L'opposant algérien Rachid Nekkaz, qui s'était déclaré candidat à l'élection présidentielle en Algérie, a été interpellé vendredi par la police à l'intérieur des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) où est soigné le président Abdelaziz Bouteflika, selon la police.
"Je vous confirme l'interpellation de M. Nekkaz qui est actuellement auditionné dans les locaux de la police puisqu'il fait l'objet d'une plainte pour violation de domicile", a déclaré Joanna Matta, la porte-parole de la police genevoise. Elle explique qu'il avait pénétré dans l'hôpital "alors qu'on lui avait dit ne pas le faire".
Cet homme d'affaires est très connu des jeunes Algériens de par son omniprésence sur Facebook - sa page compte plus de 1,5 million d'abonnés. Il a créé un imbroglio et monté un coup médiatique dimanche dernier au Conseil constitutionnel à Alger. Il a en effet fait enregistrer à sa place la candidature d'un "cousin homonyme", mécanicien.
Fanfaron sans vergogne, M. Nekkaz a attiré les foules ces dernières semaines lors de chacun de ses déplacements à travers l'Algérie pour recueillir les 60'000 parrainages exigés par la loi. Mais deux heures après son entrée au Conseil constitutionnel, ce n'est pas lui, mais un inconnu visiblement mal à l'aise qui est venu s'asseoir face à la presse, en se présentant comme "Rachid Nekkaz, candidat à la présidentielle".
Interpellé par la presse, un responsable du Conseil constitutionnel a simplement répondu que la personne "devant vous est véritablement Rachid Nekkaz. Sous ce nom il s'est présenté au Conseil constitutionnel avec son dossier de candidature". Et personne n'a vu l'homme d'affaires sortir du Conseil constitutionnel.
Lundi matin, le Rachid Nekkaz "officiel" s'est expliqué sur Facebook en affirmant s'être fait remplacer par son "cousin homonyme", après le refus du Conseil constitutionnel d'accepter son propre dossier de candidature. Même s'il dit avoir renoncé à sa nationalité française, M. Nekkaz, initialement franco-algérien, semble inéligible, la loi prévoyant notamment qu'un candidat ne doit jamais "avoir possédé une autre nationalité" qu'algérienne.
source ATS