A Genève, le verdict de l’agression de Saint-Jean est tombé. Le Tribunal criminel condamne les deux accusés à une peine de 15 ans et 12 ans de prison.
En compagnie de trois autres mineurs, ils étaient accusés d’avoir agressé violemment deux trentenaires sur les voies couvertes de Saint Jean, en janvier 2017. Une agression qui a laissés les deux victimes lourdement handicapées, l’une d’elle ne peut plus parler, ni marcher et l’autre vit dans un foyer. Le détail du verdict:
C’est la tête basse que les deux accusés - 20 ans - ont écouté la lecture du verdict. Le tribunal criminel a estimé que le 1er accusé, celui qui s’était muni d’une batte de baseball pour frapper les victimes, s’est rendu coupable d’une double tentative d’assassinat. En se munissant de cette arme, chacun des coups était propres à donner la mort. Le tribunal l’a donc condamné à 15 ans de prison.
L’autre accusé a été reconnu coupable d’une agression sur la première victime et d’une tentative d’assassinat sur la 2ème. Il s’est acharné sur cette dernière à coups de pieds dans la tête, type pénalty.
Le tribunal a estimé que l’agression violente avait été commise sans aucun mobile, ce qui démontrait un mépris de la vie humaine et une absence particulière de scrupules. « Les victimes ont été prises par surprises et elles étaient sans défense, ce qui est l'apanage de l’assassin», a dit la cour. La faute est extrêmement lourde et leur responsabilité ne peut être réduite. Les accusés étaient maîtres de leurs actes et leur alcoolisation était non significative.
En plus de sa peine de 12 ans, le 2ème accusé, brésilien, s’est vu signifier une expulsion du territoire suisse pendant 5 ans.
La réaction de Simon Ntah, l'avocat de la victime la plus lourdement atteinte.
Le Tribunal s'est ensuite prononcé sur les mesures de substitution. Les avocats de la défense réclamaient qu'ils puissent terminer leurs études avant de purger leur peine. Leur demande a été refusée. Ils dormiront ce soir en prison. La réaction de Guerric Canonica, l'avocat de l'un des accusés.
Les avocats ont dix jours pour faire appel de la décision du Tribunal criminel.