Le Département voisin de l’Ain compte très exactement 19 643 frontaliers. Par frontaliers, il faut comprendre les titulaires d’un permis G mais aussi les Suisses ou binationaux. En somme, tous les habitants du département qui sont des travailleurs actifs dans le Canton de Genève.
Ce chiffre de 19 643 est en légère augmentation par rapport à l’année précédente. Ils sont 400 frontaliers de plus. C’est l’un des enseignements de la répartition des fonds frontaliers qui a été voté lundi par le conseil départemental de l’Ain. Qu’est-ce-qu’on apprend d’autres?
Grâce à ces chiffres, on obtient un panorama détaillé du phénomène pendulaire entre l’Ain et Genève. On constate d’abord, et ce n’est pas très étonnant que le gros des troupes se concentre dans le Pays de Gex. Presque 16 000 frontaliers, 200 de plus que l’année d’avant. Gex est toujours sur la première place du podium. Cette commune accueille plus de 2000 frontaliers sur une population totale de 8000, soit un quart de ses habitants.
Dans le Pays de Gex toujours, Saint-Genis-Pouilly occupe la deuxième place, suivi de Ferney. La commune de Voltaire est l’une des rares à avoir perdu des frontaliers. Une centaine tout de même.
Dans la deuxième couronne, c’est-à-dire le bassin bellegardien, ce sont plus de 2500 habitants qui travaillent à Genève. Bellegarde est en tête avec presque 1400 frontaliers. Enfin, plus loin encore, dans la zone dite du Grand Bugey, le nombre de frontaliers est passé de 1038 à 1164. Le phénomène continue donc à s’étendre numériquement et géographiquement.
A noter, reste la problématique des faux résidents secondaires... La réaction à ce sujet de Jean Deguerry, président du Conseil départemental de l'Ain:
Et côté finances?
L’Ain a touché un peu plus de 60 millions d’euros. Selon le système dit de la compensation financière genevoise. Ce système remonte à un accord franco-genevois de 1973 qui vise à compenser les charges que représente l’accueil des frontaliers pour les collectivités françaises. La somme reversée par le Canton de Genève est perçue sur les impôts payés à la source par les frontaliers. Une partie des fonds revient à la Haute-Savoie tandis que 23,3% vont à l'Ain.
Sur la somme totale de 60,5 millions, 33 millions vont dans les caisses des communes, au pro rata de leur nombre de frontaliers. Du coup, Gex, grâce à ses 2150 frontaliers touche 3,6 millions d’euros. L'autre partie revient au Département lui-même. Le président de l'Ain, Jean Deguerry revient sur l’utilisation de cette manne financière:
Parmi les aménagements à venir, le rond-point de la Porte de France, à côté du CERN. Plus de détails avec Jean Deguerry:
Jean Deguerry revient sur l'abandon du projet d'extension du tram entre Meyrin et Saint-Genis:
@marie-prieur