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Procès de Semhar: "la petite voulait devenir cardiologue"

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A Genève, cinquième jour du procès du chauffeur de taxi, d’origine éthiopienne. Il est accusé d’avoir violé puis étranglé la jeune Semhar, 12 ans, chez elle à Carouge. Il l’aurait ensuite caché sous le lit dans la chambre de sa mère. Depuis, six ans, l’accusé clame son innocence. Ce matin, l’expert en sciences forensiques, le spécialiste de l’ADN à la barre et cet après-midi plusieurs proches de la famille de la victime. Le résumé de la journée.

L’audience de ce matin tenait plutôt du cours de sciences que du cours de droit. L’expert en ADN a été mis sur le gril mais comme tout bon scientifique qui se respecte, ses réponses étaient prudentes. L’analyse forensique est en effet une science qui se base sur des probabilités. Or, la question de l’ADN retrouvé sur la scène du crime prend toute son importance, avec un prévenu qui nie les faits qui lui sont reprochés. La défense se prépare à plaider son acquittement, elle compte bien y puiser ses arguments.

Et dans cette affaire, plusieurs ADN mélangés ont été retrouvés.

Notamment sur le poignet de la jeune Semhar, sur sa hanche, ou encore sur son cou. En revanche au centre du slip de la petite, seul l’ADN masculin du meurtrier présumé a été retrouvé. Mais en faible quantité : 6 marqueurs sur 11 le confirment avec certitude. Les questions ont tourné autour des deux types d’expertises utilisées, la classique ou celle basée sur le chromosome masculin, le chromosome Y, apparemment plus précise. Et Maître Hayat, l’avocate de la défense, de livrer son interprétation en fin de matinée: la moitié des erreurs judiciaires seraient dues aux analyses de l’ADN, selon une étude qu’elle brandit.

L’après-midi est consacrée aux témoins de la partie plaignante.

Se succèdent à la barre, les proches de la famille de Semhar, son instituteur d’abord. La petite, qu’un surnommait Mimi, était une bonne élève, sociable et joyeuse. Son professeur ne se faisait aucun souci quant à son passage futur au cycle d’orientation. Vient ensuite le fils des voisins, à la Tambourine. D’origine éthiopienne aussi. Mimi avait la tête sur les épaules et sa mère lui confiait souvent des «missions», raconte le jeune homme aujourd’hui avocat. Elle était très sage et obéissante, écoutait son père et sa mère. La maman était très attentive à ses enfants et le lien familial, très fort. Revenant sur le soir de sa disparition, il déclare : C’était totalement anormal, sachant combien Mimi était responsable, qu’elle soit allée chez une amie sans en parler à sa mère et sans avoir son autorisation. Dans la salle, la maman éclate en sanglots.

Son audition est suivie de celle de la psychologue  qui accompagne la mère de Semhar depuis le drame…son témoignage est poignant.

La professionnelle explique que, lorsqu’elle a pris en charge cette mère de famille, elle était dans un état de choc. Un stress post traumatique, comme on dit dans le jargon. Les personnes dans cet état perdent leurs repères. Elles ont des cauchemars, se répètent en boucle l’événement traumatisant. La maman ne parvenait plus à se nourrir. Souvent elle a eu envie de mourir, explique la thérapeute. Se demandant pourquoi elle n’était pas morte, elle, à la place de sa fille. Elle pense que sa vie n’a plus de sens. Interrogée sur la manière dont elle parle de l’accusé, la psychologue répond qu’elle ignorait jusqu’à son nom, avant la convocation au tribunal. Sa patiente l’appelle, « le méchant ou l’autre ».

Puis la psychologue revient sur la culpabilité de cette maman.

Elle se questionne souvent, de manière obsédante: "Que s’est-il passé, qu’a vécu ma fille, combien de temps a-t-elle souffert, pourquoi y avait-il du sang?" Elle s’en veut d’avoir fait entrer cet homme dans sa vie…le loup dans la bergerie en quelque sorte. Elle était un peu tombée amoureuse de lui. Il était gentil avec ses enfants, elle était seule, séparée, avec trois petits, à trente ans à peine. La psychologue explique encore que Mimi, la petite fille bavarde et parfois bruyante, voulait devenir cardiologue ou maîtresse d’école…et qu’elle voulait  aider l’Afrique.

 

 

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Suisse

Cantons, hautes écoles et gauche critiquent l'enveloppe 2025-2028

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Les hautes écoles jugent insuffisant le financement prévu par le Conseil fédéral pour la période 2025-2028 et craignent une perte de leur compétitivité (image symbolique). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le projet du Conseil fédéral mis en consultation jusqu'à ce dimanche prévoit 29,7 milliards de francs pour la formation, la recherche et l'innovation en 2025-2028. Pour les cantons, les hautes écoles et la gauche, c'est insuffisant pour garantir la compétitivité.

Le message du Conseil fédéral sur l’encouragement de la formation, de la recherche et de l’innovation pour la période 2025 à 2028 (message FRI) était le premier soumis à une procédure de consultation publique. Pour ses critiques, l'objectif de croissance du financement de 2% en moyenne en termes nominaux ne tient pas compte du contexte d'inflation et des nouveaux défis.

La Conférence des directrices et directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP) dénonce les coupes budgétaires et réclame une croissance des moyens d'au moins 2,5%, à l'instar des partis de la gauche. Swissuniversities craint "un démantèlement douloureux des prestations", rejoint par le Conseil des EPF.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Sorties

Fitnesspark Malley ferme soudainement ses portes

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Le Fitnesspark Malley mettra la clé sous le paillasson le 30 septembre, dix jours après avoir annoncé sa fermeture (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Fitnesspark Malley à Prilly (VD) met la clé sous le paillasson au 30 septembre. Le personnel et les membres en ont été informés mercredi dernier. Le site représentait "depuis plusieurs années un défi financier important", selon son propriétaire movemi, appartenant au groupe Migros. La chaîne Let's Go reprend le flambeau.

"Nous avons décidé de renoncer à l'emplacement actuel du Fitnesspark Malley", écrit movemi sur le site internet du club. En cause notamment, "des coûts d'entretien et d'infrastructures disproportionnés ainsi que les conséquences de la pandémie".

"En outre, par rapport à d'autres studios, le nombre de membres à Malley n'a cessé de diminuer au lieu de croître. Malgré diverses mesures d'optimisation, nous n'avons pas réussi à obtenir des résultats permettant de maintenir une situation économique viable", justifie l'entreprise, qui réunit depuis 2022 sous un même toit les marques Activ Fitness et Fitnesspark.

Créé en 2001, le studio de Malley, doté d'une piscine et d'espaces bien-être, se présentait comme la "plus grande salle d'entraînement de Romandie". Il emploie 55 collaborateurs et compte quelque 1800 membres.

Vives réactions

L'annonce de la fermeture à court terme du lieu a fait l'effet d'une bombe auprès du personnel. "Nous avons été convoqués pour une séance mercredi dernier. Nous sommes sous le choc, on est perdu quant à notre futur", a déclaré dimanche un collaborateur à Keystone-ATS. La nouvelle a également provoqué de vives réactions sur les réseaux sociaux. Beaucoup estiment la méthode "inacceptable" et s'inquiètent pour les employés.

Interrogé par Keystone-ATS sur la soudaineté de l'annonce, movemi explique notamment que "les contrats entre Let's Go et le bailleur ont été signés à très court terme, de sorte que nous n'avons malheureusement pas eu la possibilité de communiquer avec une plus grande anticipation".

L'employeur affirme soutenir "activement les collaborateurs concernés dans la recherche d'une solution de succession. Nous évaluons notamment les possibilités au sein de movemi, comme par exemple un passage au format Activ Fitness".

"En outre, les entreprises Migros environnantes ont été informées en conséquence, afin que le plus grand nombre possible de nos collaborateurs puissent être réemployés au sein de Migros et dans des entreprises partenaires".

Plus en Suisse romande

Fitnesspark Malley était le seul club de la marque en Suisse romande, les seize autres se situant Outre-Sarine. "Si l'on considère un horizon à court terme, nous nous concentrons actuellement en Suisse romande sur le format Activ Fitness. Toutefois, nous sommes constamment à la recherche de sites potentiels dans la région, et cela vaut pour les deux formats", précise movemi.

À partir du 1er octobre 2023, Let's Go reprend l'installation et la gère de manière autonome.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

3e édition des Cuves ouvertes des brasseurs indépendants

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Douze brasseries indépendantes du canton de Genèven participeront à la 3e édition des Cuves ouvertes le 7 octobre. Objectif: faire découvrir la production locale de bière (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les brasseurs indépendants du canton de Genèven organisent leur 3e édition des Cuves ouvertes le 7 octobre. Douze brasseries participent à cette journée de découverte du monde brassicole, de Confignon à Meinier, en passant par la Ville de Genève.

Sur le modèle des caves ouvertes des vignerons, l'Association des brasseries indépendantes de Genève (ABIG) veut faire connaître et mettre en valeur la production locale de bière. Ces petites structures produisent entre 250 et 4000 hectolitres de bière par année.

Dès 11h00 et jusqu'à 23h00, des dégustations et des visites seront organisées. Il sera possible d'acheter des produits sur place, de la petite restauration sera aussi proposée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Plus de 15'000 visiteurs à la Nuit des musées de Lausanne et Pully

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L'espace d'exposition "La Muette" à Pully, consacré à Ramuz, était l'une des trois nouvelles institutions à participer à la Nuit des musées (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

La 22e édition de la Nuit des musées de Lausanne et Pully (Ndm) a connu un grand succès, rassemblant samedi quelque 15'400 visiteurs sur le thème "un musée, des museaux". De 14h00 à 2h00, les noctambules ont suivi la piste des 26 institutions partenaires qui ont totalisé 52'000 visites.

Ateliers de bricolage, visites guidées, expériences uniques: il y en a eu pour tous les goûts et pour tous les âges. Avec pas moins de 153 animations originales au programme, les 26 musées partenaires ont fait preuve de créativité pour accueillir un public nombreux venu de toute la région, se réjouissent les organisateurs dimanche dans un communiqué.

Ayant rejoint la manifestation en 2023, les trois nouveaux "museaux", à savoir Naturéum, EPFL Pavilions et La Muette – espaces littéraires, ont connu un succès notable pour leur première participation à la Ndm. Installée au coeur de l’ancien centre de tri postal de la Rasude, l’after des musées a attiré près de 1400 noctambules pour la traditionnelle "silent party".

Intitulée "Un musée, des museaux", la thématique 2023 a fait la part belle aux compagnons à crocs et à griffes. L’Espace des inventions a reçu le titre d’institution muséale la plus bestiale de l’année.

La prochaine édition de la Nuit des musées aura lieu le 21 septembre 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Environnement

Séisme de magnitude 2,6 près de Porrentruy

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Près de Porrentruy JU, un petit séisme de magnitude d'environ 2,6 s'est produit dimanche matin. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Un petit séisme d'une magnitude de 2,6 sur l'échelle de Richter s'est produit dimanche matin près de Porrentruy. Il a vraisemblablement été ressenti de manière assez forte à proximité de l'épicentre, selon le Service sismologique suisse (SED) de l'EPFZ.

La secousse s'est produite à 7h07 à 14 kilomètres au sud-ouest de Porrentruy (JU), a indiqué le SED. Dans un premier temps, l'annonce automatique du service avait indiqué une magnitude de 3,1.

Mais plus tard en matinée, après vérification, un sismologue a corrigé l'ampleur à 2,6. En règle générale, on ne s’attend pas à des dégâts pour une secousse de cette magnitude.

Le Service sismologique suisse enregistre entre 1000 et 1500 séismes chaque année. La population n'en ressent que 10 à 20. Ces tremblements de terre présentent en général des magnitudes de 2,5 ou plus.

Deux petites répliques, plus faibles, ont encore été enregistrées à 07h15 et 07h44. A noter que la première secousse a été ressentie jusqu'à Häfelfingen (BL), à 72 km de l'épicentre.

L'Ajoie, dont Porrentruy est le chef-lieu, est régulièrement touchée par ce type de phénomènes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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