pour le pouvoir d'achat". Elle se dit convaincue que le parti socialiste dispose de profils de grande qualité à présenter à l'Assemblée fédérale.
Priorités cantonales
Pour Nuria Gorrite, 52 ans, la réflexion est la même. Dans sa déclaration, la cheffe du Département de la culture, des infrastructures et des ressources humaines s'est dit "heureuse et honorée" que sa candidature ait été envisagée pour le Conseil fédéral, un signe qu'elle interprète comme une reconnaissance du travail accompli pendant 10 ans par la majorité rose-verte au sein du Conseil d’Etat vaudois.
La conseillère d'Etat préfère elle aussi poursuivre son engagement sein du Conseil d'Etat vaudois pour défendre les priorités cantonales qui lui tiennent à c½ur. En particulier les grands projets d'infrastructures de mobilité, qu'elle a initiés depuis ses débuts au gouvernement cantonal.
Pour le PS vaudois, c'est un honneur d'avoir eu parmi les papables deux candidates issues de Suisse romande, connues et reconnues pour leurs compétences, a déclaré son président Romain Pilloud à Keystone-ATS.
Ticket femme
Mercredi dernier, peu après l'annonce du retrait de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, le PS a indiqué vouloir présenter un ticket avec deux femmes, qui pourront venir de toutes les régions linguistiques. Pour l'instant, personne ne s'est encore déclaré candidat. Les personnes intéressées ont jusqu'au 21 novembre pour le faire.
Plusieurs femmes socialistes comme la conseillère d'Etat zurichoise Jacqueline Fehr et les conseillères nationales Nadine Masshardt (BE) et Priska Seiler-Graf (ZH), ainsi que la conseillère aux Etats Marina Carobbio (TI) ont déjà renoncé.
D'autres ont indiqué y réfléchir, telle la conseillère aux Etats et ancienne conseillère d'Etat jurassienne Elisabeth Baume-Schneider, 58 ans. De l'autre côté de la Sarine, plusieurs noms sont encore cités.
La conseillère nationale bernoise Flavia Wasserfallen, 43 ans, fait partie des papables, tout comme la conseillère aux Etats bâloise Eva Herzog, 60 ans. Pour sa part, l'ancienne sénatrice argovienne Pascale Bruderer, 45 ans, a indiqué qu'elle communiquerait sa décision d'ici à mardi. La conseillère d'Etat bernoise et ancienne conseillère nationale Evi Allemann, 44 ans, a aussi fait savoir qu'elle n'était pour le moment pas opposée à une candidature.
Stratégie critiquée
Le choix de la présidence du PS de restreindre les candidatures à des femmes fait grincer des dents au sein du parti à la rose. Vendredi, le conseiller aux Etats Daniel Jositsch (PS/ZH) trouvait "discriminatoire" qu'un homme ne puisse pas se porter candidat à la succession de Simonetta Sommaruga en raison de son genre. Lui-même réfléchit à se lancer dans la course.
Le Groupe socialiste nommera le ticket retenu lors d'une séance extraordinaire le 26 novembre. L'élection aura lieu le 7 décembre.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats