Les Hôpitaux Universitaires de Genève vivent une crise systémique, selon le Chef de service des urgences adultes. Tous les services de l'hôpital sont affectés par la situation sanitaire actuelle. Le Professeur François Sarasin estime qu'il y a un décalage entre la perception du public et la réalité.
La crise de la Covid touche tous les services des Hôpitaux universitaires de Genève et pas seulement les soins intensifs ou les soins intermédiaires. Chaque département est impacté par l’afflux de patients. Et pour faire face à ce flot, le service des Urgences des HUG a doublé ses effectifs et il a créé deux sections. L’une accueille les patients atteints de Covid et l’autre ceux qui ne présentent pas de symptômes, ceci afin d’éviter des infections à l’intérieur de ses murs. Les urgences sont une pièce maîtresse dans cette crise et la réponse ne peut être que systémique. Le Professeur François Sarasin, chef du service des Urgences adultes des HUG.
Les patients en urgence vitale sont obligatoirement acheminés aux Hôpitaux universitaires de Genève, alors que les autres peuvent aussi être amenés dans l’une des cliniques privées du réseau des urgences genevois, le RUG.
Les équipes qui ne sont plus affectées à la chirurgie élective (non essentielle) se retrouvent dans d’autres services. Mais cela provoque un stress énorme parmi le personnel soignant. Professeur Sarasin.
Sans compter que le personnel est fatigué, selon le Professeur. Les soignants n'ont pas pu prendre de vacances et certains souffrent de la situation économique avec un conjoint qui a perdu son emploi, par exemple.
Le 144, un maillon essentiel
Le 144 fait partie de la chaîne de soins. Ses effectifs ont été renforcés pour faire face à la crise. Une quinzaine de personnes, basées à Belle idée répondent 24 heures sur 24 aux appels. Il reçoit 100'000 appels par an mais actuellement, c’est le double qui est enregistré. Il fait un travail de régulation des patients indispensable.
Il choisit également les moyens engagés, que ce soit une ambulance privée, une ambulance du SIS ou encore l’envoi d’un un hélicoptère.
Décalage avec la population
A l’heure où nombre de personnes mettent en doute les chiffres d’hospitalisation rapportés par les autorités, le professeur Sarasin invite la population à parler avec les professionnels de santé. Pour se rendre compte de la réalité du terrain.
Le Professeur rappelle que les HUG accueillent tous types d'urgences, vitales et non vitales.